☾☾15 décembre 2038 ▬ On était au mois de décembre, l’air frais hivernal ainsi qu’une couche de neige s’était couvert dans les rues de Détroit. C’était magnifique, ça me donnait une idée d’une prochaine œuvre. Une pensée envers Jake traversa son esprit. Je me souviens parfaitement que nous vivions à quelques pâtés de maisons, donc nous étions techniquement voisins. Nous étions ce que nous appelons un début d’une relation “ sérieuse” , l’était-elle vraiment ? C’était la première fois depuis des lustres que je n’avais pas aimé quelqu’un d'autre. L’autre personne a été Nate Jones, celui qui m’a complètement utilisé alors que j’étais ivre, incapable de lui résister. J’ai fait ma première fois saoule et je ne m’en souviens même pas. Peut-être qu’il a été mauvais, dans ce cas heureusement que je ne m'en souviens pas.
Jake Price était loin d’être Nate, oh que non, ils étaient complètement différents. Ah… Cet homme aux allures un peu bad boy, comme je les aime. Il me faisait craquer, que ça soit sa façon de marcher, de placer ses cheveux ou même porter des lunettes, qui lui donnait un tout autre look. Il me plaisait grandement. Au début, nous étions juste une couchette d’un soir, après ça on s’était donné une autre chance jusqu’à ce qu’il découvre que j’avais fait des recherches sur lui. Après tous ses événements marquants, ça l’avait bien fini cette affaire. Étonnamment, mais j’étais heureuse, comment ne pas l’être ?
D’ailleurs je voulais le voir, il me manquait mine de rien. J’étais en train de peindre la toile pour Jake, pour son anniversaire le 25 décembre, mais je voulais le faire à l’avance. Je mettais tout de côté, me nettoyais les mains avant de prendre la décision de lui rendre visite à son lieu de travail. Pourquoi attendre qu’il soit chez lui ou qu’il vienne chez moi alors que je pouvais me rendre à son armurerie ? Je prends les clés de la voiture, mon sac à main pour enfiler mon manteau et sans oublier des bottes. Je quittais mon appartement prenant soin de verrouiller la porte, je descendais l’escalier rapidement pour embarquer dans ma voiture. Je démarrais avant de mettre ma ceinture de sécurité. Je sortais de mon parking avant de conduire jusqu’à son armurerie.
En y repensant, il fallait que je le prévienne de mon arrivée. Oublions le côté surprise de la chose, surtout que je n’avais rien apporté. Et imaginons qu’il n’était pas là, hein ? Ouais, c’était mieux de le prévenir, comme ça je saurais où il est en même temps. Je garais ma voiture un peu plus loin, je retirais soigneusement la clé du contact. Je prenais mon téléphone pour lui envoyer un message texte. Qu’est-ce que j’allais lui écrire ? Il ne fallait pas que je lui dise tout de suite que j’étais là tapis dans l’ombre. Il fallait que j’invente un prétexte, mais quel genre ? Hum… Je regardais le clavier de mon téléphone tandis que je laissais mes doigts tapoter le message.
▬Bonsoir Dios, c’est Phoeni. Est-ce que tu es disponible ce soir ? Je sais que tu es encore au travail, mais est-ce que c’est possible que je passe pour venir te voir ?
J’hésitais, mais je l’envoyais tout de même. Je sortais de ma voiture prenant soin de verrouiller la porte. Je marchais doucement vers sa boutique, mais pas trop vite. Je regardais l’écran de mon portable en attendant sagement sa réponse. Moi, sage ? Il allait pleuvoir c’était certain. Bon, je savais l’être quand il le fallait. Pour Jake je ferais cet effort.
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Jake Price
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Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: [FB] When you thought you knew someone. {ft. Jake Price} Dim 11 Avr - 0:22
When you tought you knew someone [@Phoenicia Reid - @Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.Je voyais bien que le soleil était en train de se coucher doucement derrière la vitrine de mon armurerie. Ses rayons se réverbéraient sur la neige qui clairsemait le sol. Je m’étirai avant d’encaisser mon dernier client. J’étais lessivé ! J’avais ouvert la boutique deux heures plus tôt ce matin-là. Pourquoi me demanderez-vous ? Simple, j’avais un inventaire à clôturer aujourd’hui et si j’avais commencé mon travail en avance, ce n’était pas pour rien. En effet, j’avais une petite chose à faire après le boulot, « trois fois rien », mais qui allait me prendre pas mal de temps…
J’attendais que le client quitte le magasin pour que je puisse fermer la porte. Je retournai ensuite à mon stand de tir, en arrière-boutique. Je devais démonter et nettoyer les armes. Qu’est-ce que vous croyez ? Non, mon boulot ne se résume pas à vendre des trucs. Je passai ensuite vers les cibles papiers pour les changer, les anciennes étaient bien trop abîmées. Je souris en coin tout en me disant que la plupart de mes clients ne savaient pas viser… Ils venaient ici uniquement pour la frime…
Je retournai ensuite dans la partie boutique. J’observais chaque arme tout à tour. C’étaient de beaux objets… Mon attention se fixa sur une arme en particulier. Pour une fois, je n’allais pas utiliser mon fameux Smith et Wesson. Le Bretta 92 FS me faisait de l’œil. Je le pris entre mes doigts, le chargea puis, je me dirigeai ensuite vers la partie « silencieux » de la boutique. J’en choisis un, et le fixai au canon.
Parfait… Je souris en coin malgré mon regard soudainement devenu vide, tandis que mon visage, lui, s’obscurcit. J’allais ensuite vers mon tiroir-caisse pour y déposer mon Smith. Par la suite, le fixai mon arme de substitution à la ceinture. Ce fut à ce moment-là que je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le pris. Un message. C’était Phoenicia qui voulait me parler. Je grimaçais. Ce n’était pas le moment !
« Salut ma chérie. Je suis désolé, mais je ne suis pas disponible pour le moment, j’ai un inventaire à faire à la boutique et ça risque de me prendre un bon moment au vu du stock que j’ai. Pour me faire pardonner, je t’inviterai un soir au restaurant. Passe une bonne soirée.Jake.»
Je ne me sentais pas bien de lui mentir à nouveau sur mes agissements… Mais je n’avais pas le choix ! Je le faisais pour sa sécurité. Mes actions liées à la Coalition ne devaient pas l’atteindre. Jamais !
Une fois le message envoyé, je récupérai ma veste et un bonnet noir que je mis sur ma tête. Je me dirigeai ensuite vers la porte pour sortir et verrouiller la boutique.
Je me mis à marcher dans la rue. Mes pas faisaient craquer la neige de manière très satisfaisante. Mains dans les poches, pour les garder au chaud, je sifflotais un air de AC/DC, Highway to Hell.
J’avais rendez-vous au bas d’un immeuble abandonné et par la force des choses, peu éclairé. C’était pour dire : le lampadaire qui était juste devant, avait son ampoule de grillée. Le vent soufflait, faisant s’engouffrer le froid mordant qui fouettait mon visage.
Je finis par m’adosser à un mur, bras croisés. J’attendais. Un quart d’heure passa et comme dans les films d’action ou le méchant faisait son apparition : une voiture noire s’arrêta enfin devant moi. Un homme, assez grand à la silhouette fine, en sortie. Il me salua poliment :
« Wolf… »
Il glissa ensuite sa main dans la poche de son manteau, pour en sortir un couteau à cran d’arrêt.
Il fit ensuite le tour du véhicule et alla jusqu’à porte arrière droite et l’ouvrit. Deux hommes s’y trouvaient, assit côte à côte, ligotés et bâillonnés.
Je me rapprochai à mon tour de la voiture, attrapai le premier détenu par le col et le fis descendre sans le moindre ménagement. L’homme, ou du moins la machine, tomba parterre, son menton se râpa même contre le bitume, laissant s’échapper quelques traces de thirium…
Je le mis alors en joue d’une main, tout en faisant sortir de second prisonnier, un humain d’une quarantaine d’années. Lui, parvint à garder son équilibre. Dans cette position, je les obligeai à rester dos à la voiture, pour qu’ils puissent me faire face.
Une étincelle s’empara de mon regard. Mon cœur accéléra ses pulsations… J’étais devenu Wolf… J’aimais tellement cette sensation de peur, que je lisais sur le visage de mes victimes… Je m’en délectai…
Je me penchai sur la machine à terre et je lui arrachai son bâillon. L’androïde essaya de crier, mais je le stoppai avant même qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche.
« Cris autant que tu veux… Personne ne t’entend ici. On ne vous pas amené là pour rien… »
Il n’y avait pas âme qui vive dans cette ruelle… Mon complice se dirigea vers le coffre de sa voiture et en sortit le jerrican que je lui avais demandé.
Devinant la suite des festivités, il retira le bouchon et aspergea nos otages. Le prisonnier humain qui lui, était debout, parvint à faire glisser son bâillon de lui-même avant de prendre nerveusement la parole en balbutiant :
« Je… Je vous en supplie… Ne faites pas ça… »
« Ne faites pas ça… »
Répétais-je sur un ton moqueur. Je le laissai se calmer avant de reprendre en désignant la machine d’un coup de tête :
« Même l’androïde à plus de couilles que toi ! »
Puis après un instant, je m’adressai à mon collègue :
« Tu peux les détacher… Ils n’iront pas bien loin. »
Mon collègue haussa les épaules avant de s’exécuter, coupant les liens des otages.
Ce que je n’avais pas prévu, c’était que l’androïde prit d’un élan de courage, à moins que ce soit de la folie, saute sur mon collègue. J’ignorai comment, mais il parvint à le désarmer dans la foulée. Merde !
Le temps de poser ma main sur mon arme à feu, la machine réussit à me porter un coup de couteau au visage.
« Argg… »
La rage vint s’ajouter à la douleur. Je mis en joue le rebelle, pointant l’arme à feu sur son abdomen et je tirai sans hésiter.
Le bruit de la détonation aurait pu raisonner dans tout le quartier si je n’avais pas pensé à mettre le silencieux… La victime se tint le ventre, puis s’écroula, sans vie. Très vite, une flaque couleur bleue roi s’écoula, tachant le sol.
L’humain fut sous le choc. Il n’osait plus bouger. Parfait…
Mon collègue profita de ce moment pour récupérer son couteau.
Tandis que du sang glissait de l’entaille que j’avais à la joue, je repris d’une voix glaciale à l’attention de l’otage, ignorant totalement le corps de la machine qui gisait près de lui :
« Tu es là, parce que tu détiens des informations concernant un homme qui a été enlevé ! »
@Aedan L. Price… J’étais en train de devenir fou. Il avait disparu sans laisser de traces. Comme évaporé dans la nature… Il ne faisait jamais de vague. Je ne voyais que les rebelles en guise de responsable…
Pourtant, l’homme debout devant moi, fit mine de ne pas savoir de quoi je parlai.
J’avais fait appel à un collègue de la Coalition, sans même que cette histoire ne regarde le groupuscule… Alors, oui, j’avais conscience que j’agissais dans le dos d’Eagle… Que ça pouvait m’attirer de gros ennuis mais… J’avais besoin de savoir ! Besoin de savoir où se trouvait Danny !
La rage m’envahit alors. Je saisis le prisonnier par le col et le plaquai, dos contre la voiture, sans le moindre ménagement.
« Tu mens ! »
Je le relâchai et m’écartai de lui tandis que je fis signe à mon collègue, lui indiquant qu’il pouvait s’en aller. Il s’exécuta, récupérant sa voiture. Le monteur vrombit jusqu’à ne devenir qu’un son à peine audible au loin.
Je me retrouvai ainsi avec l’épave de l’androïde ainsi que l’humain qui lui était toujours debout face à moi.
« Fais passer le message à North… Dis-lui que tant qu’Il ne sera pas dehors, libre, je continuerai… »
L’homme n’en croyait pas ses oreilles. J’étais en train de le relâcher…
« M… Merci… »
Il me regarda, hésitant, avant de fuir.
Je le laissai faire… Jusqu’à ce qu’il soit à une bonne vingtaine de mètres de moi, puis… Je relevai ma main armée et…
PAN.
Etant dans le noir, personne ne pouvait voir les larmes glisser silencieusement sur mes joues. Je venais de ruiner mes chances de retrouver Aedan. Toutes mes théories, mes recherches, tout, réduit à néant... Mais je venais aussi de réparer ma grosse connerie… J’aurai pu attirer de gros ennuis à la Coalition uniquement par égoïsme… Et cette prise de conscience fut la plus douloureuse, de toute ma vie…
Je rangeai lentement mon arme et, pris mon briquet. Je m’accroupis tout d’abord près de la machine, observant mon œuvre quelques secondes.
Puis j’avançai ma main et j’appuyai sur mon zipo… Le feu immola rapidement le corps fait de pièce de métal et de plastique. Je pris une cigarette au fond de ma poche, l’allumai avec les flammes qui s'élevaient au-dessus de la victime qui calcinait. Je m’avançai ensuite vers l’humain, mort tout en prenant une bouffée de tabac. Arrivé à sa hauteur, je lui réservai le même sort, les flammes…
Je me promis de retrouver Aedan… Mais je ne devais pas mêler la Coalition…
Après un long moment, quelque chose me fit sortir de mes tristes pensées. Un bruit. Derrière. Je fis volt-face, pointant mon arme devant moi. Pour tenter de voir un peu mieux au travers de l’obscurité, je plissai les yeux…
☾☾15 décembre 2038 ▬ Mon téléphone vibrait, je regardais le message qu’il m’avait envoyé. Je le lisais attentivement. Il disait qu’il était occupé ce soir, car il avait son inventaire à faire et que ça risquait de prendre beaucoup de temps. Une moue s’affichait sur mon visage, car je m’étais déjà déplacée. Je pourrais toujours faire demi-tour et aller prendre un verre quelque part. Pour se faire pardonner, il ajoutait qu’il m’inviterait au restaurant un de ces soirs. Un restaurant, ouais, pourquoi pas… Un souper tranquille entre nous deux, ça serait mieux que de le voir à l’improviste.
▬ Pas de soucis, mon chéri. Je comprends, le travail avant tout ! Passe aussi une bonne soirée.
J’envoyais le message ayant un sourire aux lèvres. J’étais un peu déçue, mais ce n’était pas si grave que ça au final. Je rangeais mon téléphone avant de faire demi-tour, mais quelque chose attirait mon attention. Quelqu’un sortait de sa boutique, tout vêtu de noir. Je venais à me cacher pour ne pas qu’il s'aperçoive que j’étais là. Sortant doucement la tête de ma cachette, je voyais la personne siffler un air d’un groupe que je connaissais que trop bien, AC/DC. Je plissais les yeux, cette façon de marcher… Il portait un bonnet, mais je parvenais à bien distinguer Jake. Qu’est-ce qu’il fabriquait ? N’avait-il pas son inventaire à faire ? Était-ce une excuse bidon pour aller voir ailleurs ?
Il prenait une direction, donc je décidais de le suivre en gardant une grande distance entre nous. J’aurais dû devenir détective à la place d’être une artiste. Rien qu’à cette pensée, ça m’arrachait un sourire. Il ne fallait pas que je perde ma concentration. Il arrivait proche d’un immeuble abandonné. Je trouvais un bon endroit où me cacher. Il semblait attendre quelqu’un, il était adossé sur le mur sous un lampadaire, qui ne semblait pas fonctionner. Cet endroit était véritablement abandonné. On attendait tous les deux, chacun dans notre coin jusqu’à ce qu’une voiture arrive. Je fronçais les sourcils. C’était qui celui-là ?
L’homme s’adressait à Jake. C'était bel et bien lui, sans aucun doute. Il pouvait bien faire noir, mais je reconnaître entre milles sa corpulence, sa façon de marcher et surtout cette veste. C’était tellement silencieux et écho que j’attendais qu’il prononçait un surnom tel que “Wolf”. N’est-ce pas un surnom digne des membres de la Coalition ? Ceux qui sont contre les androïdes et tout ça ? J’en avais entendu parler. Jake était donc Wolf ? Merde dans quoi je m’étais embarquée encore… Je m’apprêtais à le savoir. L’autre homme qui possédait la voiture était un simple inconnu, pas de pseudonyme donné. L’homme fit le tour de la voiture et alla vers la porte arrière droite puis l'ouvrit.
Qu’est-ce qu’il y avait dans cette voiture ? Je ne vis rien jusqu’à ce que les deux sortent deux hommes, sans délicatesse. Mon sang se glaçait, allais-je participer à tout ça ? Il ne fallait pas que j’intervienne, car je n’avais rien pour me défendre contre deux hommes armés. Jake oserait-il me faire du mal ? Je l’ignorais, mais je n’allais pas tenter le diable. Jake le mettait en joue. Il était debout en face des deux hommes. Puis Jake se penchait sur l’homme au sol, lui arrachant le bâillon, il tenta de crier, mais le stoppait dans l’immédiat. Il lui disait qu’il pouvait crier autant qu’il voulait, mais personne n’allait l’entendre. Oui, moi. Ils ne l’avaient pas emmenés là pour rien. J’haussais le sourcil face à cette phrase, la victime avait-elle fait quelque chose de mal ?
Son complice se dirigeait vers le coffre de la voiture, il y sortait un… Je plissais les yeux pour mieux voir, c’était un bidon d’essence cette affaire, non ? Allaient-ils le brûler vif ? Son complice aspergeait les deux otages sans rien faire de particulier. La victime qui était debout le suppliait tandis que Jake répétait sa dernière phrase. Le ton de sa voix… Mon doute se confirmait que c’était bel et bien Jake… Il disait que l’androïde avait plus de couilles que lui. Un androïde ? Bordel c’était quoi ce manège ?! Puis Jake s’adressait à son collègue pour qu’ils les détachent, car ils n’iront pas loin.
Il s'exécuta et l’androïde en profita pour sauter sur lui et de l’attaquer. Il était vif, il fallait l’admettre, mais quand on est rendu là… L’adrénaline nous poussait très loin dans nos capacités. Il avait désarmé son complice, Jake voulait se servir de son arme, mais la victime lui coupa la joue. Ça l’avait mis en colère, car il sortait son arme pour lui tirer dessus. Je sursautais, il n’avait pas le bruit de la détonation, mais quand j’ai vu l’androïde tomber si rapidement. J’étais aussi choquée que l’autre victime.
Son collègue vient récupérer son couteau. J’observais toujours la scène tapis dans l’ombre. Mon coeur tapait très fort contre ma poitrine. Je devrais appeler les forces de l’ordre, mais… Les répercussions que ça pourrait avoir par la suite… Jake parlait à sa victime, lui expliquant la raison du pourquoi qu’il était ici, car il détenait des informations sur un homme qui aurait été enlevé. Un homme. Quel homme ? Il saisit l’homme par le col et le plaquait contre la voiture. Il lui disait qu’il mentait. Il le lâche et s'écarte de lui. Il fit signe à son complice, il hochait la tête avant de prendre la voiture, les laissant tous les deux.
Il demandait à son otage de faire passer un message à North. Ce nom me disait vaguement quelque chose… Lui dire que s’il ne le retrouve pas dehors qu’il allait continuer. Puis il le laisse partir, il le remercie avant qu’il s’éloigne de lui. Non… C’était un mensonge, car Jake leva son arme vers l’homme puis le tira. Je me retenais de crier en glissant une main sur la bouche. À ce moment-là, je m'adosse contre le mur, le cœur battant à la chamade. Bordel. Je regardais à nouveau Jake qui prenait son briquet, s’accroupissait l'androïde mort, il avait l’air de le contempler. Il le mettait en feu pour effacer toute trace j’imagine… Il sort une cigarette et l'alluma grâce à la flamme de ses victimes qui brûlait. Glauque… Il répétait la même chose avec l’homme. Je reculais, mais accrochai quelque chose au passage, une bouteille qui traînait là et que mon pied touchait. Il ne fallait pas que je reste là.
Je venais d’assister à un meurtre. D’un pas rapide, je me dirigeais vers la voiture me tenant le bas de mon ventre. Je ne me sentais pas bien. Tout se bouleversait dans mon esprit… Je voulais pleurer, je voulais crier… Je voulais tout faire… Je cherchais les clés de ma voiture et tentais de le déverrouiller, mais je n’y arrivais pas. Mes mains tremblaient, c’était horrible. Qu’allais-je faire avec tout ça ? Avec cette scène qui tournait en boucle dans ma tête ? La police ? Non, ils allaient m’interroger et j’étais tout aussi coupable de ne pas avoir interagi plus tôt. Je m’en voulais terriblement. Je finis par trouver la serrure de la voiture pour la déverrouiller. Je grimpais dans la voiture dans de la démarrer appuyant sur la pédale pour m’éloigner de cet endroit maudit.
Des larmes ruisselaient le long de mes joues, que j’essuyais aussitôt ne voulant pas affecter ma conduite sur la route. Je me trouvais dans un coin tranquille où me parker et fermer complètement ma voiture. Je m’assurais que les portes étaient bien verrouillées tandis que j'éclate en sanglots. Je frappais le volant de ma voiture avant de crier. Je frappais même mon front contre le volant avant de laisser ma tête là, accoté sur le volant. Je continuais de pleurer, impossible de m’arrêter. Je repensais à la scène… Je me redressais la tête avant de sortir de la voiture fermant la porte derrière moi, je me dirigeais vers la première ruelle que je trouvais, qui était de l’autre côté de la rue et je laissais tout sortir. J’avais une de ces nausées. Et là, il se mettait à pleuvoir. Je redressais mon visage pour observer le ciel, la pluie tombait sur mon visage. Je devais avoir une mine affreuse. Il fallait que je retourne chez moi sinon j’allais attraper froid.
Je me relevais pour sortir de cette ruelle, je traversais la rue ne regardant pas autour de moi, je manquais de me faire heurter par une voiture, que la personne derrière le volant me criait dessus. Je ne lui adressais même pas un regard, rien du tout, je continuais mon chemin pour me rendre à la voiture. C’était la pire des journées… Je ne pouvais pas contacter ma mère, car on était en conflit elle et moi. J’étais seule, comme à mon habitude. J’embarquais une nouvelle fois dans ma voiture, restant là. Je ne bougeais pas. On dirait que je faisais une crise existentielle. Qu’est-ce qu’il pourrait arriver de pire par la suite ?
Il fallait que je me fasse à cette idée, Jake était un meurtrier et pas seulement ça, il faisait aussi parti de la Coalition. Il venait d’abattre un androïde et un humain, j’avais tout vu… Comment allais-je réagir la prochaine fois que j’allais le voir ? Ça… Je l’ignorais complètement, une fois est sûr, c’était que j’étais terrifiée.
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Jake Price
Admin ▲ Wolf
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Sujet: Re: [FB] When you thought you knew someone. {ft. Jake Price} Lun 12 Avr - 17:04
When you tought you knew someone [@Phoenicia Reid - @Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN.C'était étrange... J'aurais juré avoir entendu quelque chose. Le bras toujours tendu devant moi, et les larmes caché dans la peine-ombre, je guettai l’horizon bien sombre… Il n'y avait rien. J'attendis quelques secondes de plus, avant de ranger mon arme. Même si quelqu'un avait vu la scène, qu'est-ce qu'il allait pouvoir dire aux autorités ? Hommes dans le noir, meurtres... Ça aurait au moins fait l’occasion de faire encore parler d’avantage de la Coalition. Je pris une seconde taffe sur ma cigarette alors que la pluie commençait à tomber, éteignant peu à peu mon feu, et ma clope. Je grimaçais. Mon côté pyromane sentait la frustration le gagner à cet instant. Dans un gémissement de douleur, j’arrangeai ma veste. Cette dernière appuyai sur le bandage qui entourait mes côtes… (j’avais subit une dérouillée contre une machine trafiquée, quelques semaines plus tôt, dans les tunnels du métro… J’en était pas fier… Il avait réussi à me perforer le poumon et m’avait cassé une côte entre autre…) Et voilà que la coupure de ma joue venait de se rajouter au tableau… Je vous laisse imaginer la sensation que je ressentais à ce moment-là... Un indice ? Rien d'agréable ! J'essuyais ma joue ensanglantée, d’un revers de manche. Il ne m'avait pas raté cet enfoiré... L'entaille était profonde…
Je me décidai enfin à quitter les lieux pour regagner ma maison à pied. Je n'avais pas prévu la pluie et je fus rapidement trempé jusqu'aux os. Si demain, je n'attrapais pas la crève, ça relèverait du miracle... Comme pour appuyer mes pensées, j'eus un frisson qui me parcourut la colonne. Croisant les bras sur mon ventre pour conserver le peu de chaleur qu’il me restait, j'accélérai le pas tandis que les flaques se formaient çà et là dans les rues. Ce n'était pas un temps à mettre un chat dehors. Il faut croire que je valais moins que ces satanées bestioles... Quoi ? Je préfère les chiens, ça vous dérange peut-être ? Et voilà que je tremblai de froid maintenant!.. Heureusement, je n'étais plus très loin. La prochaine fois que je sors, je prends ma voiture... Et dire que malgré la neige, il faisait beau temps ce matin quand j'avais commencé le travail.
Je passais devant la maison de Phoenicia. Je me demandais bien ce qu'elle pouvait faire à cette heure-ci... Elle peignait sans doute un nouveau tableau. Elle était très douée. Je souriais quand je pensais à elle. C'était sûrement l'une des seules personnes qui avait vu un sourie sur mon visage...
Sans m'en rendre compte, tant j'étais perdu dans mes pensées, que je me retrouvais déjà sur le seuil de la porte d'entrée. J'ouvris cette dernière, j’entrai et je la refermai derrière moi. La chaleur du foyer commençait déjà à faire son effet sur mon squelette frigorifié. Merde ! Ma main glissa dans ma poche pour prendre mon paquet de clopes, que je sentais imbibé d'eau de pluie. En le sortant, je fis tomber mon téléphone par terre. Ce n'était pas mon jour...
Je posai mon paquet inutilisable sur le rebord de la table avant de récupérer mon mobile. J'avais un message de Phoenicia. Elle me disait de faire passer mon travail en priorité, qu'elle comprenait et ponctuait son message en me disant de passer moi aussi, une bonne soirée. Sans trop réfléchir, mes doigts se mirent à danser sur le clavier écrivant ma réponse :
« Un restaurant, demain soir, rien que toi et moi ? Je ne travaille pas ... Jake.»
Ma proposition était assez simple. Sa présence me manquait, son parfum, sa douceur... Elle.
En attendant sa réponse, je reposai mon téléphone près de ce qui restait de feu, mon paquet de cigarettes.
Je me dirigeais ensuite vers l'escalier qui menait à l'étage. Mécaniquement mon corps alla jusqu'à ma chambre. Là, je détachai mon arme de ma ceinture. Je la posai sur ma commode puis me mis à retirer mes vêtements trempés qui me collaient à la peau, avant de me changeer. Un t-shirt propre, un jean : simple mais efficace ! C'est à cet instant que je sentis quelque chose couler de ma joue : je saignai...
Je me dirigeais en soupirant longuement vers la salle de bain, me postant devant le miroir de la pharmacie qui était juste au-dessus du lavabo. Le froid de la pluie avait endormit la douleur, une chance car l'entaille était bien là, on ne pouvait pas la rater. La plaie se trouvait sur la partie droite de mon visage. Elle débutait à un centimètre de mon œil et terminait à la quasi-commissure de mes lèvres. Toute ma joue était meurtrie. J'ouvris la pharmacie et pris de quoi nettoyer et désinfecter. Avec mon activité à la Coalition, j’avais toujours de quoi soigner les blessures… Je dévissai le flacon d'alcool 70 degrés et en fis couler sur un mouchoir. Je rebouchais ensuite le flacon, puis pris une grande inspiration pour me motiver psychologiquement… ça allait être douloureux… Je bloquai ma respiration, puis je rassemblai mon courage pour passer le désinfectant sur ma plaie. Mes poings se serrèrent et mon visage se crispa tandis que j'étouffais difficilement un gémissement de douleur. Des gouttes de sangs tombèrent dans le lavabo.
Une fois les soins fait, je pris un instant pour me regarder de nouveau dans le miroir. Je ne faisais pas ça pour m'admirer, non. Cet enfoiré aurait pu faire pire... Et s'il avait songé à me planter dans l'estomac par exemple?.. Cette marque sur mon visage, paraissait importante, mais pas pour moi tout compte fait. J'étais en vie. L'adrénaline m'avait même poussé à désarmer mon ennemie avec la simple crosse de mon flingue... J'avais été inconscient en y repensant. Peu importe ! Les risques, il y en avait avec la Coalition, ce n'était pas le premier et certainement pas le dernier que j'allais prendre... J'ouvris de nouveau la pharmacie et pris des antalgiques, espérant que cela diminue la douleur et éventuellement les gonflements que je redoutais demain. Je me servis un verre d'eau et avalai les comprimés.
Je redescendis au rez de chaussée, pour guetter mon portable. Est-ce qu'elle m'avait répondu?..
J'allais ensuite dans le salon. La cheminée était éteinte. Je fis la moue. Je récupérai mon briquet et fis un feu, plus attrayant que celui que j'avais fait dans la rue quelques instants auparavant...
Une fois la pièce baignée de chaleur, je m'installais dans mon canapé, laissant mon regard se poser sur les flammes qui dansaient devant moi.
☾☾15 décembre 2038 ▬ J’avais mal, mon cœur était serré. Qu’est-ce que j’avais vu réellement ? Un homme qui se faisait tirer dessus ainsi qu’un androïde ? Ouais et l’homme qui tenait l’arme était l’homme que j’aimais. Quelles étaient les chances que ça soit lui ? Mince, très mince. Je fixais dans le vide tandis que la pluie s’abattait sur le pare-brise. Mes mains se glissaient sur le volant. Je commençais à me calmer. Je démarrais la voiture et la radio jouait, je baissais le volume. J’essuyais mes larmes du revers de ma main avant de partir vers chez moi.
Je roulais presque à la limite permise, mon regard était rivé sur la route. J’étais concentrée et pourtant plusieurs choses se déroulaient dans mon esprit. Qui était la seconde personne ? La victime méritait-elle de mourir ainsi ? L’androïde méritait-il aussi ce triste sort ? Aurais-je dû intervenir ? Je ne voulais pas mettre ma vie en danger, surtout que j’ignorais comment me défendre…
J’arrivais à destination, je poussais un long soupir sortant péniblement de la voiture. Je montais l’escalier en prenant mon temps. J’avais mal aux jambes, mine de rien. J’avais tellement couru rapidement sous le coup de l’adrénaline tout à l’heure. Une fois arrivée devant la porte d’entrée, je venais pour la déverrouiller avant de m'engouffrer à l’intérieur. Je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une douche bien chaude. Ça faisait amplement de bien. Je pris plusieurs minutes, surtout que mon regard était braqué sur le mur de la douche.
Je finis par sortir ainsi que de me sécher à l’aide d’une serviette. Entretemps j'avais reçu un message de Jake. J’ouvrais mon portable pour lire son message. Il me proposait d’aller au restaurant demain, rien que lui et moi. Il ajoutait qu’il ne travaillait pas. Je fixais sa réponse ne sachant pas quoi répondre. Devrais-je prétendre que tout était une erreur ? Je finis par lui répondre.
▬ Restaurant rien que nous deux ? Ça marche, mon chéri. Vers quelle heure ? J’ai un tableau à rendre à un client en ville vers 16 hrs. Disons vers 17 hrs-17h30 ?
Ouais, je prétends que tout allait bien, mais jamais je n’allais oublier ce souvenir qui s’était gravé dans mon esprit. J'enfile mon pyjama. Je me dirigeais vers mon atelier pour finaliser la fameuse toile. Ça allait être une dure journée… Étrangement je n’avais pas faim, je n’avais presque rien manger de la journée et avec tout ça, mon estomac était tout retourné. Tout allait trop vite… Comment lui dire ce que j’avais vu ? Avant le souper ? Après ? Une fois à la maison ? J’étais loin d’être prête… J’irais droit au but.
Je secouais doucement la tête avant de sortir de mon atelier pour me diriger vers la cuisine pour me servir d’un verre d’eau. Une fois fait, je me dirigeais vers ma chambre prenant soin de fermer les lumières derrière moi. Je m’installais dans mon lit, déposant mon verre sur la table de chevet, prenant mon téléphone pour consulter mes messages. M’avait-il répondu ? Machinalement, je repensais à la scène, elle défilait devant mes yeux et je n’ai rien pu faire pour empêcher le destin de cet homme ainsi que l’androïde qui était condamné à mort.Wolf… Jake… Il était membre de la Coalition, j’en étais persuadée surtout avoir un tel surnom. Que fera-t-il s’il je lui dévoile ce que j’avais vu ? Allait-il prétendre le contraire ? En réalité j’avais peur, car peu importe ce qu’il se passera, je l’aimerais toujours.
CODAGE PAR AMATIS
Jake Price
Admin ▲ Wolf
Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: [FB] When you thought you knew someone. {ft. Jake Price} Dim 18 Avr - 22:14
When you tought you knew someone [@Phoenicia Reid - @Jake Price] I STAND, WITH BOTH ARMS, FOLDED, UNDER MY CHEST 'CAUSE I KNOW, I WON'T STOP, 'TIL I'M THE LAST ONE LEFT. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, EATING 'TIL I'M FED, NEVER GONNA STOP 'TIL I CATCH MY BREATH. FIGHTING 'TIL I'M DEAD, I EAT 'TIL I'M FED AND THEN I'LL DO IT ALL AGAIN. Le feu était en train de crépiter dans la cheminée. Je sentais mes cheveux qui ruisselaient encore. Par reflex, je secouai la tête pour enlever l’excédent d’eau de pluie. Il pleuvait toujours dehors, je pouvais entendre les gouttes heurter les fenêtres. Sur le moment, je me demandais même s'il ne s’agissait pas de grêle. Toujours assis sur le canapé, je tendis mes mains vers le feu pour me réchauffer. Je les frottais rapidement l’une contre l’autre alors que ma poche se mit à vibrer. « Phoeni ! » Me dis-je sans même avoir posé mon regard sur l’écran. Je sorti mon téléphone et oui, c’était elle. Elle avait dit être occupée pour ne pas m’avoir répondu plus tôt… Sans attendre, je lui rédigeais déjà ma réponse.
« Génial ! Mais finalement oublies le restaurant. Je veux t'inviter à la maison. Je te ferais à manger. Sinon, parfais pour l’heure. Mais... Mets-toi quand même sur ton trente et un. Je veux que cette soirée, soit la nôtre. Jake»
En effet, j'avais envie de la voir habillée d'une autre façon. Et qu'on soit clair, moi aussi j'allais jouer le jeu.
Je déposais mon portable sur l’accoudoir de mon canapé avant de me lever, non sans peine. La blessure qui avait touché mon poumon un mois plus tôt, me lançait encore parfois... Machinalement, mes doigts n’allèrent non pas vers ma cage thoracique, mais à mon visage. Ils effleurèrent la plaie. Malgré les comprimés avalés plus tôt, j’avais toujours mal.. Il aurait sûrement fallu des points de suture au vu de la profondeur de cette vilaine entaille. Tant pis… Je survivrai sans.
Je fis quelques pas vers la cheminée et remis un morceau de bois sur les flammes. Tout crépita et une bonne odeur naquit. Oui, j’aimais vraiment le feu.
Je me dirigeai ensuite vers la porte d’entrée, jetant un regard blasé à mon paquet de cigarettes détrempé. Ce n’était pas assez cher, il fallait vraiment que ça m’arrive ?.. pfff. J’aurais tant aimé pouvoir m’e griller une. J’en avais besoin. Mes mains se mirent à trembler. Mes pensées me ramenaient systématiquement à Aedan… Son absence… J’avais laissé filé mon unique chance de le retrouver. A quel prix ? Celui d’éviter les ennuis à la Coalition, par mon unique faute. J’avais promis à Eagle de ne pas prendre de risque… Finalement, j’avais respecté ça satanée promesse… IL ME FALLAIT UNE CLOPE !
…
J’étais idiot ou quoi ?!
Je gravis l’étage et me dirigeai vers mon bureau. Bingo ! Sur le meuble de la pièce, se trouvait un restant de paquet. Le Graal. Je le pris et l’ouvris. Plus que deux cigarettes. Aïe. Ça allait être compliqué d’attendre jusqu’au lendemain pour en racheter. Il fallait que je me fasse violence pour réussir à résister lorsque j’aurais fini ces deux misérables cancers roulés. J’en pris d’ailleurs une et que j’allumai.
Heureusement que ça ne dérangeait pas Phoenicia… Parce que ma consommation de tabac était assez importante ses derniers temps… Je dois reconnaître que mon stress y était pour beaucoup.
Je portai la cigarette à ma bouche tout en me mettant à faire les cent pas. Il fallait que je me fasse discret avec Wolf.
Mon regard se posa sur l’horloge de mon bureau. Elle affichait deux heures du matin. Je n’étais pas fatigué, mais une nuit blanche n’était pas raisonnable d’autant plus que le lendemain soir, je voyais celle qui me redonnerait le sourire. Je finis ma cigarette, mis le mégot à la poubelle et retournai au rez-de-chaussée pour zieuter mon téléphone. Je le pris et remontai à ma chambre. Je retirai les affaires avant de me glisser dans le lit, dans mon plus simple appareil. J’observais la place libre à côté de moi. Demain, je demanderai à Phoenicia de rester dormir, sans avoir forcément des intentions plus que chaleureuses. Je voulais uniquement sa présence à mes côtés, rien de plus croyez-moi pour une fois. La présence d’une personne dans ce grand lit, me manquait… Je soupirai longuement. Et dire qu’avant j’aurai pu tuer pour être seul dans ma tranquillité. Et maintenant je serais prêt à faire tout l’inverse pour La garder plus d’une nuit.
C’était avec le visage de Phoeni dans ma tête, que je réussis à m’endormir. Mon sommeil fut des plus mouvementés. En effet, je rêvais, ou cauchemardais, ce serait le meilleur terme. Je me voyais me noyer dans un maelström géant. L’eau me frappait de toute part. Pire, j’étais aspiré vers le fond, comme si mes pieds avaient été lestés. Je fus aspiré une nouvelle fois sous l'eau glacée. Lorsque je réussis enfin à sortir ma tête de l’eau, Phoenicia était là, sur une embarcation de fortune. Pour une raison que j’ignorais, elle n’était pas attirée par le courant (la magie des rêves...) elle me lança une corde que je réussis à saisir, mais une vague me ramena sous l’eau. Je me débattais et réussi une nouvelle fois à remonter à la surface. Le visage de Phoenicia avant changé, elle était en train de pleurer. J’entrouvris la bouche pour essayer de dire quelque chose, mais ce fut à cet instant qu’elle lâcha la corde. Dans un mouvement désespéré, je me mis à nager vers elle, mais une vague m’avala. L’eau avait changé de couleur. Tout ce qui m’entourait était devenu rouge sang. Je me mis à « hurler silencieusement » sous cette étendue d’eau.
Je m’assis violemment dans mon lit. J’étais en sueur. Ma respiration était haletante. Mon cœur me faisait mal, à battre à tout rompre. J’avais l’impression qu’il cherchait à s’échapper de ma poitrine. Je restai ainsi quelques minutes pour me calmer. Je ne savais pas ce que les rêves signifiait et ni même s'ils signifiaient vraiment quelque chose d’ailleurs…
Je me décidai à sortir du lit, encore tremblant. La fraîcheur du parquet au contact de mes pieds nus, me fit du bien. Je regardai mon réveil. Il était quatre heures du matin. Inutile de me remettre au lit… Je n’arriverais plus à retrouver le sommeil à présent. Dans un grand effort, je me levai et me dirigeai vers la salle de bain. Je me postai devant le lavabo et fis couler de l'eau froide, que je me passai ensuite sur le visage.
"Haaa.."
Ça allait un peu mieux à présent. Même si mes mains, continuaient de trembler légèrement...
☾☾15 décembre 2038 ▬ Jake me répondait à mon message, il m’écrivait qu’il fallait que je mette sur mon trente et un. J’esquissais un doux sourire serrant avec douceur mon téléphone. J’avais hâte de souper, je voulais le voir et enfin de lui dire ce que j’avais vu ce soir. J’espère que tout allait bien aller. C’était mon seul souhait pour demain soir. Jake savait où m’emmener, fort heureusement. Il m’invitait chez lui, il allait nous concocter à souper. C’était assez sexy de voir un homme faire à manger. Je me demandais bien ce qu’il allait cuisiner. Dans tous les cas, il ne fallait pas que je veille tard, car je devais aller en ville pour porter une commande à un client. Pas de repos pour moi.
▬ Parfait, j’ai hâte de te voir et j’ai hâte de voir ce que tu vas nous préparer. À demain, je t’aime. xxx
J’avais hésité à lui écrire “je t’aime”, mais je l’ai quand même fait. Je déposais mon téléphone sur la table de chevet pour le charger. Je fermais les yeux, laissant Morphée m’emporter dans son univers féérique. Si c'était réellement le cas… Je revois la scène en boucle, mais à la place de la victime, c’était moi qui prenait la balle. Pas une scène très agréable à vivre. Autant la place de l’androïde ou celle de l’homme. J’avais un sentiment de culpabilité, car je n’avais rien pu faire. J’étais impuissante.
Le lendemain, jour.
C’était la matinée, j’avais mal dormi à cause de ses cauchemars à répétition. Je ne pouvais pas m’empêcher de songer que j’aurais pu sauver cet homme d’une quelconque façon. C’était horrible d’avoir ce sentiment d’impuissance. Dans tous les cas, je me levais et me dirigeais vers la salle de bain pour m’asperger d'eau sur mon visage pour me réveiller. Je poussais un soupir m’observant dans la glace. Je quittais la salle de bain pour regagner ma chambre afin de me changer.
Je me maquille très légèrement, je garde une grosse préparation pour ce soir. Une fois fait, je me dirigeais vers la cuisine pour me préparer une bonne tasse de café ainsi qu’un petit déjeuner. Je me gardais de la place pour ce soir. Une fois le café versé dans ma tasse, je prenais une grosse gorgée. C’était assez silencieux dans cet appartement mine de rien. Un 5 ½ juste pour moi, j’aurais dû opter pour un appartement plus petit. Ça me rappelait à quel point j’étais seule dans mon univers. Y’a eu des moments où je ne me sentais pas à ma place, mais pas du tout. C’est pourquoi je m’étais éclipsée dans l’art afin de me créer un monde dans lequel je me sentirais moins seule.
Je posais ma tasse vide dans le levier me dirigeant vers l’atelier, il fallait que je finisse cette œuvre à tout prix. Il restait quelques détails à peaufiner. Mon client ne pouvait pas se déplacer et ça ne me dérangeait pas de sortir de mon antre. J'ai pris tout le début de la matinée pour me concentrer sur cette œuvre. Il était presque une heure de l’après-midi. J’enveloppais la toile, j’enfilais mon manteau ainsi que ma voiture pour me rendre en ville. J'ai rencontré mon client à son domicile. Il avait tout de même une grosse baraque. Je lui donnais l'œuvre et lui me payait en retour. Il retirait l’emballage découvrant la toile, il était émerveillé par ce qu’il voyait.
“Miss Reid, c’est magnifique, vous avez du talent.” “Je vous en prie, c’est Phoenicia. Et merci, ça me touche énormément.” “Ce n’est que la stricte vérité, Phoenicia. Vous allez loin, croyez-moi.”
J’étais touchée par ces paroles, je souriais même avant de quitter mon client pour me rendre jusqu’à ma voiture. Il fallait que je me prépare pour le rendez-vous de ce soir. Qu’est-ce que j’allais pouvoir bien mettre ? Je n’avais rien de joli dans ma garde-robe. Bon, tant que je suis en ville, j’irais bien faire un tour dans les boutiques. J'espérais trouver une perle rare. Qui me plaira et qui plaira également à Jake.
Le soir, date time.
C’était enfin le soir pour le voir. J’avais passé l’après-midi à chercher une maudite robe, rien ne me plaisait jusqu’à ce que je tombe sur cette robe. Je ne voulais pas qu’elle soit trop longue non plus. Je ne voulais rien de tape à l'œil, mais qui serait pratique pour d'autres occasions. Étrangement je me faisais toute belle, rien que pour lui tout de même. Je prenais une douche, je me peignais convenablement, me parfumais en faisant attention à ne pas en mettre trop ! Je ne voulais pas l'asphyxier avec mon parfum. Mon maquillage était en place. Mes cheveux ? Tout simplement ondulés, de belles bouclettes. La fameuse robe ? Elle était noire, manche longue et une petite ouverture vers l’avant. Elle s'arrêtait à mi-cuisse. Ni trop longue, ni trop courte. Juste parfaite.
Je me regardais pour la dernière fois dans la glace avant d’enfiler mon manteau. Je n’allais pas être en retard tout de même. Pour la peine, je prenais ma voiture pour me rendre jusqu’à chez lui. Il faisait un peu froid pour que je marche avec une telle robe. J’arrivais devant chez lui, je glissais une mèche de mes cheveux, je plaçais mes cheveux sur un côté de mon épaule. Voilà. J’étais prête. Je sortais de la voiture me dirigeant vers la porte de son entrée appuyant sur la sonnette. J’attendais patiemment devant la porte. J'afficherais un doux sourire, il ne fallait pas que je pense à la veille, tout allait bien aller. Nous étions un couple totalement normal qui allait avoir un souper fait par lui. Je tentais de me convaincre, mais le sang versé hier soir… Le feu qui calcine la peau de la victime… Il avait une odeur assez répugnante. Je secouais doucement la tête pour chasser les images dans mon esprit.
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