Chayton Sheean

Physique

Grand (1m85), une silhouette musclé, une peau matte, un regard profond, et une chevelure à faire pâlir la plus douée des coiffeuses; vraiment Chayton à tout pour plaire et il en a parfaitement conscience. S’il a un regard sombre et mauvais, il sait pourtant lui donner un air de compassion qui saurait tromper presque n’importe qui. Métis, il a hérité des traits amérindiens de son père et il en est fier. Il n’a aucun piercing et un seul tatouage : un barbelé qui lui entoure le biceps droit.

Caractère

Chayton est quelqu’un de très charmeur, qui sait se faire apprécier rapidement et obtenir la confiance, même des plus septiques. Son apparence et sa réputation son très important pour lui et il fera tout pour la soigner. L’Amérindien cache toutefois une part d’ombre qu’il ne révèle que très rarement. Souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique, c’est en réalité un homme qui ressent constamment le besoin d’être admiré, ce qu’il ne laisse évidemment pas paraître. Égocentrique et macho, il est tout simplement obsédé par le pouvoir et le contrôle, et se fera un plaisir d’imposer son autorité à d’autres. S’il manipule sans scrupules, afin d’obtenir ce qu’il désir, c’est qu’il est tout simplement incapable de ressentir de l’empathie pour les autres. Tout ce qu’il fait est contrôlé et calculé dans un but bien précis, comme s’il jouait constamment un rôle dans une pièce de théâtre. La plupart du temps il conserve un calme exemplaire, bien qu’il lui arrive de se montrer particulièrement violent avec ses proches. Il sait faire preuve d’une très grande intelligence et utilisera la ruse pour amener les plus faible a faire ce qu’il désir. Il n'a aucune honte à écraser les autres afin de rehausser sa propre personne.

Histoire

Je la vois; la vie qui s’échappe de ton regard. La bouche grande ouverte, tu cherches un souffle qui ne viendra pas, tes lèvres sont bleues, et ton corps faibli. Tes membres deviennent mou, inanimés, et la peur se lis sur ton visage. Cette étincelle qui restait encore au fond de tes yeux disparaît, et je sais que jamais plus je ne la verrai. Ça y est, c’est terminé, tu es morte...

Je relâche alors mon emprise, libérant ta gorge de mes mains encore crispées, et je t’observe un moment en silence avant de venir embrasser ton front et de murmurer dans un souffle :

«Adieu maman...»

J’abandonne ce qu’il reste de toi sur le parquet de la cuisine et je me relève, comme si de rien n’était. Pourquoi aurais-je pitié de ton sors, puisque tu l’as amplement cherché ? Une mère ne devrait jamais se retourner contre son propre enfant, non jamais. Tu l’avais déjà fait une première fois, il y a des années, alors que tu avais choisi de mettre au monde celle qui allait devenir ma sœur, et briser ma vie. Comment aurais-je pu te pardonner une deuxième offense ?

J’avais 6 ans quand c’était arrivé; quand elle est arrivé. Papa n’avait jamais voulu d’un deuxième enfant et malgré son insistance, tu avais pris la décision de mener à terme cette grossesse. Décision qui allait séparer notre famille à jamais. Non seulement il te quitta, mais il nous fallu quitter la réserve Amérindienne où j’avais grandit, parce qu’apparemment tu ne t’y étais jamais sentie à ta place. Nous sommes donc retourné à Détroit, où tu avais grandit. Et moi dans tout ça ? Mon opinion ne comptait-elle donc pas ? Tu m’imposas égoïstement tes choix, sans te soucier de ce que cela impliquerait pour l’enfant que j’étais, et que bientôt je ne serais plus.

L’homme de la maison. Voilà ce que je devins suite à la naissance de Siren. Tu cumulais les emplois et négligeait parfois d’engager une gardienne, c’est donc moi qui devait prendre soin de ma sœur cadette, cet enfant qui n’aurait jamais du naître. À cet âge j’étais beaucoup trop naïf pour le réaliser, mais la rancœur n’allait pas mettre longtemps à s’installer. À toutes les deux, vous aviez détruit ma vie, comment aurais-je pu ne pas vous en vouloir ?

À l’école je me montrai pourtant travaillant et bon élève. Excellent en éducation physique, je me lançai dans les sports de combat avec beaucoup d’entrain. Je m’y fis quelques amis, dont la famille de l’un d’entre eux possédait un refuge animalier. Nous nous plaisions à y admirer les prédateurs, et je me pris tout particulièrement d’affection pour un faucon qu’ils avaient trouvé blessé. J’adorais particulièrement le voir se nourrir et j’avoue avoir rêver de nombreuses fois que je m’envolais avec lui, trouvant ainsi mon entière liberté. Qu’elle tristesse de devoir le voir partir seul, le jour où nous avons du le relâcher. De ton côté, tu semblais heureuse de voir que je me consacrais à certains projets; mais si je cru d’abord qu’un comportement exemplaire allait m’attirer tes faveurs, je n’aurais pas pu avoir plus tord. Tu n’avais d’yeux que pour elle.

En vieillissant, mon comportement à la maison changea radicalement, je n’avais qu’une envie : me venger. Me venger pour cette enfance gâché et pour tout le mal qui semblait me poursuivre. Toi, tu prenais toujours sa défense à elle, refusant d’assumer tout ce que tu m’avais fait subir. Je me délectais de voir la peur dans vos yeux, d’autant plus lorsque je devenais violent envers ta chère Siren. Doucement je pris goût à la sensation de pouvoir que cela engendrait en moi, refusant même de quitter le nid familiale, lorsque j’eus atteins mes 18 ans. Je trouvais un emploi comme gardien de sécurité et m’assurai de te soutenir financièrement. Nous vivions si modestement que tu n’avais pas les moyens de refuser cette aide.

Le jour de mes 21 ans, alors que je me m’étais montré plus violent qu’à l’habitude, je te surpris pourtant à me trahir. Planté devant ton ordinateur,  le téléphone en main, tu fixais l’écran qui affichait toutes les informations afin de porter plainte aux policiers. Tes doigts frôlèrent à peine les touches de l’appareil téléphonique, que je fit irruption dans la pièce, hors de moi.

À cet instant là, je savais déjà que j’allais te prendre la vie.

Déguiser la scène en tentative de vol raté, ne fut pas bien compliqué. Puis je jouai à la perfection le fils complètement anéanti, qui avait aperçu un homme fuir de la maison avant de tomber sur la cadavre de sa mère. Qui donc allait me soupçonner moi ? J’avais jouer le jeune modèle durant toute ma vie. On me confia même la garde de Siren, alors âgée de 15 ans, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa majorité. Je sentais bien qu’elle avait des soupçons, mais j’avais une telle emprise sur elle et qui plus est, elle n’avait pas la moindre preuve de ce que j’avais fait. Je n’avais certes pas l’intention de la laisser me trahir comme l’avait fait notre mère ! J’entrepris donc d’être sévère et dur avec elle, afin de la maintenir dans le droit chemin.

Pourtant, lorsque Siren atteint ses 18 ans, elle n’en fit qu’à sa tête en se barrant du foyer familiale, sans un mot et sans un remerciement, comme si elle ne m’était pas redevable ! J’avais pourtant du renoncer à ma propre vie pour elle, et voilà comment elle me rendait la pareil ? Je bouillais de rage en songeant à tout ces sacrifices fait en vainc. Telle mère, telle fille. n’est-ce-pas ?

Heureusement, ma carrière allait de mieux en mieux, je passais aisément d’un contrat d’agent de sécurité à un autre. Je fini même par être engagé à temps partiel au Black Lotus, un bar de renommé ! Puis, la rébellion éclata. Ces imbéciles d’androïdes espéraient obtenir des droits, comme s’il le méritaient ! C’est pendant que j’étais chargé de la sécurité au port de Détroit que je fus témoin d’une trahison qui me mis hors de moi. Un groupe d’humains avaient entrepris d’aider des déviants à fuir le pays. S’ils pensaient pouvoir agir sous mon nez tout en passant inaperçu, ils c’étaient mis le doigts dans l’œil ! Appeler les autorités et demander du renfort pour les faire arrêter ? Oh j’aurais très bien pu le faire, mais il en était pourtant hors de question. J’allais profiter de cette opportunité pour leur montrer qu’on ne manquait pas de respect à un Sheean ! C’est armé de mon 357 magnum que je parvins à faire le ménage pour lequel je n’allais pourtant pas pouvoir me vanter. Valait mieux rester discret pour le moment, quoi que même la discrétion n’allait pas empêcher la Coalition de s’intéresser à moi. C’est ainsi qu’on me proposa de rejoindre leurs rangs quelque temp plus tard. Ce que j’acceptai volontiers.

Me voilà donc membre de la Coalition, avec de nouveaux objectifs en tête. Je n’ai toutefois jamais oublié la trahison de ma propre sœur, oh ça non, chère mère. On ne me trahi pas sans conséquence. J’ai bien l’intention de la retrouver, et cois-moi, elle va me le payer tout comme tu l’as, toi-même, chèrement payé.