A bad beginning.

Je n'avais jamais autant été surexcitée que ce jour là. Le jour tant attendu où j'irais à Poudlard ! Quand cette lettre était arrivée... Je n'en croyais pas mes yeux. Apprendre la magie, c'était un véritable rêve devenant réalité pour moi. J'avais espéré aller dans cette école toute mon enfance, croisant les doigts chaque jour, priant pour être une sorcière moi aussi. Alors quand la sacro-sainte lettre s'était glissé à travers la porte... Je l'avais littéralement épinglée sur mon mur en la relisant tous les jours. Je m'étais préparée bien trop tôt avant le voyage... Et j'avais quand même réussi à oublier quelque chose. Sur le quai, ma mère me remonta les oreilles. Je ne faisais pas la fière, baissant la tête en faisant une petite moue. Finalement, l'heure des au revoir arrivait et heureusement, car la seconde d'après on annonçait le départ imminent du train. Je montais au pas de courses dans celui-ci, rejoignant deux autres personnes dans un compartiment.

Je m'installais et sortais aussitôt un livre, pour me plonger dedans et le dévorer en quelques heures. Je venais d'entamer le dernier chapitre quand tout d'un coup, les mots étaient illisibles... A cause de la lumière, en fait. Levant la tête, je regardais le ciel, étrangement sombre, surtout d'une façon aussi soudaine. J'échangeais un regard avec mes camarades avant de sursauter ; le train venait de s'arrêter. Je fermais mon livre et me levais, jetant un coup d'oeil à la fenêtre. Alors que du givre s'étendait sur cette dernière, une ombre passa. Je reculais, avant de sentir une présence dans mon dos. Je faisais volte face, sortant par réflexe ma baguette, bien que je ne connaisse aucun sort... Mon regard plongea dans l'obscurité de sa capuche et soudainement, je perdais pieds. Perdre pieds ? Je ne savais même plus ce qui se passait. Je ne sentais plus mon corps, je ne sentais que le froid. Et puis des voix, des voix intelligibles... Des voix moqueuses, des voix haineuses, tout autour de moi, qui me martelaient le crâne, comme si elles essayaient de me le fracasser pour de bons. Je me sentais comme une moins que rien, comme une erreur à effacer, comme... comme si je ne devais pas exister. Et puis, plus rien. Seulement le vide. J'ai perdu connaissance.

Codage par Libella sur Graphiorum