Gabriel Park

Physique

Gabriel fait 1m82 pour 68 kilos. Il a les yeux bruns et les cheveux noirs, même s'il lui arrive de les éclaircir. Généralement, il les coiffe soit en arrière, soit il essaie d'arranger sa frange pour qu'elle soit potable. Il est plutôt bien bâti et a une corpulence musclée, muscles qu'il entretient régulièrement. C'est important dans son travail et puis, ça lui permet aussi de se sentir mieux dans sa peau. D'ailleurs, sa peau est marquée de plusieurs cicatrices, toutes d'anciennes blessures contractées dans l'exercice de ses fonctions. Une balle au niveau de l'épaule, un coup de poignard au niveau du ventre, notamment.
Il aime être propre sur lui et fait généralement pas mal d'efforts vestimentaires. Il aime notamment porter des costumes taillés sur mesure qui le mettent valeur. Lorsqu'il est chez lui, il se permet de porter des tenues plus décontractées, mais il sera très rare de le voir en survêtement dehors - sauf quand il va courir.

Caractère

Justicier. Gabriel est un justicier dans l'âme, ce qui explique aussi son choix de métier. Il ne supporte tout simplement pas l'injustice et n'hésitera pas à intervenir, même si ça peut le mettre en danger ou lui porter préjudice d'une quelconque manière.
Empathique. Cela peut être une qualité comme un défaut. Lui-même le qualifierait certainement plus comme un défaut car à cause de ce trait de caractère, il lui arrive souvent d'agir sans réfléchir, de laisser parler ses émotions avant toute chose et d'en oublier la raison. Mais ça fait aussi de lui quelqu'un capable de comprendre ce que ressentent les autres et, de ce fait, il saura mieux comment agir envers eux. Du moins, dans le meilleur des cas.
Généreux. Il n'hésite pas à donner, à tendre la main vers ceux qui en ont besoin. C'est dans sa nature, ça l'a toujours été et même si certains pourraient en profiter - et l'ont déjà fait par le passé - ça n'y changera rien. A quoi bon tout garder pour soi-même ? Il n'y a rien de plus beau que le sourire d'une personne reconnaissante.
A l'écoute. Gabriel, c'est l'épaule sur laquelle on peut se reposer, c'est l'oreille attentive qui écoutera sans juger et qui tentera ensuite de donner des conseils, dans la mesure du possible, ou simplement d'apporter du réconfort. Dans la même lignée, il est aussi quelqu'un de fiable sur qui on peut compter. La plupart du temps, du moins.
Musicien. Peu de gens le savent, mais Gabriel aime la musique et joue notamment du piano. Ça l'aide à se détendre après une journée difficile, à penser à autre chose. Il paraît qu'il est plutôt doué.
Sportif. Son métier nécessite qu'il garde une certaine forme et puis, il aime le sport, tout simplement. Ça l'aide à se défouler après une mauvaise journée, par exemple. Il va courir tous les matins ou soirs, selon comment il travaille et il va à la salle plusieurs fois par semaine. Il faut bien entretenir ses petits abdos !

Impulsif. Il a tendance à agir de façon impulsive, surtout face à une situation injuste. Pourtant, il essaie de travailler sur lui depuis des années, depuis qu'il est entré dans la police, en fait. Parfois il y arrive plutôt bien, parfois non.
Maladroit. Ou plutôt, maladroit quand ça concerne les sentiments. Car dans le cadre du travail, il n'y a rien à dire, il l'exécute à la perfection. C'est d'ailleurs un peu un bourreau du travail, un perfectionniste qui aime que les choses soient bien faites. Pour en revenir aux sentiments, il a souvent du mal à exprimer ce qu'il ressent, surtout en termes d'amour. Il peut paraître sûr de lui un instant et totalement perdre pied le moment d'après, balbutiant et incapable d'aligner plus de deux mots. Certains diraient que c'est mignon, lui trouve ça plutôt pathétique.
Rancunier. Il a beau être gentil et tout ce qu'on veut, si on lui a fait du mal ou si on a fait du mal à l'un de ses proches, il ne l'oubliera pas de si tôt et s'il en a l'occasion, il se vengera sans doute et sera sans pitié selon la gravité de l'acte.
Jaloux. Surtout en amour. Il sait se montrer raisonnable et compréhensif, mais jusqu'à un certain degré. S'il voit quelqu'un tourner un peu trop autour de la personne qu'il aime, nul doute qu'il fera une petite crise de jalousie, souvent même pas justifiée. Oups.
Phobique. Gabriel a une phobie. Une peur totalement irrationnelle et encore plus inattendue et incompréhensible. Pour ne pas dire ridicule. En effet, depuis tout petit, il a peur...des concombres. Oui, vous avez bien lu. Comme les chats, vous savez ? Il ne sait pas d'où ça lui vient, mais il ne supporte pas la vue des concombres, ni leur odeur ni leur texture ni...rien. Quand ils sont coupés, ça passe. Mais quand ils sont entiers, il ne s'en approche pas. Autant vous dire que c'est parfois compliqué au rayon fruits et légumes.

Histoire

Né à Detroit, Gabriel, y a vécu toute sa vie. Sa famille a immigré aux Etats-Unis il y a plusieurs générations et même si ses parents ont tenu à lui enseigner la langue et la culture de son pays d’origine qu’est la Corée du Sud, il n’y a jamais mis les pieds. Il n’en a simplement jamais eu l’occasion. De toute façon, les Etats-Unis, et Detroit plus particulièrement, c’est chez lui, quoiqu’on en dise. Il n'a de son pays d'origine que le nom de famille et, évidemment, les traits physiques. Ses parents ont tenu à lui donner un prénom plus "passe-partout", mais ça ne lui aura pas tant servi que ça. Combien de fois lui a-t-on déjà fait la réflexion ? Combien de fois lui a-t-on déjà dit de retourner « dans son pays » ? Les propos racistes, il connait. Il y a surtout eu droit pendant sa scolarité. Ses camarades semblaient aimer le prendre pour bouc-émissaire à l’école. Mais il ne s’est jamais laissé faire ni abattre. Il ne s’est jamais montré faible et, au fond, leurs remarques ne l’atteignaient pas car il savait que tout était faux et il savait parfaitement ce qu’il valait. Outre ce petit bémol, son enfance et son adolescence se sont bien passées. Très tôt, il a su qu’il voulait entrer dans la police – après avoir découvert qu’une carrière de superhéros était impossible dans le monde réel. Il n’a jamais perdu cet objectif de vue et a tout fait pour y parvenir. Il intégra donc l’académie de police dès l’obtention de son diplôme au lycée et termina parmi les meilleurs de sa promotion. Il avait un avenir prometteur devant lui et la vie semblait lui sourire. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, n’est-ce pas ?

A croire qu’il avait été trop heureux dans sa vie pendant un temps, que tout allait trop bien pour lui. La roue a fini par tourner et pas dans le bon sens. D’abord, il perdit sa mère qui succomba à une longue et grave maladie lorsqu’il avait 24 ans. Malgré tous les progrès technologiques et scientifiques, sauver sa mère semblait avoir été impossible. Gabriel ressentit un profond sentiment d’injustice et mit longtemps à s’en remettre. Il avait toujours été très proche de sa mère et la perdre de cette façon fut un véritable déchirement. Son père, lui, sombra dans l’alcool et la dépression et semblait refuser toute aide. Après l’avoir retrouvé inerte chez lui, un soir, une boîte de cachets à côté de lui, Gabriel prit la lourde décision de faire placer son père en hôpital psychiatrique. Il y est toujours à ce jour, même s’il semble aller un peu mieux. Gabriel lui rend visite dès qu’il le peut, étant un peu le seul membre de la famille qu’il lui reste puisqu’il est fils unique.

Gabriel n’a jamais eu aucun souci avec les androïdes et travailler à leurs côtés était devenu une habitude. Tout comme les côtoyer chaque jour, partout en ville. Avant même l’apparition des déviants, il trouvait parfois leur situation et la façon dont certains les traitaient injustes. Bien que ce ne soient que des machines, ils paraissaient tellement humains que ça en était parfois décontenançant. Lui-même n’a jamais eu d’androïde chez lui, mais il a toujours traité ceux avec qui il travaillait avec respect. Il ne fut qu’à moitié surpris lorsque l’existence des déviants fut rendue publique. Selon lui, c’était presque inévitable, même si ça restait incroyable. Il a même fini par défendre leur cause, par prendre leur parti et par refuser certains ordres contre les androïdes, notamment au début de la révolution. C’est sans doute un petit miracle qu’il ait toujours son badge, d’ailleurs. Juste avant la révolution, il la rencontra, elle. Elle était jolie, avait un sourire magnifique et était la personne la plus douce qu’il ait jamais rencontrée. Et elle était une déviante. Gabriel s’en était rendu compte assez rapidement, mais ça ne l’avait jamais dérangé. Il aimait passer du temps avec elle, parler avec elle pendant des heures, à refaire le monde, à faire des projets d’avenir. Ce qui devait arriver, arriva. Il tomba éperdument amoureux de cette déviante. De Rose. Un prénom qui lui allait comme un gant. Ses sentiments semblaient réciproques et pendant quelques temps, ils vécurent heureux. Mais ils n’étaient pas dans un conte de fées et leur histoire n’avait pas de happy end, non plus.

La révolution grondait et même si Gabriel n’approuvait pas toutes les actions de Markus et de son groupe, il était plutôt d’accord avec leurs revendications et considérait les androïdes comme des personnes à part entière, comme des êtres vivants. Malheureusement, tout le monde n’était pas de cet avis, dont ses supérieurs hiérarchiques. Néanmoins, il a toujours refusé de tirer sur un androïde, sauf par absolue nécessité. Au contraire, il voulait les aider et ce fut d’ailleurs ce qu’il fit, en cachette. Il aida certains androïdes à se cacher, à s’enfuir, à se défendre, tout simplement. Rose commença à se sentir en danger et Gabriel avait peur pour elle. Elle n’était pas faite pour ce genre de vie, elle n’était pas faite pour être témoin de toutes ces violences. Alors, ils décidèrent de fuir le pays ensemble, d’aller au Canada pour y vivre paisiblement. Il n’en avait parlé à personne, il avait simplement pris quelques affaires avant de rejoindre Rose pour partir loin. Malheureusement, leur plan tomba à l’eau dès qu’ils se rejoignirent à leur point de rendez-vous, à la sortie de Detroit. Quelqu’un les avait vus, quelqu’un les avait observés et savait que Rose était une déviante. Gabriel se souvenait des tirs, il se souvenait du sang bleu de Rose sur ses mains, sur le sol. Il se souvenait de ce trou dans son crâne. Il se souvenait de son corps inerte, sans vie. Le coupable s’était enfui avant même que Gabriel ait réalisé ce qui venait de se passer. Désemparé, il resta là, le corps sans vie de Rose dans les bras, pleurant jusqu’à épuisement. Il ne savait pas combien de temps il était resté là avant de finalement se lever et partir, emportant le corps de Rose avec lui.

Dès lors, il partit en quête de vengeance. Il voulait retrouver le coupable et lui faire payer ce qu’il avait fait. Le problème, c’était qu’il n’avait pas de réelle piste ni même un petit indice. Pourtant, il continua à mener son enquête dans son coin avant de trouver un témoin. Un androïde faisant partie du groupe de Markus. Ce dernier affirma que le coupable était un humain faisant probablement partie de la Coalition, ce nouveau groupe qui avait vu le jour suite à la prise de pouvoir de Markus. Totalement aveuglé par sa vengeance, même des semaines plus tard, Gabriel décida de le croire. Dès lors se mit en place un plan visant à servir non seulement la vengeance de Gabriel, mais aussi la cause de Markus. Le jeune homme infiltra la Coalition et commença à transmettre certaines informations au groupe de Markus. Dans le même temps, il tenta – vainement – de trouver celui qui avait tué sa bien-aimée. Plus le temps passait, plus il était partagé et perdu. Il avait du mal à savoir qui croire ou quoi penser. Tout finit par s’éclaircir lorsqu’il se rendit au QG des androïdes et lorsqu’il entendit, par mégarde, une conversation entre deux déviants. L’un d’eux se vantait du nombre de personnes qu’il avait tuées pendant la révolution, notamment une « stupide déviante qui se croyait amoureuse d’un humain et qui voulait fuir avec lui ». Bien sûr, il y avait probablement eu d’autres cas comme ça, mais Gabriel savait. Il savait qu’il s’agissait de Rose. Se faisant violence pour ne pas sauter à la gorge de ce déviant, là, tout de suite, il mit trop de temps à se calmer. Lorsqu’il voulut voir de qui il s’agissait, l’androïde avait déjà quitté la pièce sans que Gabriel n’ait pu voir son visage. Dès lors, son rôle changea, s’inversa. Il avait décidé de tout avouer à la Coalition, en espérant que ses membres soient cléments avec lui. Et puis, il leur proposerait de continuer à jouer les agents doubles et de leur transmettre des informations cruciales sur Markus et ses sbires. Mais était-ce vraiment une bonne idée ? Ou ferait-il mieux de ne rien dire et de leur donner les informations de façon anonyme ? Il jouait à un jeu dangereux, il le savait. Mais tant qu’il ne connaîtrait pas l’identité du meurtrier, il ne pouvait pas abandonner. Il le trouverait quoiqu’il arrive, même s’il devait y laisser sa peau.