Un type d’une trentaine d’années qui reçoit une lettre d’inscription pour un collège de sorcellerie, semblait être une situation complètement tirée par les cheveux… Pourtant ce type c’était moi et la lettre, je l’avais bien reçu quelque temps auparavant, chez moi par la poste ? Non, directement par piaf ! Un volatile, une chouette entièrement noire me l’avait déposé sur le pas de ma maison, à Détroit… Non, je n’avais rien prit d’illicite ce jour-là, je vous l’assure !

Alors quand je me retrouvai sur le quai 9¾, de la gare de Kingcross à Londres, j’avais la sensation d’être fou. Je me revois encore courir droit contre ce mur ! Un mur !
Mais, au lieu de le heurter de plein fouet, je finis par le… Traverser ? Je soufflai un bon coup une fois passé de l’autre côté. Visiblement, je n’étais pas le seul de mon âge, voir plus ancien encore, à avoir été « oublié » par Poudlard les années de mon adolescence. Mais qu’importe. J’allais rattraper ses années.

On m’avait placé dans le wagon numéro 3. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis une jeune femme que je connaissais que trop bien, déjà placée : Phoenicia ! Je me figeai quelques secondes, stupéfait avant de me mettre à côté d’elle, lui prenant la main.
Quand la femme aux sucreries passa, je lui en pris quelques-unes et en offris à la belle qui occupait le même wagon que moi. Les minutes passèrent et bien vite, nous passâmes sur un grand pont. La, la lumière vacilla et le train freina jusqu’à totalement s’arrêter sur la voie ! C’était l’incompréhension générale. Quelques plaintes se firent entendre dans les autres compartiments. Le froid s’installa ensuite. D’abord quasiment inexistant, puis rapidement glacial. L’eau gela sur les vitres. Je n’étais pas un expert en magie, mais quelque chose se passait, quelque chose de mauvais… J’allais me relever pour sortir prendre d’éventuelles informations auprès d’autres personnes quand, la porte s’ouvrit avec fracas !
Une silhouette sombre s’engouffra dans le compartiment… Je ne savais pas si c’était humain, mais cette chose flottait, ses pieds ne touchaient pas terre… Je… J’avais du mal à respirer à mesure ou cette créature s’avançait vers Phoeni et moi… J’avais froid. Tellement froid…

Sans que je ne m’en rende vraiment compte, mon esprit matérialisa quelque chose. Je me revoyais devant le cadavre du bras droit de North. Cet androïde était à mes pieds, allongé dans une flaque bleuâtre. Je l’avais assassiné. Mais ma joie ne resta pas longtemps visible sur mon visage. Markus et North apparurent devant mo, comme sorti de nul part. Leur visage était dénué d’émotion. Leurs regards se plantèrent dans le mien. Je me sentis vulnérable, faible !
Je reculai de quelques pas, eux, s’avancèrent. Ils sortirent leur arme respective, à l’unisson et les dirigèrent vers moi. Mon cœur s’emballa. Ma respiration quant à elle, se figea…
J’avais si froid…
Je sortis mon Smith et Wesson, le pointa vers eux… C’est alors que je sentis comme une brûlure au fer rouge dans la paume de la main qui tenait l’arme à feu, que je lâchais suite à cette douleur si vive.
Je me tenais devant deux androïdes, qui voulaient se venger d’un homme désarmé…
Mon cœur eut un raté quand le bruit de la détonation, retenti. J’allais mourir…
Mais pourquoi est ce que je ne sentis pas la moindre douleur ?..
Au lieu du sang, ce fut un jet de lumière que je vis.
Les délires causés par mon imagination, laissèrent place à un wagon… Celui dans lequel je me trouvais depuis le début…
La créature venait de disparaître. À la place, se tenait un homme. Il se présenta poliment et nous laissa à Phoeni et moi, un peu de chocolat, nous expliquant que le danger était parti, avant de s’en aller…
Comme à bout de force, je me laissai tomber sur la banquette, reprenant peu à peu ma respiration, tandis que mon corps était toujours parsemé de tremblements du en parti à la fraîcheur de l’endroit, mais aussi et surtout à cause de la frayeur de cette hallucination.

Le train reprit sa route en direction de Poudlard comme si de rien n’était…
Seules les questions restèrent en suspend…

Je passai le restant du voyage à regarder Pheonicia. Elle aussi avait visiblement passé un mauvais moment... Je me remis contre elle, plaçant ma veste sur ses épaules. Il était hors de question que je la perde de vue...