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 If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)

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MessageSujet: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptyMar 6 Oct - 21:59

If everyone cared



Des jours, des semaines ou des mois ?
Dans les séries américaines de ton enfance, les trucs old school des années 2000 que tes parents regardaient en boucle, pris d’une soudaine nostalgie de leur enfance, tu avais souvent vu des prisonniers fictifs réussir à garder le compte du temps qui passe en traçant des bâtonnets sur les murs de leur cellule jour après jour, aujourd’hui, aux mains des androïdes, tu savais que pour ça comme pour le reste la fiction était tombée bien loin de la réalité, pas seulement parce que tu n’avais pas de murs à ta cellule et encore moins de quoi tracer des bâtonnets quelque part mais aussi parce qu’une fois enfermé et loin de tout, loin du monde et loin des autres il était impossible de reconnaître une minute, d’une heure ou d’une journée à moins de se mettre à compter à haute voix, signe qu’on avait définitivement disjoncté.

Comment être sûr qu’on dort la nuit et vit le jour, comment savoir quand une autre journée commence ou une autre s’achève ?
C’est dans ce genre de moments qu’on prend conscience d’à quel point le temps est une donnée artificielle, dans ce genre moment qu’on réalise sa propre animalité et à quel point on est fragile aussi, insignifiants surtout.
Avant tout ça tu étais probablement comme tous les autres, pas vraiment différent, ton contexte familial était désastreux mais dans le quartier où tu vivais il n’avait rien d’incroyable, beaucoup d’enfants avaient un père en prison, beaucoup d’autres avaient un parent dont l’emploi avait été donné aux machines et assistaient impuissants à leur descente aux enfers, l’alcoolisme et la violence étaient presque le lot de tous et de tout ce que ça avait de tragique, rien n’était extraordinaire, ton vécu était celui des autres mais à présent tout avait basculé, si tu avais cru connaître vraiment la violence, connaître vraiment la peur avant ça, tu t’étais trompé.
La vraie violence était celle que tu vivais aujourd’hui, enfermé entre quatre murs avec pour seule compagnie quelques infortunés à qui on avait réservé le même sort que toi, la vraie douleur était celle de la faim, du froid, pire encore celle qui ne se voyait pas et qui grandissait à l’intérieur de toi et la vraie peur était celle de ne pas réussir à ouvrir les yeux la prochaine fois que tu les fermerais parce que tu n’étais pas stupide, tu avais parfaitement conscience de ne pas être celui qui tiendrait le plus longtemps ici, tu connaissais ton corps et surtout ses limites, tu te savais d’une constitution plus fragile que la moyenne, tu savais que là où certains enfermés depuis plus longtemps que toi se portaient encore bien, tu t’affaiblissais déjà de jour en jour, tu savais analyser les vertiges, le froid omniprésent, la fatigue, tu savais très bien que chaque jour était compté et si dans le monde d’avant tu avais déjà imaginé ce que tu ferais si chaque jour était le dernier, dans ce monde là tu ne pouvais guère faire autre chose que jouer avec l’alliance de ta mère qu’ils t’avaient passé au doigt probablement pour te torturer, regarder autour de toi et prier.

Un bruit, des pas qui approchaient te sortirent de tes sombres pensées et comme à chaque fois que quelqu’un venait ici, tu fis l’effort de te redresser un peu dans ta cellule, forçant un sourire sur tes lèvres ignorant soigneusement le fait que tu avais plutôt envie de pleurer.

“Bonjour”

Tu forçais ta voix à garder des accents joyeux et aimables, les autres devaient probablement te prendre pour un fou ou être agacé par ce comportement que tu affichais depuis ton arrivée mais c’était plus fort que toi, c’était le propre de ta personnalité, ton empathie était si forte que tu étais capable de comprendre, pardonner et même dans un sens aimer ceux qui t’avaient enfermé ici.
Tu te mettais à leur place et même si la violence n’avait jamais été ta propre réponse tu comprenais qu’avec tout ce que tes semblables avaient pu leur faire vivre ils n’aient trouvé que celle là de leur côté, tu avais presque envie de les prendre dans tes bras pour leur promettre que tout pourrait s’arranger, dans un certain sens peut être que ta douceur était finalement, loin d’une faiblesse, ton propre moyen de résister.


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MessageSujet: Re: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptyDim 11 Oct - 5:24
If everyone caredPlus le temps passait et plus Gabriel avait du mal à continuer son double jeu. Il avait découvert le vrai visage de la Rébellion, de Markus et de son petit groupe. Et ça ne lui plaisait pas du tout. Pourtant, il ne pouvait pas abandonner maintenant. Il ne pouvait pas lâcher l’affaire avant d’avoir assouvi sa vengeance. Après tout, c’était la principale raison de tout ça. La raison pour laquelle il avait rejoint les deux factions qui se faisaient la guerre – une guerre sans merci qui avait déjà fait d’innombrables victimes. Est-ce que ça cesserait un jour ? Probablement en demandait-il trop en voulant que tout le monde vive en paix. Les androïdes n’étaient finalement pas mieux que les humains et commettaient les mêmes atrocités, les mêmes erreurs qu’eux. Bien sûr, il y avait toujours des exceptions dans chaque camp – et heureusement. Heureusement, sinon il y a bien longtemps que Gabriel aurait perdu la foi. Il devait tenir bon pour sa bien-aimée, assassinée, tuée comme si sa vie n’avait jamais rien signifié. Il devait tenir bon pour ses proches et pour un jour pouvoir libérer tous ces prisonniers humains qui étaient traités pire que des bêtes par les androïdes de Markus. Lorsque Gabriel avait découvert les cellules et les humains qui s’y trouvaient, il avait été horrifié. Totalement négligés, ils n’avaient pas de quoi se laver et on leur donnait à peine à boire et à manger. Sans parler des tortures qu’ils subissaient sans doute quotidiennement. C’était un véritable enfer et l’inspecteur savait que s’il se faisait prendre, si on découvrait qu’il travaillait pour la Coalition, il subirait probablement le même sort que ces pauvres âmes abandonnées dont la plupart étaient probablement innocentes.

Il s’était donné pour mission d’essayer de rendre la vie un peu moins difficile pour ces prisonniers en leur apportant à boire et à manger quand il le pouvait. Bien sûr, il devait rester très prudent. Aujourd’hui, il avait réussi à s’arranger pour se retrouver seul près des cellules. Pas pour très longtemps, mais assez pour apporter un peu de réconfort aux prisonniers. Il entra dans la pièce, un sac rempli de nourriture et d’eau dans les mains. L’odeur le prit de plein fouet dès qu’il ouvrit la porte. C’était épouvantable. Mais il prit sur lui. Ce n’était pas de la faute des prisonniers. La plupart semblaient avoir perdu espoir, ils ne bougeaient même pas en entendant la porte s’ouvrir ni en entendant les pas de Gabriel sur le sol. Ça lui faisait mal au cœur. C’est alors qu’un faible « bonjour » parvint à ses oreilles. Quoi ? C’était bien la première fois qu’il entendait un prisonnier dire bonjour. Gabriel fronça les sourcils et chercha la personne qui avait parlé. Et là, il se figea l’espace de quelques instants, les yeux écarquillés. Il connaissait cette bouille. Merde. Combien de ses connaissances se retrouvaient ici, au juste ? Mais pas lui…Pas Yloé. Il le connaissait pour avoir souvent fréquenté l’établissement où il travaillait, mais aussi dans le cadre de son métier de flic. Il savait qu’Yloé n’était pas un mauvais gars, au contraire. Il était probablement bien trop gentil et trop doux pour être ici. Il ne ferait pas long feu… Une fois le choc passé, il se précipita devant lui, n’ayant qu’une envie : ouvrir cette cage et le faire sortir de là. Mais il ne pouvait pas. Et ça lui brisait le cœur. « Yloé ? C’est bien toi ? » Il le savait, mais mieux valait en être totalement sûr, non ? « Bordel, comment t’as atterri ici ? » Est-ce que ça avait une quelconque importance ? Pas trop, mais ça l’intéressait quand même. « Tu as soif ? Faim ? » A défaut de pouvoir le libérer, il pouvait au moins lui offrir un peu de réconfort, non ?

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MessageSujet: Re: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptySam 7 Nov - 23:58

If everyone cared



Les bruits de pas de la personne que tu venais de saluer s'approchaient peu à peu de ta cage et tu sentais malgré toi ton rythme cardiaque s’accélérer légèrement.
Tu avais beau comprendre, à défaut d’approuver, la raison de la violence dont faisaient preuve tes bourreaux envers toi, tu avais beau accepter ton sort, conscient pourtant que ton seul crime était celui d’être né humain et d’avoir voulu fuir un soir où il ne le fallait pas, tu ne pouvais pas lutter contre le sentiment de peur qui te labourait les entrailles à chaque fois que l’un d’entre eux approchait, anticipant d’avance les tortures à venir que tu essaierais d’endurer dans le plus parfait des silences.
Pourtant lorsqu’enfin le bruit de pas cessa, et ta respiration avec, dans l’attente de ta sentence, ce fut une voix familière qui résonna dans la prison, te faisant relever les yeux brusquement, animés par une lueur de surprise mêlée à la curiosité.

“Gabriel ?”

L’obscurité de la pièce te força à avancer d’un pas chancelant vers les barreaux de ta cage auxquels tu t’agrippas fermement pour ne pas t’effondrer, tentant de camoufler ta faiblesse derrière un énième sourire un peu trop fatigué pourtant.

Était-ce possible qu’il s’agisse du policier ?

Si ta vue ne te jouait pas de tours, tout portait à croire que c’était bien lui en effet, même posture, même carrure, même voix, seule l’expression de son visage à mi-chemin entre la surprise et l’horreur t’était inconnue, tu ne l’avais guère connu que sérieux dans le cadre de son travail et détendu les soirs où tu le servais au café alors que comme tous les autres il s’appliquait à ignorer le fait que tu étais bien trop jeune pour travailler dans un tel endroit.
Tu te demandais ce qu’il pouvait bien faire là mais n’eus pas vraiment le temps de faire quelques hypothèses et encore moins de les explorer puisque passé ces quelques secondes de choc à vous observer mutuellement sans mot dire, le policier commença à t’interroger.
Si tu ne pris pas la peine de répondre à la question concernant ta faim ou ta soif, la pâleur de ton visage, la manière dont ton sweat flottait encore plus d’ordinaire autour de ta maigre carcasse  et la façon dont tes doigts se crispaient autour des barreaux pour te permettre de rester debout répondant d’elles-mêmes à la question, tu répondis toutefois à celle concernant la raison de ta présence ici.

“Il était devenu trop violent. J’ai voulu quitter la ville”

C’était deux toutes petites phrases, toutes simples mais qui résumaient l’histoire en quelques mots, l’histoire d’un gamin qui après des années à subir les violences d’un beau-père alcoolique et homophobe avait fini par craindre pour sa vie au point de fuir alors que la ville était encore à feu et à sang, l’histoire d’un gamin qui avait moins peur de la rue que de son propre foyer, l’histoire d’un gamin qui s’était retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment et qui en payait le prix à présent.

Tu te mordis doucement les lèvres, tes yeux toujours fixés, presque inquisiteurs, sur l’autre homme avant de poser la question qui t’était venue tout naturellement avant qu’il n'interrompt le cours de tes pensées.

“Tu es avec eux ?”

Prenant conscience de l’honnêteté presque brutale de tes mots, tu précisas rapidement

“Je te jugerais pas si c’est le cas, ils ont des raisons, je leur en veux pas”



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MessageSujet: Re: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptyMer 11 Nov - 1:08
If everyone caredSurprise et stupeur de voir Yloé ici, enfermé, traité pire que du bétail. Il ne méritait clairement pas ça. C’était un bon gamin, quelqu’un que Gabriel avait toujours eu envie de protéger, mais au final, il avait failli à la tâche. Bien sûr, ce n’était pas comme s’il lui avait promis quoique ce soit ou s’il avait gardé un œil sur lui en permanence, mais il ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir, de se sentir coupable. Yloé ne survivrait pas longtemps ici, dans ces conditions. Du moins, c’était ce que pensait Gabriel. Peut-être que le plus jeune pouvait le surprendre, mais il avait l’air totalement résigné. Il avait maigri et ça en disait long sur le traitement qu’on réservait aux prisonniers ici. Encore une fois, le policier se fit violence afin de ne pas juste se mettre à hurler à l’injustice avant de libérer tout le monde, quitte à y laisser sa peau. Mais un jour…un jour, il ouvrirait ces cages, il s’en fit le serment. Il n’avait pas obtenu de réponse à sa question concernant la soif et la faim du jeune homme, mais ça semblait évident. Alors, il lui tendit une petite bouteille d’eau et un sandwich en essayant d’être aussi discret que possible. « Prends ça. » Et puis, Yloé lui confia qu’il avait voulu quitter la ville. Il était devenu trop violent. Ce salopard qui avait fait de la vie du jeune homme un enfer pendant trop longtemps. Le pauvre. Il avait quitté un enfer pour terminer dans un autre. Gabriel serra les poings. C’était injuste, totalement injuste. « Tu auras dû me contacter. Je t’aurais aidé… » Et il aurait peut-être pu éviter que le jeune homme ne se fasse attraper. Mais il était trop tard pour ça. Ils ne pouvaient pas retourner en arrière. Aux dernières nouvelles, on n’avait pas encore inventé de machine à voyager dans le temps.

Evidemment, la question d’Yloé ne le surprit pas vraiment. Elle était légitime. Et Gabriel devait faire attention à ce qu’il disait. Les murs avaient des oreilles. « C’est compliqué. » Bon sang, ce gamin était vraiment trop gentil. Il ne lui en voudrait même pas s’il avait réellement rejoint les androïdes. « Je ferai tout ce que je peux pour t’aider. Je te le promets. » Il lui adressa un petit sourire qui se voulait rassurant, même s’il se forçait un peu. Vu les circonstances, il n’avait pas franchement envie de sourire. « Et je te ferai sortir d’ici d’une façon ou d’une autre. Tu ne mérites pas d’être ici. » Clairement pas. Mais n’était-ce pas sans doute le cas de la majorité des prisonniers ? Il allait devoir rester très prudent. Et il allait devoir garder ses proches et ses connaissances à l’œil puisqu’apparemment, ils avaient tendance à finir ici. Nul doute qu’une tâche ardue l’attendait. « Tu tiens le coup ? » Question sans doute idiote, mais il n’avait pas pu s’empêcher de la poser. En même temps, Yloé n’avait pas d’autre choix que de tenir, n’est-ce pas ? « J’essaierai de te ramener de quoi manger et boire aussi souvent que possible. » Il aurait bien dit tous les jours, mais il devait veiller à ne pas trop éveiller les soupçons. Il ne pouvait pas se permettre de se faire prendre avant d’avoir rempli sa mission personnelle.

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MessageSujet: Re: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptyDim 15 Nov - 1:48

If everyone cared



En voyant la bouteille d’eau et le petit sandwich que te glissait Gabriel entre les barreaux de ta cage, tu dus faire tous les efforts du monde pour ne pas te jeter dessus instantanément comme une bête affamée. Tes yeux devaient refléter ton combat intérieur alors que tu te contentais pourtant de simplement t’asseoir au sol, commençant à grignoter le sandwich avec une délicatesse qui contrastait terriblement avec le reste de ton environnement.
Relevant les yeux vers le policier seulement lorsqu’il reprit la parole pour te dire que tu aurais dû le contacter ce jour maudit, qu’il t’aurait aidé, ce dont tu ne doutais certes pas, un petit rire sans joie t’échappa.

“J’ai pas vraiment réfléchi”

Pour cause, Gabriel ne le savait pas mais tu avais vraiment cru mourir ce jour-là, les souvenirs de cette soirée te revenaient en mémoire en rêve inlassablement, tu étais bien incapable d’oublier ses traits déformés par la haine, son haleine chargée de relents d’alcool et surtout les coups, tellement de coups...Tu avais fini par perdre connaissance, incapable de te protéger plus longtemps, tes bras maigrelets inutiles pour te protéger de la force de l’ancien ouvrier, tu avais cru que tout s’arrêtait là, tu avais cru que la mort ressemblait à ça, pourtant, par miracle, par “chance” si tant est que ce mot ait déjà fait partie de ton vocabulaire, tu avais fini par revenir à toi plusieurs heures plus tard. Le parquet de ta chambre collant de ton propre sang, comprenant qu’il t’avait laissé pour mort et que tu devais fuir pour ta propre vie tu n’avais en effet pas vraiment réfléchi, c’était simplement animal, un pur instinct de survie.

Le silence retomba un instant entre vous, seulement brisé par les horribles sons de la prison avant que tu ne te permettes de poser une question, la question qu’il ne voulait probablement pas entendre, quant à sa présence ici, te hâtant de préciser que tu ne le jugerais pas s’il avait fait le choix d’un autre camp que celui des humains, toi, tu étais de ceux persuadés que les guerres ne comptaient pas de coupables, simplement des victimes, bien trop de victimes, alors lorsqu’il te dit que c’était compliqué, tu hochas simplement la tête, posant ta main sur son avant-bras à travers les barreaux dans un geste compatissant alors qu’il te faisait des promesses auxquels si lui croyait, toi tu ne croyais pas.

“Des gens sont vraiment déjà sorti d’ici ?”

Tu te mordis les lèvres doucement

“Vivants je veux dire”

Tu souris tristement, tu aurais aimé lui dire tellement plus, tu aurais lui dire que personne ne méritait d’être ici, tu aurais aimé lui dire que le bien, le mal, les gentils et les méchants n’étaient que de pures conneries, tu aurais aimé lui parler des victimes et des coupables, tu aurais voulu lui raconter ce que tu subissais quotidiennement, tu aurais aimé lui dire que tu avais froid, faim et soif mais que rien n’était pire que les nuits à revoir son visage en pensées, tu aurais aimé lui dire tout ça mais les mots ne venaient pas, les pensées s’entrechoquaient sur les rives de ton crâne et tu ne réussis qu’à en attraper une au vol avant qu’elle ne s’efface.

“Dis…”

Tu te mordis à nouveau les lèvres nerveusement, ignorant le fait qu’elles étaient déjà bien assez meurtries par ce geste envahissant.

“Tu pourrais dire à mon père que je suis vivant ? Ma mère vient jamais le voir depuis qu’elle est avec l’autre, c’est juste moi...Il doit s’inquiéter”



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MessageSujet: Re: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptyMar 17 Nov - 3:07
If everyone caredVoir Yloé ici était juste révoltant et ça attristait fortement Gabriel. Savoir qu’il souffrait et qu’il n’était pas au bout de ses peines lui insupportait. Savoir qu’il avait échappé à un enfer pour en rejoindre un autre. Bon sang ! Pourquoi le monde était-il devenu aussi injuste ? Yloé ne méritait pas d’être là et Gabriel se fit le serment de le faire sortir de là, coûte que coûte. Il n’avait pas réfléchi ? Sans doute, oui. Sinon, il l’aurait appelé. S’il avait seulement appelé Gabriel, peut-être n’en serait-il pas là, à l’heure actuelle. Si… ces maudites deux lettres qui ne servaient finalement qu’à avoir des remords, à imaginer une autre vie, la vie comme elle aurait pu l’être. « Je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi… » Certes, il avait été là pour lui à certains moments, mais pas assez. Vraiment pas. Il savait que culpabiliser ne servirait à rien, mais c’était plus fort que lui. Au moins, le jeune homme de l’autre côté des barreaux ne semblait pas lui en vouloir d’être là, d’apparemment collaborer avec ses bourreaux. Bon sang. Dans quoi s’était-il fourré, au juste ? Néanmoins, il pouvait aussi voir ça comme une chance. La chance de trouver un moyen de faire sortir Yloé et les autres d’ici. Une fois qu’il aurait un plan solide, fiable. Et il était encore trop tôt pour ça. Le but n’était pas que tout le monde se fasse tuer en voulant fuir. Alors, il promit à Yloé de le faire sortir. Promesse qu’il comptait tenir. Car il tenait toujours ses promesses. Si un jour, ce n’était pas le cas, ça voulait dire qu’il était mort.

Il soutint le regard d’Yloé et posa sa main sur la sienne lorsqu’il la sentit sur son bras. Sa question lui noua la gorge, lui fit un pincement au cœur. Ce gamin avait vu beaucoup trop d’horreurs, en avait vécues tout autant. Ce n’était pas normal pour quelqu’un de son âge. Il aurait dû être heureux quelque part, il aurait dû travailler comme n’importe qui, mener une petite vie tranquille, traîner avec ses potes…bref, faire tout ce qu’un jeune de son âge faisait. « Je ne sais pas. » Il avait beau dire qu’il ne savait pas, au fond, il avait juste peur de donner la vraie réponse. Non. Personne ne sortait d’ici vivant. Du moins, Gabriel n’en avait encore jamais été témoin depuis qu’il était là. A moins, peut-être, que Markus finisse par voir une certaine utilité à certains prisonniers. Chose très peu probable, il fallait bien l’admettre. « Même si ce n’est pas le cas, je ferai en sorte d’être le premier à faire sortir les gens d’ici en un morceau. » Il lui adressa un petit sourire, puis lâcha sa main. Il espérait avoir pu lui apporter au moins un peu de réconfort, un peu d’espoir, une lueur au bout du tunnel – peu importe la longueur de ce tunnel. « Je ne sais juste pas combien de temps ça prendra. Alors…tiens le coup, d’accord ? » Il aurait aimé pouvoir lui dire qu’il le ferait sortir dès demain. Mais il ne pouvait pas. C’était tout simplement impossible. A son grand désarroi.

Yloé reprit la parole, lui adressant un regard presque suppliant. Il lui demanda de prévenir son père, de lui dire qu’il était vivant. Gabriel sentit son cœur se serrer. C’était si cruel. « Promis, je lui dirai. » Il l’observa, ressentant soudain l’envie de le prendre dans ses bras, de lui dire que tout irait bien. Evidemment, il ne le pouvait pas. « Promets-moi une chose, toi aussi. » Il afficha un air presque solennel, trop sérieux. « Reste en vie. Tiens le coup. Bats-toi. Ne perds pas espoir. Et tu reverras ton père. » De bien belles paroles qui, il l’espérait, deviendraient réalité un jour prochain.
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)    If Everyone Cared (Yloé & Gabriel)  EmptyDim 22 Nov - 22:45

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Tu voyais bien les remords et les regrets qui envahissaient le regard de Gabriel alors que tu lui racontais l’histoire de ton arrivée ici, ou comment en fuyant un bourreau qui venait de mettre sérieusement ta vie en danger, tu étais tombé entre les griffes d’un autre encore plus vicieux, et cette vision d’ensemble te brisait le coeur, te poussant à glisser ta main à travers les barreaux pour la poser doucement sur son bras dans un geste de compassion, c’était ironique et cruel de voir à quel point ceux qui étaient rongés par la culpabilité étaient pourtant ceux qui avaient toujours tout fait comme il fallait. Il s’excusait de ne pas avoir été là pour toi alors qu’il avait été un de tes plus solides piliers durant ces années de chute vertigineuse dans les abysses de la cruauté, il avait été ton ancre sans le savoir, à chaque visite au poste, à chaque café que tu lui servais, à chaque sourire qu’il t’adressait, celui qui semblait te dire sans le prononcer : tu n’es pas seul Yloé.

“C’est faux Gabriel, tu as toujours été là pour moi”

La gorge nouée et les larmes prêtes à couler tu gardais les yeux rivés sur lui alors qu’il répondait à ta question, que tu pensais d’ailleurs plutôt rhétorique, en disant qu’il ne savait pas si des gens avaient déjà pu sortir d’ici vivants. L’ombre d’un petit sourire résigné flottait sur tes lèvres, derrière ton apparence innocente tu étais plutôt pragmatique et tu savais pertinemment ce que cachaient ses mots malgré les promesses d’un avenir meilleur, d’un miracle et d’une première fois à tout, personne ne sortait jamais d’ici, tu ne serais très probablement pas l’exception, pourquoi le serais-tu toi plutôt qu’un autre ?  
Alors au lieu de faire des promesses dans le vent, tu préféras revenir à une demande très concrète, tout naturellement face à l’inévitabilité apparente de ta propre mort entre ces quatre murs c’était son image qui s’était imposée à toi, celle de ton père, tu voulais qu’il sache que tu étais encore en vie mais surtout que tu ne l’avais pas oublié, le monde entier semblait s’être détourné de lui le jour où un troupeau de policier avait débarqué dans la cour et l’avait menotté sous tes yeux éberlués, le monde entier mais pas toi, toi tu avais toujours mis un point d’honneur à lui rendre visite au moins une fois par semaine, tu avais été le seul à être toujours présent pour lui, malgré ses failles, malgré ses faiblesses, malgré ses erreurs, ton père n’avait jamais cessé d’être ton héros. Ce fut en retenant de plus en plus difficilement tes larmes que tu remercias Gabriel lorsqu’il accepta de porter ton message jusqu’à lui et les larmes coulaient définitivement lorsque le plus vieux te demanda de promettre de rester en vie, de te battre, pour lui.

“Je te le promets et je lui promets. Faut pas s’inquiéter pour moi, je suis plus fort que ce qu’on peut croire”

Et c’était vrai, du moins en partie. Tu savais que mentalement tu ne céderais pas, vue comme une faiblesse ton empathie était une force, ta force, ta manière de résister mais en revanche physiquement tu avais des doutes, tu te savais de constitution plutôt fragile, pas très grand, pas très gros, le miroir de la salle de bain t’avait toujours rendu l’image d’un être éthéré que la moindre bourrasque un peu trop brusque pourrait faire plier mais tu avais lu quelque part que certaines fleurs parmi les plus délicates étaient capables de plier sans se briser.


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