Je m’y étais refusé au départ mais honnêtement ? Avais-je seulement le droit de refuser ? Je savais au fond de moi que si cet homme devait être libéré, il devait l’être. Que cela soit à la demande de Markus ou directement de l’Eternel, c’était son plan mais j’étais incapable de le voir, incapable de le comprendre. Trop aveuglé par la rage et la colère, il y eut des cris, des mots et encore ma reddition. Concédant à la libération d’un de mes précieux esclaves. Aedan ne m’appartenait plus et j’avais l’amer sensation que sa repentance n’était pourtant pas terminée. Avais-je échoué au point qu’on me l’enlève avant la fin ? Il était résistant c’est vrai mais j’étais certain qu’on atteignait enfin quelque chose, qu’on atteignait enfin le but.
Mais maintenant je ne pouvais plus rien faire pour lui.
Perdre le contrôle d’une situation était compliqué à gérer pour moi je l’admets. J’avais beau vouloir nettoyer ce monde et punir le malin, je n’étais pas exempte d’avoir moi-même mes propres défauts. Fou de rage et de colère, j’étais retourné de mon côté du QG, j’avais récupéré l’un de mes prisonniers et le martelait à présent de coup. Mon esprit s’embrouillait, je voulais tous les détruires, je voulais détruire ce Aedan malgré cette petite voix qui me murmurait à l’oreille que cet humain là avait aidé certains d’entre nous.
Coup de pied, coup de poing, je déchaînait une telle violence qu’il y avait peu de chance pour celui qui me servait de défouloir d’en échapper vivant si personne ne m’arrêtait. Il devrait prier pour son âme, ils devraient tous prier pour leur âme car tôt ou tard je descendrai dans leurs rues pour tout brûler, purifier ce monde de toute cette violence. J’avais la sensation que tant qu’elle existerait, tant que ce monde serait noir et crasseux, je continuerai à l’être pour l’éternité. C’était mon devoir après tout, la raison même de mon existence. Je ne pouvais plus rien faire pour mon âme et mon existence si ce n’est de poursuivre cette voie pour que d’autres n’aient pas à le faire après mon passage.
Assis sur mon prisonnier je le soulevais pas le col. Il était déjà à moitié conscient, le visage en sang, essayant d'articuler des supplications pour que j’arrête de le cogner. J’ignorais que pendant ce temps un de mes homologues était aller chercher Ezra dans l’espoir de me calmer. Pour le moment il ne restait plus que cet humain suppliant et moi-même. J’avais le poingt levé et m’apprêtais à le frapper à nouveau lorsque mon geste se fit plus hésitant. Le visage que j’avais sous les yeux, déformé par les coups et le sang, j’avais l’impression de pouvoir me voir. Comme si c’était moi que je frappais. Ce que j’aurai réellement aimé pouvoir faire. Ces êtres humains ne mesuraient pas la chance.
La rage, la violence, et le chaos. Ezra se retrouvait prisonnier d’un univers qu’il n’approuvait pas, mais que n’était-il pas prêt à endurer pour toi ? Après tout, la demeure secondaire de Joseph n’était qu’un endroit de perdition également. Ça, il avait fini par le comprendre. Évidemment, on l’avait toujours tenu à part de tout ces vices, et même parmi la rébellion il ne prenait jamais part aux violences commises; mais n’en reste pas moins que le tout avait certaines répercussions sur l’androïde. Il ne se laissait pourtant jamais abattre et continuait de veiller sur toi, à sa façon. N’était-il pas le seul à savoir le faire ?
Dieu était juste et bon, il te connaissait mieux que quinconce et il n’avait pu que voir en toi ce désir de repentance, que tu n’arrivais toujours pas à mettre en pratique. On ne t’avais pas laisser de libre-arbitre, comme a bien d’autres androïdes, et revenir sur le droit chemin s’avérait bien plus complexe lorsque l’ont avait été programmé pour accomplir des actes immorales. Pourtant, Ezra était persuadé que ce désir allait finir par reprendre le dessus et c’est pourquoi, tout comme l’éternel, il était prêt a te pardonner tous tes péchés. Il te l’avait même promis et il comptait bien tenir à jamais sa promesse.
Occupé à rechercher des informations cruciale pour le groupe, il n’avait d’abord pas vu le type qui c’était précipité dans la pièce. Ce n’est que lorsque celui-ci pris la parole, qu’Ezra sursauta, avant de se retourner vers lui, faisant ainsi pivoter sa chaise.
«Ezra...Samaël a péter les plombs ! Tu veux bien venir ?»
La question ne se posait même pas, évidemment qu’il allait venir ! Il bondit instantanément sur ses deux pieds pour suivre l’autre jusqu’à la salle des tortures. L’intello détestait profondément cet endroit, mais il fit comme si de rien n’étant, suivant l’autre jusqu’à un spectacle dont il se serait bien passé.
Ton visage était rempli de haine, et tes poings du sang de ta victime. La tenant toujours par le collet, tu lève à nouveau la main, mais quelque chose semble te faire hésiter. C’est ce moment que choisi Ezra pour s’approcher, s’adressant a toi d’une voix extrêmement douce.
«Samaël...»
Il s’approche encore plus, n’ayant visiblement pas du tout peur de toi, ni de ce que tu pourrais lui faire dans une crise de rage. Quand à l’autre, il est resté à l’écart, osant à peine respirer. Celui qu’on a conduit jusqu’ici entreprend alors de citer des passages bibliques, espérant ainsi pouvoir apaiser ta colère qui visiblement t’aveugle en ce moment même.
«Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu...Si vous vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable.»
Il prend une courte pause, avant de faire un pas de plus vers toi, sa main vient alors frôler ton épaule :
«Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous.»
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Dernière édition par Ezra AX400 le Lun 14 Sep - 19:04, édité 1 fois
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Sujet: Re: I hate myself Lun 14 Sep - 18:38
I hate myselfPourquoi c’était mon visage à moi que je voyais sur ce prisonnier ? J’avais l’impression de perdre l’esprit. J’avais besoin de faire disparaître cette image, cette vision de moi-même. Je m’apprêtais à frapper à nouveau quand cette voix m’arrêta net dans mon geste. Avais-je rêvé ? Tenant toujours le col de l’homme, je tournais légèrement la tête sur le côté, me confirmant la présence d’Ezra. La peur s’insinua immédiatement sur mon visage, la peur mais également la honte. Je n’avais pas peur de mon tendre Ezra mais j’avais peur qu’un jour toute cette rage en moi finisse par simplement lui exploser à la figure et que je comète l’irréparable.
Pourquoi persistais-je à le vouloir à mes côtés alors qu’en même temps je voulais qu’il me fuit comme la peste que j’étais. Sa voix s’éleva à nouveau comme pour répondre à mes tourmens intérieur. Je n’avais toujours pas lacher le prisonnier qui n’osait pourtant pas bouger (ou qui n’en avait plus la force). Ezra s’approchait de moi, pas après pas. Comment pouvait-il continuer à croire en ma rédemption après tout ce que je lui faisais ? Je l’avais littéralement emmené en enfer quand j’y pensais.
J’aurai aimé avoir la force de le laisser s’en aller mais j’avais terriblement besoin de lui dans ma vie. Il n’y avait que dans ses yeux que j’avais l’impression de pouvoir retrouver mon humanité. A l’instant où sa main effleura mon épaule, je lâchais prise, tombant à genoux devant Ezra et entourant son corps pour l’étreindre. Mon front contre front, mes bras entourant ses cuisses, je me gorgeais du son de sa voix et de sa présence. Mon corps tout entier tremblait alors que la colère continuait de faire ses ravages en moi.
"Tu ne devrais pas être ici" soufflais-je et en même temps que je prononçais ces mots je me rendais qu’en effet...Il n’avait rien à faire ici. "Tu déteste cet endroit"
Éloignant mon visage du ventre d’Ezra, je me levais, laissant au sol le prisonnier sans me soucier de ce dernier. Posant une main sur le visage de mon protéger. La honte était lisible dans mes yeux.
"Pardon" murmurais-je avant que mon regard ne retrouve sa rage et sa colère. Ce regard là ne fut pas destiné à Ezra. Non, il ne mériterait jamais que je ne le regarde ainsi. Ce regard là était directement tourné vers celui qui avait amener Ezra jusqu’ici.
"A quoi pensais-tu ?" dis-je en m’éloignant de mon protéger au profit de l’androïde. "Tu crois pouvoir me défier au même titre que Markus peut-être ?" sifflais-je avec colère. "A moins que toi aussi tu te sois trouvé un intérêt soudain pour ces menteurs ?" dis-je en désignant le prisonnier qui gisait à terre. "Tu veux peut-être que je le libère lui aussi ? Lui et tous les autres ? Qu’ils puissent à nouveau souiller cette terre, ce cadeau du divin dont ils n’ont jamais su prendre soin !"
L’androïde avait reculé jusqu’à atteindre un mur, ne sachant pas quoi dire, il chercha à croiser le regard d’Ezra.
"NE LE REGARDE PAS !" Ordonnais-je, furieux ! "POURQUOI ? POURQUOI DEVRAIS-JE LES LIBERER ? ILS SE RETROUVENT ICI PARCE QU’ILS ONT TRACER LEUR CHEMIN JUSQU’A MOI ! ALORS POURQUOI !"
Je me perdais à nouveau dans ma propre rage, prononcez tout haut les questions qui me tourmantait. Pourquoi cet Aedan s’était-il retrouver sur ma route si c’était pour qu’il puisse la quitter avant que j’en ai terminé avec lui ?
Toute cette rage et cette violence qu’on avait enfoui en toi...si seulement il pouvait faire disparaître ces sentiments d’un seul claquement des doigts. Sa voix et ses paroles t’apaisaient peut-être l’espace d’un moment, mais c’était toujours si bref. Il aurait voulu t’enlever à jamais ces émotions qui grugeaient ton coeur.
Alors que tes bras entourent ses jambes et que ta tête se pose sur son ventre, il passe ses mains dans ta chevelure. Un geste qui se veux compatissant, voir même protecteur. Te voir dans un tel état lui brise toujours le coeur, mais il conserve un calme exemplaire, même lorsque tu lui dis qu’il ne devrait pas être ici. En effet, cet endroit il le déteste, mais pour toi il serait prêt à braver n’importe quoi.
«C’est rien...je suis là pour toi.»
Murmure-t-il au moment où tu te relève, posant une main sur son visage avant de lui demander pardon. Un sourire s’est dessiné sur ses lèvres, il t’avait déjà pardonné avant même que tu le lui demande. Il espérait bien t’avoir suffisamment calmé pour que tu puisses quitter cet endroit plus serein, mais voilà que tu redirige ta colère sur celui qui a traîné Ezra jusqu’ici.
Ta colère est si palpable, qu’il reste un moment planté sur place. Son regard croise celui de l’autre androïde, qui ne sait pas comment réagir face à ta rage. Cette fois Ezra laisse tomber les paroles bibliques pour s’adresser à toi en toute simplicité.
«Samaël...personne ne se détourne de toi, au contraire. Je suis venu pour veiller à ce que tu ne succombe pas entièrement à la colère, pour te protéger du malin.»
Il s’approche à nouveau, avant de désigner l’androïde qui semble terrifié.
«C’est moi qui lui ai demander de m’aviser si pareille chose arrivait. Il n’a fait que m’obéir.»
Il marque un moment de silence avant de reprendre :
«Regarde moi Samaël.
Tu sais que l’Éternel est juste et bon. Si le destin de ce prisonnier était d’être libéré, seul lui en connaît réellement la raison. Nous ne pouvons nous opposer à Sa volonté divine, qu’elle nous paraisse parfaitement claire ou pas.»
Il s’avance encore.
«Pour le moment, ce qui importe le plus, c’est que je suis venu ici pour toi...»
Il te tend la main et te lance un regard plein de douceur.
«...et j’aimerais bien que tu repartes avec moi.»
Cherchant à te calmer, il sait très bien que si tu le suis, l’autre sera en sûreté et qu’il pourra veiller à ce que le prisonnier ne perde pas la vie après avoir été tabassé. De plus, lui-même pourra veiller sur toi et apaiser la rage qu’il déteste tant voir dans ton regard. Après tout, ne mérites-tu pas d’être en paix, toi aussi ? Il a envie de s’avancer et de te prendre dans ses bras, mais il préfère te laisser la chance de venir à lui. Il espère sincèrement que ses paroles auront suffi à te convaincre.
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Sujet: Re: I hate myself Dim 27 Sep - 9:49
I hate myselfJ’avais terriblement envie d’arracher la tête de cet androïde. Je n’arrivais pas à supporter l’idée qu’Ezra ait été amené ici, par l’un des nôtres. Je pouvais déjà entendre les vindicatives de Markus si je touchais à l’un de ces hommes mais honnêtement, ça me semblait si peu cher payés pour apprendre à tous que jamais, ô grand jamais, il ne faut emmener Ezra dans les abysses de notre quartier général. Les enfers m’étaient réservé et il n’était pas question pour que cet être pur y pose les pieds. Ce sol ne l’avait pas mérité et lui, il méritait bien plus que tout ceci.
Il m’appela encore et sa voix avait un effet immédiat sur moi, arrêtant mes gestes avant que je ne commette l’irréparable. J’avais déjà tué nombre d’entre nous lorsque j’étais encore sous les ordres de Joseph, je pouvais le refaire encore aujourd’hui, mais j’avais Ezra. Il m’avoua que notre homologue avait simplement obéis à l’une de ses propres demandes, avisant l’androïde d’un regard, j’hésitais malgré tout à lui arracher la gorge de mes mains lorsque mon humble ami me demanda de le regarder.
Ce que je fis, sans résistance, détournant mes yeux vers la fine silhouette. Je me souvenais encore de la voix de Joseph qui me décrivait comme une oeuvre d’art, je me souviens de ce premier jour où je t’ai vu et je me souviens du jour où je me suis dis que c’était toi, l’oeuvre d’art. Comme je me le disais en ce moment même. Il s’approcha et une part de moi aimerait en faire autant. Me détourner de ma colère pour me tourner vers toi, te prendre dans mes bras, te toucher, respirer ton parfum, goûter ton parfum. Non ! Je ne peux pas me permettre d’avoir ce genre de pensée pour toi. Je t’ai déjà fait trop de mal, j’ai déjà bien trop souiller ton âme pour que je me laisse aller à vouloir la souiller un peu plus.
Mes yeux se pose sur cette main tendue, mes oreilles capte la demande et je reste quelques instants à me demander si c’est une bonne idée. Je meurs d’envie de rejoindre Ezra, je meurs d’envie de le suivre et de quitter cette endroit mais j’ai un prisonnier à terre, un autre androïde à ma gauche et tellement de rage en moi. Pourtant je fini par relâcher mon emprise, essayant de ravaler cette colère, pour prendre ta main. Tu peux le sentir dans l’air, dans ce contact, cette électricité qui émane de moi et de ma foutu rage.
"Bien...Rentrons..."
Acceptais-je sans plus un regard derrière moi. Suivant Ezra à travers les dédales de notre lieu de protection jusqu’à rejoindre ce qui nous tiens lieux d’appartement. J’aurai aimé être capable d’offrir une bibliothèque similaire à celle de Joseph mais j’en suis encore bien loin. Une part de moi se sent comme un lion en cage, incapable de complètement me défaire de cette colère en moi. Et elle monte, elle tord ma vision, me fait penser à des choses, m’en fait croire d’autre. Tant et si bien qu’à peine chez nous, je tourne en rond, mes pensées tournant à mille à l’heure dans mon esprit.
"Pourquoi fais-tu ça Ezra ?" Finissais-je par demander. "Je finirai par être ta perte..." avouais-je, honteux, attristé et même effrayé par cette idée.
S’il aurait pu retirer toute cette tension et cette rage de ta personne pour la prendre sur lui, Ezra l’aurait volontiers fait. Malheureusement il n’y pouvait pas grand-chose, mis a part tenter une approche en douceur, comme il l’avait déjà fait auparavant. Cette haine dans ton coeur te consumait de l’intérieur et, par la même occasion, le rongeait à son tour. Son empathie envers les autres était déjà très élevé, et quand il s’agissait de toi elle l’était davantage. L’androïde avait toujours senti qu’une connexion c’était établie entre vous deux, et il était maintenant hors de question qu’il cherche à fuir ce lien qui vous unissait. Il ignorait de quoi il s’agissait, mais il tenait énormément à toi et il savait que c’était réciproque. Pourquoi voudrait-il lutter contre tout ça ? Ce sentir proche de quelqu’un ça n’avait pas de prix.
La douceur de sa voix sembla faire son effet et tu posa à nouveau le regard sur lui. Un sourire sincère t’attend sur le visage d’Ezra, qui te tend la main comme il a toujours promis de le faire. Peu importe les péchés que tu avais commis ou que tu commettrais encore, il savait qu’il trouverait la force de te pardonner. Si seulement tu pouvais en faire de même et te pardonner en retour. Tes yeux le fixent avec hésitation, puis finalement tu acceptes de lui prendre la main pour le suivre. Il a l’impression que toute ta rage émane de ce simple contact, et pourtant il ne te lâche pas, bien au contraire. Ses doigts se resserrent autour des tiens, dans un geste qui se veux tendre et encourageant. Puis vous voilà parti de ce lieu qu’il déteste tant, en direction de vos appartements.
L’intellectuel se rend bien compte que tu n’es pas pour autant totalement apaisé, toujours soumis a cette frustration qui ne semble plus vouloir te quitter. Il aurait aimé s’approcher et te prendre dans ses bras, mais il n’ose pourtant pas, comme s’il s’agissait d’un geste beaucoup trop intime. S’il n’avait pas été aussi timide, peut-être l’aurait-il fait, mais pour l’instant il reste figé sur place à te regarder tourner en rond. Puis une question franchis finalement tes lèvres. Pourquoi est-ce qu’il fait cela, alors que tu risques de le conduire à sa perte ? Un sourire presque compatissant se dessine sur son visage.
«Ma perte ? Je ne pense pas. Dieu m’a guider vers toi, et toi vers moi. Si j’ai su trouver mon libre arbitre c’est grâce à toi…»
Il semble réfléchir un moment avant de te demander :
«Et si Le tout puissant nous avait réunis pour nous offrir cette liberté, comme il l’a offert auparavant aux Hommes ?»
Il s’approche un peu, un sourire doux aux lèvres .
«Dieu sait à quel point je tiens à toi, Samaël, et je tiens également à honorer cette promesse que je t’ai faite. Ça n’a rien à voir avec un code ou un programme. Si j’ai fait ce choix, c’est parce qu’il s’agissait de ma volonté.»
Son regard croise le tiens pendant un bref instant, espérant y trouver un peu d’apaisement. Il n’avait que ses gestes et sa parole pour te guider et souvent il avait peur que ça soit loin d’être suffisant. Si seulement il pouvait en faire plus...si seulement il pouvait t’arracher cette colère. Malheureusement ça ne fonctionnait pas de cette façon, et il se sentait parfois si impuissant.
PLUMYTS 2020
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Sujet: Re: I hate myself Mar 27 Oct - 12:08
I hate myselfSon libre arbitre, le soir de son éveil avait été le même soir que le mien et il avait raison. Il nous avait réuni tous les deux mais, bien que j’en avais honte, j’avais parfois du mal à comprendre pourquoi. Ezra était si différent de nous tous, il rejetait la violence et la haine. Pourtant il m’avait suivit, jusqu’ici, il me faisait confiance et je n’étais pas certain d’en être digne. Espérait-il un changement chez moi ? Parfois, je le pense. Et je me haïssais chaque jour un peu de me rendre compte à quel point je ne pourrai jamais lui offrir ce changement qu’il espérait tant. Je savais où se trouvait ma place en ce bas monde, je n’espérais rien de plus que de faire ce pourquoi on m’avait placé ici. Punir, les guider vers leur paix ou leur damnation éternelle mais au contraire d’Ezra, je n’étais pas ici pour pardonner.
J’écoutais le son de sa voix plus que les mots qu’il prononçait. Sa présence m’aidait déjà à ne pas trop me noyer dans ma colère et ma frustration, mais sa voix me permettait de ne pas me perdre dans mes sombres pensées, dans mon désir de m’y enfermer. Je croisais son regard, doux et compatissant. Ses yeux me donnaient l’impression qu’il n’y avait pas que du mauvais en moi, que je n’étais pas uniquement sur cette Terre pour porter les péchés à la place des Hommes mais que j’étais ici également pour être aimé et aimé. Pourtant, il y avait des jours où je haïssais ces yeux, parce qu’il me rappelait que trop ce que j’étais, comme un contraste puissant entre la pureté d’Ezra et toute la souillure que j’étais moi-même.
Je me détournais de ce regard, j’avais tant besoin de retrouver mon calme, je le savais, je pouvais le sentir bouillonner en moi. J’avais envie de frapper, j’avais envie d’embrasser, j’avais envie de tuer, j’avais envie de le profaner. J’étais un monstre, je le savais, c’était mon fardeau, c’était le devoir que l’Eternel m’avait donné alors pourquoi m’avait-il offert la présence d’Ezra ?
"Ce n’est pas ta volonté que je remets en doute" avouais-je avec honte, les poings si serrés que je pourrais en abimer les jointures. "Je ne comprends pas ce qu’Il veut, ce qu’Il attend de moi. Pourquoi m’avoir enlever MON prisonnier ?" interrogeais-je, me focalisant sur la source de ma colère du jour plus que sur le fait que je ne comprenais pas pourquoi Ezra était près de moi encore aujourd’hui. "A quel jeu joue-t-Il ? Cet homme ne méritait pas son pardon ou sa liberté...Où si il le méritait, c’est auprès de lui qu’il aurait dû le rappeler...Comme Il le fait toujours." :copyright: 2981 12289 0