When great love falls on you
Hank x Taylor

Taylor riait jaune. La réponse qu'elle attendait ne vint jamais. Elle arqua un sourcil lorsque Jake lui avoua sa procédure. Une simple commande sur son site Internet ? Faible excuse de sa part... Elle n'en croyait rien. Et lorsque ce dernier prétexta une urgence personnelle pour pouvoir mettre tout le monde à la porte à une heure aussi soudaine, elle tiqua immédiatement. Il cachait quelque chose, et il lui fallait mettre le doigt dessus. Afin de ne pas créer de scandale devant un client, elle retira son casque des oreilles et suivit Anderson et Price en dehors de l'armurerie. Elle ne dirait rien, pas même un merci au brun qu'elle détestait au plus haut point. Le lieutenant s'en chargea lui-même, et le duo fit mine de rejoindre la voiture... Avec une affirmation jugée exacte depuis des lustres.

▸Effectivement, il ne m'aime pas. Et moi non plus.

Ils s'observaient tous les deux, avec cette même lueur dans le regard. Hank était fermement décidé à continuer d'enquêter sur l'autre con, même s'il avait bel et bien foutu le camp de son armurerie. La blonde ne le niait pas. Elle aussi voulait en avoir le cœur net. Alors, lorsque son supérieur lui demanda si elle avait une idée pour pouvoir continuer, c'est avec un sourire ravageur qu'elle prit une décision irrévocable.

▸J'en ai une oui... Mais ce serait de l'insubordination.

Et elle ne croyait pas si bien dire l'australienne. Parce qu'il n'y avait qu'une seule méthode d'obtenir les réponses : passer par la porte de derrière, sans aucun consentement, ni aucun ordre explicite de Hank ou du capitaine Fowler. Elle connaissait les risques, mais par soucis d'étique elle vint se poster devant lui et lui annonça d'une façon très solennelle ce qu'elle s'apprêtait à faire dans l'instant, quitte à se faire renvoyer.

▸Lieutenant Anderson, en vertu des stupides règles de votre brigade, je suis dans l'obligation de rejeter l'ordre de repli... et de rentrer par effraction dans l'armurerie Price. J'imagine qu'il y aura un rapport dans mon dossier ?

Elle le provoquait ouvertement et sans la moindre gêne. Mais lui aussi voulait avancer sur ce cas merde ! Lui aussi désirait comprendre ce que Jake cachait dans son armurerie. Alors ? Allait-il lui accorder ce privilège interdit ? Ou la mettre à la porte comme il avait envisagé de le faire il y a plusieurs heures ?

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Hank x Taylor

Extrêmement ravie serait le plus exact. Car Taylor avait réussi à convaincre son patron de la suivre. Il rentrait dans son jeu, lui spécifiant que lui aussi serait renvoyé si elle devait se prendre un rapport dans son dossier. Et bien entendu, elle ne craignait pas ce genre de menace écrite de la part du capitaine Fowler. Ce serait trop facile, de céder à cet homme aux commandes de la brigade sans savoir eu l'opportunité de se défendre et de montrer ses valeurs sur le terrain.

▸Je n'ai pas peur lieutenant, et certainement pas de Fowler.

Elle répondait au sourire de son supérieur. Un frisson se faufila le long de sa colonne vertébrale. La blonde était en train de se liquéfier devant le charme incroyable de ce bel homme, si bien qu'elle serait capable d'en oublier ce qu'elle fichait là avec lui. Mais elle reprit son sang-froid très vite, voyant qu'il était prêt à prendre un risque sur le terrain avec elle, et qu'en plus du reste Hank désirait lui aussi mettre la main sur Jake et ses activités.

▸Nous sommes donc d'accord.

Et bien ! Est-ce qu'elle s'attendait à un tel effort de sa part à lui en ce second jour de travail à la DPD ? Non, certainement pas ! L'australienne pouvait bien se vanter d'avoir réussi à obtenir la confiance de cet homme réputé bougon et chiant au possible. Alors, lorsqu'il exigea d'elle son plan, elle n'escomptait pas lui expliquer dans le détail, mais l'amener directement là où elle le voulait, c'est tout.

▸Suivez-moi, ce sera plus simple.

S'assurant qu'il n'y ait plus personne dans la rue, pas même ce connard de Price en planque, elle fit signe à Anderson de la suivre et le duo fit le tour de la boutique, directement vers la porte de derrière. Taylor tenta de l'ouvrir en tournant juste la poignée. Verrouillée... évidemment ! Elle se mit à rire, satisfaite de devoir se la jouer espionne et voleuse par dessus le marché, même s'il n'était question que d'une simple fouille de fond en comble. Elle jeta un coup d'oeil rapide à Hank et enleva de sa queue de cheval une simple épingle. Le principe de ces vieilles serrures métalliques, c'est qu'elle pouvait les fracturer en un rien de temps... Et sans avoir à forcer plus de vingt secondes, la porte fut délivrée et la blonde entra la première. Elle attendit que Hank passe et ferme derrière lui avant de s'avancer dans une faible obscurité. L'armurerie n'était pas grande, à tel point qu'ils purent regagner le stand de tir en quelques pas à peine.

▸Je vais voir à l'accueil. Je vous laisse le stand de tir.

On pourrait presque croire qu'elle venait de lui donner un ordre direct. Il n'en fut rien, car l'analyste l'informait seulement de l'endroit où elle voulait entamer ses recherches. Ils seraient bien plus efficaces à deux et séparés chacun de leur côté. Mais avant d'aller plus loin, elle leva le nez et observa s'il y avait la moindre caméra. Rien aux premiers abords, mais ils devaient rester prudents.

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Hank x Taylor

Elle avait peut-être légèrement abusé Taylor, mais le lieutenant était d'accord de la laisser s'occuper de l'accueil tandis qu'il irait dans l'armurerie au calme. Inspecter les jouets de Jake ? Il ne croyait pas si bien dire dis donc ! Il avança tout de même vers le comptoir, quand tout à coup il ne bougea plus, incitant l'australienne à ne surtout pas avancer davantage. Il venait de repérer quelque chose de fâcheux... Ce que Taylor n'avait pas vu dans le couloir et qu'elle soupçonnait tout de même... Des caméras. Il y en avait deux, une vers la porte principale, l'autre vers le comptoir. Même s'il était facile d'esquiver la première, la seconde elle n'était pas envisageable.

▸On ne peut pas. Et merde !

Elle n'avait pas besoin d'être plus objective que ça pour savoir qu'elle n'avait aucune alternative pour mettre hors service ces caméras. Elle n'avait pas sa tablette sur elle, et son cellulaire ne disposait pas du matériel nécessaire. À son sens, il leur faudrait partir d'ici et revenir plus tard. Mais le petit démon sur son épaule gauche lui susurrait autre chose de plus drastique.

▸Je pense que nous n'avons pas le choix...

Elle hallucinait d'avoir eu une idée aussi stupide. Mais plus elle y pensait, et plus elle se sentait possédée par cette envie de prendre Price la main dans le sac. Alors elle toussa et se posta devant Anderson, le regard sérieux et l'œil pétillant de malice.

▸Il faut détruire les caméras lieutenant. Je sais, c'est encore de l'insubordination... Mais si nous voulons en avoir le cœur net, nous devons faire en sorte qu'il y ait un cambriolage. Rien ne sera volé bien entendu ! Mais inspecté à la loupe.

L'analyste s'était permise d'imposer une entrée par effraction. Et maintenant quoi ? Elle voulait qu'il détruise les caméras pour procéder à une fouille illégale malgré le mandat de Fowler ? De deux choses l'une. Soit elle était devenue folle, soit la Rébellion déteignait sur elle à tel point qu'elle voulait rendre North fière de ses agissements. En tout cas, elle ne se démontait même pas, souriant de plus belle au lieutenant comme si elle avait eu l'idée du siècle. Impatiente de savoir s'il allait la suivre encore une fois, ou s'il la remettrait tout simplement à sa place. Qu'est-ce que vous en dites ? demanda t'elle à demi-mots.

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Hank x Taylor

Elle frisait la correctionnelle l'analyste, mais Hank devait avouer qu'ils ne pouvaient plus reculer... Alors il accéda à sa demande et s'avança d'un pas afin de viser les deux caméras de l'accueil de son arme à feu. Elle patienta un instant avant qu'il daigne lui donner le feu vert. Elle à cet endroit, lui au stand de tir. Elle lui fit un signe de tête approbateur et le laissa ainsi vaquer à ses occupations. Mais dans les dix secondes, Taylor entendait déjà rouspéter son supérieur... Parce qu'il venait de tirer sur une tierce caméra sur place ! Il fallait s'y attendre... Qu'importe ! Elle avait autre chose à faire que de lui répondre.

Consciente qu'elle ne disposait pas de gants pour la fouille, elle fit tout de même attention à ne pas laisser la moindre trace de son passage. Elle commença par regarder partout, levant le nez au cas où il y aurait une trappe au plafond. Non, rien de ce genre. Seules des armes de menues factures trônaient sur le mur derrière le comptoir, sans parler de toutes ces affiches de recherche dont elle se foutait éperdument. Il aurait pu utiliser l'une d'elle pour camoufler quelque chose ? Mauvaise pioche Taylor... Elles demeuraient fixes, pas de pli sur les coins, rien du tout. Il est pas si con... souffla t'elle du bout des lèvres tandis qu'elle passait derrière le comptoir.

Tout était clean. Monsieur Propre au sens littéral du terme ! Elle arqua un sourcil la blonde, constatant que tiroirs et placards demeuraient fermés à clé. Trop petit pour y planquer des armes hein ? Elle tapa du pied sur ce qui semblait être un tapis. À cet endroit ? Mais pourquoi faire ? Ne devrait-il pas être devant la porte ? Pour les jours de météo pluvieuse ? L'australienne faillit bien mettre ce détail anodin de côté mais... C'est quoi ça ? Le rectangle noir désigné était plat absolument partout... Sauf à un coin, proche du mur. Il était rayé, comme si quelque chose avait frotté dessus. Alors elle s'avança accroupie et remarqua, pour son plus grand soulagement, qu'il y avait un pan du mur qui pouvait bouger si on le déplaçait correctement.

▸Hey ! Qu'est-ce qu'on a là Jake ?

Elle chuchotait, de peur que son supérieur ne l'entende. Pour l'instant, elle n'allait rien lui dire parce que c'était trop tôt pour l'avertir. Elle se savait pas comment ouvrir ça ! En poussant ? C'est ce qu'elle fit en premier, sans succès. En tirant alors ? Elle ne décelait aucune poignée ni rien d'intéressant. Et le mur ne montrait aucun signe d'acharnement. Et puis tout à coup, après quelques minutes de réflexion, elle finit par faire une chose sortie des plus grands films de gangster. Elle passa ses doigts sous le comptoir et... Victoire ! Un bouton se trouvait ici. Elle hésita un instant. Et s'il s'agissait de l'alarme ? Elle crut hurler de rire. Avait-elle oublié où elle se trouvait en ce moment ?

Bon. Quand il faut y aller... Elle appuya dessus et entendit un clic dans son dos. Elle se retourna à la hâte et vit que le pan du mur s'était détaché du reste, et juste assez pour y glisser les doigts et pour tirer vers soi. Ce qui explique le tapis ! Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle fit volte-face pour aller voir ce qui s'y trouvait. Sauf que... Ouais, il y avait un problème. Un rappel à l'ordre germait dans son esprit. Markus recherchait des armes pour ses fidèles. Quoi de mieux que de lui servir cette planque sur un plateau d'argent ? Et ainsi conforter sa place au sein de la Rébellion ? Oui mais Hank... Il n'allait pas apprécier ça du tout ! Elle mit entre parenthèse cette réflexion et tira juste assez le pan pour y voir un rack rempli d'armes prêtes à l'emploi, tout au fond de la planque. Jackpot Wynter !

▸Réfléchis Taylor...

Elle entendait Anderson proposer de semer le bazar dans toute l'armurerie pour faire croire à un cambriolage. Son idée oui... Mais elle n'y prêtait pas attention, car son choix était fait. Elle envoya un autre texto à North pour l'informer de ce qu'elle avait découvert mais surtout... de ce qu'elle devait faire croire dans les prochaines minutes. La cheftaine n'attendit pas et pirata à distance le terminal de Jake, indiquant l'adresse d'un entrepôt sur West Side Industrial. Elle pouvait respirer. Rapidement, elle referma le pan de la planque et mit du désordre partout sur le comptoir, avant d'appeler Hank.

▸Lieutenant ? J'ai quelque chose !

Allait-il seulement gober ce que North venait de lui envoyer sur ce terminal ? Elle allait très vite le savoir, parce qu'elle n'avait d'autre choix que de mentir à cet homme, sous peine de voir sa vie passer au trépas de la main des déviants rebelles si elle ne coopérait pas plus que cela. Mais Taylor savait qu'en indiquant la planque à la Rébellion, elle marquait un point considérable. En à peine deux jours sur le terrain ? Elle n'avait même pas eu un merci pour ça, mais qu'importe. Il fallait partir d'ici.

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Elle crut halluciner lorsque son supérieur bourru daigna enfin la rejoindre, l'informant qu'il n'avait absolument rien trouvé dans la salle de tir. Son regard se posa illico sur le terminal, sur un faux reçu envoyé en vitesse par North, qui indiquait à Price que son stock demeurait dans un entrepôt de West Side Industrial. Il ne faisait pas attention au désordre que la blonde avait orchestré en plus des bris de caméra au sol. Elle semblait un poil excitée, peut-être à cause de la montée d'adrénaline dans son corps. Elle l'avait échappée belle !

▸Je n'ai rien trouvé de mon côté non plus, à part ce reçu. J'en conclus que nous y allons tout de suite ?

Que pouvaient-ils faire de plus ? Si ce n'est déguerpir avant que l'autre con ne revienne de son excuse bidon. De toutes façons, l'armurerie venait d'être cambriolée. Ni plus ni moins. Que le passage d'Anderson et de sa nouvelle analyste, pour simple contrôle de routine en suite à des rumeurs, avait abouti à rien d'illégal ici. Si ce n'est que leur visite eut, par un bref hasard, mis la puce à l'oreille d'androïdes désireux de mettre à sac cet endroit... mais sans rien piquer ! Ce qui allait apparaître sur le rapport de Fowler, un bon gros mensonge qui allait dédouaner Taylor de tout soupçon.

▸Lieutenant, nous devons partir. Il pourrait revenir.

Il y avait une forte chance oui. Taylor ne voulait pas rester ici une minute de plus. Et maintenant qu'elle avait accompli sa mission pour la Rébellion, du moins pour les jours à venir, l'australienne devait continuer de mener Hank en bateau. Aller à l'adresse du terminal qu'elle se hâta d'éteindre d'une simple pression du doigt, prenant soin d'effacer ce reçu après l'avoir pris en photo avec son cellulaire. Comme pour immortaliser la supercherie qu'elle venait d'orchestrer de ses dix doigts. Puis, avec l'aval de Hank, le duo repartit dans le couloir et regagna l'extérieur via la porte de derrière. Bien entendu, la blonde ne la reverrouilla pas ! Sinon comment prouver l'effraction ?

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Le temps de faire demi-tour, de sortir du couloir et de rejoindre la voiture comme deux enfants ayant fait une bêtise, Taylor put entendre Anderson la féliciter pour avoir mis un joli bazar sans nom à l'accueil de l'armurerie. Il faisait aussi allusion à ce faux reçu sur le terminal de l'autre con de Jake Price mais ça, elle fit semblant de le noter, préférant indiquer l'adresse sur son GPS.

▸Je n'ai fait que mon travail lieutenant.

Elle se concentrait sur sa propre respiration, laissant tomber cette surdose d'adrénaline le temps de gagner l'entrepôt de West Side Industrial. Enfin, le pouvait-elle vraiment avec un guignol comme Hank à ses côtés ? Qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que mettre du Metallica à fond dans son véhicule en plus des gyrophares ? Elle fut surprise par cette initiative, d'autant qu'il n'y avait aucune obligation à ce que le duo soit sur place dans un temps record. North lui avait bien donné une demi-heure. Certes elle y serait dans les temps, mais l'analyste souhaitait arriver en entier là-bas, et pas dans une succession de tonneaux.

▸Nous ne sommes plus très loin.

Le duo dépassa bon nombre de voitures et camionnettes sur la route qu'il empruntait sans se soucier du code qui la régissait. Pourquoi marquer un stop ou pointer à un feu rouge quand la police était en action ? Elle soupira silencieusement, espérant fortement que Fowler n'entende jamais parler des frasques du lieutenant Anderson. Espérant aussi que la cheftaine avait fait le ménage dans ses propres rues ! Qu'elle ne tombe pas sur un récalcitrant prêt à lui tomber dessus et à la buter sans raison de le faire ! À première vue, elle avait fait tout le nécessaire... lorsque la voiture de Hank arriva sur West Side Industrial et se gara en hâte devant l'entrepôt qui servait de preuve factice.

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Anderson se comportait comme un môme devant ses cadeaux de Noël, comme s'il savait avoir décroché le gros lot alors qu'il n'était pas encore entré dans l'entrepôt. En clair ? Il avait pété un câble, au sens propre du terme. Cet entrain soudain avait le don de rendre Taylor perplexe au possible, à tel point qu'elle ne préférait rien répondre à ses affirmations. Oui, ils étaient venus en un temps record. Il pouvait remercier les gyrophares ! Oui, elle allait le suivre sans poser de questions. Et oui, elle allait le laisser passer devant sans se faire prier. Son poing américain la démangeait à nouveau, mais elle savait qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. La cheftaine avait fait le ménage ! Et très certainement bidouillé quelque chose là-dedans susceptible de rendre Hank encore plus irritable qu'il ne l'était le matin-même.

À vos ordres lieutenant. Ce fut la seule chose qu'elle daigna souffler d'un ton qu'elle-même aurait qualifié de peu engageant face à ce genre de situation, d'autant que l'homme bourru se retrouvait confronté à une porte fermée. Qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'il allait pouvoir pénétrer là-dedans sans le moindre effort ? Il jura avant de demander à l'analyste de se reculer. Il avait la prétention de pouvoir défoncer la porte de son pied... Est-ce qu'elle le croyait capable de l'impressionner avec ce genre de méthode ridicule ? Peut-être un peu, parce qu'il avait réussi son coup. Et qu'il s'empressa de foncer tête baissée à l'intérieur, lui sommant de le suivre de près. Au pas de course, le duo passa l'embouchure et courut dans un couloir étrange. Seules de simples ampoules planaient au dessus de leurs têtes, peu lumineuses certes mais Taylor voyait où elle mettait ses pieds. Une double porte tout au fond. Mais lorsqu'ils entrèrent par là...

▸Bordel de merde...

Des étagères, hautes de plusieurs mètres et de la poussière. À perte de vue... Certaines debout, d'autres couchées sur le sol. Toutes métalliques et sans le moindre intérêt à première vue. Parce qu'elles étaient vides. Il n'y avait que dalle ici, si ce n'est la désolation partout. Et aux vues de ce carnage, tout portait à croire que quelqu'un était venu ramasser son stock en speed. L'australienne voyait sur certaines cases des traces évidentes de potentiels cartons et autres caisses de rangement. Face au désarroi du lieutenant, elle devait réagir très vite.

▸Jake le salaud ! Il savait qu'on allait trouver cet entrepôt. Sa petite copine malade ? C'était du bidon. Regardez-moi tout ce désordre... Il a bien joué son coup.

Elle n'allait rien dire de plus. L'évidence parlait pour elle. Trop tard pour vous mon cher Hank, la piste se termine ici. Et même si Jake allait devenir sa nouvelle punaise de lit détestable au possible, elle pouvait s'estimer heureuse d'avoir bien joué son coup. Que la Rébellion allait mettre la main sur une planque d'armes à feu dernier cri. Ce qu'elle ignorait par contre ? C'est que l'armurerie prendrait feu dans un futur assez proche ! Un dommage collatéral qui lui coûtera très cher...