Matt Evans

Physique

Comme tout homme d’affaire de sa renommer, Matt est plutôt du genre costume trois pièces, impécablement taillé pour sa morphologie. Son sens de la mode reflète quelques point de sa personnalité tant il semble avoir le soucis du détail. Malgré ses tenues hors de prix, il ne porte que très rarement une cravate ce qui ne lui enlève rien de son charisme naturel. Plutôt que la cravate, il préfère plutôt le petit détail sur sa veste, la mouchoir de soie dans une poche ou une jolie montre. Il n’aime pas spécialement la sensation étouffante d’une cravate.

Bien évidemment il lui arrive de ne pas porter de chemise et de pantalon hors de prix. Lorsqu’il fait du sport, il a une préférence pour les pantalons léger et ne rien porter pour le haut et lorsqu’il est en "détente", il optera pour un t-shirt ou un polo manche longue en fonction des humeurs.

Oui c’est un homme sportif, il pratique de nombreux sport et a une large préférence pour les sports de combats. Pratique les art martiaux mix (MMA, mixed martial art), il est un excellent combattant, il pratique : le kickboxing, le jiu-jitsu, le jiu-jitsu brésilien, et le crossfit. Vous l’aurez donc compris, c’est un homme qui prend soin de lui et de son image.

Il a le regard perçant et si aux yeux du monde il semble être un homme souriant, tous s’accorde à dire qu’il donne une impression d’intensité, et d’intimidation malgré qu’il puisse apparaître comme quelqu’un d’avenant pour ceux qui connaisse que son image "public". Car oui, en privé, c’est une tout autre personne. Tout aussi intense, intimidante et charismatique mais avec quelque chose de beaucoup plus sombre, froid et cruel.

Caractère

Comme précédemment expliqué, c’est un homme qui fait particulièrement attention à l’image qu’il renvoie. Aux yeux des gens de Detroit, il est le PDG d’une société financière et bancaire particulièrement présente pour les habitants de Detroit. En effet, Lorsque la société a atteint 1 million de clients, il a distribué 23 000 cartes-cadeaux aux clients qui représente le nombre de jours qu'il a fallu pour atteindre le nombre. Un autre cadeau a eu lieu en 2018 lorsque la banque a commencé Banksgiving où on a demandé aux clients ce dont ils ont besoin, puis examinés par le service marketing. Ceux qui ont été choisis ont reçu une somme d'argent allant de 25 $ à 55 000 $ pour un organisme de bienfaisance.

La banque a désigné le mois de novembre comme Redonner Mois, où les employés sont encouragés à faire du bénévolat, et chaque année, les employés sont affectés huit heures de temps personnel pour faire du bénévolat par an. La banque a également fait don de 25 $ par heure de bénévolat connecté à la charité de l'employé, qui a conduit à 17.000 heures de bénévolat et 800 000 $ versés en 2017.

Ainsi, au fil des ans, Matt a su se construire une image de philanthrope aux yeux des habitants de Detroit et il tient tout particulièrement à continuer en ce sens. En public, il se montrera toujours calme, avenant, poli et toujours tourné vers l’humain. Il est d’ailleurs l’une des seuls société américaine à ne pas avoir employé d’Androïde aux seins de son entreprise, préférant ainsi rassuré ses employés sur la stabilité de leur emploi.

Bien qu’il ne se soit jamais publiquement prononcé contre les androïdes, il fait partie de ceux qui s’inquiète ouvertement de l’avenir des plus précaires. Beaucoup pensent voir tôt ou tard l’homme se lancer en politique.

Mais qui est Matt Evans dans le fond ?
À l’instar d’un Bruce Wayne, il est le philanthrope dans la vie de tous les jours, distribuant sa propre fortune aux plus démunis, mais lorsque les regards ne sont plus braqués sur lui, c’est une toute autre personne.

La vie l’a poussé à vouloir créer un groupe, des mercenaires privés, chargé de nettoyer la ville des déviants étant donné que l’Etat ne semble pas les voir ou tout du moins, qu’ils aient ouvert les yeux bien trop tard. Vous l’aurez donc compris, Matt est un parfait manipulateur. Assoiffé de contrôle également, il n’est pas du genre à compter sur les autres pour faire ce qui doit être fait. Chaque geste, chaque mot est parfaitement calculés que cela soit dans la sphère public ou la sphère privée même s’il a tendance à se montrer plus impatient et plus spontanée dans la sphère privée, mais cela reste relativement rare.

De nature intolérante, il n’apprécie que trop peu le changement donc autant dire que la présence des androïdes et leur déviance est une chose qu’il ne peut pas tolérer.

C’est également un homme particulièrement possessif, ce qu’il considère être à lui, n’est à nul autre que lui. Cette possessivité étant les conséquences de sa soif de contrôle et de son intolérance aux changements. Et bien évidemment, il n’est pas le genre d’homme à admettre ses erreurs s’il n’en retire pas quelque chose derrière.

Charmant et charmeur le jour, calculateur et cruel la nuit. Matt représente les faces d’une même pièce.

Histoire

"Bonjour à tous, aujourd’hui je suis en compagnie du PDG d’Ally Financial. Matt Evans, 48 ans, vous êtes aujourd’hui l’une des figures les plus emblématique de Détroit. Philantrope, vous donnez énormément pour la ville et ses habitants mais au final, on sait peut de chose sur vous. Pouvez vous vous présenter ? "

L’homme rit à cette présentation, il semble presque surpris voir même un peu gêné. Un sourire sur les lèvres, il prend quelques secondes avant de répondre.

"Et bien...Pour être honnête avec vous, je suis un pure cliché américain"

La journaliste est un peu décontenancé, surprise de l’entendre se déprécier.

"Ce que je veux dire c’est que j’ai coché toutes les bonnes cases à la naissance, je suis un homme, je suis blanc, je suis né dans une famille fortunée. Il n’y a rien de véritable intéressant à savoir sur qui je suis. Je suis né au bon moment, au bon endroit."

La femme qui lui faisait face esquissa un sourire, jetant qu’un bref coup d’oeil à ses fiches.

"Vous voulez dire que vous êtes chanceux."
"Se serait hypocrite que de dire le contraire."
"Est-ce pour cette raison que vous êtes si investi dans la vie de Détroit ?"
"Mmmh..." Il marqua une pause "Je pourrai jamais me défaire de mes privilèges, les niers seraient une insulte pour ceux et celle qui ne les possèdent pas. J’ai...La possibilité de faire une petite différence alors oui, je préfère me servir de mes propres privilèges pour essayer de faire quelques choses de bien."

Ils échangèrent des banalités sur l’enfance et l’adolescence de Matt Evans. Le parcours, ses relations avec sa famille. Et comme l’avait annoncé Matt, tout était banal. Il avait grandit dans une famille aimée, il n’avait pas à se plaindre. Au bout de quelques minutes, la journaliste quitta à nouveau le guide de ses fiches pour reposer ses yeux de biches sur l’homme.

"J’aimerais revenir sur vos déclarations concernant votre chance...Vous avez pourtant vécu une épreuve. A l’âge de 27 ans vous vous mariez avec Elizabeth Ives, une jeune femme que vous fréquentiez depuis l’université. Très impliquée dans l’humanitaire, c’est durant l’une de vos propres actions que vous la retrouvez et commencer à vous fréquentez avant d’officialiser votre histoire et de vous unir."

Alors que la journaliste parlait, le regard de Matt se voila d’une profonde tristesse qui devinrent le centre d’intérêt principal des caméras.

"Elle est assassinée le 17 Aout par votre assistante androïde. Les médias parle d’un crime passio."
"Excusez moi, j’aimerais vous arrêtez de suite. Il ne s’agissait pas d’un meutre"

A nouveau, la journaliste marque une pause de surprise et Matt en profite pour continuer son explication.

"Le meurtre est un terme désignant l’acte d’un être humain tuant un autre être humain. Aussi tragique puisse être cette histoire, Lili est la victime d’un dramatique accident"

Son explication était posée même si sa voix trahissait une certaine émotion face au fait qu’il évoquait le récent décès de son épouse et avec elle, le bébé qu’elle attendait. Un détail que les médias ignore pour le moment. Ce drame là, il lui appartient, un lourd secret qu’il ne souhaite pas partager et il a graisser les pattes de tous ceux qui ont été mis au courant à cause de l’enquête.

"Un accident ? N’est-ce pas votre androïde qui l’a poignardée ?"
"Ce que vous faites, c’est de l'anthropomorphisme. Je sais qu’au vu de leur ressemblance troublante avec nous, il est très facile de faire un parallèle avec nos propres agissements et fonctionnements mais oui...Il est important de se rappeler qu’il ne s’agit pas d’un meurtre mais bien d’un accident. Un disfonctionnement matériel d’une voiture conduisant à la mort de son conducteur ne fait pas de la voiture une meurtrière vous comprenez ?"

La jeune femme acquiesce, sans trop savoir quoi ajouter sur le moment.

"Est-ce pour cette raison que vous vous placez contre Cyberlife et leur avez intenté un procès ?"
"En partie oui..."
"En partie ?"
"Je n’ai jamais caché mon...Désaccord avec la popularisation des androïdes."
"Pourtant vous en aviez une."
"C’est exact et je l’utilisais comme j’utilise un agenda. Elle n’a jamais fait le travail de mon assistant par exemple. J’ajouterai d’ailleurs qu’il s’agissait d’un cadeau de mon père pour mes 17 ans, je n’avais pas encore la maturité nécessaire pour comprendre et, j’accorde qu’avec le temps j’avais un certain attachement sentimental après le décès de mon père"
"Etiez-vous en colère contre elle après ce qui s’est passé ?"
"Encore une fois, c’est de l'anthropomorphisme. Je ne dis pas que sur les premiers instants je ne l’étais pas mais les véritables coupable sont ceux et celles derrière leur fabrication. Les hommes comme Kamski qui se sont terrer bien loin de la ville pour ne pas avoir, aujourd’hui, à répondre aux questions qui dérange."
"Pensez-vous qu’il s’agit donc d’une erreur intentionnel ?"
"Je pense qu’ils étaient au courant de cette éventualité lorsqu’ils ont commencé à programmer leur machine afin de les rendre de plus en plus proche de l’humanité. Toujours plus pour faire plus de chiffre sans réfléchir à l’impact sociale, sans réfléchir à l’économie du pays également et sans réfléchir à la sécurité de leur client."
"Si vous les voyez comme des machines, comment expliquez vous leur revendication actuel ?"
"Si vraiment vous souhaitez les voir comme des êtres vivant...Alors voyez les comme des personnes malades. Ces machines souffres, ils ont un programme fait de 1 et de 0, pour eux une porte est ouverte ou fermée mais jamais entreouverte. A force de vouloir qu’ils soient capable de voir la nuance entre les deux, leur programmation s’est mise à leur jouer des tours. Lorsqu’ils sont face à une situation qu’ils ne connaissent pas, leur programmation devrait simplement cesser de fonctionner. Ne pas répondre. Mais ils ont hôté cette possibilité, les androïdes continuent sans cesse de chercher des réponses et à terme, cela entraîne une surcharge d’information, comme votre ordinateur se mettrait à buguer face à une surchage de mémoire, avec des fichiers se corromps à défaut d’être traitée, les androïdes se mettent à leur tour à avoir des réactions surprenante et non attendu par leur programme de base."

Il marqua une pause, laissant à la journaliste qui buvait ses paroles le temps de bien les assimiler avant de continuer.

"Cette surcharge entraîne des réactions que nous, en tant qu’humain, nous pouvons connaissons comme une réponse émotionnelle...Mais dans leur cas, il s’agit d’une simple réaction de leur programme, comme si celui-ci se mélangeait les pinceaux avec toutes les instructions qu’ils connaissent pour former une nouvelle réponse. Bien souvent violente hélas."
"Vous pensez donc que les androïdes ne sont pas une nouvelle forme d’intelligence."
"Une nouvelle forme d’intelligence, si, une nouvelle forme de vie, non. Mais à force de vouloir jouer à Dieu, l’entreprise CyberLife s’est mise dans une situation plus que délicate. Elle est aujourd’hui incapable d’assurer la sécurité de ses clients et c’est un acte que je qualifierai aujourd’hui de criminel. Mon histoire n’est pas un cas à part, je ne suis pas le seul à avoir perdu un être cher à cause de ces dysfonctionnements. En plus du mal économique et sociale de leur implémentation sans aucune surveillance et réglementation, nous avons aujourd’hui à gérer des machines se croyant vivante, plus résistante physiquement qu’un être humain moyen."
"Vous ne pensez pas qu’il y a un pourcentage de chance que ces androïdes puissent réellement ressentir des sentiments ?"

Il eut un sourire à cette question insistante, prenant le temps de boire un peu de son verre d’eau.

"Pas une seconde." dit-il avec une certaine conviction. "Leur naissance n’a rien de mystérieux, leur fonctionnement n’a rien de mystérieux. Leur bug reste peut-être le seul mystère de la déviance parce qu’aucun déviant en parfait état de marche ne s’est proposé pour être étudié par les expert de ce domaine. Alors que le cerveau humain reste aujourd’hui l’un des plus grand mystère scientifique. Les recherches scientifiques ont beau avancé dans le domaine, son fonctionnement reste encore à 90% un mystère"

Encore une fois la jeune femme minaudait légèrement en écoutant la voix de Matt lui servir ses explications.

"Ils sont probablement certain de ressentir des choses, ça je ne le nie pas mais ce n’est que la réponse de leur programme à un dysfonctionnement. Ils ne connaîtront jamais le frisson d’un vent d’hiver, le réconfort d’un chocolat, la sensation de chair de poule sous une caresse...Le miracle de la naissance mais aussi la valeur de la vie de part son caractère temporaire."

Il n’avait pas quitter les yeux de la journaliste durant cet échange où il tentait de faire comprendre en quoi les androïdes, malgré leur bug, ne seraient jamais une nouvelle forme de vie intelligente. La jeune femme se perdit quelques instants dans la profondeur des yeux du PDG avant de reposer son regard sur ses fiches.

"Je pense que nous nous sommes un peu éloigné du fil de mon interview" plaisanta maladroitement la journaliste en rougissant. L’homme ne put que lui sourire, bienveillant.
"Désolé, j’avoue que je suis un homme passionné, je me laisse facilement emporté sur des sujets qui me tiennent à coeur..."
"La problèmes androïdes vous tient à coeur ?"
"Plutôt ses conséquences sur nos habitants...Cela avait déjà des conséquences dramatiques et je crains pour les moins chanceux d’entre nous. Les androïdes creusent les inégalités sociales. Les riches s’enrichissent en remplaçant leur main d’oeuvre pour des machines qui n’ont pas besoin de payer. Pouvant remplacer toute une équipe technique par un seul ingénieur s’occupant des machines."
"Est-ce pour cette raison que vous n’en utilisez pas dans votre entreprise"
"C’est exact. A l’explosion de leur vente, j’avais besoin de rassurer mes collaborateurs. Ce ne sont pas de la simple main d’oeuvre qui travaille pour moi, ce sont des êtres vivant, des mères et des pères de familles avec des responsabilités. Parfois des personnes à charges...Alors oui, ça me coûterait moins cher d’avoir des androïdes sur certaines tâches mais cela condamnerait des personnes innocentes à une précarité certaines."

Acquiesçant à la réponse de Matt. La jeune femme put enchaîner sur des questions concernant les actes philantropes de l’homme comme la mise en place du banksgiving ou du mois du "redonner".

Lorsqu’enfin il quitta le plateau de télévision, il se pressa pour retrouver le calme de sa demeure. Bien qu’il appréciait contrôler son image public, d’observer les réactions de la journaliste. Sa façon de régulièrement mettre une cuisse par dessus l’autre pour en changer quelques minutes plus tard.

Mais il n’était pas mécontent de retrouver sa demeure et son calme. Quitter le masque pour se vêtir d’un autre masque. Si à la télévision il pouvait se montrer mesuré dans ses déclarations, il était persuadé que quelqu’un devait faire quelque chose et de toute évidence il ne pouvait pas compter sur les hautes sphères des Etats Unis. S’il devait se salire les mains, il le ferait. Ou tout du moins, il savait s’entourer pour le faire.

"Fox ? Je veux le rapport de la dernière mission...Bien...Tu es prête pour le plan suivant ? J’arrive pour le briefing, arrange toi pour que Tiger soit présente, elle s’entête à ne pas me répondre et je ne suis vraiment pas patient ce soir. Wolf revient de son dernier nettoyage, il ne devrait pas tarder."

Il raccrocha, face à un grand tableau qui trônait dans son salon. Il observa le visage qui y était peint, figer à jamais dans le temps. Une tristesse sincère traversa son regard avant qu’il ne quitte à nouveau sa demeure. Detroit avait besoin de lui.