Des mois. Voilà des mois que Samuel était enfermé dans ces sombres cellules, et pourtant il ne semblait pas avoir perdu la raison, du moins pour l’instant. Son attitude restait tout de même questionable, puisque rien ne semblait l’atteindre. C’est comme s’il c’était forgé une armure afin de pouvoir surmonter cette épreuve. Il se moquait de tout et provoquait volontairement ses tortionnaires, comme si les impacts que cela avait sur lui ne lui importait pas du tout. Il avait pourtant été affamé, assoiffé, battu, et même torturé. Difficile d’imaginer que ça n’ait pas eu un quelconque impact sur lui. Pourtant il conservait ce fichu sourire d’une arrogance provocatrice sur ses lèvres gonflées de tuméfaction.
Ce sourire il ne le perdait que rarement, mais il eut vite fait de disparaître lorsqu’il reconnu ton visage. Jake. Il y a déjà un moment il avait croisé ton amant, Aedan, ici-même dans cette cellule. Jamais il n’aurait cru t’y voir à ton tour. S’il se fiche bien de ce qui lui arrive, voir ses proches souffrir lui est beaucoup plus pénible qu’il ne voudrait l’admettre. Le jeune Harris te suis du regard alors que les gardiens t’amène de force dans la cellule voisine. Il meurt d’envie d’hurler ton nom, mais il n’ose pas, pas tout de suite. Le prisonnier n’a pas envie qu’on se serve de toi pour essayer de l’atteindre, parce qu’il sait trop bien que ça pourrait fonctionner. Vaut mieux éviter que les androïdes sachent qu’il tient à toi. Il attend donc sagement que ceux-ci quitte la pièce, avant de s’approcher en douceur.
«Putain d’merde...Jake ?»
Il te fait signe de t’approcher d’un geste de la main.
«Bordel...comment tu t’es retrouver ici ? Ça va ?»
Samuel passe ses doigts autour des barreaux, comme s’il espérait pouvoir les écarter et venir te rejoindre. Te voir en mauvais état lui brisait le cœur. Les chances que tu sois relâché comme l’avait été ton amant étaient infimes et il le savait. Est-ce que son véritable enfer allait commencer ici et maintenant ? C’est bien ce qu’il craignait. Si on s’en prenait à toi, aurait-il le courage de te défendre ? Il n’avait pas su le faire pour Steven et il le regrettait encore tellement aujourd’hui. Allait-il trouver la force d’agir cette fois ? Il n’en était malheureusement pas convaincu.
PLUMYTS 2020
Jake Price
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Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: Your suffering is mine | Jake et Samuel Mar 3 Nov - 15:56
Your suffering is mine [Samuel- Jake] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of me10 avril 2039 –
A peine avais-je rouvert les yeux en début de soirée, à même le sol, que déjà mon codétenu avait cherché à me tuer ! Ensuite, North arriva pour fêter sa victoire en me voyant prisonnier… Elle me donna un coup de tazer à deux reprises. Elle riait, riait aux éclats, même, car elle, j’étais devenu sa vengeance, servi sur un plateau d’argent personnelle parce que j’avais assassiné son bras droit… Dès l’instant ou mon regard avait croisé le sien, j’ai su… J’ai su que je n’allais jamais ressortir d’ici… Elle savait que j’étais Wolf… Pire, elle avait découvert ma véritable identité, ou du moins mon prénom. Mais ce que je redoutai le plus arriva… Elle avait vu mon alliance ! Et donc, mon point faible. Par chance, elle ne connaissait pas le nom de mon mari, ni même qu’il s’agissait d’un homme, mais elle m’avait menacé. Elle m’avait dit qu’elle le retrouverait… Elle partit en riant, me laissant abattue… Ensuite, ce fut une ancienne connaissance qui fit son apparition, une dont j’aurais voulu me passer… Samaël. Il m’avait laissé en piteux état lors de notre unique rencontre, quelques mois plus tôt. Je dois avouer, que pour une raison que j’ignore, sa simple présence agit sur moi. C’est comme si, je n’arrivais plus à être moi lorsqu’il se trouvait proche de moi. Mais qu’importe… Il m’avait sorti de la cellule, et… Il m’avait conduit dans une sorte de salle des tortures… Samaël m’avait attaché face contre une table. Il me priva de mon alliance… Et il découvrit l’identité de mon mari… Son mon était gravé à l’intérieur de la bague. Il me promit de ne pas divulguer cette information, mais… Une part de moi, avait du mal à le croire…
Ensuite, il retira mon t-shirt et… Et vit mon tatouage en forme d’aigle entouré de flammes. L’oiseau représentait bien évidemment le chef de la coalition, Eagle. Pour ce qui était du feu… Mon cœur se serra : les flammes représentaient Aedan et ce que représentait notre amour à mes yeux. Mais Samaël m’en priva définitivement ! Il m’avait dépecé à vif. Mon tatouage entier me fut retiré… Puis l’androïde cautérisa ma plaie au fer rouge… Il me tatoua un code dans la nuque : Pr 6 :17 et continua ses tortures jusqu’à ce que ses gardes me raccompagnent à l’endroit initial, non sans essayer de me débattre en vain, et dépourvu de force, suite à ce qui venait de se passer... Ils me poussèrent à l’intérieur de ma cellule. Je tombai à genoux, mains en avant. Je respirai rapidement, comme si j’avais couru un marathon. J’aurai vendu mon âme pour de la Red à cet instant. Pour oublier. Me perdre. Ne plus être conscient de ce qu’il se passait… Je tremblais. Je m’en rendis compte quand mon regard se posa sur ma main gauche, et mon annulaire nu, dépourvu de son alliance. J’allais crever là, sans la moindre chance de le revoir… J’en étais certain… Je fermai les yeux. Je restai ainsi un long moment, jusqu’à ce que j’entende mon nom… Mon vrai nom. La voix qui venait de le prononcer me paraissait familière… Je fronçai les sourcils en redressant la tête. Je le reconnu. Ma respiration se bloqua.
« Samuel… »
Murmurais-je alors. Qu'est ce qu'il faisait ici ?! Une vague d'inquiétude s'empara de moi... Mon état était tellement à l’opposé du soir où j’avais fait sa connaissance… J’étais l’homme que personne n’effrayait.. Et maintenant, j’étais à terre… Maudissant mon état actuel, je finis par me relever en titubant. Heureusement que mon ancienne blessure à la cuisse était en train de se rétablir… Je boitai jusqu’au rebord de ma cage, pour le rejoindre. Je croisai les bras sur mon ventre, pour dissimuler leur était ; ils étaient en sang… Depuis que j’avais arrêté la Red, six jours plus tôt, mon seul moyen de me calmer avait été de me démanger entre chaque crise de manque…
« S… Samuel… C’est bien toi ?.. »
Un frisson me parcourut. J’avais froid. J’étais en jean et torse-nu. Le jeune homme pouvait d’ailleurs aisément voir la large cicatrice qui barrait ma gorge, entre autres.
« On m’a drogué… Putain, gnnn!..»
Je gémis de douleur, posant mon épaule contre les barreaux. La cautérisation de mon épaule était loin d’être belle, et elle était même en train de faire une cloque de brûlure…
« … Ouai… J’ai connu pire… »
J’avais répondu avec les dents serrées, à sa seconde question. Je passai ma main entre les barreaux, souhaitant saisir la sienne, avant de remarquer quelque chose : il avait un doigt en moins !
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