Sujet: What if there's no savior? - Octave Lun 8 Fév - 18:13
Octave Lewis
Prisonnier
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Identité
Nom :Lewis Prénom :Octave Nom de code :Snake Age :23 ans Sexe :Homme Date & lieu de naissance :11 Décembre Nationalité :Franco-américain Groupe :Prisonnier Orientation Sexuelle :Bisexuel SituationCélibataire Occupation/Métier :Infirmier Avatar :ft. Loïc Nottet Double Compte ?Oui
Physique
De taille moyenne, des grands yeux bruns mangeant ton visage, tu ne trouves pas qu'il y ait grand chose qui te distingue des autres mecs de ton âge, tes cheveux décolorés en blond platine, presque blancs (c'est le concept après tout) peut-être ? Encore qu'à ta connaissance ça n'a rien de particulièrement original et a l'unique avantage de permettre aux autres de vous distinguer plus rapidement, ton frère et toi. Le seul détail réellement frappant est aussi celui que tu caches le mieux, la cicatrise qui traverse ton torse et remonte presque à la base de ton cou, celle qui clame au monde que tu es à la fois survivant et victime, deux rôles dont tu aimerais bien te passer.
Caractère
Tu détestes que les autres te décrivent à peu près autant que tu détestes te décrire toi-même. À leurs yeux tu es et tu seras toujours celui qu'ils qualifient de battant, de guerrier, celui qu'ils glorifient pour avoir fait et faire toujours face à la maladie avec "dignité" et "force". Tu sais que ce n'est pas de leur faute et tu sais qu'ils croient vraiment à leurs propres mensonges mais la vérité est que tu n'as pas été meilleur que quiconque, tu étais un enfant et tu n'as pas eu d'autres choix que de faire avec, quant à ta force, ta "dignité" comme ils disent, autrement dit le fait que tu ne laisses jamais paraître la moindre émotion, que tu sois toujours celui qu'on qualifie "d'homme de la situation", bien plus capable de gérer les choses que ton propre père ou même tes aînés, tu n'as pas choisi non plus et une bonne partie est certainement lié à ta propre culpabilité. En vérité tu es peut-être fort, tu es peut-être digne, tu es peut-être responsable, calme et charismatique, mais tu es aussi paradoxalement vulnérable, toujours inquiet pour eux, rongé par la culpabilité d'une situation que tu n'as pas demandé, pris au propre piège de ton silence et en ce moment aveuglé par la colère aussi, parce que tu refuses de pardonneraux androïdes, l'hypothétique futur qu'ils t'ont arraché.
Histoire
Juin 2038. Dernier été d’insouciance sans en avoir conscience parce qu’on ne sait que trop rarement qu’on vit ses dernières fois. Après une journée de travail un peu mouvementée tu rejoignais en terrasse la personne avec qui tu conversais en ligne depuis quelques jours. Beau, brun, avec des yeux clairs qui riaient à sa place, deux billes azures qui donnaient envie de se noyer dedans à l’infini, autour d’un verre vint cette scène que tu ne connaissais que trop bien alors que tu parlais de ta famille : les yeux écarquillés malgré tous les efforts qu’il déployait pour garder un visage neutre et sa bouche qui s’entrouvrait pour poser ce que tu croyais être cette question qui se répétait comme un disque rayé depuis des années : “8 enfants ? Mais comment avez-vous fait ?”. Tu t’apprêtais déjà à répéter d’une voix mécanique ta réponse générique : que tu n’en savais rien, que tu n’étais jamais qu’un acteur passif de cette grande histoire mais que tu avais une admiration infinie pour tes parents, très conscient d’être incapable d’en faire autant, pourtant ce furent d’autres mots qui s’échappèrent et qui te laissèrent interdit.
“Et tu as bien aimé ? Tu te souviens de quoi de ton enfance ?”
Plongeant tes yeux dans le liquide ambré de son verre, observant avec intensité le vernis sur ses ongles, qui s’écaillait légèrement sur le pouce, tu te mis à réfléchir à cette question qu’on ne te posait jamais.
De quoi te souvenais-tu réellement de ton enfance ?
Ta première réponse, spontanée, fut le bruit, le chaos. Tu te souvenais très nettement des voix qui fusaient à chaque coin de la maison, tantôt en anglais, tantôt en français, de la musique que l'un ou l’autre des adolescents écoutait bien trop fort dans sa chambre comme pour manifester au monde sa présence, tu te souvenais de vos jouets colorés qui jonchaient le sol et sur lesquels on ne manquait jamais de trébucher, des odeurs qui montaient de la cuisine à n’importe quelle heure de la journée, une cacophonie sensorielle probablement désagréable pour beaucoup mais qui était à tes yeux ce qu’il y avait de plus rassurant.
Ta seconde réponse fut, elle, nettement moins agréable, après le réconfort du brouhaha venait les angoisses et la douleur. Né avec une malformation cardiaque, les médecins avaient attendu le plus longtemps possible, poussé ta résistance aussi loin qu’ils le pouvaient avant de finalement se résigner à t’ajouter à la liste d’attente des transplantations la veille de tes huit ans, opération qui eut finalement lieu quelques mois plus tard. Tu as toujours refusé d’en parler, traité le sujet comme un tabou, pris tes médicaments en secret -un secret connu de tous pourtant-, par culpabilité car si toi tu ne te souvenais pas des derniers mois, déjà plus vraiment parmi eux à ce moment-là, si toi tu n’avais pas de souvenirs de l’angoisse, de l’attente, des heures, des journées passées à guetter l’appel qui serait ta délivrance, si toi tu ne connaissais cette partie de l’histoire qu’à travers les mots de tes proches, tu étais pourtant témoin chaque jour des dégâts que ce cœur défaillant et cette course contre la mort avaient eu sur eux et surtout sur ton jumeau. Gaspard. Jadis enjoué et innocent il s'était mué en un autre enfant, rongé par l’anxiété, incapable de se séparer longtemps de toi, incapable même de dormir sans toi, tu n’as jamais réussi à te pardonner sa fragilité, sa vulnérabilité.
Janvier 2039. Le monde ne redeviendrait plus jamais ce qu’il avait été, tu le savais pertinemment, tu l’avais su dès le premier cas de déviance quelques mois plus tôt, bien avant que le monde ne bascule dans le chaos le plus total, une sensation tout au fond de tes tripes, comme une voix qui s’élevait du fond de tes entrailles pour te hurler : Octave, enfuis toi. Si à ce moment-là tu avais essayé de garder les yeux fermés, ce soir alors que tu apprenais la mort de celui avec qui tu buvais un verre plus tôt cet été là, avant tout ça, assassiné par son propre androïde, tu les ouvris pour la première fois. Les larmes ne coulaient pas, ça t’aurait peut-être soulagé pourtant, ton frère aîné, le plus âgé, te retrouva dans le salon, les yeux dans le vide, ton téléphone continuant d’émettre le son régulier indiquant que ton interlocuteur avait raccroché depuis longtemps, heureusement pour lui. Il te demanda ce qu’il se passait, inquiet car contrairement à Gaspard, contrairement à eux, tu n’étais pas du genre à montrer la moindre émotion négative, toujours souriant, toujours heureux et tu finis par lui expliquer, tu finis par lui dire que même si tu ne l’aimais pas vraiment ce gars-là, pas encore, pas si tôt, tu avais l’impression qu’on t’avait arraché un futur possible, qu’il n’y avait rien de pire que de voir disparaître ce qui aurait pu être. Tu avais la haine contre eux et plus vraiment l’énergie de croire à des “pas tous les androïdes”, plus vraiment l’énergie de chercher à faire preuve d’empathie, comprendre leur point de vue, voir le monde à travers leurs yeux. Tu parlais, tu parlais encore comme tu ne l’avais jamais fait, tu lui confiais que tu ne voulais plus jamais qu’ils le voient ce monde parce qu’ils lui avaient retiré à lui cette possibilité, tu lui disais que tu voulais qu’ils disparaissent tous car après tout ils étaient votre création, il vous appartenait de les détruire, de les brûler, cette mascarade avait assez duré, combien d’autres encore ? Combien de drames ? Combien de morts ? Toi qui ne parlait jamais, toi qui n’émettait jamais le moindre avis, les mots coulaient entre tes lèvres, à défaut de couler de tes yeux et sur celles de ton aîné un sourire s’épanouit. Il te parla alors de la Coalition, il te dit qu’il en faisait partie, depuis longtemps, depuis le début, que vous étiez beaucoup à penser ainsi et il n’eut pas besoin d’insister longtemps pour que tu décides de le suivre, il n’eut pas besoin d’insister longtemps pour qu’Octave s’efface au profit de Snake.
Juin 2039. Depuis ta chambre tu entendais les cris qui déchiraient le salon sans réussir à en entendre la substance pour autant, tu entendais des bruits de verre brisé, des bruits d’objets qu’on cognait, c’était si routinier ces derniers temps que tu n’y prêtais que peu attention, montant simplement le son de la série que Gaspard et toi étiez en train de regarder lorsque la porte s’ouvrit violemment, laissant apparaître le visage décomposé de ta mère “Elle est partie”
Tu n’eus pas besoin d’en demander plus, tu savais déjà. Evidemment que les choses étaient supposées se terminer ainsi, évidemment qu’elle n’entendrait jamais raison et qu’elle finirait vraiment par essayer de franchir la frontière malgré tous vos avertissements, évidemment qu’elle finirait par faire ce geste de rébellion contre la situation qu’elle jugeait “liberticide” du haut de ses 16 ans. Tu ne te fatiguas même pas à commenter ou à t’appesantir sur tout ce que tu pensais, de la situation, de cette gamine imbuvable qu’était en train de devenir la cadette de la fratrie, Gaspard se chargerait de parler pour vous deux, avec probablement bien plus de subtilité que si tu ne l’avais fait toi-même. Lui laissant cette charge, tu préféras attraper une veste et enfiler une paire de chaussures avant de t’élancer à sa poursuite.
Tu lui courais après dans les rues comme on chasse un fantôme, sentant pourtant à mesure que tu approchais de l’endroit fatidique que tu t’essoufflais, maudissant ton corps qui n’aurait définitivement jamais les mêmes capacités que celui des autres, t’égosillant pour essayer de la retenir, hurlant son prénom à t’en déchirer les cordes vocales, à t’en arracher les poumons.
“Jo ! Joséphine !”
Tu savais qu’elle détestait qu’on utilise son prénom complet et tu espérais que son usage la fasse suffisamment réagir pour qu’elle arrête sa course effrénée vers la “liberté” mais elle n’en fit rien et ton monde entier bascula dans le chaos le plus total en l’espace de quelques secondes alors que tu ouvrais à nouveau la bouche pour essayer de la convaincre de rentrer, de s’éloigner de ce lieu et de tous ses dangers. Tu sentis un coup violent à l’arrière de ton crâne et la dernière chose que tu entendis avant de sombrer fut le bruit assourdissant de coups de feu. Puis un cri.
Dernière édition par Octave Lewis le Dim 14 Fév - 0:59, édité 1 fois
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Sujet: Re: What if there's no savior? - Octave Lun 8 Fév - 18:52
Bon reboot ! Enfin un copain prisonnier pour Owen.
Hank Anderson
Humain
Âge : 53 Messages : 198 Date d'inscription : 15/07/2020 Localisation : 115 Michigan Drive, Detroit Emploi/loisirs : Lieutenant de la police de Detroit (DPD)
Sujet: Re: What if there's no savior? - Octave Ven 12 Fév - 10:58
Bon reboot à toi
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Sujet: Re: What if there's no savior? - Octave Mer 17 Fév - 21:30
Chouette ! Un copain pour Owen ! Tu connais la maison, rebienvenue à toi et amuse-toi bien !
Ton destin t'appartient ! Libre à toi de choisir ton camps. Humain ou Androïde, peu importe qui tu es, le plus important c'est ce que tu vas mettre en place pour faire entendre ta voix !
Si tu as des questions, pose les à l'équipe du staff ! On sera ravie de te répondre. Pour finir et de notre part à toutes, félicitations et bon jeu parmi nous !