Sujet: Don't you wanna be free ? ft. Samuel Dim 13 Sep - 20:11
Don't you wanna be free ?Au départ, Gabriel avait rejoint le camp de Markus pour se venger de celui qui avait gâché sa vie. Mais à ce moment-là, il n’avait pas encore réalisé qu’il se faisait manipuler et qu’on lui avait menti sur toute la ligne. Il avait fait abstraction des méthodes des androïdes, même s’il n’y adhérait pas du tout, il avait décidé de ne rien voir et n’avait pensé qu’à lui. Pourtant, ça ne lui ressemblait pas vraiment. Il était quelqu’un qui aidait son prochain, quelqu’un qui se battait pour la justice. A présent que faisait-il ? Il avait parfois du mal à se reconnaître. Contraint de faire des choses dont il n’a pas envie, des choses qui lui font même horreur et qui pèseront sur sa conscience jusqu’à la fin de ses jours. Tout ça par vengeance ? Il était temps que ça se termine car il jouait réellement à un jeu dangereux. Il avait fini par réaliser que le responsable de tous ses maux était en fait un androïde partisan de Markus. Que la Coalition n’avait rien à voir avec ce qui s’était passé. Il avait donc retourné sa veste, rejoignant réellement la Coalition et jouant les taupes auprès des déviants. Il savait qu’il risquait gros s’il se faisait attraper. Il jouait avec le feu, il avait une épée de Damoclès au-dessus de sa tête en permanence. Mais c’était le prix à payer pour obtenir justice. Une fois qu’il aurait atteint son objectif, il disparaît. Il partirait loin de Detroit, recommencerait peut-être sa vie au Canada, comme c’était prévu avec sa petite amie. Avant qu’elle ne soit abattue. Gabriel soupira. Il ne devait pas penser à ça. On n’allait sans doute pas tarder à lui assigner une nouvelle mission et il devrait assurer. Comme à chaque fois. Sinon Markus n’aurait certainement aucun scrupule à se débarrasser de lui s’il devenait inutile.
Il y avait bien une chose qui le révoltait ici. Le fait qu’il y ait des prisonniers. Des humains enfermés dans des cages tels des animaux. Et encore, les animaux étaient sans doute mieux traités. Comment les déviants pouvaient-ils faire ça ? Après ce qu’ils avaient vécu par le passé ? Ils ne valaient pas mieux que ces ordures qui leur avaient fait subir la même chose. Au départ, il avait naïvement cru que Markus changerait les choses, qu’humains et androïdes pourraient cohabiter, que chacun aurait les mêmes droits. Une vision bien utopiste qui ne s’était pas du tout réalisée. Markus était un dictateur et Gabriel en était venu à la conclusion qu’il fallait l’arrêter. Alors, outre sa vengeance personnelle, il avait aussi rejoint la Coalition pour aider les humains à mettre un terme au règne de ce tyran. Il ne perdait pas espoir qu’un jour, sa vision se réaliserait. De toute façon, il ne lui restait plus que ça. De l’espoir. Quoiqu’il en soit, on lui avait demandé d’aller voir les prisonniers, de leur apporter un peu d’eau. C’était la première fois qu’il mettait les pieds là-bas et il ne savait pas à quoi s’attendre. Dès qu’il entra dans la pièce, il fut accueilli par une odeur désagréable. Des dizaines d’humains étaient entassés dans des cellules, ils étaient sales, crasseux, certains étaient blessés, sans doute à cause des tortures reçues. C’était horrible. Révoltant. Gabriel serra les poings et s’efforça de rester calme. Il ne devait pas afficher le moindre signe de désaccord.
Il commença à donner un peu d’eau aux prisonniers. Certains se jetaient dessus, d’autres semblaient ne même pas avoir réalisé qu’il y avait quelqu’un. Ils étaient…léthargiques. Gabriel se mordit la lèvre inférieure. Surtout ne rien laisser paraître. En plus, il n’y avait pas assez d’eau pour tout le monde. Bordel ! Il approcha d’une autre cellule avant de se figer en apercevant un visage familier. Du moins, il le pensait. Avec toute la crasse qui le recouvrait, c’était assez difficile à dire. Non. Aucun doute. C’était lui. « Samuel… ? » Samuel. Son pote. Celui qui l’avait entraîné dans des situations parfois impossibles, celui qui l’avait incité à faire des conneries lorsqu’ils étaient plus jeunes. Celui qui, au fond, était presque son opposé parfait. Et pourtant, ils s’étaient liés d’amitié. Une amitié improbable. Gabriel ne l’avait pas revu depuis la Révolution. Il s’était souvent demandé ce qu’il était devenu, avait tenté de le contacter. En vain. A présent, il comprenait pourquoi. Là, il avait clairement envie de hurler et d’ouvrir cette cage pour le sortir de là. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas laisser son côté impulsif prendre le dessus. « Sam ! Bordel, qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » Dans sa tête, tout était clair. Il allait le faire sortir de là. Il ne savait pas encore comment, mais il le ferait. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Don't you wanna be free ? ft. Samuel Dim 20 Sep - 20:19
Allongé dans la crasse, le regard dans le vide; Samuel s’adonnait à l’une des seules activités encore possible depuis son emprisonnement : la rêverie. Le manque d’eau, de nourriture, et de sommeil le poussait au bord du délire. Si bien qu’il s’imaginait allongé sur un coussin flotteur dans la piscine familiale. Le sensation du soleil sur sa peau était si lointaine qu’il peinait à se souvenir de l’effet que ça lui faisait. Pourtant il parvenait aisément à revoir le visage de Steven, l’androïde qui avait pris soin de lui pendant tant d’années et a qui il tenait peut-être un peu trop. Ce même androïde qu’il avait lâchement abandonné le jour où son père avait décider de mettre fin à la vie de tous ceux qui lui appartenait.
Les images de leurs mort le hantaient depuis, bien qu’il s’efforçait à chaque fois de les chasser. Peut-être devrait-il tout simplement cesser de s’alimenter et se laisser mourir de faim dans cette putain de cellule. Qu’est-ce qui le poussait donc à continuer ainsi ? Honnêtement, pas grand-chose, si ce n’est le plaisir de provoquer ces fichus tortionnaires qui semblaient prendre plaisir à le voir souffrir. Peut-être était-il temps d’arrêter de jouer ?
Alors que ses pensées s’assombrissent, le jeune homme ne remarque même pas qu’on est entré dans la salle des cellules. À vrai dire il s’en fou royalement. Le mouvement des autres l’alerte sur la présence d’une personne, mais il ne bouge pourtant pas. Ont leur donne enfin quelque chose à boire ? Rien à battre. Il ne bouge pas d’un poil...jusqu’à ce qu’une voix familière prononce son nom. Se redressant alors, il te fait face avec surprise.
«Gab ? !»
Soudain toute sa mélancolie s’envole pour laisser place à un large sourire. Tu sembles tout autant surpris que lui, peut-être même choqué, alors que tu lui demandes ce qu’ils lui ont fait. Le côté joueur du jeune homme reprends alors le dessus, parce qu’il est tout simplement incapable de se résoudre à montrer sa faiblesse. Il passe une main dans sa chevelure grasse et emmêlée.
«Quoi ? Le relooking des androïdes te plaît pas ?»
Plaisante-t-il.
«Toi, qu’est-ce que tu fou là ? Surtout de c’côté des barreaux ?»
Le jeune Harris se relève péniblement pour s’approcher de ces fameux barreaux qui vous séparent.
«Me dis pas qu’ils ont réussi à faire du gentil Gabriel un corrompu ?»
Ricane-t-il, comme si ça pouvait avoir quelque chose d'amusant.
PLUMYTS 2020
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Sujet: Re: Don't you wanna be free ? ft. Samuel Mer 30 Sep - 4:45
Don't you wanna be free ?ACe que les androïdes faisaient subir aux humains était tout simplement révoltant et exécrable. Comment pouvaient-ils les traiter de la sorte ? Ils voulaient être respectés et considérés comme des êtres vivants ? Alors pourquoi agir en tyrans ? Cela n’allait certainement pas servir leur cause. Heureusement, ils n’étaient pas tous comme ça, mais tout de même. Si Gabriel le pouvait, il ferait sortir tous ces prisonniers sur-le-champ. Mais évidemment, c’était impossible. A moins d’avoir des envies suicidaires. Aussi mal que ça lui faisait, il devait rester tranquille, continuer à jouer le jeu de Markus et des autres afin de pouvoir informer la Coalition de leurs plans et surtout, afin de pouvoir enfin trouver l’assassin de sa petite amie. C’était ce qui avait motivé tout ça, après tout. Mais parfois, il doutait. Il se demandait si ça valait vraiment le coup et surtout, il savait pertinemment qu’elle n’aurait pas voulu qu’il fasse ça, qu’il se mette ainsi en danger pour venger sa mort. Il le savait et pourtant, ça ne l’avait jamais fait changer d’avis. Il savait qu’apporter à boire aux prisonniers n’était pas grand-chose et que ça ne les soulagerait que brièvement, mais ce serait toujours mieux que rien. Il ne s’était toutefois pas attendu à voir une tête connue derrière les barreaux. Samuel. Ce dernier avait toujours eu le chic de s’attirer les ennuis, mais à ce point ? Bordel. Comment avait-il atterri ici ? Très surpris, il avait interpelé le jeune homme, ayant eu un peu de mal à le reconnaître au début. Son état faisait peur et ça lui fit un pincement au cœur aussi.
Il était toutefois soulagé de voir que, malgré tout ce qu’il avait dû subir et subissait encore, Samuel semblait encore capable de sourire. A moins que ce soit un faux sourire. Gabriel n’aurait su le dire à cet instant. Il répondit à sa question par une autre question, tournée de façon ironique. « Désolé de te décevoir, mais ils ont fait un très mauvais boulot. T’étais mieux avant. » Il n’avait pourtant pas envie de rire ni de plaisanter. Néanmoins, face aux propos de son ami, il n’avait pu s’en empêcher. De vieux réflexes qui revenaient. Et peut-être quelques instants de répit et de légèreté pour Samuel. Evidemment, il lui demanda ce qu’il faisait là. Avant de rire. Un rire qui sonnait clairement faux. Forcé. « Je suis là pour te donner à boire. Tiens. » Ben quoi ? C’était ce qu’il était venu faire. Bien entendu, il savait parfaitement ce que voulait savoir Samuel, mais il ne pouvait pas le lui dire. Les murs avaient sans doute des oreilles. Il s’approcha toutefois tout près des barreaux et chuchota quelques mots au jeune homme. « Je ne suis pas un corrompu. J’ai mes raisons. » Ce qui aurait dû être une simple mission de vengeance commençait peu à peu à devenir autre chose. A se changer en mission de secours. Il ne connaissait pas les autres prisonniers, mais peu importe. Il avait envie de tous les faire sortir. Bien trop optimiste, c’était certain. « Comment tu as atterri ici ? » Au fond, ce n’était pas vraiment important, mais ça l’intéressait tout de même. « Et depuis combien de temps tu es là ? » Il serra les poings et se retint de jurer. Même les animaux, on les traitait mieux que ça.
Toi, ici, et surtout de ce côté là des barreaux ? Franchement ça n’avait aucun sens pour Samuel, qui cherchait à comprendre ce qui avait bien pu t’amener là. Toi, un corrompu ? Il ne pouvait pas y croire, mais qui sait ce que ce nouveau monde pouvait avoir comme impact sur une personne ? Pourtant, il ne voit ni haine ni rancœur dans tes yeux, lorsque tu le regardes. Voilà qui est plutôt bon signe, n’est-ce-pas? Tu répliques même à sa plaisanterie et ça décroche un sourire franc au jeune homme, pourtant en très mauvais état. Puis voilà qu’il arbore sa main droite, emballée dans un bandage de fortune, et dont le majeur est manquant.
«Putain la dernière ma même pris mon doigt d’honneur ! Pfff ! Aucun sens de l’humour ces androïdes !»
Puis, cherchant à savoir ce que tu fais là, tu l’informes que tu es venu leur donner à boire et il n’hésite pas a s’emparer du gobelet pour avaler quelques gorgés d’eau. Il aurait bien pu en boire des pintes, mais il sait que les rations sont limités et il ne veux pas pénaliser les autres prisonniers, bien au contraire. Tu viens enfin le rassurer sur le fait que tu ne sois pas un corrompu, t’approchant tout prêt pour le lui murmurer, histoire de ne pas être entendu bien évidemment. Tu aurais donc tes raisons? Te serais-tu infiltrer ici ? Plusieurs questions lui brûlent les lèvres, mais il a parfaitement conscience que de jouer les indiscret serait particulièrement dangereux pour toi. Il choisit donc de se taire, se contentant d’un hochement de la tête.
Voilà que tu cherches à ton tour à savoir comment il a atterri ici, et l’espace d’un moment, un regard triste traverse le visage du jeune Harris. Les souvenirs refont surfaces, ainsi que sa culpabilité. Il avait bien mérité sa place ici, il n'avait été qu'un lâche. Baissant le regard, il marmonne :
«Quand les androïdes ont commencé a se rebeller...mon vieux a buter tout ceux qu’on possédait. Plus tard d’autres sont venu, et...enfin...moi, j’ai fini ici.»
Il ne cherche pas a expliquer davantage les choses, jugeant que c’est suffisant pour le moment. Peut-être comprendras-tu que ses parents ont été tués, puisqu'ils ne sont pas ici. À un autre il n’aurait rien dis du tout, mais il a confiance en toi puisqu'il te connait depuis si longtemps. D'ailleurs, depuis combien de temps est-il là? Franchement il n’en a pas la moindre idée.
«Euh...ça fait un bail, j’saurais pas dire. On est en qu’elle année ?»
Rajoute-t-il, reprenant un ton amusé. Décidément il ne parvenait pas a garder son sérieux bien longtemps ! C’est comme s’il se sentait forcé de plaisanter afin de conserver la raison face à toute cette merde.
PLUMYTS 2020
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Sujet: Re: Don't you wanna be free ? ft. Samuel Mer 4 Nov - 3:52
Don't you wanna be free ?Gabriel était vraiment peiné de voir Samuel ici. Bien sûr, ça lui faisait mal et ça l’énervait de voir tous ces humains traités de la sorte, mais quand il s’agissait de quelqu’un qu’il connaissait, c’était pire encore. Il aurait tant voulu ouvrir cette cage tout de suite et faire sortir tout le monde. Hélas, on ne faisait pas toujours ce qu’on voulait. Samuel déclara alors qu’un androïde lui avait coupé un doigt. Gabriel ne put cacher sa surprise et son indignation. Ça ne leur suffisait pas de mettre les humains dans des cages et de les laisser croupir dans cette crasse ? Il fallait en plus qu’ils s’amusent à leur couper les doigts ? « T’es sérieux ? » Quelle question débile. « Bordel ! Si c’est pas soigné correctement, ça risque de s’infecter ! » Et vu les conditions, c’était fort probable. Il allait devoir agir vite, trouver une solution rapidement avant qu’il ne soit trop tard. Pour l’heure, Gabriel s’enquit sur la présence de Samuel ici. Comment avait-il atterri ici ? Le jeune homme resta assez vague, mais il n’avait pas besoin d’en dire plus. Pas mal d’humains avaient la même histoire, finalement. « Tu ne resteras pas ici très longtemps. Je te le promets. » Il avait soufflé ces mots, comptant bien tenir cette promesse, même s’il ne savait pas encore comment. Mais il trouverait. Il devait trouver.
Le pire ? Samuel ne semblait même plus savoir depuis quand il était là. Perdre la notion du temps devait être facile ici…Bon sang. Gabriel n’imaginait même pas ce que ça devait être. Il espérait réellement ne jamais se faire prendre, sinon il atterrirait de l’autre côté, lui aussi. Ou pire. Après tout, il s’était infiltré et il informait la Coalition des agissements des androïdes. Il serait catalogué comme traitre et sans doute exécuté après avoir été torturé en bonne et due forme. Cette perspective ne le réjouissait guère et le faisait frissonner dès qu’il y pensait. « On est en 2039… » Vu le ton employé par Samuel tout à l’heure, Gabriel ignorait s’il était sérieux ou non, mais peu importe. « Je trouverai un moyen de te faire sortir. » Il le fallait. Jamais il ne pourrait avoir la conscience tranquille s’il savait que son ami croupissait ici. « En attendant, j’essaierai de venir le plus souvent possible. Avec des petits cadeaux. » Donc de l’eau et de la nourriture. Il avait tenté de dire ça sur le ton de la plaisanterie, mais il n’était vraiment pas d’humeur. Il n’était pas comme Samuel, il n’arrivait pas à rire de tout. « Promets-moi de ne pas abandonner. » Il se doutait bien que c’était plus facile à dire qu’à faire et que dans de pareilles circonstances, l’espoir ne tenait qu’à un fil. :copyright:️ 2981 12289 0
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