Cette manie qu’avait son maître de couvrir sa femme de cadeaux, lorsqu’il la contrariait; Ezra n’y comprenait pas grand-chose. En quoi un présent pouvait réellement régler le conflit ? Pour lui ça n’avait aucun sens, mais il n’était pas là pour questionner les ordres qu’on lui donnait. Était-ce donc de cette façon que les Hommes achetaient la paix ? Pas étonnant qu’il y ai autant de conflits entre eux.
Planté devant un rayon de vêtements féminins, le regard aussi perdu qu’un chiot sans sa mère, il n’osait plus bouger. Joseph l’avait envoyer chercher une jolie robe pour son épouse, et franchement, même si Ezra était plutôt doué pour dénicher des cadeaux à la femme de son maître, il n’y connaissait absolument rien en vêtement. Un bout de papier, où la taille de Madame était indiqué, entre les doigts; il passait son regard d’un habits à l’autre. Il t’avait aperçue, un peu plus loin dans les rayons, entrain de donner de précieux conseils à une cliente; mais il était beaucoup trop timide pour oser s’avancer vers toi. Si les courses ne le dérangeaient pas du tout en temps normal, il n’avait jamais mis les pieds dans une boutique de vêtements féminins.
Si d’habitude il adorait les rares occasions où il pouvait sortir de la villa, en ce jour il aurait nettement préféré y rester. L’entretien ménagé et les soins aux enfants, c’était facile. Il avait été conçu pour ça et ne se posait jamais de questions par rapport à ses tâches. D’ailleurs, il c’était attaché aux enfants de son maître et il été toujours heureux de les voir passer un peu de temps dans la résidence secondaire. Ils ne venaient qu’à l’occasion, tout comme Madame, mais ils mettaient toujours une touche de fraîcheur et de positivisme dans la demeure. Ezra était devenu, avec le temps, un Androïde de confiance et ça lui faisait plaisir de ressentir qu’il était en quelque sorte apprécié par la famille. Il adorait enseigner aux enfants, tout particulièrement la religion; parce qu’il apprenait en même temps qu’eux.
Revenant alors à lui, ainsi qu’au moment présent, il se concentre sur toi alors que tu approches de la rangé où il est planté comme un idiot. Prenant son courage à deux mains, il lève un doigt dans l’espoir d’attirer ton attention.
«Eum...»
Il se racle nerveusement la gorge, avant de marmonner d’une voix presque trop faible :
«Excusez-moi...»
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Sujet: Re: [FB] We can't buy peace | Olivia et Ezra Mar 15 Sep - 7:32
Une nouvelle journée débutait comme à son habitude, j’avais tout mon personnel sur le plancher puisque nous étions au début janvier. C’était une journée assez mouvementée, mais se calmait vers l’après-midi. Je m’étais mise une perruque brune, mi-long et qui avait une frange sur le côté. Pour les rares fois, j’avais enfilée une robe en velour noir, elle arrivait à mes genoux. Elle était à manche courte. Au collet et aux extrémité de la robe, il y avait de la broderie couleur or et mes fameux talons hauts ayant la même texture que ma robe.
Chaque jour j’avais une tenue différente ainsi qu’une perruque, selon mon humeur de la journée. Ça faisait plusieurs minutes que je m’occupais d’une cliente très pointilleuse de chaque morceaux de vêtement que je lui présentais. Elle ignorait à quel point j’étais patiente à son égard. Je glissais mes mains au niveau de mon dos continuant à la suivre gardant une certaine distance, mais ne cessant de la conseillée. Surtout le type de vêtement qui embellira sa taille fine et la forme de son corps.
Une fois satisfaite de ces choix en allant les essayés, elle décidait de tous les prendres. Bon. Ça été payant en fin de compte. Je laissais ma caissière se charger le reste. Je me mettais à marcher dans les ranger jusqu’à ce qu’une voix… masculine ? Me fasse arrêté mon geste. À première vue, il semblait timide. Il avait même levé son doigt pour démontrer qu’il était là. Je regardais les environs avant de porter mon regard vers lui.
Il avait une diode. Un androïde donc. Bon, certainement son propriétaire qui l’avait envoyé faire les courses. J’esquissais un sourire à sa présence, décidant de le servir quand même. Tant qu’il avait de quoi à payer… Je glissais mes mains derrière mon dos m’approchant de ce dernier. Il fallait que je reste polie malgré la situation avec la femme de tout à l’heure qui n’arrivait pas à ce décider.
“Que puis-je pour vous, mon cher ?”
Demandais-je avant de pencher la tête sur le côté gardant mon regard dirigé vers lui. C’était quand même impressionnant de voir un androïde, ici, dans ma boutique. Je n’allais pas le chasser, je n’étais pas cruelle à ce point. S’il ne causait pas de problème, il pouvait rester. Je n’étais pas le genre de personne à juger trop rapidement. Il était chanceux de tomber sur moi. Je baissais mon regard vers le bout de papier qu’il tenait.
“Quel type de vêtement recherchez-vous plus précisément ?”
Ezra avait l’impression que tous les regards étaient tournés vers lui, comme s’il n’avait pas sa place ici. Déjà, c’était un androïde, qui plus est; un homme. Pourtant les androïdes ne faisaient-ils pas régulièrement les courses pour leurs maîtres ? Bon, peut-être pas en ce qui concerne les vêtements. Il est vrai qu’il s’agissait d’un achat plutôt personnel. Nul doute que Joseph lui accordait une très grande confiance pour lui assigner ce genre de tâche.
Il n’avait pu s’empêcher de tendre l’oreille pour écouter subtilement les conseils que tu donnais à tes clientes; soulager de constater que tu savais faire preuve d’une patience exemplaire. Le service à la clientèle ne devait pas toujours être de tout repos. Lui, il devait servir un seul maître et, avec le temps, il avait prit connaissance de tous ses petits caprices. Toi, tu faisais probablement face à la nouveauté à chaque jours.
Intimidé par ta prestance, il avait à peine osé hausser le ton pour attirer ton attention. Puis tu t’étais diriger vers lui pour savoir de quoi il avait exactement besoin. Tenant toujours le papier froisser entre ses mains, il y jette un regard nerveux avant de relever la tête.
«Euh...mon maî...maître m’envoie ici pour euh…
En fait, il cherche à se faire pardonner...euh...auprès de son épouse, vous voyez. Il pense...enfin il veux se faire pardonné en lui offrant un en...non, plutôt une jolie robe.»
Son regard se perd à nouveau sur le bout de papier, qui lui est pourtant inutile puisqu’il a appris depuis belle lurette les mesures de Madame par coeur.
«Madame aime les vêtements de...de luxe, oui c’est ça. Quelque chose de très chic, vous voyez...oh mais pas...pas trop voyant, non plus ! Elle aime se mettre en valeur, sans être vulgaire.
J’ai...j’ai noté ses mesures ici.»
Il te tend alors le papier, s’excusant de l’avoir froissé a force de le tripoter. Puis enfin son regard timide croise le tiens, mais il le fuit presque aussitôt.
«J’ai constaté que vous étiez...de bon conseil...et, euh...de très bon goût aussi.»
Ajoute-t-il en désignant la robe que tu portes d’un geste de la main.
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Sujet: Re: [FB] We can't buy peace | Olivia et Ezra Mar 22 Sep - 21:45
Je pouvais voir que l’androïde était nerveux, autant dans la façon de s’exprimer que dans ces gestes. Je restais dans la même position, les mains toujours glissées derrière mon dos observant l’androïde. Mon regard détaillait chaque trait qu’il y avait et ce sans gêne. Ça me fascinait. Il expliquait la situation. Son maître l’avait envoyé ici pour offrir un présent à sa femme, en guise de pardon. Qui était cette femme ? Et surtout qui était cet homme qui pensait que d’offrir un morceau de vêtement pouvait la reconquérir… S’ils étaient comme ça, ça ne me regardait pas. J’allais me faire de l’argent et grâce à cette robe, le mari se fera pardonner par sa femme, fin heureuse ? À suivre…
L’androïde ajoutait que la femme aimait les vêtements de luxe. Détaillant qu’elle aimait le chic, mais pas trop voyant. Qu’elle aimait se mettre en valeur sans être vulgaire. Ouais, ça pouvait le faire. Il avait noté les mesures sur le bout de papier, qu’il me tendait. Je le saisissais avec la plus grande délicatesse, tandis que mon regard survolait les mesures écrit. C’était suffisant pour laisser place aux idées. L’androïde fini par me regarder droit dans les yeux avant de détourner le regard aussitôt.
Il me complimentait, celle là je m’y attendais pas. Il avait perçu que j’étais de bon conseil, et de bon goût. je baissais mon regard vers ma robe que je portais puis qu’il la désignait. Je penchais la tête sur le côté esquissant un doux sourire.
“Je vous remercies, pour ces compliments.” lançais-je redressant la tête. “Alors la dame aime le chic, qui la met en valeur sans être vulgaire, n’est-ce pas ?” je fis mine de réfléchir. “Suivez moi.”
Je pivotait sur moi-même me dirigeant vers la section approprié. Mes doigts caressent les tissus des robes accrochés surtout lorsque je me marchais. Je fini par m'arrêter et tourner mon regard vers mon client.
“Y’a-t-il une couleur qu’elle préfère ou elle est plutôt non-discriminatoire ?”
Ce genre de femme pouvait aimée toutes les couleurs. Je sélectionne trois robes. Les montrant une à tour de rôle au client.
“La première robe est un beau rose pâle. Une manche qui couvre une épaule, qui est totalement chic pour une soirée cocktail ou autre événement. S'agence bien avec l’argenté pour les talons ainsi que les accessoires.”
Je posais la première robe sur un support à roulette pour passer à la deuxième robe.
“Celle-ci est une robe longue rouge, petit décolleté, pas trop vulgaire, la petite ceinture en chaîne vient avec la robe. Ça ajoute une élégance pour sa silhouette.”
Je posais la deuxième robe sur le support avec la première. Je prenais une autre robe.
“Celle-là, cette robe en velours bleu peut être mit à n’importe quelle occasion... Sans vulgarité non plus.” disais-je en posant la robe que j’avais. “Voulez-vous voir d’autre modèles ? Préfère-t-elle les robes longues ou courtes ?”
S’il avait pu transpirer, c’est carrément de la nervosité qui lui sortirai par les pores de la peau, tant celle-ci était palpable. Il se retrouvais dans un tel endroit pour la première fois de sa vie et il espérait sincèrement ne pas décevoir son maître. Celui-ci était exigent et sans pitié pour les androïdes qu’il possédait. Heureusement qu’Ezra était l’un de ceux qu’il respectait. Il mettait tout en œuvre pour que cela demeure ainsi, voilà pourquoi il sentait la pression de devoir choisir un présent qui plairait à sa femme. Si Madame était ravie, alors Joseph le serait également.
Tu l’accueillais avec professionnalisme et savoir-vivre et ça lui plu aussitôt, malgré le fait que tu le détaillais sans gêne. Il ne s’arrêta pas à ce détail, bien que la timidité se faisait sentir dans tout son être. Était-il le premier androïde a venir dans ta boutique ? Il se posa la question, sans oser te la demander à voix haute. Ça aurait été un peu trop indiscret de sa part.
Puis voilà qu’il ne sait plus où se mettre au moment où il réalise qu’il ta fait un compliment. Tu le remercie et il te balance un sourire gêné, n’ayant voulu que ce montrer honnête envers ta personne. Heureusement tu passes rapidement au sujet qui amène l’androïde sur place : le présent de Madame. Ayant plutôt bien cerné ses goûts, tu l’amènes dans la section appropriée, te demandant alors si une couleur est plus apprécié d’une autre par la dame en question.
«Il vaut mieux éviter les couleurs...humm...trop criardes.»
En effet, Ezra imaginait mal la femme de Joseph vêtue de vert lime ou de fuchsia. Non, elle préférait nettement la sobriété en terme de couleur, bien que parfois elle se permettait une petite fantaisie. S’approchant alors de la première robe que tu lui présente, les doigts du client glisse sur le tissu alors qu’il admire le vêtement avec beaucoup d’attention. Il prenait visiblement à cœur cette tâche qu’on lui avait confié. Se contentant de hocher la tête pour le moment, il te suis jusqu’à la deuxième robe, y portant un intérêt semblable à la première. Il semble vouloir observer chacun des choix avant de donner son avis, et c’est pourquoi il passe déjà à la troisième suggestion, sans oser encore une parole. Il écoute pourtant les tiennes avec attention, cherchant à analyser la meilleure option possible pour combler la femme de son maître.
«C’est magnifique...»
Osa-t-il finalement commenter.
«Je trouve la première robe abs...absolument somptueuse. C’est que...hé bien, elle vous irait à merveille.»
Il sourit un peu bêtement, avant de reprendre :
«Mais puisque je suis ici pour la femme de...enfin, de mon maître, j’opterais plutôt pour la troisième. Le velours est juste...parfait. Je...auriez-vous un modèle semblable dans un vert foncé ? C’est que le...le vert sait mettre ses yeux en valeur.»
Puis répondant à ta dernière question :
«Une robe longue ça va...ou alors pas trop courte.»
Il sourit à nouveau, puis voilà qu'il fronce les sourcils, comme s'il se posait une question des plus importantes. C'est qu'il aimait bien en apprendre davantage sur le comportement humain et voilà l'occasion, peut-être, d'avoir réponse à ce qui l'avait tracassé durant tout le trajet qui l'avait conduit jusqu'ici. Glissant à nouveau ses doigts sur l'une des robes présentées, il ose alors demander à voix haute :
«Je...je ne comprends pas comment un vêtement, aussi beau puisse-t-il être, je ne le nie pas, peut...apporter le pardon ?»
Il tourne la tête dans ta direction.
«Le pardon devrait pouvoir se faire naturellement. Si Dieu sait pardonner sans rien attendre en retour, il devrait en être de même pour l'Homme. Ne trouvez-vous pas ?»
Il a prononcé les dernières paroles avec plus d'assurance, comme s'il avait l'habitude de parler ainsi et d'aborder ce sujet. Il n'avait pas conscience que la religion devait se faire rare chez les Androïdes, puisque son Maitre lui avait partagé ses croyances sans aucune discrimination. Son regard, cette fois, ne quitte pas le tiens, comme s'il parvenait enfin a trouver un peu de courage au fond de lui...ou, qui sait, peut-être est-ce que ton avis lui tenais particulièrement à cœur ?
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Sujet: Re: [FB] We can't buy peace | Olivia et Ezra Jeu 12 Nov - 1:39
Je demandais au jeune homme s’il y avait des couleurs de préférence ou si c’était un terrain non-miné. Il indiquait qu’il fallait éviter les couleurs trop criardes. Bon, on devrait être bon dans ce cas. D’un hochement, je me lançais dans les présentations des robes en prenant soin de bien les décrire afin d’aider l’androïde à choisir la perle parfaite. Je le laissais faire son choix, de toucher les tissus s’il le désirait, même les détaillés plus en profondeur. L’androïde disait que c’était magnifique, bien sûr que c’était magnifique ! C’était fait par des créateurs de grand renom et certaines étaient de ma collection. Oui, oui… Certains des vêtements dans ma boutique avaient mes créations, parfois je faisais un partenariat avec un créateur. C’est ça le business, surtout dans le domaine surtout celui de la mode.
Il trouvait la première robe somptueuse, et qu’elle m’irait à merveille. J’en avais des compliments aujourd’hui dis donc ! Allait-il neigé ? Ah, je suis bête, il neige déjà. Ahem. Il optait pour la troisième, hum, c’est vrai qu’elle était jolie aussi, d’où ce choix de tissus. Le velours, à ses yeux, c’était le choix parfait, par contre il la voulait en une autre couleur. Vert foncé. Le vert lui mettrait les yeux en valeur. Il en savait des choses. Robe longue et pas trop courte, donc cette robe était parfaite dans ce cas.
“Je l’ai en vert foncé fort heureusement, je vais aller la chercher.”
Je me dirigeais vers la même section pour y sortir la même robe, mais en vert foncé. C’était joli, surtout si elle avait de beau bijou pour aller avec, elle serait sublime. Je revenais vers mon client avec la robe en question. Il venait me poser une question. Il ne comprenait pas pourquoi un vêtement aussi beau pouvait apporter le pardon. Je comprenais son point de vue… Mais d’où vient ce questionnement ? C’était intéressant de l’entendre se poser ce genre de question. Je l’écoutais attentivement. Il tournait sa tête en ma direction. Je le regardais droit dans les yeux. Il disait que le pardon devrait se faire naturellement. Il mentionne Dieu, qui lui pardonnait sans rien avoir en retour… Ça devrait être le même cas pour l’homme. Ensuite, il a demandé mon avis.
“Hum… une question fort intéressante. J’avoue que le pardon devrait se faire naturellement, sans avoir à offrir un cadeau en retour. Si nous aimons réellement une personne, ça devrait se faire naturellement, mais je ne connais pas votre maître, ni sa femme alors j’ignore totalement leur mentalité.” Je me tus un instant. “Mais je suis d’accord avec vous, le pardon devrait se faire naturellement… Peut-être que votre maître a été élevé dans cette mentalité ? Offrir quelque chose pour qu’elle lui pardonne, parce qu’elle en a de besoin.”
Je fronçais légèrement les sourcils penchant légèrement la tête sur le côté, esquissant un bref sourire.
“Chacun on leur propre perception du pardon et comment effectuer la chose. Certain c’est un cadeau dont une robe, d’autre une soirée romantique, d’autre juste un bouquet de fleurs avec une lettre d’amour avec une boîte de chocolat. Et pour finir, la façon la plus naturelle c’est de s’excuser face à face avec la personne, peut-être finir avec un baiser si c’est une relation amoureuse ou une embrassade si c’est un ami.”
J'haussais les épaules détournant légèrement le regard.
“Je ne m’y connais pas vraiment et je ne suis pas le parfait exemple pour ce genre de chose…” je me raclais la gorge. “Je suis le genre de personne qui s’en fiche, plus personne ne peut me faire du mal émotionnellement je veux dire, est-ce que ça fait du sens ce que je dis ? Je ne voudrais pas vous perdre dans mes propos…”
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