Âge : 33 Messages : 46 Date d'inscription : 27/12/2020
Sujet: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Mar 26 Jan - 0:01
Aren't you scared ?J’étais assise sur ma chaise en face de mon bureau situé dans mon laboratoire, tout près de ma machine. Elle était terminée, elle était prête à être utilisée sur des prisonniers. La première personne à avoir l'essayer était North, elle était ravie du résultat. Un sourire traversait mes lèvres tandis que je composais le numéro de mon père afin d’obtenir ces nouvelles. Je me raclais la gorge, je ne pouvais plus contenir ma joie. En lui racontant ce que j’avais créé, je pouvais sentir le désagrément dans la voix de mon père.
“Tu n'apprécies pas mes choix, père ? N’est-ce pas toi qui ne m’a pas dit de réaliser mes rêves, même les plus fous ?” je fronçais les sourcils suite à mes paroles.
“Claire, ta mère et moi, nous nous inquiétons, sincèrement. Tu es loin du nid familial et créer cette machine, n’est-ce pas un peu abuser ? Il est vrai que j’ai dit qu’il faut réaliser tes rêves, mais ça ?”
“Oui, ça, ma machine peut aider les gens qui en ont le plus besoin. Vous me faites penser à mon patron avec votre commentaire à la con.”
“Pardon ma chérie, mais… On ne peut pas complètement effacer les frayeurs, souvenirs rien qu’avec une machine. Les psychologues sont là pour ça…”
J’eu un bref ricanement.
“Sérieusement ? Vous manquez cruellement de confiance en moi. Elle fait bien plus que ça…”
“Mise à part ça ma chérie” oui, il changeait de sujet. “As-tu rencontré quelqu’un ?”
Je serrais mon téléphone scrutant l’écran de mon ordinateur. L’ongle de mon index de ma main libre cognait doucement sur le bureau à un petit rythme.
“Vous voulez savoir un truc ? Le mariage ne m’intéresse guère, ni d’avoir des enfants. Ça m’est complètement différent. Choquant n’est-ce pas ? Je me concentre sur ma carrière puis c’est tout. J’aurais sincèrement aimé que vous me comprenez, mais clairement, vous n’avez pas l’esprit assez ouvert. Bon courage à vous.”
Je raccrochais, je rangeais mon portable soufflant un soupir. Je penchais la tête vers l’arrière, je couvrais mes yeux à l’aide de mon bras. Allais-je pleurer ? Non, mais je sentais que ma gorge se serrait. L’envie y était. Ça me faisait du mal que mes parents ne me comprennent pas. Je ne voulais montrer à personne que j’étais faible à ce niveau. Je voulais toujours être à mon meilleur, que je n’avais pas de faille. Mon seul rêve était la performance que me donnerait ma machine.
Je laissais tomber mon bras avant de me lever, m'éloignant de mon bureau. Je croisais mes bras contre moi, comme si je faisais la gueule dans mon coin. Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues sans que je les empêcher de couler. Je ne faisais plus attention à mon environnement, persuadée que j’étais seule. C’était triste de constater que le seul sujet dont les parents s'intéressent c’était si j’avais rencontré quelqu’un. Et bah non ! Je savais que l’amour allait me déconcentrer et dévier de mon projet. Je me connaissais. Oui, je me punissais, en quelque sorte et je retirais toute distraction, le plus que possible. Je sais qu’il y en a que ça ne fait rien, mais moi, je savais… Il fallait bien un petit sacrifice, non ? Je savais que tôt ou tard j’allais succomber à la tentation, comme tous les autres. Je n’étais pas totalement indifférente. Je n’étais pas immunisée, si on pouvait le dire ainsi. :copyright: 2981 12289 0
Harrison Bishop
Mist
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Ven 19 Fév - 17:07
Je n’avais de cesse de penser à l’hôpital et au fait que j’avais l’impression de ne pas y être suffisamment depuis que j’avais intégré la rébellion. C’était étrange, comme si la sensation d’abandonner mes patients me prenait de temps à autre… C’était peut-être pour ça que j’avais au creux de ma poche, mon éternel bipeur qui me reliait au service des urgences. J’avais conscience qu’il me fallait une bonne excuse pour pouvoir quitter le repaire sans avoir à répondre à la moindre question. Je savais aussi que devoir soigner mes patients de l’hôpital était une excuse irrecevable pour North. Mais au besoin, je parviendrai à trouver une solution, même à la dernière minute… Alors que je fixai l’écran de l’ordinateur face à moi, je réfléchissais à la suite des soins concernant l’une de mes patientes plongée dans le coma. Il fallait que je teste une autre méthode la concernant. Les résultats étaient peu concluent et je me sentais pour le moins inutile, chose assez… Et bien agaçante pour un médecin, vous pouvez bien l’imaginer…
Je plaçai ma tête entre mes mains en poussant un long soupir… Je devais me concentrer sur autre chose. Le cas Price par exemple. C’était un homme assez étrange en soit… Il ne parlait pas, ou très peu. Lorsqu’il le faisait, c’était pour m’insulter. J’avais cependant qu’une hâte, c’était que son masque tombe… Que Wolf s’efface en quelque sorte. Je me disais qu’il jouait une sorte de personnage. Un jour ou l’autre, je découvrirai qui est vraiment cet homme…
Je lâchai ma tête au même moment qu’une idée me vint. Pour savoir ce qui se passait dans celle de Wolf, je devais me concerter en privé avec ma collègue, Embers. Elle savait certainement ce qui pouvait clocher chez lui.
Je mis mon écran à l’arrêt et me relevai. Je quittai mon bureau, le verrouillai et alla rejoindre le laboratoire de la jeune femme. Avant d’ouvrir la porte, j’entendis comme une discussion. Au début, je pensais qu’elle n’était pas seule… Puis… Je compris qu’elle était au téléphone. C’était assez houleux.
Elle raccrocha.
Le silence tomba.
Je laissai une quinzaine de secondes planer avant de finalement frapper à la porte. Porte que j’ouvris lentement une fois seulement après qu’on m’ait invité à le faire.
« Embers… »
Sussurais-je doucement. J’avais bien entendu un semblant de sanglot.
« … Est-ce que ça va aller ? »
Je refermai la porte derrière moi, avant de m’avancer vers la jeune femme, d’un pas lent, ne souhaitant pas la brusquer.
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Ven 19 Fév - 22:35
Aren't you scared ?Un toquement à la porte me fit sursauter, mon cœur manquait un bond. Je ne m’y attendais vraiment pas. J’essuyais mes larmes à l’aide de mes manches de mon haut. Je reprenais sur moi-même. Je n’avais pas de miroir, mais je savais que j’avais une mine affreuse. On avait toutes nos faiblesses n’est-ce pas ? J’ignorais pourquoi je voyais toujours cette image de moi en fin de compte. Je voulais que mes parents me voient une bonne fois pour toute et ce n’était clairement pas le cas. Mes rêves n'étaient que des rêves, impossible de les réaliser. Pour une fois, ils avaient tort sur ce point. Ignorant qui c’était, je restais toujours de dos, mais j'autorisais à la personne de venir.
“Entrer” lançais-je doucement.
Je prenais une grande inspiration pour me calmer, je prenais mon portable ouvrant l’application photo pour voir à quoi je ressemblais. Bon, ce n’était pas si terrible que ça au final. Je finis par ranger mon portable. J’entendais finalement la voix de cette personne, c’était Mist. Il s’occupait de soigner les patients à la Rébellion et pas que. Il était également docteur en dehors des murs de la Rébellion. Il me demandait si ça allait aller. Toujours dos à lui, j’entendais la porte de mon labo se fermer.
Je finis par reprendre sur moi-même ayant plus d’assurance. Je crois que c’était la première fois que je me laissais autant aller envers une personne sans que cela ne me gêne. Je me pivote doucement vers lui, esquissant un bref sourire tandis que je me rapprochais de lui, arrêtant tout de même à une certaine distance.
“Oui, ça va aller, merci Mist.” je ne perdais pas mon sourire. “Les parents de nos jours… Ils ne comprennent pas pourquoi je fais tout ça.” Je me tus un instant. “Ce n’est pourtant pas compliqué… si ? Mais bon, je ne vais pas m’étaler là-dessus.”
Je croisais le regard de Mist souriant de plus belle, comme si cette peine s’était dissipée en si peu de temps. Rien ne servait à gaspiller des larmes pour des personnes qui ne méritent guère mon attention. Fort dommage, de ne pas avoir le soutien de la famille, mais heureusement que j’en avais ailleurs.
“Que puis-je pour toi ?” demandais-je presque soudainement, oui, je voulais changer de sujet. “Tu es venu me voir pour me demander quelque chose en particulier ?”
Comment les gens me décrivaient ? Génie et folie. Croire que la machine peut faire bien des choses en y mettant du miens à chaque fois que je l’utilise. Peu de personne apprécie mon projet, mais Mist ne semblait pas être terrifié par cette dernière. Je me demandais bien pourquoi d’ailleurs. Je finissais par détourner mon regard, ne voulant pas trop le mettre mal à l’aise, car je sais que je pouvais l’être moi-même.
“Veux-tu t’asseoir ?” finis-je par proposer tout de même afin qu’il soit confortable, lui désignait ma chaise à roulette tout près de mon bureau.
La voix de l’autre côté de la porte m’autorisa à entrer. La voix en question était cassée ce qui confirma le fait que ma collègue avait bel et bien pleurée. J’entrai suite à son invitation, avant de fermer la porte derrière moi. L’atmosphère était pesante. Il s’était passé quelque chose. Je me rapprochai ainsi d’elle, d’un pas lent. Je dus attendre quelques longues secondes avant qu’elle daigne se retourner. Ses yeux étaient rouges, ils brillaient même… Cette vision me désola. Embers se rapprocha de moi, puis s’arrêta à une cinquantaine de centimètres. Elle avait cette manie de laisser de la distance entre elle et les autres. Je ne la jugerai pas pour ça. Elle était faite ainsi, et ça ne me dérangeait pas plus que ça. Je respectai sa bulle, et avec ce que je voyais en cet instant, elle avait besoin de se sentir à l’aise, sans que j’en connaisse la raison pour autant.
Elle me répondit que ça allait… Elle mentait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.
« S’il te plaît… C’est l’ami qui vient… »
Fis-je doucement, pour la mettre en confiance sans la forcer pour autant. Je lui offrais seulement une opportunité de se confier. Rapidement, elle dévoila l’identité de la personne qu’elle avait eu au bout du fil juste avant que je frappe à la porte : ses parents… Ainsi, ils ne comprenaient pas pourquoi elle travaillait sur son projet.
« C’est compliqué pour les personnes qui ne partagent pas la même vision des choses que nous, j’imagine… »
Répondis-je simplement. Je savais qu’elle ne voulait pas parler d’avantage de ses géniteurs et j’allais respecter sa demande.
« Si tu en ressens le besoin, sache que mon bureau n’est pas très loin… »
Elle pouvait y faire une visite quand elle le souhaitait. Je serais toujours présent pour elle, comme pour chacun de mes collègues d’ailleurs.
Après un instant, la jeune femme me demanda pourquoi j’étais ici. Je souris. Embers savait que j’allais lui demander quelque chose.
Elle m’invita alors à m’asseoir tandis qu’elle détournait le regard. J’imaginai qu’elle était encore sous l’effet de son dernier appel téléphonique. Je ne cherchai pas plus loin…
Je m’assis enfin sur le fauteuil qu’Embers m’indiqua.
« C’est Wolf. Je ne parviens pas à le cerner… Il refuse de me parler. J’ai le sentiment qu’il cache des choses… En dehors de son appartenance à la Coalition, je veux dire… Et avec Hail (Bobby) qui s’est absenté, je me retrouve bloqué avec un mur… »
Je soupirai longuement avant de retrouver les yeux d’Embers.
« … Je me disais que toi peut-être, tu parviendrais à lui faire dire quelques choses. A lui soutirer d’éventuelles informations… »
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Jeu 4 Mar - 1:14
Aren't you scared ?Je tentais de le rassurer comme je le pouvais en disant que j’allais bien, mais il ne percevait pas mon honnêteté avec la tonalité de ma voix. Je ne mentais pas pourtant, j’allais bien, c’était juste la goutte de trop. Je voulais qu’ils me voient pour moi et non parce que j’étais intelligente tout en étant une neurologue. C’était ce que je voulais faire depuis que j’étais toute petite. Être dans la médecine c’était quelque chose de familier, car mes parents étaient aussi là-dedans. La solitude, ça aussi ça me connaissait. Aux yeux des autres j’étais brillante, mais j’avais ce petit côté excessif, d’avoir le contrôle et de comprendre ce qu’il se passait dans la tête des gens. Je n’avais besoin rien d’autre… Revenons au présent, Mist sentait que je mentais. Mentais-je réellement ? Pas tant que ça, juste un chouilla de mensonge. Il voulait que je me confie. juste à entendre ces paroles, ça voulait dire ça. Un ami… Était-il un ami ? Oui, je lui avais accordé ma confiance à cette personne, juste parce qu’il ne m’a jamais jugé. Il me comprenait. C’était tout ce que j’avais de besoin en ce monde, que les gens me comprennent. Peu sont prêts à le faire, mes parents je pouvais oublié ça, faire un trait. Jamais ils ne me comprendront et jamais ils ne m’aimeront pour qui je suis réellement. J’étais habituée à ça.
Je lui révélais un peu la situation, sans embarquer dans les détails embarrassant, dont le fait qu’ils voulaient que je sois mariée. Pour ça, j’avais un plan. Il fallait que je l'exécute au plus vite. Peut-être qu’avec ça, ils m’aimeront ? Mist disait que c’était compliqué pour les gens de comprendre, surtout s’ils ne partageaient pas la même vision de choses. J’étais bien d’accord avec ça. Surtout le nous. Ça me faisait sourire. Avais-je craqué pour lui ? Oui, mais ça, je ne lui dirais pas, ça ne servait à rien. J’étais convaincue que ce n’était pas réciproque et que je me faisais des films pour rien. Vraiment, à part River, il y avait Mist qui partageait la même vision que moi, c’était rare. Les autres me traitaient… enfin… ça ne m'affecte pas autant que ça. Femme au coeur de glace ou dit-on au coeur de pierre ? Dans tous les cas, je ne pense pas dévoiler mes sentiments envers quiconque et puis… Comment on fait ça au juste ?
Mist ajouta que si j’avais besoin de causer, son bureau n’était pas très loin. Très aimable de sa part, honnêtement. Suite à ce qu’il venait de dire, j’hochais doucement la tête suivit d’un sourire en guise de réponse. Puis, décidant de changer de conversation, je lui demandais s’il avait quelque chose à me demander, bien sûr, sinon pourquoi il viendrait ici ? Pour parler ? Nah, y avait quelque chose, je pouvais le sentir. Il dégageait ce petit quelque chose… Je ne saurais quoi dire. Non, je n’étais pas dans sa tête. Il prenait place sur le fauteuil que je désignais et je me plaçais en face de lui, prête à entendre sa demande, peu importe c’était quoi. Wolf. Ah, oui, lui… Ce prisonnier tout à fait intriguant oui. Je l’ai vu que très brièvement. Mist ne parvenait pas à le cerner, qui le pouvait d’ailleurs ? C’était un personnage qu’il jouait, il y avait quelque chose de bien plus profond. Il ajoutait qu’il refusait de lui parler, pas un bavard donc. Il avait le sentiment qu’il cachait des choses, très certainement.
Il précisait en dehors de la Coalition. Hum, j’écoutais toujours, croisant mes bras observant son regard. Hail qui s’était absenté, il se retrouvait bloqué, sans réponse. Okay… Ensuite ? Il soupira longuement avant de me regarder également dans les yeux. Mon cœur cessa de battre pendant une fraction de secondes. Il se disait que moi je parviendrais à lui faire dire des choses, à lui soutirer d’éventuelles informations. Je penchais légèrement la tête sur le côté, puis je décroisais mes bras. Je me rapprochais de Mist, gardant quand même une distance, mais moins longue que la précédente, on peut dire que je me tenais à un mètre de lui désormais.
“North va me donner la permission d’utiliser ma machine sur les prisonniers.” lui révélais-je doucement. “Il faudra que je fasse un test, Owen fera l’affaire. Ensuite je pourrais prendre Wolf une fois les améliorations apportées.”
Je vais m’asseoir sur le bout de mon bureau, sans tout de même envahir l’espace de mon collègue.
“Je dois avouer que Wolf à ce petit quelque chose, dont je n’arrive pas à mettre le doigt dessus.” dévoilais-je tout en gardant ce petit sourire aux lèvres. “Un jour… nous parviendrons à lui faire parler… D’une manière ou d’une autre.” Je me tut un instant. “Je tenterais de le voir, enfin... qu’il se retrouve ici, sur ma machine peut-être une fois aux deux semaines, selon ce que North peut m’accorder.” mon regard se figeait dans le vide. “Je te tiendrais au courant, bien entendu, chaque fois qu’il viendra ici, je monterai un dossier bien détaillé. C’est sûr que on aura rien dès la première utilisation, il n’est pas assez faible.”
Je parlais niveau mental, il était toujours conscient des choses d’après ce que j’ai pu comprendre. Il fallait que je le vois à l'œuvre pour voir de quoi il est capable. Je posais le bout de mon ongle, de mon index, sur mes lèvres, un geste banal, signe que je réfléchissais dans le coin de ma tête. Sortant de ma rêverie, si on pouvait le dire ainsi, je retirais mon index tout en revenant à la réalité. Je posais mon regard sur Mist, lui souriant en coin.
“Y’a une chose que je ne comprend pas…”
bon, dans quoi je m’embarquais là ? Je l’ignorais, mais j’y allais quand même. Peu importe sa réaction, je le prendrai.
“Je ne suis pas habituée que les gens soient du même point de vu que moi, rien que l’idée d’avoir créer cette machine, ça terrifie plus d’un, mais toi…” Je me tus un instant. “Ça ne semble pas être le cas… J’aimerais comprendre, Mist. Sache une chose, je n’utiliserais jamais ma machine sur toi, je ne serais pas une bonne… amie… si je te faisais ça. Même une terrible personne… Un monstre comme dirait certaines personnes.”
Il y avait tant d'hésitations dans mes phrases, surtout l’utilisation du mot “amie” était étrange et nouveau. Oui, c’était étrange, ce n’était pas dans mon élément. Il pouvait bien le sentir. J’accepterais sa réaction, qu’il rit ou n’importe quelle émotion qu’il voulait employé, il était libre.
C’était peut-être l’une des rares fois que je voyais Embers aussi proche de moi. En effet, elle venait de diminuer l’écart qui nous s’éparait elle et moi. Nous étions à quoi, un mètre l’un de l’autre tout au plus. Je n’avais jamais remarqué la couleur de ses yeux jusqu’à aujourd’hui.
Puis, les raisons de ma présence ici, furent dévoilées. Et là, la jeune femme qui me faisait fasse, me répondit presque du tac-au-tac. North lui donnait l’autorisation de tester sa machine sur un être humain, Owen serait le premier prisonnier à avoir la chance d’essayer ça. Je détournai le regard, me remémorant le dossier médical du jeune homme.
« Oui… C’est une excellente idée. Et même si le test n’est pas concluent, il ne serait pas une grande perte. »
J’interviendrai en cas d’urgence, bien entendu, tel était mon rôle, mais… Si le résultat lui était fatal, ce ne serait pas un homme qu’on allait pleurer indéfiniment.
Elle rajouta qu’après avoir effectuer le premier test sur Owen, elle règlerait sa machine pour ensuite y accueillir Wolf. Malgré mon air sérieux, mes lèvres affichèrent un mince sourire. Je pouvait aisément deviné ce qu’elle avait en tête à présent.
Elle reconnue ensuite, trouver chez ce Wolf, un petit quelque chose qu’elle ne parvenait pas à nommer.
« Il est attirant… »
Soufflais-je. Je ne parlais pas physiquement malgré ses airs ténébreux, non. Jake était vraiment attirant… Il attirait notre curiosité, à beaucoup d’entre nous.
« North veut le plus d’information possible le concernant… Et si elle n’a pas ce qu’elle désir, elle risque de la mettre en colère… Et par forcément contre Wolf. »
La jeune femme s’assit finalement sur son bureau, tout en insistant sur le fait que oui, un jour ce membre de la Coalition finirait par parler. Embers verrait avec North, combien de fois est ce qu’elle pourrait le faire passer sur la machine. Une à deux fois selon elle… J’espérais plus.
Enfin, elle me confirma une chose, qu’après chaque séance, elle me tiendrait au courant de ce qu’elle avait appris sur Jake.
« Bien… Je te remercie. »
Répondis-je en toute sincérité tandis qu’elle enchaînait en disant qu’on aurait probablement rien dès le premier essai.
« Je m’en doute. On a encore du temps. L’essentiel, est d’en tirer quelque chose. Peu importe le nombre d’utilisations qu’on devra lui faire subir. »
Le silence s’installa. Elle réfléchissait, je pouvais le deviner avec sa façon de se tenir, son ongle contre ses lèvres.
« Un problème ? »
Finis-je par demander. Embers me répondit rapidement.
Quelque chose lui échappait. De toute évidence, elle ne parlait plus du prisonnier. Je fronçai les sourcils, sans la quitter du regard, prenant un air intrigué.
Elle voulait parler de moi. La jeune femme se demandait comment cela se faisait que je ne sois pas effrayé par sa machine. Je souris alors, malgré le fait que j’avais réussi à capter son hésitation vis-à-vis du mot « ami ».
« Je sais que tu ne l’utiliseras pas sur moi. Si non, tu ne m’aurais jamais parlé de l’existence de ton invention. »
Déduisais-je rapidement.
« Et si je n’en suis pas effrayé c’est parce que je suis à la recherche constante de ce qu’est l’être humain tant bien sur le plan physique, que psychologique. Et ta machine pourrait aider beaucoup de personnes, Embers… »
Ainsi, lui faisais-je comprendre que je ne voyais pas son invention comme quelque chose qui pouvait détruire, mais bien comme une sorte de soin, une cure que certains patients pourraient suivre pour aller mieux.
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Lun 22 Mar - 1:35
Aren't you scared ?J’avais un plan, il était tout simple. Utiliser ma machine sur un premier cobaye et l’améliorer s’il y a un échec dès la première utilisation. Owen sera ce premier cobaye. Mist semblait être d’accord avec le choix. Que même si le test n’est pas concluant, il ne serait pas une grande perte. Pas pour nous, mais il avait certainement une famille en dehors de la Rébellion, mais ça on l’ignorait complètement à vrai dire. Je faisais ça pour la médecine neuronale. J’étais prête à tout. Je pourrais même l’utiliser contre moi, l’envie y était. Pourquoi ? Je n’ai pas tellement de réponses à donner à ce sujet, mais je serais prête à tester ma propre invention, peu importe le risque. Demander à Mist d’appuyer sur le bouton me semblait impossible à faire, que je laissais cette idée de côté. Je trouverais bien un moyen comme je le fais toujours.
Mist et moi étions sur le même plan lorsqu’il s'agissait de Wolf. Il était attirant, comme du miel envers les abeilles. Bon ce n’est pas vraiment le bon exemple à prendre, mais l’idée était là. On était tous curieux à son sujet, découvrir ce qu’il cachait dans son subconscient, quels étaient ces points faibles, mais la véritable raison qui m’attirait chez lui était différente des autres. Je voulais le voir en action, voir le Wolf qui gît en lui. La colère qui l’anime lors des combats. Qu’est-ce qu’il se passerait si on voyait son vrai potentiel ? C’était mon désir à moi, je m’en fichais des plans de la Coalition et de leur emplacement.
Mon collègue ajoutait que North voulait des informations en ce qui le concerne. Le plus que je pouvais lui permettre de lui donner grâce à ma machine. Seul dieu sait ce qu’elle fera si elle n'obtient rien. Qu’elle risque de se mettre en colère et se défouler, mais pas forcément contre Wolf. Ça je le savais. Je tenterais de la rassasier sur ce côté-là. J’ajoutais à Mist que je lui informerais des séances à venir. Il me remercia. Il ne devrait pas à vrai dire. On bossait tous les deux ensemble, techniquement, donc… C’était normal que je lui renseigne, non ? Bien évidemment, il se peut que nous n'obtenions rien dès le premier essaie, mais pour les fois suivantes oui. Mist disait que l’on avait encore du temps, que l’essentiel était d’en tirer quelque chose, peu importe le nombre de fois qu’il sera sur la machine.
Ah ouais, il était tellement déterminé celui-là mine de rien. C’était quand même douloureux, j’ignore si Wolf tiendra jusqu’au bout. Il ne faudra pas trop l’épuiser dès la première utilisation. Trop de charge risquait de le tuer, ce n’était pas notre intention, oh que non. Ce qui me fit réfléchir quelque chose concernant Mist chose qu’il remarquait bien entendu. Il me demandait si j’avais un problème. Non, je n’en avais pas, du moins pas totalement. Je lui disais qu'il était à peu près le seul à ne pas être terrifié par la machine. Je le rassurais que je ne l'utiliserais pas contre lui.
Il savait que je ne pouvais pas le faire, comment pouvait-il en être si sûr ? Sinon je ne lui aurais jamais parlé, vrai, mais quand même… Je pouvais me retourner rapidement contre lui, n’en était-il pas terrifié ? Me croyait-il si innocente ? Il n’en était pas effrayé, car il était à la recherche constante de ce qu’est l’être humain, comme moi ? Autant sur le plan physique que psychologique. Ma machine pouvait aider beaucoup de genre. Il avait confiance en moi. Une seconde fois, je sentis mon cœur sauter un bond. Bordel qu’est-ce qu’il me faisait ?
“Alors tu es le seul à le voir de cet angle.” lui disais-je doucement. “Tous les autres le voient comme une abomination, une erreur de la nature. J’épargne North et Markus, mais le reste.” ajoutais-je tandis que je détournais légèrement le regard. “C’était mon but, aider les gens, éradiquer les peurs, les traumatismes… Tout ce qui est lié à ce plan-là.”
Je ne bougeais pas de ma place, mais je tournais mon regard vers Mist. Ancrant mon regard dans le sien. Ce qui en suivit était purement automatique, comme si je n’avais aucun contrôle sur mes gestes. Ma main gauche venait tendrement se poser sur sa joue droite. Je ne le quittais pas du regard.
“Pour ce que ça vaut… Merci de me faire confiance, Mist.” j’esquissais un bref sourire n’étant pas gêné par le contact de ma main contre sa joue, par contre lui… “J’espère ne pas te décevoir.”
Je retirais ma main pour la remettre sur ma cuisse. Je détournais légèrement le regard pour fixer un point vide. Je venais finalement fermer les yeux poussant un bref soupir, silencieux. Je décevais beaucoup de gens, notamment mes parents, alors que je ne demandais pas grand chose de leur part, c’était de me voir pour la personne que j’étais pas seulement à cause d’un stupide mariage. Cette machine révolutionnaire, la seule personne qui le voyait se trouvait dans la pièce à mes côtés.
“Tu es la seule personne qui m’accorde une confiance, mais au final… Est-ce que je le mérite ?”
Ma question était totalement sérieuse, j’ouvrais les yeux pour le regarder de nouveau.
“C’est vrai, regarde mes parents, ils ne croient pas à l’efficacité de ma machine, il trouve ça abusé.” j’eu un bref sourire loin d’être joyeux tout compte fait. “C’était mon rêve, je l’ai réalisé grâce à Markus et North. Mes parents, eux, ne croient pas en moi… Peut-être que quelque part ils ont raison…” je venais doucement secouer la tête comme pour me ressaisir une seconde. “Pardon…” dis-je aussitôt. “Vas-tu me croire si je te dis que je n’ai jamais réellement eu d’ami ou une quelconque relation ? C’est nouveau pour moi et il est rare que je m’emporte facilement… C’est loin d’être mon habitude…”
Elle parut surprise lorsque je lui dévoilais ma vision des choses concernant sa machine et le fait qu’elle pourrait très certainement sauver des personnes. La jeune femme reprit rapidement la parole, me disant que j’étais le seul à voir son invention sous cet angle-là. Embers semblait agréablement touchée par mon point de vu. Je souris face à sa réaction enjouée. D’après elle, toutes les autres personnes à qui elle à parlé de son invention, l’on prise pour une folle qui avait crée une abomination. Je soupirai longuement en apprenant ça, baissant légèrement mon regard.
« La plupart d’entre nous, voyons le mal de partout, avant de vraiment se poser et de prendre le temps d’observer… On peut tirer du bien en toutes choses… Et je ne parle pas uniquement de ta création, Embers. Mais de tout ce qui nous entoure. Les gens se contentent de ce qu’ils voient, avant de chercher plus loin… »
Je sentais bien son regard insistant sur moi. J’avais l’impression que mes paroles la fascinaient… A moins que ce ne soit moi, qui la passionne autant. Puis elle fit un geste assez étrange venant d’elle. Embers, venait de poser sa main sur ma joue. Puis, elle me remercia avant de me dire qu’elle avait peur de me décevoir. Mon sourire, s’effaça légèrement.
« Pourquoi me décevrais-tu ? J’ai confiance en toi. Je sais que tu es capable de tout, du moment que tu crois en toi. »
Et j’étais sincère. Elle était douée. Elle retira sa main. Puis elle quitta mon regard. J’eus la sensation qu’elle voulait échapper à mon attention. C’était assez curieux, étant donné que quelques instants plus tôt, elle avait encore sa main sur mon visage. Elle, dont la nature était bien loin du contact physique. Voilà qu’à présent, elle soupirait… Non, elle manquait de confiance en elle, c’était visible à des kilomètres.
« Embers… »
Je me relevai pour m’avancer vers elle.
« Crois-en-toi, comme je le fais déjà. »
Lui ordonnais-je sans avoir la moindre autorité sur elle… Si elle n’avait pas confiance en elle, alors j’allais lui faire comprendre que pour moi, c’était bien le cas !
Puis… Elle m’avoua que j’étais la seule personne qui lui accordait de la confiance. Je fus profondément surpris par une telle révélation.
« Après tout ce que j’ai appris en t’observant, en te côtoyant, je peux te dire que j’ai une confiance aveugle en toi. »
Et les autres ? Qu’ils aillent au Diable ! Embers n’avait clairement pas besoin d’eux pour avancer dans la vie… Pour voir naître sa machine. Même si elle évoqua ses parents, je balayai d’un geste ses mots. Elle n’avait plus besoin d’eux non plus.
« Comme tu l’as dit, North et Markus ont été là, ils ont pu t’aider à réaliser tes objectifs. Eux aussi te font confiance. Tu vois, je ne suis pas le seul. »
Puis, Embers s’excusa. Ce fut à mon tour de passer ma main sur sa joue, avant d’arrêter mon geste, ne sachant pas si elle allait l’accepter.
« Tu peux me considérer comme ton ami. Si tu as des problèmes ou quoi que ce soit, ne serait-ce que l’envie de parler, n’hésites pas à venir me voir. C’est d’accord ? »
J’arquai un sourcil pour observer une potentielle réaction de sa part.
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Mer 31 Mar - 18:07
Aren't you scared ?Mist révélait un point très important, que la plupart d’entre nous voyons le mal partout. C’était vrai, surtout lorsque ça concerne l’inconnu. Ma machine était inconnue à certaines personnes. Ma création, tout ce qui sortait de mon esprit était presque terrifiant. Il ajoutait que l’on pouvait tirer du bien en toutes choses. Je pouvais lui donner raison. Pour ça il fallait prendre le temps d’observer, chose que la plupart des gens ne font pas. Ce n’était pas uniquement ma création, mais tout ce qui nous entourent. Les gens prenaient juste en considération ce qu’ils voyaient sans chercher plus loin une quelconque explication. J’étais assez d’accord avec lui. Il enlevait presque les mots de ma bouche. C’était terrifiant.
J’avais posé mon regard sur lui, l’écoutant attentivement, comme passionnée par le son de sa voix fort envoûtante. Bordel… Quel effet cela me faisait ?! Ce n'était pas désagréable, mais jamais je n’ai ressenti ça auparavant. D’ailleurs, c’était à ce moment-là que je posais ma main sur sa joue. Il ne réagissait pas, du moins niveau expression faciale il n’avait rien. Tout ce qu’il se passa, c’est qu’il perdit son sourire. Pourquoi ? Car je lui avouais d’avoir peur de le décevoir. Pourquoi j’avais la nette impression qu’il n’était pas d’accord avec mes propos ?
Il me demandait pourquoi je le déçevrais, tout simplement à cause de mes intentions malsaines, peut-être ? J’étais une personne purement égoïste, si je verrais une occasion de me sortir d’une situation dangereuse, je sauverais ma peau laissant l’autre sombrer. C’était ça que j’avais peur de faire si jamais un jour ça devait arriver. Si c’était Mist qui sombrerait ? C’était bien pour cette raison que j’étais terrifiée, mais ça il ne me comprendrait pas. Comment le pourrait-il ? Il ne voyait pas le même angle de vue. Il n’était pas égoïste contrairement à moi. Il aidait les autres, notamment grâce à son métier.
Il avait confiance en moi. Il savait que j’étais capable de tout, du moment que je croyais en moi. Ouais, déjà la machine en était la preuve et la réussite à mes études, car j’étais passionnée par le cerveau humain. À cet instant, je retirais ma main tout en détournant le regard. Je lâchais un soupir malgré moi… Puis je l’entendis utiliser mon pseudonyme. Il se relevait pour s’approcher de moi. Il me demandait de croire en moi, comme il le faisait déjà. Mon regard se relevait vers lui.
Je lui avouais qu’il était la seule personne à avoir confiance en moi. Il ajoutait qu’après m’avoir observé, en me côtoyant, qu’il avait une confiance aveugle envers moi. Il ne devait pas. Pourquoi… ? Qu’avais-je de spécial à ces yeux ? Pourquoi ça m'affecte autant ? Oui, Markus et North ont été là, heureusement. Ils m’ont aidé à relever mes objectifs. Eux aussi me faisaient confiance. Mist ajouta qu’il n’était pas le seul. Je parlais niveau humain, mais bon, je vais prendre ce que l’on me donne. Même que j’esquissais un bref sourire. Je finis par m’excuser, je voyais sa main s’approcher de mon visage, mais s’arrêta dans mon geste.
Mist disait que je pouvais le considérer comme un ami. Que si j’avais des problèmes ou quoique ce soit, juste pour parler, qu’il ne fallait pas que j’hésite à venir le voir. Il me demandait si c’était d’accord. Il ne réalisait pas pourtant. J'avoue ne pas être clair comme de l’eau de roche. Comment pouvait-il comprendre que je le désirais plus qu’un simple ami ? Ça me terrifiait ces sentiments que j’éprouvais à son égard. C’était mal et pourtant chaque être avait le droit à l’amour, non ? Pourquoi est-ce que je me l'interdisait ? C'était une autre réponse. Je plongeais mon regard dans le sien, hochant la tête en guise de réponse.
Ma main venait doucement saisir son poignet, sa main qu’il avait tendu, pour venir la mettre sur ma joue. Présentement je n’étais pas en contrôle de mes mouvements. J’allais avec le courant. La chose qui venait par la suite ne me terrifiait pas, mais… c’était un geste risqué. Je me rapprochais de lui, je venais glisser ma main libre derrière sa nuque avant de l’embrasser. Je ne lui avais pas laissé le temps de réagir, que mes lèvres étaient pressées sur les siennes. Je glissais légèrement mes doigts dans ces cheveux, prolongeant le baiser.
Au bout d’un moment, je cessais le baiser, loin d’être timide au début. Je retirais ma main de sa nuque, ne fuyant pas son regard pour autant. Je reprends un peu mon souffle. Qu’est-ce que je venais de faire ? Comment l’expliquer à Mist maintenant ? Bordel…
“Ça faisait un moment que je rêvais de le faire…” arrivais-je à formuler. “Peut-être que je n’aurais pas dû…”
J'avais dit cette dernière phrase presque dans un murmure et à moi-même.On dirait que sur le coup de la pulsion je ne l’avais pas réalisé, mais maintenant si. Je me reculais légèrement de lui. Comment allait-il réagir maintenant ? Pour le moment je n’avais aucune réaction de sa part. C’est bien ça qui me terrifiait au final…
J’étais dérouté de par sa façon de me regarder. Embers n’avait quasiment pas cligné des yeux depuis que j’avais fait irruption dans son bureau. L’intriguais-je vraiment à ce point ? De plus, elle n’avait plus prononcé le moindre mot depuis une bonne dizaine de minutes. A quoi pouvait-elle bien penser ?.. Me demandais-je durant un instant. Puis je lui rappelais que ma porte lui était toujours ouverte. Elle fit un léger signe de tête pour me répondre. Je souris brièvement. J’avais la sensation qu’elle était fragile mais, je savais de quoi pouvait être capable ce petit bout de femme. Son invention en était probablement l’une des preuves les plus irréfutables.
Elle choisit ce moment exact pour saisir mon poignet avec douceur. Elle l’accompagna jusqu’à son visage, pour que ma main puisse se poser tout contre sa joue. Décidément, Embers me surprenait d’avantage, au fil des jours. Celle qui n’était pas tactile, m’obligeait presque à le faire… Surpris, je ne pus m’empêcher de la laisser faire. Puis l’atmosphère changea du tout-au-tout… Ma collègue se rapprocha, puis glissa sa main jusque sur ma nuque. Nous étions si proches l’un de l’autre… Et cette proximité devint bien plus nette après quelques secondes supplémentaires… Le visage de la jolie brune se rapprocha du mien sans que je ne puisse faire quoi que ce soit… Avais-je seulement envie de la repousser ?.. Non. Ce fut donc en parfaite acceptation du geste audacieux que venait de faire, Embers, que je pris l’initiative de prolonger cet échange, tandis que la jeune femme faisait glisser ses doigts dans mes cheveux. Ma main, toujours posée sur sa joue, caressa cette dernière. Je prenais plaisir à savourer ce moment intime. Puis, il fallut que le baiser cesse… Embers se recula sans me quitter des yeux pour autant. Elle semblait… Surprise par son propre geste. Visiblement, elle avait réfléchi longtemps, pour savoir quand pouvait être le bon moment d’oser m’embrasser.
Je n’avais pas bougé depuis qu’elle avait rompu le baiser. Seule ma main, initialement posée sur sa joue, s’était reposée le long de mon corps J’étais figé sans pour autant être gêné, ou dégoûté. Non, j’avais vraiment aimé. La, elle se demanda si elle avait bien fait.
« et bien… »
Commençais-je, enfin :
« Il faut que tu saches une chose… »
Je me raclais la gorge, gêné, puis, je poursuivis :
« … Je ne suis pas le genre d’homme qui recherche une relation sérieuse, Embers. Je suis désolé si tu pensais le contraire. »
J’avais au moins le mérite d’être honnête avec elle. Après tout, combien d’homme auraient saisit l’opportunité et profiter purement et simplement d’elle ?
J’espérai vraiment qu’elle ne m’en veuille pas et que notre relation n’en pâtirait pas…
« Pour être tout à fait franc… Je ne suis pas certain moi-même, de vouloir quelque chose de stable… Ni maintenant, ni jamais. »
Je lui laissai un peu de temps, pour qu’elle puisse digérer cette information. Ainsi, je lui laissai malgré tout, la possibilité de poursuivre sur ce chemin, celui d’une relation sans sentiment de ma part… Du moins, j’ignorais si je pouvais ressentir ce genre de chose.
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Mar 6 Avr - 3:47
Aren't you scared ?Ce baiser fût très agréable sur le moment, je n’éprouvais aucun regret, car enfin je me laissais aller. Ça semblait avoir surpris Mist pour le coup. Était-ce mon but ? Clairement pas, je voulais juste écouter cette sensation enivrante. Voudrais-je recommencer ? Certainement, mais je me contrôlais encore. Jamais je n’avais ressenti ça, qu’est-ce que Mist me faisait ? M’avait-il lancé un sort sans qu’il y soit au courant ? Surtout qu’il voulait que je sois au courant de quelque chose. Je l’écoutais attentivement. Il n’était pas le genre d’homme à rechercher une relation sérieuse. Il s’excusait si je pensais le contraire, mais pas du tout. Je fronçais les sourcils face à cette excuse. Je ne désirais pas quelque chose de sérieux non plus. Il ajoutait qu’il n’était pas certain de vouloir quelque chose de stable, ni maintenant, ni jamais.
“Mist, je t’arrête tout de suite…” lui disais-je doucement, ne cessant pas de le regarder pour autant. “Je suis également le genre de personne qui ne recherche rien de sérieux.” Je me tus un instant, esquissant un bref sourire. “Je ne sais même pas ce que c’est d’aimer à la base, donc avoir une relation sérieuse avec quelqu’un ? Non, ce n’est pas ce que je recherche…”
J’ignorais vraiment comment faire pour être tout à fait honnête. Comment le pourrais-je ? J’ai toujours mis à l’avant mes études, mon travail, mon invention. Des relations d’une seule nuit afin de satisfaire mes envies et désirs, mais c’est tout. Oui, j’arrivais à m’amuser de temps à autre. Si jamais on me voyait avec la bague aux doigts, ça ne veut pas dire que je le fais par amour, mais par obligation. De combler le désir de mes parents, car tout ce que je recherche est leur attention, rien de plus. Qu’ils oublient l’existence de ma machine pour qu’ils se concentrent sur autre chose.
Je finissais par me détacher de son regard pour regarder un objet lambda sur mon bureau. Ma main venait se glisser sur le stylo qui traînait là pour le replacer. J’avais envie d’être honnête avec lui, mais j’étais terrifiée à le faire. Je lâchais le fameux stylo tournant doucement mon visage vers Mist. Je me rapprochais de lui, sans le toucher cette fois, par contre j’étais bel et bien en face de lui. Je glissais mes mains derrière mon dos.
“Je ne suis pas une personne bien, Mist.” avouais-je doucement pour finalement le contourner pour m’approcher de ma machine, glissant mes doigts dessus. “J’ai utilisé ma machine sur North pour la première fois, oui. Effacer ces cauchemars de son esprit, mais… Je l’ai déjà pratiqué sur un humain.” le ton de ma voix changeait tandis que je m’arrêtais. “Peu de personnes sont au courant de cette première expérience. Mon patron. La première personne à avoir dit que mon invention était de la pure folie.”
Je détournais finalement le regard, comme honteuse parce que j’allais lui dévoiler par la suite.
“Markus m’offrait cette vengeance à l’état pur. Je pouvais faire ce que je voulais de lui. Je lui ai offert le pire sort qu'il soit… L’effacement total de mon patron, aujourd’hui il n’est qu’un esclave sans souvenir, obéissant à la moindre ordre. Il a souffert durant un bon cinq minutes.” je penchais légèrement la tête sur le côté. “Je ne te cache pas que sur le coup c’était satisfaisant, mais ça ne veut pas dire que c’était bien.” je relevais mon regard vers lui. “Je veux que tu me promettes une chose. Si jamais je vais trop loin avec ma machine, arrête-moi, résonne-moi ou détruis-la. Mon patron a-t-il vraiment mérité ce sort que je lui ai réservé ou pas du tout, encore aujourd’hui je me pose la question…”
Je glissais une mèche derrière mon oreille poussant un bref soupir. Il y a des moments où j’avais envie de l'utiliser sur moi-même. Effacer quelques souvenirs afin de ne rien ressentir par la suite. C’était un risque que j’étais prête à prendre.
“Peut-être que cette erreur de jugement ne me définit pas en tant que personne, mais tout de même. Je voulais que tu le saches, que les prisonniers ne soient pas les premiers à tester la machine.” je détournais à nouveau le regard. “Ton opinion à mon égard a certainement changé, mais je ne voulais pas te le cacher encore longtemps. Surtout que…”
Je ne terminais pas ma phrase, cela ne servirait à rien de la continuer. Avais-je brisé sa confiance ou pas du tout ? Je voulais savoir, mais en même temps non. J’étais tiraillé. Perdue, ouais le mot semblait être juste.
Je venais de lui révéler que je n’étais pas le type d’homme qui désirait une relation sérieuse… Je ne voulais pas jouer avec elle, avec ses sentiments, je ne voulais en aucun cas la blesser. J’estimais beaucoup Embers et même si je n’avais rien fait pour la repousser alors qu’elle m’embrassait, je lui devais la vérité. Mais à peine eus-je avoué à la jeune femme que je ne voulais pas de partenaire sérieuse, elle reprit la parole. Je me tus alors, la laissant s’exprimer. Elle me répondit qu’elle non plus ne voulait pas de véritable histoire. Je fronçai les sourcils, tout en penchant légèrement la tête sur le côté. J’avais l’impression qu’elle était en train de me mentir : Embers avait tant de passion dans cet échange. Non, vraiment, une partie de moi, aussi infime fut-elle, ne la croyait pas. Mais qu’importe, je me taisais, me contentant de l’observer.
Elle m’avoua ignorer le sentiment d’Amour, oui celui avec un grand « A ». Je me passai la main dans les cheveux en souriant. A dire vrai, moi non plus, je ne connaissais pas cette émotion. L’avais-je seulement cherché, ne serait-ce qu’une fois ? Non… Avec le temps, je me reconnaissais un peu, en elle…
« Nous ne sommes pas si différents »…
Fis-je en conservant mon sourire. Je la vis prendre un stylo sur son bureau, puis rapidement, reposer. Je me demandais si elle était inquiète, voir stressée… A moins qu’elle soit tout simplement maniaque ? Je préférai encore me taire, suite à cette observation. Puis la jeune femme s’avança vers moi sans me quitter du regard. Je devais l’avouer, elle était désirable… Tandis qu’elle plaçait ses mains dans son dos, elle reprit la parole, m’avouant qu’elle n’était pas quelqu’un de bien.
« Qu’est-ce que tu entends par là ? »
Demandais-je alors, ignorant où est-ce qu’elle voulait en venir. Voilà qu’elle s’avança jusqu’à sa machine. Je me relevai en croisant les bras, attendant plus d’explications, qu’elle ne tarda pas à me fournir. Elle avoua avoir testé sa machine sur North pour supprimer ses multiples cauchemars concernant Markus. Evidement, je n’ignorai pas ses quelques désagréments car, il arrivait que la cheftaine me parle de son mal-être, quoi que bien rarement. Mais que cette dernière n’avait pas été le premier « cobaye » d’Embers… En effet, la principale concernée se livra alors à moi… Elle avait testé sa machine sur un humain. Intéressant… Je me rapprochai d’elle, l’air visiblement interrogateur. Elle avait piqué ma curiosité. Cet homme avait été son patron… Il avait critiqué la jeune femme au sujet de son invention. Je soupirai en secouant la tête.
« Critiquer sans connaître… »
Répétais-je tout bas alors qu’elle détournait les yeux.
Elle parlait de Markus à présent. C’était lui qui lui avait offert cette vengeance. Il lui avait accordé le champ libre. Champ libre ? Mais à quoi ?.. Elle répondit de nouveau à mon interrogation silencieuse : ma collègue avait purement et simplement effacé toute trace de souvenir. Que cet homme avait souffert le martyr durant dix longues minutes…
« Qu’est-il advenu de lui ? »
Un esclave obéissant au moindre ordre… Je l’imaginais tel un androïde qui n’était pas devenu déviant… Aussi vide qu’une coquille. Pourtant :
« Il l’a mérité… Cet homme était aveugle. Il ne voyait pas tout le potentiel que l’on peut tirer de ta machine. »
J’étais sincère, comme toujours avec elle.
Sur le moment, ça lui avait fait du bien… Culpabilisait-elle ? Je l’ignorais…
Enfin, elle me demanda de lui faire une promesse.
« Tout ce que tu veux… »
Elle enchaîna, me demandant de l’arrêter si jamais elle allait trop loin avec sa machine. Mon regard se porta sur l’invention. Embers voulait que je la raisonne si ça venait à déraper. Puis elle me reparla de son patron. C’était évident à présent, elle culpabilisait vraiment.
Elle voulait que je sois tenu au courant du fait que les prisonniers ne serviraient pas de premier essai.
« Bien… »
Voilà qu’elle détourna le regard en disant que mon opinion d’elle avait certainement changé. Surtout que..
« « Surtout que » quoi ?.. Rien a changé. Pourquoi savoir ce que tu as fait, te rendrait différente à mes yeux ? Tu es la même qu’il y a deux minutes. Avec ou sans ses révélations. »
Je soutins son regard pour lui prouver que je ne disais pas ça à la légère. Que chacun de mes mots était bien pensé.
tout à fait franc… Je ne suis pas certain moi-même, de vouloir quelque chose de stable… Ni maintenant, ni jamais. »
Je lui laissai un peu de temps, pour qu’elle puisse digérer cette information. Ainsi, je lui laissai malgré tout, la possibilité de poursuivre sur ce chemin, celui d’une relation sans sentiment de ma part… Du moins, j’ignorais si je pouvais ressentir ce genre de chose.
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Ven 16 Avr - 1:13
Aren't you scared ?Mist révélait un point qui me fit sourire, qu’on n’était pas si différents. Effectivement, je pouvais lui donner raison là-dessus. On ne recherchait rien de sérieux. Après je voulais embarquer dans un sujet assez… Peu fâcheux, mais assez délicat autant pour moi que pour lui. Il ignorait ce que je voulais lui dire, mais ma conscience voulait qu’il le sache, qu’il soit au courant et je savais que je pouvais lui faire confiance. J'espérais ne pas me tromper, mais je mis un certain temps avant de lui dire, lâcher la bombe dirait-on en temps normal. Je lui disais que je n’étais pas quelqu’un de bien, non j’étais une personne très égoïste et qui pensait juste à ma personne ainsi qu’à mon propre bien être. Bien évidemment il voulait que je détaille, car il ignorait ce que je voulais insinuer par la.
Bien sûr je voulais éclairer cette lumière lui révélant que North ne fût pas la première cobaye. Non, le premier fût mon patron, un type qui se foutait bien des idées de ces employés et critiquait sans avoir vu le résultat. Ça m'avait blessée à l'époque de refuser un projet de toute une vie. J’y avais consacré tout mon temps avant de concevoir une machine qui aiderait la population subissant un mal être émotionnelle ainsi que des traumatismes, ils pouvaient tout oublié en étant bien dans leur peau. La machine aurait pu aider plusieurs personnes au final.
Entre-temps Mist s’était approché, curieux d’en savoir plus. Il avait lâché un soupir ainsi il secouait négativement la tête disant que critiquer sans connaître, je l’avais entendu même si c’était bas. J’avais baissé mon regard, car il y en avait plus. Parlant de Markus, lui qui m'a offert cette vengeance. J’en avais bien profité. Il avait souffert le martyr pendant de longues minutes. Mist demanda ce qu’il était advenu de lui. C’était simple, il n’était plus personne, un esclave sans émotion qui exécutait tous les ordres. Mist semblait vouloir me rassurer en disant qu’il l’avait mérité.
Pourquoi m’enlevait-il tout ce poids sur les épaules ? Il ajoutait que cet homme était aveugle et qu’il ne voyait pas le potentiel de cette machine. Je lui avais dit que sur le moment m'avait fait du bien, mais qu’après j'ignorais si j’avais fait la bonne chose. Je lui ai demandé de me faire une promesse. Tout ce que je voulais. Ça me faisait sourire, même s’il n’avait rien d’amusant là-dedans. Je lui demandais si jamais j’allais plus loin, qu’il fallait qu’il m’arrête ou même me raisonne si ça venait à déraper un jour. Je voulais le mettre au courant que les prisonniers ne seraient pas les premiers à tester.
Il répondait “bien”. Ça me rassurait en quelque sorte. Je supposais qu’en lui dévoilant tout ça, que ça devait changer son opinion, en recevant sa réponse de sa part, ce ne fut pas le cas. Rien n'a changé, il me demandait en quoi savoir ce que j’avais fait changerait son avis sur moi. Bonne question… J’étais la même qu’il y a deux minutes. Avec ou sans ces révélations. Je relevais mon regard vers le sien, il soutenait mon regard. Il pensait sincèrement à ce qu’il disait.
Il allait être franc avec moi également, il ignorait de vouloir quelque chose de stable, ni maintenant, si jamais.
“Ça me va, Mist.”
Je ne désirais rien de sérieux non plus, mais il serait toujours la même personne à mes yeux. Un ami, un confident avec un petit quelque chose de plus. Non, cette relation n’aura pas de sentiment, pas dans ce genre. Il n’aura pas de “je t’aime” ni rien de tout ça. Je m’avançais vers lui m’arrêtant une fois près de lui. Mon regard se planta dans le sien.
“C’est rassurant de savoir que ta perception à mon égard ne change pas, car ça l’aurait pu et j’aurais compris.” je penchais légèrement la tête sur le côté, mon regard se baissant vers ces lèvres puis le regardait de nouveau esquissant un bref sourire. “Je voulais que tu le saches, puisque tu es honnête avec moi, je me devais de l’être avec toi également.”
Je ne voulais rien lui cacher, j’en étais incapable désormais. Rien ne m'obligeait à le faire, je le savais que trop bien, mais quelque part… On se ressemble sur beaucoup de points, c’était presque terrifiant à admettre, mais ça me libérait un poids au niveau de mon cœur. Il était la seule personne à le savoir. C’était déjà assez je trouve.
Je la regardai dans les yeux, sans relâcher son regard. Je pensai chacun des mots que je lui avais dit. Elle n’avait pas changée. Embers était restée la même femme, qu’elle m’ait parlé de sa machine ou de ses raisons qui l’ont poussé à la créer ou non. J’avais fois en elle. Ce n’était pas la folie qui me poussais à croire en elle, non, j’étais bien sain d’esprit…. Mais parce que j’avais l’intime conviction que cette confiance était mutuelle. Embers savait qu’elle pouvait me le dire sans que je le prenne mal, ou du moins, c’était sans doute ce qu’elle avait espéré étant donné qu’elle l’avait fait. Et d’après ce que j’avais observé de ses réactions notamment, ma collègue avait eu peur des miennes. A présent qu’il n’y avait plus de cachoterie entre nous, je pouvais apercevoir l’ombre d’un soulagement chez la jeune femme. Je lui souris en retour.
« Merci pour ton honnêteté »
Enchéris-je lorsqu’elle m’avoua de vive voix qu’elle préférait elle aussi, qu’il n’y ait pas de secret entre nous. J’étais le genre d’homme qui n’aimait pas les surprises, et la vie m’avait apprit qu’en étant honnête, presque transparent, il y avait peu de chance d’être déçu par qui que ce soit. Et je ne voulais pas changer mes habitudes avec elle. C’était ainsi qu’en retour j’attendais les mêmes choses, et voir Embers me révéler tout un pan de sa vie, me toucha réellement. Je détournai le regard un instant.
« A présent, je vais devoir te laisser. J’ai encore du travail au labo et North m’a demandé de surveiller les analyses de deux prisonniers… Et pour être franc, je sens que dans le lot, l’un des deux risque de ne pas passer la nuit… »
Je soupirai. C’était devenu la mode. Les prisonniers se frappaient dans les cages. A croire que les combats n’étaient pas suffisant pour les calmer. L’Humanité trouvait son bonheur dans la violence et cette espèce me le montrait chaque jour un peu plus…
« J’ai été ravi d’avoir pu parler avec toi. Si tu as quoi que ce soit, tu sais où me trouver. »
Je lui fis mon plus charmeur des sourires, avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière moi.
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Sujet: Re: [FB] Aren't you scared ? {ft. Harrison} Sam 15 Mai - 15:57
Aren't you scared ?Évidemment, Mist ne savait pas tout, mais simplement les choses dont je jugeais nécessaire qu’il sache. Bien sûr, j’allais essayer d’être honnête avec lui dans les jours qui viennent. C’était ça de l’amitié après tout, non ? Même si intérieurement il se passait autre chose derrière ma cage thoracique. Il l’avait peut-être deviné, mais n’avait rien dit, peut-être par respect ? J’en avais aucune idée. Je m’efforcerais de le cacher comme il se doit. Il avait été très clair là-dessus, il ne cherchait rien de sérieux, donc… Moi non plus à la base, mais Mist dégageait un petit quelque chose dont je ne saurais pas y mettre le doigt dessus. Il était important pour moi, ça c’était clair. J'ai toujours été seule, depuis que je suis toute petite. Je cherchais toujours l’attention de mes parents en ayant des bonnes notes et être la petite fille modèle dans tous les domaines. Ça n’a pas eu gros impacte, car ils ne me voyaient pas, toujours axé sur leur carrière et en m’offrant des cadeaux hyper chers, mais la seule chose que j’ai désiré d’eux était leur amour. Chose que je n’ai malheureusement pas eu.
Je me concentrais de nouveau sur Mist surtout lorsqu’il me remerciait de mon honnêteté. Je souriais doucement, car c’était la moindre des choses. Il était honnête avec moi alors je le saurai avec lui, peu importe la situation. Puis, il détournait son regard. Il me dit qu’il devait me laisser, car il avait encore du boulot. North lui avait demandé de surveiller des analyses. J' hochais doucement la tête en guise de compréhension. Et son intuition lui disait que l’un d’entre eux n’allait pas passer la nuit. Il lâchait un soupir. Ça me faisait pencher la tête sur le côté. Puis il me disait qu’il avait été ravi d’avoir pu parler avec moi. Si j’avais quoique ce soit, je savais où le trouver.
“Ce fût également un plaisir d’avoir pu parler avec toi.” dis-je doucement. “Et… Ma porte te sera toujours ouverte, pour quoique ce soit.”
Il serait et sera toujours le bienvenue dans mon labo pour n’importe quoi. Il me faisait sourire, son plus beau sourire dirais-je, presque charmeur. Il quitta la pièce, fermant la porte derrière lui. J’étais de nouveau seule. Le silence regagne dans la pièce. Je poussais un soupir. Je venais à tourner le dos m’approchant de ma machine. Il fallait que je la perfectionne, c’est ce que je fis. J’attrapais mes outils, j’attachais mes cheveux dans un chignon plutôt rapide avant de me lancer à ma tâche. J’allais certainement passé la soirée ici, mais j’étais habituée désormais, que ça soit ici ou à mon appartement, j’étais seule partout où que j’allais sauf quand j’étais aux alentours de Mist. C’était différent. J’avais un sentiment de bien-être lorsqu’il était près de moi.
Pourquoi est-ce que je mentais à moi-même ? J’avais clairement des sentiments à son égard ! La réponse était pourtant évidente, ce n’était pas réciproque. Je préférais me torturer que d’avouer ses sentiments toujours inconnus pour moi. Il fallait que je trouve une solution à tout ça. Prétendre avec quelqu’un d’autre, car je risquais de faire une autre connerie. Je serrais doucement l’outil dans ma main. Une fois arrangé, je lançais une mise à jour dans mon système. Mon regard se dirigeait vers le casque, qu’est-ce que ça ferait si j'utilisais ce casque sur moi-même ? Est-ce que ça arrangerait les choses ? Est-ce que ça pouvait effacer tous sentiments ? À chaque jour, j’y pensais… J’allais finir par le faire à force de trop y penser.
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