Ludwig Vandenbossche

Physique

1m80 pour 76 kilos, brun aux grands yeux très bleus, caractéristique physique qu'on remarque et retient immédiatement chez lui, Ludwig est un homme bien bâti par des années d'entraînement intensif.
Soldat parfait de l'US Army il a également quelques cicatrices, la plupart invisibles tant qu'il porte des vêtements, souvenirs de guerre qu'il a ramené et qu'il trimballe partout avec lui.
Si son style vestimentaire peut beaucoup varier entre les fois où il se présente en civil et celles où il porte son uniforme avec beaucoup de fierté, Ludwig ne se sépare jamais de ses plaques d'identité

Caractère

Dur, c'est probablement le premier mot qui vient à l'esprit lorsqu'on essaye de décrire Ludwig. Le Lieutenant Colonel Vandenbossche est un homme intransigeant, un homme peu bavard avec un charisme très froid, un homme impressionnant en somme comme l'exige au final son grade et son rang.

Pourtant lorsqu'on apprend à mieux le connaître, lorsqu'on passe les multiples barrières qu'il a érigé entre lui et le reste de l'Humanité, conséquences de 20 ans de service au sein de l'US Army, on se rend vite compte que Ludwig est un homme qui sait être juste dans ses décisions, qui agit toujours selon ses propres convictions.
C'est également un ami très loyal, une personne extrêmement protectrice, capable de beaucoup de sacrifices pour les causes et les personnes qui, selon lui, le méritent.  

Histoire

Enfant d’une texane et d’un hollandais, mélange d’origines dont tu gardes une capacité à parler néerlandais couramment ainsi qu’un accent reconnaissable entre mille tant il évoque les vieux films de cowboy à quiconque t’entend ouvrir la bouche, tu as vécu l’enfance puis l’adolescence absolument banale de n’importe quel gosse ayant vu le jour durant le second millénaire de notre ère.  
Tu ne brillais réellement dans aucun domaine, préférant faire le strict minimum afin qu’on te fiche une paix royale, la seule chose pour laquelle tu arrivais à te distinguer et probablement la seule raison pour laquelle tes camarades se rappellent encore de toi aujourd’hui, était ta vie sentimentale. Loin d’être un de ces jeunes décidant d’expérimenter leur sexualité chaque nuit dans de nouveaux bras, de nouveaux draps, toi tu avais rencontré celle que tu imaginais être la femme de ta vie à peine entré au lycée.
Paige.
Encore aujourd’hui et plus de vingt ans après tu pouvais jurer te souvenir de l’expression de son visage farouche lorsque ses yeux avaient croisé les tiens. Loin de croire en l’ésotérisme, cartésien, plus athée des athées, tu pouvais pourtant jurer qu’il s’était passé quelque chose de surnaturel ce jour-là, rencontrer Paige, c’était retrouver quelqu’un que tu cherchais sans même le savoir, rencontrer Paige c’était probablement l'événement le plus marquant de ta courte vie, celui qui venait tout bousculer et qui remettait tout en question, celui qui donnait autant l’impression de voir les planètes s’aligner que ton univers imploser.
Tu ne l’as plus jamais quittée après ça, couple phare du lycée, pourtant loin d’être quarterback et cheerleader, vous avez tout naturellement connu votre heure de gloire lors du fameux bal de promo que tout le monde attendait. Roi et reine, tu pouvais encore te souvenir de la coiffure complexe qu’elle arborait ce soir-là, de la manière dont sa robe soulignait ses courbes, tu pouvais encore te rappeler son sourire, fragile, parce qu’elle savait comme toi que c’était votre dernière soirée en tant qu’enfants, votre dernière nuit avant de faire le grand saut dans l’inconnu de la cour des grands.Le lendemain tout serait différent. Après cette dernière soirée, cette dernière danse, elle commencerait des études et tu partirais pour l’armée, alors ce soir là tu as fait ce geste un peu fou de te mettre à genoux devant l’assemblée, tu as fait ce geste un peu fou de lui demander si elle voulait t’épouser.

Elle a accepté.
Tu aurais aimé dire que votre histoire a ensuite été un conte de fée, tu aurais aimé pouvoir dire que vous avez eu votre happily ever after, tu aurais aimé dire que tu avais été un mari parfait mais ce serait mentir, en réalité aujourd’hui à l’aube de la quarantaine tu as conscience de ne pas avoir été à la hauteur. Toujours en mission, toujours sur le terrain, obsédé par l’idée d’évoluer, obnubilé par ton métier, quand tu n’étais pas absent elle te récupérait traumatisé et tu étais bien incapable de lui raconter, tu étais bien incapable de te confier sur ce que tu voyais, ce que tu faisais quand tu partais, elle t’a vu devenir un autre homme, plus dur, plus fermé. Marqué.

2035. Après 17 ans de service, enfin promu Lieutenant Colonel, tu as été envoyé à Detroit pour diriger une unité. C’est là que Paige t’a fait part, pour la première fois, de son désir de maternité et même si tu aurais dû te douter que le sujet viendrait un jour, tu avais toujours secrètement espéré qu’il ne vienne jamais, pourtant tu as fini par céder, très lâchement tu te disais simplement que n’étant jamais là tu n’aurais de toute façon pas à assumer cet enfant.
Cet enfant. Son enfant. Jamais votre enfant.
Encore une fois tu aimerais refaire l’histoire, en raconter une autre version pour faire rêver mais la vérité est et restera que tu lui a donné ce qu’elle voulait tout en continuant de vivre ta vie comme si de rien n’était. Tu n’as pas eu le coup de foudre à la naissance de ta fille, tu ne t’es jamais occupé d’elle, fermé à toute forme d’attachement mais tout a basculé.

Novembre 2038. Paige est partie, trop effrayée par ce qu’il se passait pour rester.
Tu ne sais pas si elle a réussi ou non à passer une frontière, tu ne sais pas non plus où elle s’en est allée, tu sais juste que ce jour là alors que la ville était à feu et à sang, alors que tu étais submergé d’ordres contradictoires sans savoir lesquels relayer à ton unité, tu te retrouvais seul avec cette petite fille de trois ans, la tienne, qui te dévorait de ses grands yeux, si semblables aux tiens, mais que tu connaissais au final à peine. Tu n’en veux même pas à Paige pour tout ça, probablement qu’après plus de vingt ans auprès d’un homme comme toi, tu aurais fait le même choix.

A partir de cet instant Elsa est devenue ta priorité absolue et si tu es l’homme que tu es aujourd’hui, si tu as fait les choix qui sont les tiens c’est uniquement grâce à elle ou peut être à cause d’elle, qui sait.

Décembre 2038 : Tu avais toujours été sensible à la cause des androïdes, vegan depuis des années tu ne te voyais pas militer pour le bien être animal en clamant qu’il fallait respecter tous les êtres sentients pour refuser ce même respect, ces mêmes droits, à d’autres fussent-ils des machines en premier lieu, pourtant les premiers temps et dans l’urgence tu remettais très peu en question ce que disaient tes supérieurs, faisant appliquer à tes hommes les ordres qu’on te donnait.

Tirez.

Tu n’as pas toujours été du bon côté durant les premiers affrontements, tu as du sang -bleu- sur les mains mais un jour alors que tu te promenais avec Elsa ta vie a pris un tournant que tu n'imaginais pas.
Sans crier gare tu as senti sa petite main t’échapper et lorsque tu t’es retourné un homme la tenait fermement contre lui, la lame d’un couteau brillant entre ses doigts à la lueur blafarde des lampadaires. Tu avais beau être surentraîné, tu avais beau avoir combattu dans plusieurs guerres, tu avais beau savoir que tu pouvais désarmer et tuer cet homme en quelques gestes, en quelques secondes, tu étais incapable de réagir, sidéré pour la première fois, imaginant déjà le petit corps sans vie de ton enfant contre les pavés. C’est à cet instant qu’un androïde a surgi de nul part pour arracher la petite fille aux bras de son ravisseur, perdant la vie dans la manœuvre, pour toi tout a changé à cet instant là, à partir de ce moment par amour pour elle, cette petite dont tu ne voulais pourtant pas, par gratitude pour lui, cet anonyme qui avait donné sa vie pour elle alors qu’il craignait pourtant la mort autant que n’importe lequel d’entre vous, tu as pris la décision de rejoindre la rébellion, mettant à leur disposition ton unité dans le plus parfait des secrets.