Samuel Harris

Physique

1m75 pour 68 kl, Samuel n’est pas le plus grand ni le plus baraqué des hommes. Toutefois il tâche de se maintenir en bonne forme physique. Il a de grand yeux bleu et ses cheveux presque toujours en bataille son brun. S’il arbore souvent une allure négligé, c’est qu’il n’accorde plus vraiment d’importance à son physique depuis sa capture. Son visage et son corps sont régulièrement tuméfiés et rempli de blessures, résultat de ses nombreuses tentatives d’évasion ou de ses provocations. Il possède un tatouage de masques de théatre sur le côté droit, ancienne passion qu’il a oublier depuis des lustres. On lui a également marqué la nuque d'un tatouage en signe de soumission aux Androïdes. Son sourire arrogant en énerve plus d’un et il semble prendre un malin plaisir à l’arborer dans les moments les plus innapropriés.

Caractère

Cynique, arrogant et autodestructeur, Sam semble constamment chercher le conflit. Il affiche une armure d’indifférence et se montre souvent provocateur à l’excès. Doté d’une grande endurance, il fini toujours par se remettre des coups les plus dur. S’il ne semble affecté par rien du tout, c’est en fait complètement l’opposé. Grand sensible, il a bien du mal a accepter sa condition, bien qu’il juge étrangement la mériter. Son manque de confiance en lui le pousse à croire, en réalité, qu’il ne vaut rien et qu’il n’accomplira jamais rien de bon. C’est qu’il lui semble avoir toujours attiré le malheur et le désespoir autour de lui. Il est aujourd’hui rongé par la honte et les remords de ses actions...ou plutôt ses inactions passés. Malgré son comportement, on ne peux pas dire qu’il soit réellement courageux, il agit plutôt par mépris de lui-même. Ses décisions sont souvent contradictoires, impulsives, et dangereuses. Autant dire que son instinct de survis est presque inexistant. Sous son caractère exécrable, il camoufle pourtant une nature romantique, un profond désir de justice, et une empathie qui le ronge souvent de l’intérieur à force d’être ignorée

Histoire

Sérieusement ? Ça vous intéresse de savoir qui j’suis ? Autant vous avisez à l’avance, vous allez être vachement déçus.

J’suis né avec une cuillère en argent dans la bouche, dans une famille riche tout ce qu’il y a de plus cliché. Un père dans la politique et une mère un peu soumise; des parents qui couvre leur enfant de cadeaux, a défaut d’amour; une grande maison impersonnelle, nettoyée et entretenue par les androïdes; un gamin qui fait n’importe quoi, espérant attirer l’attention de ses vieux...Bref, vous voyez le portrait ? Fils unique, on attendait beaucoup de moi; hélas j’allais décevoir jusqu’au dernier membre de ma famille. Si les Harris faisaient principalement dans la politique et les affaires, ce sont les arts et le théâtre qui allait me motiver. Je ne saurais dire combien de fois mon père a menacer de me couper les vivres si je ne me dirigeait pas vers un métier plus prestigieux. Ses menaces je n’en avais que faire, et il n’osa jamais réellement les mettre à exécution. Il savait pertinemment que j’étais capable d’en faire tout un drame, jusqu’à salir sa si précieuse réputation. Le fils idéal ? J’en étais à des années lumières, et franchement je m’en foutais royalement.

La seule personne qui comptait vraiment pour moi, dans ce milieu familiale malsain, c’était toi : Steven. Mon père t’avait acheté alors que je n’étais encore qu’un enfant, il espérait qu’entant qu’androïde, tu ais une bonne influence sur moi. Comment aurait-il pu deviner que grâce à toi, j’allais découvrir mon homosexualité. Je ne pourrais dire s’il s’agissait d’amour ou tout simplement d’attirance, mais déjà tout jeune je me pris d’une affection bien particulière pour toi. Faut avouer que les fantasmes et les rêves occupaient tout mon esprit ! Malheureusement jamais rien de concret n’allait se passer entre nous, puisque je n’eus jamais le courage de te dire la vérité. Peut-être parce que tu étais plus vieux...et pas tout à fait humain. Qu’étais-je pour toi, si ce n’était qu’un gamin capricieux dont tu étais chargé de prendre soin ?

J’eus quand même quelques aventures avec des garçons de mon âge, mais jamais je ne pu ressentir cette affection que j’avais pour toi. Ils ne me connaissaient pas vraiment, ils n’avaient pas sur voir qui j’étais sous ma carapace. C’est vrai que je ne leurs en avait pas laissé l’occasion, mais pourquoi l’aurais-je fais ? Les histoires d’un soir, ça me convenait très bien pour le moment. Du moins, c’est ce dont je m’efforçais de me convaincre.

Et toi, au lieu de me ramener dans le droit chemin comme l’espérait mon père, tu m’encourageas fortement à me propulser de plus en plus loin dans les arts. Passionné par la mode depuis ma plus tendre enfance, c’est avec toi que j’appris à agencer des vêtements, coudre, maquiller, et crée tout ce qui me passait par la tête. Vous auriez du voir la tronche de mon père, lorsqu’il s’en était rendu compte ! Il détestait peut-être tout ce que j’étais devenu, mais ça ne m’empêcha pas d’étudier dans le domaine de mon choix et de trouver un boulot comme costumier et maquilleur dans une troupe de théâtre connue. C’est d’ailleurs possiblement la raison qui le poussa à agir de la sorte, lorsque, plusieurs années plus tard, les androïdes commencèrent à se rebeller.

Je me souviens encore des cris qui m’ont tiré de mon sommeil. La voix de mon père qui hurlait des ordres et des pleurs qui se faisaient entendre. Je me suis précipité hors de mon lit et j’ai couru jusque dans le jardin pour voir ce qui passait. Il avait fait rassemblé tous les androïdes de la maison et leur ordonnait maintenant de s’agenouiller les uns aux côtés des autres.  La carabine qu’il tenait en main ne laissait aucun doute quand à ses intentions. Pourtant aucun d’entre vous n’avait jamais protesté contre quoi que ce soit. Est-ce qu’il déversait toute sa frustration sur vous ? Étais-je donc le responsable de cette rancœur ? J’ai croisé tous leurs visages terrorisés, qui me suppliait d’agir, puis j’ai plongé mon regard dans le tiens. Steven, mon meilleur ami, peut-être même mon âme sœur ? Tu étais le seul qui avait vraiment su me comprendre et me respecter.

Bouche-bée, je restai pourtant planté là, alors que mon paternel levait son arme sur le premier d’entre vous. Mon corps refusait de bouger, comme si on m’avait soudain transformé en statue. Le premier coup de feu retenti bruyamment et je ne pu que sursauter. Puis un deuxième, et un troisième tir se fit entendre. Figé sur place, comme un con, je l’ai laissé lever sa carabine en direction de ta tête, et pourtant horrifier, je n’ai même pas protesté lorsqu’il a appuyer sur la gâchette...emportant la seule part d’humanité qu’il me restait avec toi. Je n’ai rien fait, j’ai assister à cette boucherie en silence, et je savais pertinemment que j’allais le regretter pour le reste de mon existence. Quel lâche, j’ai été ! Jamais plus je ne pu regarder, en face, mon reflet dans le miroir.

Les rebellions se firent alors de plus en plus violente, et comme si le destin voulait me punir de t’avoir laisser mourir, un groupe d’androïdes força l’entrer de la maison, prêt à abattre le politicien qu’était mon père. Il ne résista pas bien longtemps et il fut tué en même temps que ma mère. Je ne peux pas dire que ça m’affectai grandement, puisque je ne ressentais déjà plus rien. Ce jour-là je n’opposai aucune résistance et on fit donc de moi un prisonnier. Désormais sous le joug des androïdes, j’avais amplement mérité mon sort. Je n’allais pourtant pas leur rendre la vie facile, bien au contraire. Pas par haine de leurs espèce, ni même par désir de liberté. Non, la vérité c’est que j’aurais peut-être du résister dès le départ, parce que franchement, j’aurais de loin préféré que la souffrance cesse et qu’on m’enlève la vie ce jour là.

Mais me voilà, toujours vivant, à lutter dans le vide, en espérant qu’un jour cette résistance me soit fatale, parce qu'aujourd'hui tout ce qu'il me reste c'est le mépris de moi-même.