Il était propriétaire de l'armurerie et n’avait rien à se reprocher. Rien de connu, d’après lui. M’ouais… Il était dans ces droits et s'ils avaient une quelconque information, il voulait les entendre. Personne ne savait pour sa planque, elle était derrière un passage. Personne n'était au courant de son existence, pas même Aedan. C’était étrange, alors comment cela se fait qu’on l’avait volé ? Quelqu’un devait certainement savoir, même que j’avais remarqué le manque de caméra, elles n’étaient pas fonctionnelles, détruites même. C’est là qu’il faisait pas que c’était déjà comme ça bien avant , par contre il ne s'en souvenait plus.
“C’est une piste, souviens-toi qui était là au courant de la journée, s’il ne s’est rien produit d’étrange…”
J’étais inquiète en ce qui le concernait. Jake. J’avais un drôle de feeling, ce même sentiment lorsqu’il avait disparu et jugé mort. Un funéraille à son nom. Tout avait été parfait, trop même. Je ne pouvais pas croire qu’il était mort et mon instinct ne s’est jamais trompé, quand je m’attache à quelqu’un qui est infaillible. Personne ne pourra nous séparer, pas même la mort. Ça me faisait mal, terriblement mal… Il ne comptait pas partir, tels étaient ces mots et pourtant…
Il déposait sa main sur la mienne, tentant de me rassurer. Croisant toujours mon regard. Il était déjà parti bien trop longtemps. Il ne disparaîtra plus. Je voulais bien le croire à ces jolies paroles. Je ne disais rien de plus, tandis que je me levais pour aller me changer. Je revenais vers lui, lui demandant si Aedan était au courant. Il en savait suffisamment, mais il n’était pas au courant de tout. Il voulait le préserver des dangers. C’est compréhensible. Aedan et moi étions pareil sur un point, que l’on ferait tout pour Jake. J’eu le droit à un non assez catégorique. J’avais failli y laisser ma peau hier, par sa faute. Ce n'était pas de sa faute.
Ni moi, ni Aedan ne devait subir ça, d’après lui. Je le regardais tandis qu’il détournait le regard. On faisait partie des personnes auxquelles il tenait le plus sur cette terre. Du peu de personne en qui il pouvait faire encore confiance. Je continuais à le regarder, restant silencieuse. Il ajoutait que ce n'était pas le moment de prendre des risques pour lui. N’empêche que… Je ne pouvais pas m’empêcher de le féliciter pour lui ainsi que pour Aedan pour leur mariage. Aedan était une bonne personne.
Il se levait, se déplaçant en face de moi. Mon regard se dirige vers le sien. Sa main se déposait sur le côté de mon visage, Il m'invite à poser ma tête contre son torse, chose que je fis. Une fois la tête posée, je fermais les yeux. Son autre main se glissait sur le creux de mes reins. Il me disait qu'il m’aimait. J’entendais le son de son battement de cœur contre mon oreille. Une douce mélodie à mes oreilles. J'enroule mes bras autour de lui, me pressant gentiment contre lui.
“Je t’aime aussi…” soufflais-je doucement.
Je restais ainsi serrant un peu plus mon étreinte. Je ne voulais pas le lâcher. J’ouvrais délicatement mes yeux, repensant à ce qu’il m’avait dit.
“Alors tu me promets que tu ne disparaîtrais plus ? Que tu restes ?”
Je ne savais pas pourquoi, mais je voulais qu’il me le répète afin que j’en sois complètement certaine. Que c’était bien réel, que ce n'était pas dans mon imagination.
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Sujet: Re: Intense Reunion [Phoenicia - Jake] Ven 8 Jan - 19:17
Intense Reunion... [Phoenicia - Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN. Non, je n’avais rien aperçu d’étrange. J’avais vu deux clients oui, mais il s’agissait là d’habituers. Les autres étaient quand à eux, venus récupérer leurS commandes. Rien d’anormal donc. Une journée tout ce qu’il y avait de plus banale. Je soupirai longuement. Je me voyais mal quémander de l’argent à Eagle… Je devais trouver un nouveau travail, et vite… Je ne voulais pas risquer de perdre ma maison. J’avais beau avoir des économies de côté, je savais que l’argent avait tendance à disparaître rapidement. Le seul problème, c’était que mon esprit avait du mal à fonctionner normalement ses derniers temps. Trop de problèmes, trop de stress, trop de… De tout, et si peu de temps.
Je me levai ensuite, pour m’avançai vers elle, pour la rassurer, j’avais besoin de la voir sereine, là tout contre moi. Si seulement elle savait jusqu’où j’étais prêt à aller pour ses beaux yeux. Yeux qu’elle avait d’ailleurs fermés. Je souris enfin. Phoenicia entoura mon buste de ses bras menus, pour m’enlacer. Elle murmura ensuite les plus jolis mots du monde. Je devais la savoir apaiser… Alors oui, je lui promettais la lune en lui disant que je ne la laisserais jamais seule. Que je resterai à jamais près d’elle.
« Aussi longtemps que possible. Ce que la vie voudra bien me donner… »
Je passai mon pouce sur sa joue si douce, dans une simple caresse. Je la regardai dans les yeux, désormais ouverts.
« Je resterai. Je t’en fais la promesse. Phoeni, on a été séparé trop longtemps, beaucoup trop longtemps… Je ne veux plus te quitter, tu m’entends ?.. Je ne veux plus laisser quoi que ce soit se mettre entre nous… Je t’aime… »
Je ne pouvais plus attendre d’avantage, j’avais besoin de son contact, de ses lèvres sur les miennes, que son parfum m’envoute, que son gout m’enivre… Alors je me courbai vers elle, pour cueillir ses lèvres et ainsi mettre un geste sur mes mots si sincèrement prononcé.
J’étais si bien dans ces bras, comme s’il me protégeait d’un danger imminent alors que ce n’est guère le cas. Il me promettait de ne pas disparaître. Il resterait aussi longtemps que possible. Ce que la vie pourra lui donner. Je sentais son pouce caresser ma joue. Je penchais légèrement ma tête afin que ma main ait plus de contact avec sa main. Mon regard était ancré désormais dans le sien, je ne voulais plus le quitter du regard. Il me faisait la promesse de rester. On avait été séparés trop longtemps, beaucoup trop longtemps. Il ne voulait plus me quitter. Il ne voulait plus quoique ce soit se mettre entre nous. Il terminait par un je t’aime. Ça faisait tellement de bien de l’entendre.
Il se penchait vers moi, capturant mes lèvres des siennes. Je me pressais davantage contre lui. Mes mains remontent doucement le long de son dos. Je prolongeais ce doux baiser, caressant ma langue contre la sienne. Je ne voulais que rien ne cesse. On était si bien et pourtant on le devait. C’était à contre cœur que je rompais le baiser. Je restais quand même dans ces bras, ne voulant pas m’éloigner de cette douce embrassade.
“Si nous venons à être séparés encore une fois, je veux te promettre quelque chose à mon tour, même si tu te doutes ce que je vais te dire.” lui dis-je doucement. “Je ferais n’importe quoi pour te retrouver, peu importe où que tu te retrouveras, comme je l’ai fait pour le QG, d’accord ?”
Mon regard était rivé dans le sien, ne le quittant pas du tout. Mon cœur battait un peu trop rapidement pour ce que je venais de dire. Je prends une inspiration pour me calmer rien qu’un peu.
“Même si tu me convainc de ne pas le faire, je le ferai quand même. Je suis comme ça, tu dois le savoir depuis le temps Jake.” je penchais légèrement la tête sur le côté. “Je ne supporterais pas de ne rien faire. La sensation d’être un lion enfermé dans une cage, n’est pas mon genre.” je fronçais les sourcils baissant mon regard. “Même si j’ai cette impression depuis quelque temps…”
Je repensais à cette androïde, Kiera notamment. Pourquoi n’avais-je pas tiré une flèche en pleine tête depuis le temps pour réclamer vengeance ? Je l’ignorais, mais je voulais que toute cette histoire soit derrière moi. Elle ne voulait pas me faire du mal, mais elle m’en faisait en s’attaquant à mes géniteurs. Bon, mon père n’a pas été une bonne âme, par contre ma mère ? Malgré son comportement, elle a toujours été là pour moi.
“Je m’en veux pour tant de choses, Jake.” soufflais-je doucement, restant tout de même vague ne désirant pas en dire davantage. Je ne voulais pas que Jake se retrouve dans mes emmerdes. “On a chacun nos démons, n’est-ce pas ?” je disais cette phrase avec un petit sourire aux lèvres sans pour autant qu’il soit joyeux. “J’aimerais te le dire, sincèrement, mais… J’ai peur… J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi… Je sais que tu es capable de te défendre, je n’ai aucun doute là-dessus, mais ça… C’est du jamais vu. Peut-être que si en fait, j’en sais trop rien. Tu as déjà tes problèmes…”
Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: Intense Reunion [Phoenicia - Jake] Jeu 21 Jan - 11:29
Intense Reunion... [Phoenicia - Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.Lors de notre baiser, je sentis les lèvres de la jeune femme se presser un peu plus contre les miennes. Puis l’échange devint langoureux, enchanteur, elle me possédait avec cette facilité qui lui était propre… Mon cœur s’emballa. J’aurais voulu la plaquer contre le mur. La déshabiller, elle qui venait à peine de se revêtir. Seulement, voilà, mon armurerie m’attendait… Je ne pouvais pas simplement profiter de ce moment avec elle. Du fait qu’on soit seuls tous les deux… Alors, je pris une grande inspiration discrète pour calmer mes ardeurs.
Phoenicia articula ensuite, des mots que mon esprit eut du mal à accepter. Si nous venions à être séparé à nouveau, peu importe quelle raison, elle se mettrait à ma recherche. Pour lui montrer mon désaccord, je fronçai les sourcils, prêt à rétorqué, mais elle fut plus rapide, rajoutant que même si je n’étais pas en accord avec elle, elle se moquerait de mon avis, et se mettrait en quête de me retrouver. L’incident au quartier général de la Coalition me revint en tête. Non, je ne voulais pas qu’elle ait de nouveaux ennuis. Pas par ma faute. Elle baissa le regard, enchaînant en disant que si elle ne ferait rien, elle aurait la sensation d’être une lionne en cage, tournant inlassablement en rond, en se sentant inutile.
« Phoen, non. »
J’étais catégorique. Un semblant d’ordre murmuré à bout de lèvre.
« La cause d’Eagle : la Coalition, c’est plus important. Ne te retrouve pas dans des ennuis qui ne sont pas les tiens. Qui sont loin de ce pour quoi tu te bats, tu m’entends ? »
Je relevai sa tête, pour pouvoir l’embrasser de nouveau. Cette fois, ce fut moi qui sentis la peur de la perdre, me gagner. Cette peur, donna au baiser, une touche plus profonde, plus sincère encore.
« Je sais que tu as tes idées bien encrées, mais je t’en prie… S’il m’arrive quelque chose, ne fais rien. Fais-moi la promesse que tu ne feras rien. »
J’avais un air grave. Comme si, en refusant cette promesse, je prenais le risque de la perdre.
Elle s’en voulait… Je resserrai mon étreinte. Non, elle ne devait pas s’en vouloir ! Pourquoi le devrait-elle ?.. On avait chacun nos démons… J’en avais conscience. La jeune femme sourit sans joie, donnant à cet instant, quelque chose de mélancolique. Elle rajouta enfin, après un silence, qu’elle avait peur de me perdre par sa faute. Elle n’était pas sans ignorer que je savais me défendre… Ses justifications se mélangèrent au bout d’un moment. Je secouai la tête, doucement, sans la quitter des yeux.
« Arrête… S’il te plaît… Dis moi ce qu’il ne va pas… Qu’est-ce qui se passe ? »
J’avais l’impression qu’elle me cachait des choses. À moi. Des choses importantes si je devais me fier au fait qu’elle n’arrivait plus à dissimuler ses craintes.
Une chose dont j’étais certaine, c’était que je ferais tout pour Jake, quoiqu’il advienne. Je me sentais coupable, c’était mal, tout était mal. Je sacrifierais tout afin d’être avec lui et de le voir en sûreté… Je voulais qu’il soit ma priorité, mais cette idée ne semblait pas plaire à ce dernier. La coalition était plus importante. Que je ne me retrouve pas dans des ennuis qui n'étaient pas les miennes. En gros, prioriser la Coalition et non lui. Il relevait ma tête et m’embrassait. Ma gorge se serrait sous l’émotion que j’éprouvais. J’avais peur, j’étais terrifiée. Ce baiser me rassura rien qu’un peu. Je pouvais sentir qu'il avait peur également, la façon dont il m’embrassait. Oh Jake…
Il savait que j’avais les idées bien ancrées, mais que s'il lui arrivait malheur, il ne voulait pas que je fasse quelque chose. Il voulait que je lui promette. Mon coeur se serrait davantage. Je baissais un moment mon regard hésitant pour lui faire cette promesse. Je prenais une grande inspiration pour le regarder de nouveau.
“Je te promets que s’il t’arrive quelque chose, je ne ferai rien. La Coalition passe en premier…”
Je ne pensais pas vraiment ce que je disais, mais pour lui et pour le rassurer, je le disais. Puis je commençais à lui raconter les derniers événements dont il n’était clairement pas au courant. Du moins, un simple début sans vraiment embarquer dans les détails. Il voulait savoir, savoir qu’est-ce qu’il n’allait pas, ce qu’il se passait. Je plongeais mon regard dans le sien. Je ne voulais plus le quitter.
“Quand tu étais au QG, blessé et retenu dans cette pièce je venais à peine d’être intégré à la Coalition.” dis-je doucement. “Quelques jours qui ont suivi mon intégration, j’ai revu mon père… Cela faisait des années que je ne l’avais pas vu et… Ça ne s’est pas bien passé entre nous. Il m’a frappé, assez violemment.” je ne voulais pas embarquer dans les détails de cette conversation. “Puis peu de temps après, j’ai appris qu’il a été sauvagement tué dans la ruelle, assez froidement.”
Je raclais la gorge tentant de faire le tri dans ma tête afin que ce que je disais fasse du sens aux oreilles de Jake.
“Personne ne savait qui avait fait ça. Et presque le lendemain, j’ai rendu visite à ma mère, la porte était entrouverte… Elle était en train de se faire abattre par une androïde. J’ai rapidement agi en la chassant de chez moi, étrangement, elle ne voulait pas me faire le moindre mal. Depuis ce jour-là, ma mère est toujours dans le coma à l’hôpital, par ma faute.” je baissais le regard. “Tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle me protégera tout du mal autour de moi. Elle sait beaucoup de choses sur moi dont moi-même j’ignore… Je l’intrigue… Pourtant je n’arrive pas à l’abattre et elle non plus… Elle se joue de moi, je crois même l’avoir vu sur les toits hier… J’ignore ce qu’elle attend de moi, mais je ne peux pas lui donner.” je fermais les yeux en prenant une grande inspiration. “C’est ça qui me fait peur Jake, j’ai peur qu’elle s’en prenne aux gens que j’aime, je ne suis jamais tranquille.” ajoutais-je en poussant un soupir. “Je veux que tout cela se finisse…”
J’ouvrais finalement les yeux puis je regardais de nouveau Jake. Je tremblais doucement. Je n’avais pas particulièrement froid, ce n’était que les émotions qui agissaient sur mon corps.
“J’ai essayé de me convaincre que tout va bien aller, car au début ça allait, mais plus les mois avancent, plus c’est pire… Je m’inquiète pour ma mère, son état ne s’améliore pas, mais le docteur qui est sur son cas fait de son mieux.” j’esquissais un bref sourire en repensant au docteur Bishop. “Tout ça c’est passé tellement vite, si j'aurais arrivé trop tard… J’aurais perdu également ma mère, ça aurait fait du bruit… Oui, elle n’a pas été la mère exemplaire, mais clairement elle ne méritait pas ça.”
Je repensais à la conversation avec mon père, il m’avait frappé, car j’avais parlé ouvertement de son fils, Owen. Je voulais en savoir davantage sur le pourquoi il avait ça. Non seulement il avait perdu la garde d’un enfant, mais du deuxième également. Bizarrement cette vision me ramenait à ce jour-là à mes six ans avant que tout s’embrouille pour de bon. Ce n’était pas un joli souvenir, mais je ne me souvenais de rien, mais rien du tout et ma mère ne voulait rien me dire non plus.
“Jake, qu’est-ce que je dois faire ? Honnêtement, je ne sais plus quoi faire , je suis complètement paumée et ça, ça ne concerne pas la Coalition… C’est rendu personnel…”
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Sujet: Re: Intense Reunion [Phoenicia - Jake] Dim 31 Jan - 21:43
Intense Reunion... [Phoenicia - Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.Elle baissa le regard au moment où je la suppliais de me promettre que, s’il m’arrivait quelque chose, qu’elle n’essaierait pas d’intervenir. Elle ne voulait pas, je le voyais bien dans sa réaction… Mais elle redressa la tête pour happer une nouvelle fois mon attention. Elle accepta, elle m’en faisait la promesse. Devais-je la croire ? Le pensait-elle vraiment ? Je n’en savais trop rien, mais c’était la seule chose à laquelle je pouvais me raccrocher. A ce semblant de promesse. Alors, je souris. Je lui souris aussi sincèrement que j’en étais capable, tout en lui remettant une mèche de cheveux rebelle, derrière l’oreille, d’un geste sensiblement ressemblant à une caresse.
Ensuite, je compris dans ses paroles, qu’elle me cachait quelque chose. J’avais peur, peur pour elle, bien plus que pour moi. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me répondre avec autant de franchise. Elle nous remémora un souvenir douloureux, quand j’étais encore enfermé au QG. Cette pièce, qui était devenue ma prison. Elle avait intégré la Coalition, elle avait vu son père. Leur rencontre ne s’était pas bien passé. Il l’avait frappé ! Mon sang ne fit qu’un tour. La colère monta en moi, telle la lave ardente d’un volcan. Imaginer quiconque poser sa main sur elle, m’irradiait de rage. Elle était la douceur à mes yeux. Personne n’avait le droit de la briser ! Mais au lieu de laisser exploser cette rage, je la gardais là, au fond de mon être, tout en gardant le silence pour mieux me concentrer sur ses mots. Elle avait su que, peu de temps après, son père avait été retrouvé sans vie dans une ruelle. Un meurtre commis de sang-froid. Finalement, la roue pouvait aussi tourner en notre faveur… Pensais-je.
Tout le monde ignorait l’identité du meurtrier.
Phoenicia m’expliqua que le lendemain, elle était allée voir sa mère… La porte était ouverte. Je savais que ça n’envisageait rien de bon… Une androïde était en train de s’en prendre à sa mère. Elle rajouta qu’elle était parvenu à mettre la machine dehors, sans qu’elle cherche à s’en prendre à Phoenicia… C’était depuis ce jour-là que sa génitrice se trouvait à l’hôpital.
« C’est… Étrange. Elle ressemblait à quoi ?.. »
La jeune femme poursuivit en disant que la machine ne lui ferait jamais de mal, qu’elle connaissait un bon nombre d’informations concernant Pheoni que la principale concernée ignorait. Elle m’avoua enfin un dernier détail, quelque chose qui poussa un peu plus mon scepticisme envers l’androïde inconnue, Fox ne lui ferait rien en retour, elle en était incapable.
« Tu es certaine de ne jamais l’avoir vu auparavant ? »
Mon amante avait peur que l’androïde s’en prenne aux personnes qu’elle aimait… Elle rajouta autre chose : elle pensait l’avoir vu sur un toit hier soir…
« J’ai vu une silhouette, moi aussi. Mais elle a disparu juste avant de prendre la grande rue… »
Un détail de cette silhouette réapparu dans mon esprit. La lune avait clairement éclairé ses cheveux. Ils étaient blonds… Comme… L’androïde qui m’avait attaqué sans raison avant même de découvrir mon identité :
« Une SQ800 ?.. Ne me dis pas que c’est cette garce. »
C’était pourtant si évident !
« C’est elle qui a tiré dans ma cuisse, au cimetière… Le soir, après que j’ai voulu te libérer d’Eagle… »
Je sentis alors son corps trembler. Non. Il ne fallait pas qu’elle ait peur. Je la serrais alors contre moi. Elle continua son récit. Elle s’inquiétait pour sa mère, toujours dans le coma. D’après elle, son était ne s’améliorait pas. Ce soir-là, elle avait failli la perdre…
« Ce n’est pas le cas… »
Murmurais-je à ses oreilles, pour la rassurer.
Après un moment de silence, elle me demanda ce qu’il fallait faire. Je desserrais mon étreinte pour mieux l’observer. C’était devenue une histoire personnelle, quelque chose qui était extérieur à la Coalition…
« Je t’aiderai. Je te le promets. »
Je ne pouvais pas la laisser dans cette situation, je me l’interdisais !
Jake trouvait ça étrange, bien sûr qu’il trouvait ça étrange comme situation ! Même moi j’ai encore du mal à considérer le fait que cette androïde veut me protéger en faisant du mal autour de moi. J’ignorais son réel but, même si elle m’a dit qu’elle ne me ferait de mal. Je n’y croyais pas vraiment. Il voulait savoir à quoi elle ressemblait. Je tentais de me calmer d’un côté pour la décrire du mieux que je pouvais. Je n’y arrivais pas pour le moment. Il me demandait si j’étais certaine que je ne l’avais pas vu auparavant. J' hochais doucement la tête. Je ne l’avais jamais vu auparavant.
“Non, mais elle oui.” avouais-je doucement. “Elle m’a dit de m’avoir vu la première fois dans un parc et que je chantais… Et que ma voix l’a intriguée.” j’haussais doucement les épaules. “Elle est blonde aux yeux verts."
Je ne pouvais pas plus la détailler que ça, mise à part son modèle, mais bon. Je spécifie que j’avais vu une ombre sur les toits et que jake semble aussi l’avoir vu, mais qu’elle avait disparu juste avant de prendre la grande rue.
“C’est une modèle SQ800.”
Il répétait le modèle et comme s’il faisait un lien avec une androïde qu’il aurait croisée. Il ajoutait que c’était elle qui lui avait tiré au niveau de la cuisse. Mon regard se baissa vers ces jambes, par réflexe avant de le regarder de nouveau.
“Elle t’a attaquée ..?” demandais-je doucement. “C’est elle qui t’a fait cette blessure ?” je fermais les yeux poussant un soupir pour me calmer. “Kiera. C’est son nom.”
Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ma mère et au fait qu’elle soit dans le coma à l’hôpital. J’étais inquiète, très inquiète même. J’avais failli la perdre, mais Jake me persuada que ce n’était pas le cas. Qu’elle était vivante. Je demandais à Jake ce que je pouvais faire, car j’ignorais totalement quoi faire. Il me disait qu’il allait m’aider, il me le promettait. Mon regard était ancré dans le sien.
“Comment Jake ?” lui demandai-je. “De toutes les androïdes que j’ai abattu, elle… J’en suis incapble, quelque chose me bloque, mais j’ignore quoi. Il faut que je trouve le bon moment pour agir, pas aveuglément et surtout pas maintenant…”
Je secouais doucement, esquissant un bref sourire loin d’être joyeux.
“J’ai eu la douce surprise de constater que l’enquête a été prise par un enquêteur de police. Plus ironiquement, c’est mon premier coup de foudre de jeunesse.”
Je me tus un instant ne cessant pas de le regarder.
“À cause de lui que j’ai changé. Il m’a brisé le cœur cet imbécile de première et il croit pouvoir s’approcher de moi en enquêtant sur la mort de mon père.”
Oui, ce crétin m’avait brisé le coeur et à cause de lui que j’avais renoncé au bonheur, comme ça plus personne ne pouvait me faire le moindre mal. On peut dire que ça a complètement changé. Mon regard se portait vers Jake.
“Mais bon, pour l’instant je ne peux rien faire en ce qui concerne Kiera. Il faudra que ça attende, le temps qu’il s’éloigne de sa piste.” je poussais un soupir tandis que je glissais une main sur le bras de Jake. “Merci d’être là, Jake.”
Mon regard se baissait de nouveau tandis que je fixais le vide. Je ne quittais pourtant pas ces bras. Je posais ma tête contre son torse pour serrer cette embrassade de plus belle. Là où je me sentais bien.
“Et concernant ma mère, je sais qu’elle est en sécurité là où elle est, grâce au docteur Bishop. Le seul docteur qui prend vraiment le temps pour ces patients ainsi que la famille.”
Intense Reunion... [Phoenicia - Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.Phoenicia avait la plus douce des voix, pas étonnant que ce détail ait marqué à ce point cette androïde… Quand son modèle fut annoncé, je dus le répéter pour me confirmer à moi-même qu’on parlait bien de la même machine… Kiera était le nom qu’on lui avait donné. Mais à mes yeux, elle ne restera rien de plus que QS800… Phoeni me demanda si elle m’avait attaqué… Je lui racontais brièvement ce qui s’était passé, sans rajouter de détails qui l’aurait très probablement alarmé. Kiera avait failli m’avoir au cimetière… En même temps, il fallait voir ce que je m’étais pris en Red ce soir-là… Je me rappelle m’être posé contre ma propre tombe. Je lui avais tiré dessus et… Elle était parvenue à m’atteindre à la cuisse, oui… Je me remettais à peine de cette vilaine blessure… Par chance et surtout par je ne sais quel miracle, j’avais réussi à la mettre en fuite. Putain… Je me rappelle maintenant, ce soir-là… Je m’étais assoupi sur ma tombe… La machine aurait pu revenir, elle aurait pu terminer son travail… Oui, voilà le genre de chose que j’allai garder pour moi…
Pourtant, je remarquai bien le regard de Phoeni… Elle avait zieuté mes jambes.
« Ça va. Ne t’en fais pas… J’ai connu pire, tu le sais… »
Puis je la sentis douter d’elle-même, de ce qui pourrait se passer… Elle avait peur. Je le savais. Ses craintes étaient presque palpables. Alors je lui promis que ça irait, que je l’aiderai. Mais rapidement, elle me demanda comment. Comment est-ce que je comptais m’y prendre. Elle m’avoua que de toutes les machines qu’elle avait descendues, elle n’arrivait pas à s’occuper de Kiera. Qu’importe, je n’allais pas critiquer… Moi-même j’avais eu des différents avec une machine que je ne parvins pas à éliminer, en fin d’année dernière…
« Je suis là. D’accord. Je ne te laisserai pas tomber. Je me chargerai d’elle. Elle ne te fera plus de mal. »
Elle secoua la tête en me parlant de l’enquête en cours, qui était suivit par un enquêteur de police, mais également premier coup de cœur de jeunesse… Le mien se serra. La jalousie était l’un de mes nombreux défauts. Je dus détourner le regard pour faire abstraction de ce qu’elle venait de dire. Helas pour moi, elle continua de parler de lui. Il lui avait fait du mal, sentimentalement parlant. À cause de lui, elle avait changé. Ma mâchoire se serra en imaginant ce qu’elle avait pu ressentir… Il lui avait brisé le cœur. Le mien s’arrêta… Moi aussi, je lui avais fait du mal. J’en avais conscience. Mon regard se reposa sur la jeune femme qui continuait de se confier à moi. Ainsi, d’après la jolie brunette, cet enquêteur avait choisi cette affaire dans l’unique but de se rapprocher d’elle. Mon regard s’obscurcit.
« … Tu crois ?... »
Ma voix était devenue roque. La jeune femme reprit, disant que pour le moment, elle ne pouvait rien faire, qu’il fallait attendre que l’agent s’éloigne de l’enquête pour agir.
« Je comprends… Mais rien ne m’interdit d’agir de mon côté… »
Personne ne pouvait me soupçonner de quoi que ce soit. Voilà qu’elle me remerciait. J’esquissai un maigre sourire.
« Non.. Ne me remercie pas. Je tiens à toi, Phoen. Sincèrement… Je fais tout ça pour toi. »
Elle évoqua à présent sa mère, elle ne craignait rien, car elle était sous surveillance. Le docteur qui se chargeait d’elle, était d’après les dires de Phoeni, le seul qui prenait soin de ses patients comme de leur famille.
« Continue comme ça, et je vais être jaloux… »
Fis-je tout bas pour lui décrocher un sourire. C’était décidé, j’abandonnai l’armurerie. Je n’irai pas, tout compte fait. J’avais plus urgent… Phoenicia.
Jake me disait qu’il allait bien, qu’il ne fallait pas que je m’en fasse et pourtant… Je m’en ferais toujours pour lui, peu importe le chemin que nous allons emprunter, je serais toujours inquiète en le concernant. Je savais qu’il avait connu pire, mais tout de même, le simple fait que Kiera l’avait blessé, je ne sais pas… Ça me frustre à l’intérieur. Je savais que je pouvais compter sur l’aide de Jake, mais… Ce problème, c’était personnel, il fallait que je m’en occupe moi-même. Je ne voulais pas que Jake se retrouve dans mes emmerdes ou qu’il ait des soucis à cause de moi. Je ne le pardonnerais pas, vraiment pas. Je savais aussi que je ne pouvais pas le dissuader, il était tout aussi têtu que moi ce Jake. Cette simple pensée me fait sourire. Il n’allait pas me laisser tomber, il allait se charger d’elle, même si j’étais réticente à cette idée, qu’il fasse le sale boulot à ma place. Il me rassurait en disant qu’elle ne me ferait plus de mal. Elle ne me faisait pas de mal, c’était plus psychologique, déjà que j’étais instable mentalement, ça, cette androïde ne m’aidait guère.
Je décidais de lui dévoiler un autre truc. Nate. L’enquêteur qui avait pris la relève sur le dossier concernant mon père. Oh comme je détestais cet homme ! Ce n’était pas un homme, c’était un gamin. J’ignorais comment il était devenu policier après tout ce qu’il a fait, car je savais que je n’étais la seule fille qui avait succombé à ses charmes légendaires. Pourtant, il n’avait rien de grandiose, à part d’être un fils unique et que sa famille lui a tout donné et qu’il était joueur de football au lycée. Juste avec cette action, il avait tout gâché. Je voulais également me venger de lui, mais sa simple présence me répugnait. Je me doutais bien pourquoi il avait décidé de prendre l’enquête, son but était de me rapprocher de moi. Quoi d’autre sinon ? Je regardais Jake, ça ne semblait pas lui plaire, je pouvais également l’entendre au son de sa voix.
Avec lui dans les parages, je ne pouvais rien faire, ce qui n’était pas le cas de Jake. Rien ne lui interdisait d’agir de son côté. À ces paroles, je penchais la tête sur le côté pour lui faire les gros yeux, comme si j’étais en désaccord avec ces dires. Mais je finissais par le remercier d'être là pour moi. Il ne voulait pas que je le remercie, qu’il tenait à moi. Il faisait tout ça pour moi. Je souriais doucement tandis que j’évoquais pour la dernière fois ma mère, qu’elle était entre de bonne main grâce au bon docteur Bishop. Le seul qui prenait soin des patients ainsi que de leur famille. Ma description le fit réagir, que si je continuais comme ça, il risquait d’être jaloux.
“Quoi ? Toi être jaloux ?” j'arque un sourcils. “Tu ne le dois pas, il n’a aucun risque.” j’esquissais un sourire à mon tour. “Que ça soit le docteur ou même que ça soit cet enquêteur de malheur.”
Je me défaisais de cette embrassade, même si ça me déplaisait de le faire, pour m’éloigner doucement de Jake. Je croisais mes bras contre moi venant prendre place sur le canapé.
“J’ai été bête et naïve par le passé, tu me diras que l’on fait tous des erreurs, c’est ce qui nous bâti, nous forge, mais lui… J’ignorais que l’on pouvait être aussi stupide, de croire que cet amour était réciproque.” j’esquissais un sourire, loin d’être joyeux. “Je ne veux plus regarder dans le passé, mais le simple fait qu’il s'immisce dans ma vie, pour tenter de me rapprocher me répugne. Il s’est servi de moi et c’était ma première cuite.” disais-je sans donner de détails, imaginant qu’il pouvait penser à la suite. “Mais bon… Je ne désire pas le voir, ni qu’il s’approche de moi. Je risque de faire une crise. Crise qu’il ne risque pas d'oublier." j’eu un sourire un peu plus sadique, pendant un bref instant.
Je poussais un soupir secouant doucement la tête.
“Je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça. Peut-être parce qu’il est revenu en force et qu’il ne compte pas laisser tomber jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut ? Une chose est sûre, il ne m’aura pas, pas une seconde fois. La première fois était déjà la fois de trop.”
Je croisais ma jambe droite sur la gauche et décroiser mes bras penchant la tête vers l’arrière observant le plafond.
“Qu’est-ce que je peux faire contre lui ? Mise à part jouer à son propre jeu, je ne vois pas trop de solution.” j’avais relevé la tête pour observer Jake. “Pour ça, je ne veux pas que tu t’en mêles, c’est mon problème… Si je continue à le fuir, il viendra forcément à moi et il faut que je sois prête mentalement.”
Intense Reunion... [Phoenicia - Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.« Jaloux » voilà le mot que je pris comme une insulte, ou presque. Moi ? Jaloux ?.. Peut-être, finalement…
« Je sais que tu ne m’appartiens pas. Tu n’appartiens à personne, d’ailleurs. Mais, oui, je crois que tu as raison sur une chose.. Je suis jaloux. »
Je détournai le regard. Est-ce que ça sonnait faux ? Oui. J’avais combien d’amants ? Alors pourquoi n’arrivais-je pas à accepter le fait qu’elle puisse attirer les regards… Et plus… ? Je devais sans doute être un peu trop avar. J’avais au moins pu dévoiler mes vraies sensations, mon vrai ressenti malgré une certaine crainte d’être jugé. Elle était en droit de le faire après tout. Je ne devais pas être jaloux, je n’avais aucune raison de l’être, m’avait-elle répondu. Pourquoi étais-ce aussi simple à entendre de sa bouche, mais hélas, beaucoup moins à admettre ? J’étais jaloux et c’était ainsi. Nul n’arriverait à me changer, c’était dans mes gênes. Enquêteur ou toubib, je savais que je n’allais pas les apprécier et ce, peu importe ce que Phoenicia pouvait me dire.
Voilà qu’elle se défit de mon étreinte. Je pensais l’espace d’un instant, que ma présence était peut-être devenue comme trop étouffante pour elle. Je ne savais pas véritablement ce qu’elle ressentait en ce moment-même. Je savais seulement qu’elle n’était pas bien, je le voyais. Je pouvais le ressentir. Et putain, je n’aimais pas la voir ainsi. Elle me disait avoir été bête et naïve de par le passé. Je fronçai les yeux, sans la quitter des yeux. Pourquoi disait-elle ce genre de choses ? On fait tous des erreurs, enchaîna-t-elle ensuite, disant que c’était ce genre d’histoires qui bâtissaient nos caractères propres. Elle n’avait pas tort. Elle parla d’amour… Quelque chose de réciproque. L’entendre me refroidit assez rapidement. J’eus comme un pincement au cœur, que je parvins à dissimuler en restant stoïque, le regard comme détaché de ses mots.
« Le passé ne représente pas qui nous sommes, mais qui nous étions. »
Fis-je dans un murmure à peine audible, avant de reprendre, non pas pour la rassurer, mais pour lui dire le fond de ma pensée, le plus sincèrement du monde :
« Tu as changé, en bien, je te rassure. »
Et j’étais bien loin de pouvoir dire la même chose en ce qui me concernait, et elle en avait bien conscience.
« Il s’est servi de toi, mais… Tu trouveras l’occasion de te venger, un jour. Je suis certain que tu trouveras un moyen. Tu es une femme forte. Même si tu te laisses submerger par une crise, la sensation de bien-être qui en découlera sera mille fois mieux que la rancœur que tu ressens en ce moment même… »
Je vis son sourire. Je savais qu’elle désirait, au fond d’elle, cette vengeance. Cette étincelle qui irradiait son regard parlait pour elle. Je connaissais que trop bien ce sentiment…
Puis tout changea. Son regard, son expression, le ton de sa voix, même. La jeune femme se mit à s’excuser, se demandant pourquoi elle se confiait ainsi à moi. Mon regard s’obscurcit quand Phoeni rajouta que l’homme en question était revenu et qu’elle en comptait pas le laisser faire.
« Je ne le laisserai pas t’approcher. C’est clair ? Tu peux m’interdire bien des choses, mais ça, ce que tu viens de m’avouer… »
La vengeance… Ce sentiment que la brunette ressentait, je l’éprouvais en écho. Elle releva la tête pour me regarder. La jeune femme ne voyait pas de solution à ce problème… Moi en revanche, j’en avais bien une qui risquait d’être pour le moins définitive. Comme si elle venait d’entendre ma pensée, elle rajouta qu’elle ne voulait pas que je m’en mêle… JE ne pouvais accepter pareille requête de sa part. Pas après cette conversation ! Jamais. On lui faisait du mal, ça me concernait, peut-être bien plus qu’elle l’imaginait.
Il fit une constatation, que je ne lui appartenait pas, mais pas plus que je n'appartiens à personne. Mais que j’avais raison sur une chose, qu’il était jaloux. Que ce soit Nate ou le docteur, il ne devrait avoir aucune crainte, mais si jamais il apprenait pour moi et Eagle. J’ignorais comment il allait réagir et évidemment, cette simple pensée me terrifiait. C’était pour cette raison que je ne disais rien. Tôt ou tard il allait l’apprendre. Puis, je décidais d’embarquer dans mon passé, mon histoire avec Nate. Ce n’était pas la plus glorieuse, mais celle qui m’avait poussée à changer pour ne pas craquer. Qu’est-ce qu’il serait produit si j’avais décidé de le confronter devant ces amis ? Il aurait probablement rigolé avec le reste de sa bande. J’aurais trouvé quelque chose qui l’aurait fait réagir, peut-être que j’allais me servir de cette idée si jamais je venais à le croiser. Mentir n’est pas dans ma nature, mais je paierais cher pour voir sa réaction.
Jake mentionnait que le passé ne représente pas qui nous sommes, mais qui nous étions. Ça revenait du pareil au même. Le passé forge la personne jusqu'à présent. Un événement tragique qui plus est… Je ne me souvenais plus de rien. Il ajoutait que j’avais changé, en bien. Je relevais mon regard venant secouer doucement la tête. Un sourire s’était glissé sur mes lèvres, sans pour autant que ça soit joyeux. Je venais de pousser un bref sourire.
“Tu ignores comment j’étais avant d’être celle que je suis aujourd’hui. Oui, j’ai accompli plusieurs choses et je fais le métier que j’aime. Cet univers que je me suis créé, m’a beaucoup aidé. Une chose dont je ne suis pas fière est l’addiction que j’ai envers la boisson. Pour ça, je ressemble à mon père. Éviter de ressembler au monstre qu’il était envers nous…” soufflais-je doucement ne voulant pas embarquer dans les détails.
Jake revenait à parler de Nate. Qu’il s’était servi de moi, mais pas que. Il disait que je trouverais l’occasion de me venger, un jour. Je n’attendais que ça. Il était certain que je trouverais un moyen. Oui, le faire culpabiliser, grâce à un mensonge qui aurait pu être vrai. Au yeux de Jake, j’étais une femme forte. Et que même si je me laissais submerger par une crise, la sensation de bien-être que j’allais ressentir serait mieux que la rancœur que je ressentais en ce moment même. Je ne demandais qu’à voir. Je voulais aller mieux, c’était une évidence.
Clairement, je ne voulais pas que Jake se mêle de mes histoires. Ça ne serait qu’une perte de temps, il avait d’autres chats à fouetter. Il disait qu’il n’allait pas le laisser me rapprocher. Je pouvais lui interdire bien des choses, mais avec ce que je venais de lui avouer, difficile de lui faire changer d’avis. Je dé-croisais ma jambe, me redressant légèrement sur le canapé.
“Si je le revois, je sais ce que je voudrais lui dire… En premier lieu, je lui ferais culpabiliser. Mentir.” je perdais mon sourire. “Et qu’il se considère chanceux que je n’ai pas fait de plainte qu’il ait profité de moi sans que je puisse refuser quoique ce soit. Je dois avouer que c’est à partir de ce jour que je ne crois plus au prince charmant et que pour survivre dans ce monde, qu’il faut que je sois forte par mes propres moyens.” soufflais-je doucement. “Malgré ce qu’il s’est passé avec cet imbécile, je peux le remercier d’une chose, il m’a réveillé… J’étais une fille un peu trop obéissante, surtout envers ma mère. Y’a des choses dont j’ignore encore… Surtout en raison du divorce de mes parents, je ne me rappelle pas de ce qu’il s’est passé ce soir-là." je glissais une main derrière mon crâne, sentant une petite cicatrice. “À vrai dire, j’ignore si je veux le savoir… Je suis mitigée.”
Je finissais par me lever, m’éloignant du canapé, les bras croisés contre mon ventre. Je tournais ma tête vers la bibliothèque que j’avais dans mon salon. Une photo placée dans un cadre, c’était la Phoenicia de seize ans qui rayonnait de bonheur. À ses côtés, se retrouvait sa meilleure amie tout aussi souriante qu’elle. Ce genre d’amitié indescriptible. Je souriais en coin. Je gardais cette photo pour me rappeler que oui à l’époque j’avais été chanceuse que Mary m’ait trouvé, c’était mon rayon de soleil. Elle aussi m’avait beaucoup aidé par le passé et au moment où elle a disparu, la noirceur était apparue. Ce démon qui logeait au plus profond de mon être. Je ne pleurais pas, je n’étais pas triste non plus. Juste à regarder cette photo, ça me donnait le sourire. Je tournais mon visage vers Jake, lui souriant de nouveau.
“Laisse-moi gérer Nate.” oui, je venais de lui donner son prénom. “Il se peut que je craque, mais ça sera nécessaire, je me suis retenue bien trop longtemps. Je vais continuer d’ignorer ces appels jusqu’à ce qu’il se manifeste par lui-même.” Je me tus un instant pour finalement me rapprocher de Jake et lui prendre gentiment ces mains dans les miennes. “Ne t’inquiète pas…”
Intense Reunion... [Phoenicia - Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.Pendant l’espace d’un instant, Phoenicia resta debout, face à moi, en silence. Elle songeait à quelque chose… Je la laissais faire, pensant qu’elle avait peut-être besoin de réfléchir à quelques petites choses de son passé… J’étais si loin de m’imaginer qu’elle pensait à Eagle et à leur relation… Moi qui les croyais seulement uni par le lien du patron et du soldat… J’étais si loin de la réalité, si loin de m’imaginer les savoir ensemble… Heureusement !
Elle reprit la parole pour me parler de sa relation qu’elle avait avec ce type qu’elle fini par nommer Nate… J’avais un bout de son identité à présent. Mince indice en soit, mais je savais ce qu’il faisait dans la vie. Un flic… Ca puait les emmerdes à plein nez. Des « Nate » dans les forces de l’ordre, il devait y en avoir en masse… Il fallait que je trouve le bon, que je le dissuade de se rapprocher de trop près de la jeune femme. Qu’elle n’était plus intéressée… La jalousie… Bordel, je la ressentais tel un puissant brasier qui était en train de me consumer de l’intérieur. Je plissai les yeux tout en l’écoutant sans rajouter un mot, imaginant seulement en silence d’éventuels plans pour me débarrasser de cet homme.
A présent, Phoeni parlait de son passé et du fait que je ne la connaissais pas, finalement. Elle enchaîna en disant qu’elle avait accompli énormément pas mal de choses et qu’elle faisait un travail qu’elle aimait. Elle avait cette chance… Songeais-je en détournant le regard. Je ne pus m’empêcher de repenser à Cyberlife. Ça s’était l’emploi qui m’avait fait tenir, que j’aimai vraiment… Qu’on m’avait volé… Par une putain de machine ! Le sang bâta à mes tempes. Je secouai la tête pour retrouver le regard de la jolie brunette. Elle me dit que la peinture l’avait beaucoup aidé. Puis elle parla de son addiction à l’alcool. J’avais moi aussi ce problème quoi qu’à moindre échelle si j’avais vraiment à comparer nos situations respectives. Elle ressemblait à son géniteur. Du moins, c’était ce qu’elle m’avoua. Je penchai la tête suite à ses derniers mots. Elle voulait éviter de lui ressembler.
« Tu n’es pas lui, Phoen. »
Assurais-je alors sans hésiter une seule seconde.
Puis elle reparla de ce Nate de malheur. Et de nouveau, le brasier de la jalousie reprit au creux de mon ventre. J’inspirai lentement pour garder une certaine contenance. Si elle le reverrai un jour, elle le ferait culpabiliser, elle irait jusqu’à lui mentir. Son sourire si angélique, s’effaça. Elle lui dirait aussi qu’il pouvait être heureux qu’elle n’ait pas porté plainte contre lui. Elle ne croyait plus au prince charmant depuis ce jour-là.
« Je suis loin de l’image lisse du prince charmant, à l’évidence… Je ne peux pas lui en vouloir pour ça… »
Finis-je par articuler. Serte, je n’avais pas fait de mal à la jeune femme, et jamais je ne le pourrais mais… Je n’étais pas un homme bien. Je le savais tout au fond de moi.
Puis elle continua disant qu’elle pouvait le remercier pour une chose, de lui avoir ouvert les yeux. Phoeni passa une main dans ses cheveux. Elle ne savait pas si elle voulait savoir les raisons du divorce de ses parents…
« Si tu ne veux pas, tu n’as pas à te forcer… Ce genre d’évènements ne regarde que tes parents, finalement. Toi… Tu as subi leur violence… »
Je savais bien que la mère de Phoen n’avait pas frappé sa fille mais, elle n’avait apparemment pas bougé le petit doigt face à son mari violent…
La jeune femme se leva ensuite pour se diriger vers la bibliothèque. Elle observait une photo. J’étais trop loin pour la voir distinctement. Elle se tourna pour me demander de la laisser gérer Nate. Un silence tomba. Je la jaugeais. Puis je détournai le regard en soupirant, vaincu.
« C’est d’accord… »
Puis mon regard, aussi noir que le charbon se reporta sur la belle,
« … Mais s’il tente quoi que ce soit, s’il ose te toucher… »
Je laissai planer la fin de ma phrase donc la fin, malgré l’absence de mot, était assez claire à deviner.
Elle rajouta que je ne devais pas m’inquiéter.
« Tu me connais…. »
Finis-je par dire en toute simplicité. Moi vivant, je m’inquiéterai toujours pour elle. Jusqu’à mon dernier souffle.
« Je t’aime… »
Une sonnerie se déclencha alors. Mon portable. Merde ! Je le saisi et lu le numéro indiqué.
« C’est urgent je dois répondre… On se revoit plus tard… »
Je pris ma veste, et sorti précipitamment. Une fois la porte fermée, je décrochai en descendant les escaliers… Un silence…
« Je reviens à la maison… »
« Toi ! »…
Un rire, puis... Plus rien… L’homme à la voix grave de l’autre côté du téléphone venait de raccrocher… Merde ! La rage monta… Mais la crainte également…
Je voulais le croire lorsqu’il me disait que je n'étais pas comme mon père. S’il savait de quoi dont j’étais capable sous l’influence de l’alcool ou même sous l’effet de la colère. J’ignore comment j’allais réagir lorsque je reverrais Nate de mes propres yeux. J’avais peur de mal réagir et de ne plus me contenir. Je voulais le faire réagir en racontant un mensonge, oui, lui faire croire qu’il m’a mise enceinte et que j’ai dit avorté n'étant pas prête à assumer le rôle de mère seule et sans soutien. Ça se tenait debout, ça aurait pu être le cas. Malgré mon malheur j'ai été chanceuse. À cause de sa connerie, je ne croyais plus au prince charmant. Bon je savais qu’aucune personne en ce moment était parfaite, Jake ne l’était pas et à mes yeux il avait tant fait pour moi. Même que Jake disait qu’il n’avait pas l’image du prince charmant, il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça.
“Je ne parlais pas pour les bonnes manières ou de bonnes figures, mais dans le sens où que j’ai réalisé que personne ne peut me sauver.” soufflais-je doucement. “Et personne n’est parfait, même moi j’ai mes défauts.”
Je disais ça pour le rassurer en quelque sorte, mais jake m’avait aussi ouvert les yeux surtout mon côté coeur. À croire qu’auparavant j’étais dans l’impacité d’aimer, ignorant ce que cela voulait dire. Parentale ou amour. C’était toujours nouveau. Au point que j’ignorais les souvenirs du passé. Tout n’est qu’une fumée dans ma tête. Juste des cicatrices en restaient au final. Jake me disait que si je ne voulais pas, je n’avais pas à me forcer. Que ce genre d’événements concernait rien que mes parents. Moi, je n’avais subi que leur violence.
“Ouais… tout ce que je me rappelle c’était qu’il avait bu, trop bu et les cris de ma mère en bas, moi j’étais dans ma chambre tranquille. Il est entré dans ma chambre, puis… Plus rien.”
Plus rien ne servait à regarder en arrière, il fallait que je continue à avancer de l’avant. À être plus forte. Même que j’étais déterminé à tout laisser derrière moi. Ce simple souvenir me tracassait que très légèrement. Je pouvais imaginer le pire pour rien, inventer une alternative, mais je préfère passer à autre chose. Dont repenser à ma meilleure amie de l’époque. Pour finalement revenir sur le sujet, Nate. Je lui ai demandé de ne rien faire. Il acceptait. Il tournait son regard vers moi, il pensait à quelque chose d’assez distinct. Je savais de quoi Jake était capable.
Il me prévenait que s’il tentait quoi que ce soit, ou que s’il osait me toucher. Oui, il ne termina pas sa phrase, mais je savais où il voulait en venir. Cette possibilité était très simplet. Il ne souffrira pas assez. Je lui disais de ne pas s’inquiéter, mais je savais quand même qu’il le ferait, c’était plus fort que lui. Puis, il me disait qu’il m’aimait, je souriais doucement face à ces trois mots.
“Je t’aime aussi…”
Au moment où je terminais de prononcer ces mots, la sonnerie de son portable retentit. Il le sortait de sa poche, mon regard se plongeait dans le sien. Il devait le prendre. C’était urgent, et qu’on allait se revoir plus tard.
“D’accord, fais attention à toi. À plus tard.”
Je restais là, tandis qu’il prenait sa veste quittant l’appartement. Il fermait la porte derrière lui. Une fois la porte fermée, je prenais une grande inspiration. Je détournais mon regard vers la table pour la ranger. Je me lançais dans un petit ménage partout dans mon appartement. Une fois tout ça, je quittais mon appartement, oui je me rendais au QG pour aller faire mon rapport à Eagle. J’ignorais comment tout ça allait se terminer au final.
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