Alice YK500

Physique

Un minimum de 10 lignes est imposé.

C’est une petite fille banale en apparence : des cheveux bruns toujours attachés en queue de cheval, un petit nez, des yeux marrons en amande… Elle porte toujours des vêtements chauds, étant très frileuse. Voir un sourire sur son visage est un événement très rare ; à la place on y voit souvent des expressions de peur ou d’inquiétude… De tristesse. Sa démarche montre un envie de se faire toute petite : ses pas sont si discrets qu’on ne la remarque souvent pas dans la pièce.

Caractère

Un minimum de 10 lignes est imposé. Au moins 5 qualités et 5 défauts doivent être mentionnés.

Alice est une enfant calme ; elle n’a jamais vraiment été du genre à courir, sauter partout et grimper aux murs, à vrai dire. Elle aime plutôt dessiner pendant des heures ou relire encore et toujours les mêmes livres. Elle est aussi très douce et fait preuve de beaucoup d’empathie. D’ailleurs, elle est très sensible aux malheurs des autres autour d’elle et préfère faire le moins de mal possible aux autres, même si cela la met dans l’embarras indirectement. Alice est d’une nature affectueuse ; elle n’hésite pas à faire des câlins, prendre la main ou même des embrassades à ceux qu’elle voit comme sa famille. Elle se montre aussi très obéissante, même lorsqu’elle n’est pas d’accord avec ses parents.

Mais, Alice en avait vécu des choses. Beaucoup de choses pour une enfant de 9 ans… Beaucoup trop. Elle en ressort traumatisée, avec une profonde peur de l’abandon qui la ronge de l’intérieur. Et toutes les horreurs qu’elle a vécu avec son ancien “père”, en essayant de fuir au Canada ou encore dans les camps d’androïde… Cela a fait d’elle une enfant maussade. Elle ne sourit presque jamais, si ce n’est simplement jamais. Sa tristesse l’accompagne partout et son seul espoir pour demain réside en Kara et Luther, qu’elle a pourtant peur de perdre tous les jours qui passent. Tout ce qu’elle a pu vivre l’a aussi rendue très fragile et anxieuse. Et puis, quelque chose qui va de pair avec sa sensibilité, est sa naïveté : elle voit toujours le bien chez les gens, même lorsqu’il se passe le pire. Elle pense que les humains un jour les comprendront, tous. Et que tout le monde vivra heureux.

Histoire

Un minimum de 20 lignes est imposé.

La vie de cette enfant commence dans la famille Williams. Cette famille n’est pas des plus nombreuses : en effet, il n’y a qu’un père et une fille. Un père humain… Une fille androïde. Une petite fille parfaite ; bien obéissante. Toute sage. Cela ne semblait jamais convenir pourtant. Le comportement d’Alice n’était jamais parfait aux yeux de Todd. Il trouvait toujours quelque chose à redire. Un regard qu’il considère insolent ou haineux, un geste un peu trop brusque… Peu importe à quel point Alice essayait de se faire petite, discrète… Papa était toujours en colère. Et puis comme il n’avait pas le temps de s’en occuper (était-ce la vraie raison ?) il acheta un androïde. Une androïde, en fait… Kara. Kara s’occupait toujours bien d’elle, elle lui lisait des histoires, jouait avec elle… Rapidement, Alice s’était attachée. Mais la violence de Todd n’avait pas diminué et elle retomba bien sûr sur Kara, qui finit en réparation pendant deux semaines. Alice s’était à nouveau renfermée, alors qu’elle avait décidé de s’ouvrir.

Quand Kara revint, elle avait perdu la mémoire. Alice tenta de l’éviter au début, méfiante, ou alors souhaitant simplement que Kara reste loin d’elle pour éviter la colère de Todd, mais malgré la réinitialisation, Kara restait une androïde douce et tendre avec elle. Alors elle lui fit confiance. Elle avait eu raison, quelque part. Le soir même de son retour, Todd avait bien abusé de Red Ice et était violent, encore une fois. Une gifle. Alice fuyait à l’étage, dans sa chambre, dans sa petite tente. Comme un château qui pourrait la protéger de son père. Heureusement, Kara arriva… Et ensemble, elles fuirent Todd, très loin, montant dans un bus qui les éloigna le plus possible. Pour une fois, Alice se sentit en sécurité. Cela ne dura pas longtemps, cependant.

S’ensuit une suite d'événements… Une nuit passée cachées, une fuite réussie face à la police et finalement, une maison où quelqu’un pourra les aider… Enfin, c’est ce qu’elles croyaient. Cet homme, en fait, ne cherchait qu’à profiter des androïdes dans le besoin. Grâce à Luther, un des androïdes qu’il a formaté, Alice et Kara parviennent à s’en sortir indemne… Une épreuve de plus pour la petite fille. Ils reprennent la route en volant le véhicule de Zlatko, qui tombe en panne. Comme si le sort était contre eux… Comme s’il cherchait à faire échouer leur quête de liberté. Heureusement, ils trouvent refuge dans un parc d’attraction abandonné, où ils font la rencontre des Jerrys ; des androïdes effrayants au premier abords mais qui ont un grand coeur… D’ailleurs, c’est les premiers à réussir à arracher un sourire à la petite fille. Un moment de bonheur de courte durée, face aux mésaventures que le trio va vivre dans les prochains jours. Ils atteignent enfin leur destination : une petite ferme, appartenant à une femme appelée Rose, qui aide les déviants à traverser la frontière. Cette fois, cette femme est vraiment prête à les aider. Elle les emmène donc... à Jericho.

Le refuge des déviants, le centre de la lutte. Tout se passe bien au début, même si Alice rumine. Elle pense à quand Kara découvrira qu'elle n'est pas humaine. Elle sait, ou plutôt pense savoir, que Kara l'abandonnera aussitôt qu'elle le saura. Qu'elle ne l'aimera plus. Cependant, rien de cela ne se passera. C'est autre chose, un autre malheur qui se passe : le bateau est attaqué. Aussitôt, main dans la main avec Kara et suivie de Luther, Alice prend la fuite à travers les couloirs. Elles se voient obligés de laisser Luther derrière elles, trop blessé pour continuer. Cependant, elles n'iront pas loin. Attrapées à la sortie du bateau, elles sont emmenées à un centre de rappel. C'est comme ça qu'ils l'appellent... Et ce fut la plus horrible expérience de la vie de la petite fille. Des humiliations, en la forçant à se mettre nue et retirer sa peau. Et puis, elle fut séparée de Kara. Toute seule. Elle était si seule... Ni Kara, ni Luther. Jusqu'à ce que Jerry la trouve... Il la rassure du mieux qu'il peut, puis l'emmène auprès de Kara. Séparées par une grille, leurs retrouvailles ne sont que de courte durée, car un soldat emmène Alice. Elle suit, tandis que le stress monte, la file d'androïdes qui s'avancent vers ces grands blocs. Elle ne voit pas ce qu'il se passe. Mais personne n'en ressort. Une voix... Kara. Elle est là, elle aussi. Mais elle ne peut rien faire, à part la rejoindre, la serrer dans ses bras, lui promettre que tout ira bien. Et avancer, ensemble, vers la mort. Alice avait peur, terriblement peur. Mais il n'y avait pas d'issue. Elle entra avec Kara dans le bloc, serrant de toutes ses forces la main de sa mère, quand des coups de feu retentirent. Les combats s'étaient déplacés à l'intérieur du camp... Markus et la Rébellion étaient venus les sauver. Alice suivit Kara dehors. Alors qu'elles cherchaient Luther du regard, pour aller se cacher avec lui... Un coup de feu. Une balle perdue... Alice tomba en arrière, tenant sa gorge. Kara et Luther se précipitèrent vers elle et la suite était floue dans l'esprit de l'enfant... Certainement trop à supporter pour elle. Ils réussirent à stopper le saignement... La blessure n'était pas assez grave pour la tuer, heureusement. Mais elle n'avait pas laissé la petite indemne. Son module vocal avait été touché.

Maintenant, plusieurs mois ont passé. Peu à peu, Alice perdait sa voix. Jusqu'à ne plus pouvoir parler du tout. Son module était trop compliqué à changer : il était rare, l'opération pour le changer trop dangereuse. Alors la petite famille s'accommoda, apprenant la langue des signes pour pouvoir communiquer. Ils utilisaient également des petites cartes ou des dessins. Alice vit donc avec Kara et Luther... Cachés, loin des combats qui déchirent la ville. La petite fille dessine, attablée, pour ne pas écouter ses parents se disputer : est-ce qu'il faut rester ici ou quitter Detroit ? Est-ce qu'il faut se faire discret ou rejoindre la Rébellion ? Qu'est-ce qui est mieux pour le bien de Alice ? Alice est le centre principal de leurs conversations... De leurs désaccords. Alice se contente de suivre le mouvement. Alice cherche simplement à avoir sa famille... A rester en vie. A être heureuse. Mais est-ce seulement possible en tant qu'androïde à Detroit ?