J’ignorais comment on avait fait, mais Wolf était en vie. Il avait disparu quelques temps après. Comme s’il avait besoin prendre l’air. Eagle a essayé de le contacter, mais sans réponse. Je fais de même, mais également sans réponse. J’ignorais ce qu’il traversait en dehors de la Coalition. J’ignorais sa vie en général, du moins, je savais qu’un bref fragment de sa vie, mais sans plus. J’étais chez moi avec mon regard posé sur mon téléphone espérant avoir une réponse de sa part, mais rien. Je poussais un long soupir avant d’aller me coucher. Le lendemain, je passais au travail comme si rien n’était bossant sur quelques bagnoles que je devais retaper. C’était l’un de mes plus gros projets et mon client était presque impatient de revoir son bébé, oui, sa voiture était son bébé. Ça allait au moins me prendre une semaine ou deux à tout faire les modifications qu’il voulait. Il était dix-sept heures, je passais chez moi pour prendre une douche pour me rendre au QG. J’avais enfilé un jean noir ainsi qu’un t-shirt gris avec mes convers, mon arme était dans son étuit.
Je conduisais jusqu’au QG en mangeant quelque chose en chemin. Une fois arrivée, je m'éclipse à l’intérieur. C’était vide, comme s’il n’y avait personne. Eagle était probablement présent, mais dans son bureau comme à son habitude. Je marchais dans le long couloir d’un pas lent passant devant la salle d’entraînement où je voyais au moins quatre membres qui s’entraînaient ensemble. Ils me saluèrent et je fis de même. Je n’avais pas le désir de m’entraîner particulièrement. Je continuais mon chemin puis je m’arrêtais quasiment où était l’atelier de Wolf. C’était verrouillé, pas étonnant. Seul Eagle et Wolf en avaient la possession des clés. Je m'adosse au mur me laissant tomber jusqu’à m’asseoir au sol.
Je sortais mon téléphone espérant avoir eu un appel, mais rien. J’étais heureuse que Wolf soit en vie, mais quelque chose clochait et je ne saurais pas dire quoi. Quelque chose avait changé et j’ignorais ce que les Rebelles lui avait fait subir. Je ne devais pas me sentir ainsi, mais Wolf était à peu près la seule personne qui comprenait mon sens de l’humour ou même ma personne. Très peu avait le courage de faire équipe avec moi pour y faire des missions de nettoyage. Les minutes défilaient et j’entendis des pas s’approcher de moi dans le long couloir. Je relevais la tête voyant Wolf qui revenait. Avant même qu’il s’approche davantage, je me relevais, mais là… Ça me frappait, il s’était passé quelque chose, je pouvais clairement le voir sur son visage.
“Hey étranger…” lançais-je doucement. “J’ai essayé de te téléphoner hier pour avoir de tes nouvelles, mais tu étais injoignable.” Je me tus un instant. “Ça va…?” je penchais légèrement la tête sur le côté. “Bon, je sais que je suis peut-être la dernière personne avec qui tu voudrais en parler, mais… Je suis là, d’accord ?”
Je tenais vraiment à lui et le voir dans cet état pareil, ça me fendait presque le coeur. Il ne méritait pas tout ce qui lui arrivait et pourtant tout arrivait d’un seul coup. Je voulais lui faire comprendre qu’il n’était pas seul et qu’il pouvait en quelque sorte compter sur moi.
Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mer 14 Juil - 1:49
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of me16 Aout 2039 -
Fin de soirée
J’étais là, assis au pied du lit. J’observai sans vraiment m’en rendre compte, le mur face à moi, couvert de whisky… Les éclats de la bouteille que j’avais lancée, étaient encore éparpillés à terre. J’avais encore le goût des quelques gorgées d’alcool… Trop peu pour que ça m’enivre, mais suffisantes pour me donner le tournis…
J’étais là, dans cet appartement, endroit où j’avais foulé le sol à maintes et maintes reprises, cet appartement que je connaissais par cœur jusqu’au moindre recoin, mais pourtant que je ne reconnaissais plus… Ma simple présence me faisait tant de mal… Mais pourtant, je me refusais de m’en aller. C’était au-dessus de mes forces. Lors de ma détention, dans ma cellule, j’aurais pu crever si en retour, on m’aurait permis de revenir ici, ne serait-ce qu’une seule minute… Mais ce n’était pas pour l’endroit non, mais pour la personne qui y vivait à ce moment-là… Cette même personne qui me faisait souffrir le martyre de par son absence à présent...
Mes doigts, toujours fermés sur l’anneau attaché à mon cou, se resserrèrent davantage. C’était comme si je redoutai qu’une part de moi, oublie. Oublie toutes ses années : Aedan, le mariage… Tout ce qui faisait de mon passé, quelque chose de concret. Quelque chose… D’heureux. Un instant hors du temps, figé, que je ne reverrais plus jamais… Plus jamais…
Je fermai les yeux… Ma dernière pensée me ramena à ce présent. Ce putain de présent. Quelques secousses animèrent ma poitrine qui se saccada en des mouvements brusques. Un sanglot aussi sourd, que lourd m’envahit. Voilà que je laissai tout tomber. Je venais de me débarrasser du manteau du tueur. J’arrêtai de me cacher.
C’était ça la réalité : j’étais seul désormais. J’étais seul, et je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir égoïste. Encore. Tandis que je laissai mes larmes, couler le long de mes joues, je repensai à ma situation. Aedan était en sécurité. Il était loin de moi. Si loin, mais pourtant, je pouvais deviner sa souffrance. Elle était certainement atroce.
Alors oui, ce soir-là, j’avais décidé de glisser ma main dans la poche de mon jean, d’en extirper mon téléphone éteint… Je me rappelle bien avoir posé, quelques secondes, mon doigt sur le bouton d’allumage, juste là, sur le côté, mais… J’avais arrêté mon geste avant que l’écran ne puisse s’allumer… J’aurais tant voulu laisser mes doigts taper naturellement son numéro… J’aurais tant voulu entendre sa voix… J’aurai tant voulu tout lui dire, que j’étais là, à Detroit, dans son appartement… Que j’étais en vie. En vie et que je l’attendais… Mais… « Ne fais pas ça…Tu es en vie, et si tu veux qu’il le reste aussi… Laisse-le… Libère-le… Si tu l’aimes, laisse-le vivre loin de toi… »
La nuit dans l’appartement n’avait pas été simple… J’étais trop plongé dans les fantômes de mes souvenirs, pour pouvoir trouver le sommeil. Alors, j’avais pris l’initiative de me rendre à l’étage du dessous, au bar, pour prendre une nouvelle bouteille. J’étais ensuite retourné en haut. Toujours assis au même endroit, au pied du lit. J’aurai pu donner une image assez pathétique de moi, mais je m’en moquai. J’étais seul... Et aucun regard n’était posé sur moi. Alors, je débouchai ce sésame. Mon regard se posa quelques secondes sur la bouteille. J’y lu les lettres inscrites sur l’étiquette… C’était son alcool préféré… Un mince sourire nostalgique se dessina sur mes lèvres, avant d’y porter la bouteille. Cette fois, j’allai la boire. Elle n’allait pas finir comme la précédente, victime d’un de mes innombrables excès de colère…
Je m’assoupis avec l’aide de l’alcool. Evidemment, je fus bercé par plusieurs cauchemars. Quand je pensai en quitter un, un nouveau se dessinait et ainsi de suite. Les heures défilaient. Et je finis par me réveiller avec le bruit de chaises qu’on tirait… Des discutions fortes… En bas. Au Haven. Le bar tournait. Il y avait du monde. Des clients…
17 Aout 2039 - Combien de temps étais-je resté ?.. M’aidant du rebord du lit, je me relevai difficilement. Je fis même tomber le cadavre de la bouteille vide qui traînait près de moi. J’avais terriblement mal à la tête… J’avais la sensation que tout tanguait autour de moi… Je me dirigeai difficilement, jusqu’à la salle de bain. J’ouvris le robinet, y passai la main pour la mouiller avant de la passer sur ma nuque ainsi que mon visage. je reposai ensuite mes mains sur le rebord de lu lavabo, avant de me redresser en prenant appui. Celui que je vis dans le miroir, m’effraya… J’étais pâle, les joues creuses, les yeux cernés… Un fantôme.
Je ne pouvais pas rester là… Du moins, plus pour le moment. J’avais trop souffert, même si je savais que l’appel du lieu se ferait ressentir de nouveau, tôt ou tard…
Je descendis les marches, qui menaient au Haven. Je poussai la porte… :
« Dany ! Je ne pensais pas te revoi… »
Mon regard vide, se posa sur Wil. L’un des responsables de ma disparition… Je n’avais pas les forces, plus le courage, de quoi que ce soit. Alors, je passai devant lui, sans le moindre mot à son égard. Mon épaule bouscula seulement la sienne, afin de pouvoir mieux me frayer un chemin jusqu’à la porte de dehors…
Une fois à l’extérieur, je constatai qu’il faisait presque nuit. J’étais ainsi, resté 24 heures ici… J’eus un frisson.
Malgré mon état, et probablement par manque de lucidité vis-à-vis de mon taux d’alcoolémie, je m’installai au volant de ma voiture.
Je conduisis laborieusement jusqu’au QG de la Coalition. Par chance, le trafic était calme… Je me garai sur ce qui était ma place habituelle avant de prendre le chemin des locaux. Malgré ma longue absence, rien ici n’avait changé.
Je traversai le couloir qui menait à mon bureau et accessoirement atelier. Une voix raisonna alors. Leo. Elle chercha à plaisanter avec moi. Mais elle n’eut aucune réponse de ma part, seulement un regard, vitreux. Je l’appréciais mais, je n’avais plus le cœur de rien… Pas même avec elle.
J’appris qu’elle avait tenté de m’appeler en vain… Puis elle me demanda si j’allais bien, tandis que je glissai ma clef, dans la serrure que je déverrouillai. Voilà qu’elle jouait au psy à présent, me disant qu’en cas, si j’avais envie de parler, elle était là…
« ça va… »
Lâchais-je enfin avant d’ouvrir ma porte. Evidemment, le son de ma voix sonnait faux, trop grâve, trop cassé... Et mon haleine alcoolisée pouvait certainement parler d’elle-même.
« … Je… J’ai du travail… Alors si tu veux bien…»
Lui dis-je poliment en lui intiment de s'en aller, alors que moi, j'allais entrer dans mon bureau…
Il disait qu’il allait bien, du moins il me répondait que ça allait. Je croisais mes bras venant m’adosser sur le mur tout en étant en face de lui. J’étais loin d’être convaincue, on dirait presque un zombie tout droit sorti d’un film de peur. Et je ne parlais pas du fait qu’il sentait l’alcool à plein nez, j’étais habituée à sentir son parfum ou ce qu’il mettait pour sentir bon, là c’était autre chose. Il parvient à déverrouiller la porte sans toutefois l’ouvrir.
“Tu pourrais essayer d’être un peu plus convaincant, car dans mon radar tu es loin d’être bien.”
Il ouvrit la porte, il souhaitait certainement de l’intimité, mais je ne comptais pas le laisser seul, du moins pas tout de suite. Il ajoutait qu’il avait du travail me suggérant presque de partir.
“Alors que je t’ai attendu depuis tout ce temps ? Nah…”
Je ne bougeais pas, je restais là et comptait bien rentrer avec lui dans son bureau.
“J’étais… inquiète de ne pas avoir de tes nouvelles.”
Bon ça y’est je commençais à devenir sentimental, ça m’en donnait des frissons, mais on m’a toujours dit de faire attention à ceux à qui nous tenons. Puis je baissais mon regard en affichant une mine un peu plus sérieuse. C’était rare, car on me voyait toujours avec le sourire aux lèvres même au pire des moments. Je poussais un bref soupir venant à me redresser, décollant du mur, glissant mes mains dans les poches de mon jean.
“Quand on est allé au QG de la Rébellion, je pensais que c’était une mission suicide, mais je ne regrette pas d’y avoir été malgré que c’était mon anniversaire et que ma famille m’avaient préparer quelque chose.” soufflais-je doucement. “Je voulais te venger… Je ne pouvais pas croire que tu n’étais plus là, mais quand Eagle est revenu avec toi… Je crois que c’était le plus beau cadeau que l'on puisse faire.”
Je grimaça légèrement face à ce que je venais de dire.
“Ça sonnait mieux dans ma tête.” Je me tus un instant. “Tu ne l’as pas mérité, personne ne le mérite et je suis désolée que tu ai dû subir tout ça.”
Être sérieuse, ça ne me faisait pas. Le simple fait de n’avoir pas sorti une blague débile montrait presque à quel point il m’avait manqué.
“Sans toi, ce n’était pas pareil et je ne parle même pas des missions. Tu es l’une des personnes qui puisse me comprendre et que tu ne prennes pas en mal mes conneries quand j’en dis."
Cet anniversaire que j’ai dû passé au QG adversaire en toute discrétion par peur de nous faire surprendre. J’ai libéré un max de prisonnier ne me doutant pas un seul instant que Wolf puisse être encore en vie à ce jour. Pourquoi nous avoir montré cette vidéo ? Nous faire réagir ? Et bien, c’était gagné. Je sentais que Wolf avait changé, qu’est-ce qu’ils lui avaient fait ? J’esquissais un bref sourire, qui était loin d’être joyeux pour le coup.
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Jeu 15 Juil - 1:55
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meJe venais de lui dire que ça allait et visiblement, je ne l’avais pas convaincu puisqu’elle me demanda d’être plus persuasif la prochaine fois. Je marquai un temps d’arrêt avant d’ouvrir la porte de mon bureau. Je n’avais pas envie de perdre mon temps, et encore moins ce soir-là. En réalité, la seule chose que je désirai en cet instant, c’était de prendre un médicament contre la douleur, car mon crâne allait finir par exploser. Je savais qu’alcool et Antalgique ne faisaient pas bon ménage, mais qu’importe, ma gueule de bois me donnait l’envie de frapper ma tête contre les murs… Il fallait que ça se calme.
Alors, lorsque je lui intimai l’idée de s’en aller, sa réponse eut l’effet d’une bombe. Elle refusait. Elle avait trop attendu pour partir aussi bêtement.
« Je ne t’ai pas demandé de m’attendre… »
Ma voix était toujours aussi froide, non… Elle était glaciale en réalité. Je n’avais pas pour habitude de lui parler de la sorte.
Tandis que je m’aventurai dans mon bureau, elle reprit la parole. Leo me dit qu’elle s’était inquiétée de ne pas avoir eu de mes nouvelles. Un faible sourire souleva mes lèvres. Cette réaction, ce sourire sans joie, sans doute était-ce le fruit de l’alcool.
« J’avais besoin de… Disparaître. »
J’aurais juste voulu que cette absence soit plus longue… Voir définitive. Songeais-je en silence, le regard perdu. Merde, j’aurai dû prendre une autre bouteille au Haven. La flasque cachée dans le tiroir de mon bureau ne me suffirait pas à retrouver l’ivresse de la veille, et la réalité me détruisait…
Je donnai un bref coup d’œil à la table d’examens, du fond, pour m’assurer qu’elle était toujours recouverte d’un épais drap blanc, qui dissimulait une forme difficile à décrire. Il s’agissait là de mon travail, ou du moins quelque chose que je faisais en douce, ici, au sein même de la Coalition. En effet, étant donné que la rébellion connaissait ma véritable identité, il m’était impossible de retourner chez moi… Trop risqué… Déjà que j’avais été inconscient d’être retourné en lieu et place de mon enlèvement…
Voilà pourquoi, mes projets avaient tous atterri ici… Et ce dernier était en réalité une reproduction androïde, d’un humain qui me manquait presque tout autant qu’Aedan… Une personne que je ne reverrais plus jamais… Une personne qui s’était donné la mort dans sa cage, au QG rebelle… Une personne qui avait cru, elle aussi, en ma défaite dans l’arène… Cette personne s’appelait Samuel, et je me sentais responsable de sa disparition… Je culpabilisai depuis le jour où j’avais appris la vérité le concernant…
Mais avec la présence de Leo en ce lieu, je ne pouvais pas me replonger dans ce besoin viscéral de travailler sur ce projet qui me bouffait de l’intérieur.
Je me retournai vers ma collègue afin d’essayer de suivre ce qu’elle disait. Je n’avais pas vraiment les idées claires, et devais donc me concentrer plus qu’à la normal, sur ses lèvres… Elle parlait d’anniversaire, de ses parents puis de cadeaux. J’avais été son plus beau cadeau… Ou du moins, me savoir en vie, avait été son plus beau présent…
Un son s’échappa d’entre mes lèvres. Un rire. Un rire d’abord sourd, puis de plus en plus fort. Il n’y avait cependant rien de communicatif dans ce son que j’émettais. Pas de bonheur…
Je parvins à me calmer dès l’instant où je sentis comme une lame, plantée dans mon torse. A cet endroit où le couteau avait pénétré ma chair dans l’arène. Ma main se posa à la source de la douleur. Ce n’était rien de grave. La blessure avait eu le temps de se refermer, mais, parfois, il m’arrivait d’avoir mal. Comme si mon corps me rappelait à l’ordre. Comme s’il voulait me rappeler que, j’avais échappé de peu à cette mort que beaucoup avaient cru réelle…
Puis elle prononça le nom d’Eagle… Mon visage se figea. La main, posée à plat sur mon torse, se ferma en un poing serré. Je n’avais pas suivi le reste de sa phrase. Que je ne le méritai pas…Qu’elle était désolée…
Non. Je n’écoutai plus. Car j’avais en tête, l’image de la personne que je qualifiais de responsable de tout ça… La rage que j’éprouvai en pensant à lui était démesurée, mais le pire c’était que j’étais incapable de m’en rendre compte.
Ce fut donc, avec la rage au ventre que je m’avançai jusqu’à mon bureau, je le contournai avant de me laisser tomber sur ma chaise. Ma main trouva de façon mécanique, le chemin vers le tiroir qui renfermait la fameuse flasque d’alcool. Je la saisis et, sans attendre de réponse ou de réaction de Leo, je bus quelques gorgées de Jack Daniels. Tandis que je buvais, elle avait poursuivi sa phrase, disant que sans moi, ce n’était pas pareil… Je posai la flasque dans un bruit peut-être trop sec, lorsque le métal rencontra le verre du plateau de mon bureau.
« Je suis de retour… »
Pour l’heure, je ne savais pas pour combien de temps encore, mais j’étais bien là. Devant elle.
« Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi… »
Beaucoup trop de monde s’était inquiété… Diki, mon enfant, Aedan, Samuel… Tous avaient fini par disparaître à cause de moi… A cause de l’inquiétude que je leur avais causé… J’avais suffisamment causé du tort à mes proches, je ne voulais pas qu’elle en pâtisse à son tour…
Tout en observant Leo, je passai ma main sur ma nuque. Mes doigts effleurèrent le souvenir indélébile des salles de tortures du QG rebelle. Mon tatouage de prisonnier...
Il voulait que je parte, ça sentait la tonalité de sa voix, mais j’en avais que faire de sa demande. Je voulais rester. Je ne voulais pas le laisser seul. Jamais il ne m’avait parlé de cette façon auparavant. Il en avait bavé, ça c’était une évidence. Je ne voulais pas qu’il vive ça tout seul, mais je comprenais qu’il avait besoin d’espace, chose que je ne donnais clairement pas à cet instant. Il entrait dans le bureau et je le suivais à l’intérieur, fermant derrière moi sans toutefois verrouiller la porte, même il ne fallait pas abuser. J’étais inquiète à son propos, mais d’après lui il avait besoin de disparaître. J’ignorais tout de lui en dehors de la Coalition, seul Eagle semble savoir tout de ses agents.
Je me lançais presque dans un monologue sans queue ni tête, je n’étais pas ce genre de personne. Parler de ces sentiments, surtout le simple fait de lui dire qu’il m’avait manqué et quand on l’avait retrouvé ça m’a fait un bien fou. Sans lui, c’était loin d’être pareil. Quand je lui disais ça, un son sortait entre ses lèvres j’ignorais s’il trouvait ça amusant ou c’était autre chose, je n’arrivais pas déterminé ce qu’il ressentait. C’était sûr que ça sonnait mieux dans ma tête.
Il plaçait une main au niveau de son torse, j'arque un sourcils, mais sans plus. Je le laissais s’approcher de son bureau tandis qu’il prenait place sur sa chaise. Non franchement je n’aimais pas le voir ainsi. Il ouvrait un tiroir de son bureau ou y sortait une flasque. Et bah, pensais-je doucement. Il cachait de l’alcool dans son bureau, qui ne le ferait pas n’est-ce pas ? Il y bu quelques gorgés puis je lui avouais que ce n’était pas pareil sans lui. Il posait, assez fort, la flasque sur son bureau. Il disait qu’il était de retour.
Je baissais mon regard glissant de nouveau mes mains dans les poches de mon jean. Il ajoutait que je ne devais pas m’inquiéter. Je poussais un bref soupir à peine inaudible. Je relevais mon regard vers lui, je secouais doucement la tête.
“Tu es peut-être de retour physiquement, mais pas mentalement…” Je me tus un instant. “On dirait qu’une part de toi est restée là-bas…”
Je sortais mes mains de mes poches m’approchant doucement de Wolf.
“Et je ne peux pas juste ne pas m’inquiéter pour toi, car tu es… important pour moi.”
N’est-ce pas trop sentimental, Addy ? Ouais un peu, mais bon, il était déjà trop tard, car je l’avais dit sans vraiment y réfléchir.
“Disons que je ne dirais pas ça de tout le monde de la Coalition. Déjà la dernière mission que j’ai faite avec mon partenaire, j’avais l’impression qu’il m’avait laissé en plan alors qu’on s’était fait pris par surprise.” je fronçais les sourcils. “Il s’était juste caché.” j’haussais doucement les épaules tandis que je regardais de nouveau Wolf.
Une partie de moi voulait juste le prendre dans mes bras afin de le rassurer. L’autre voulait juste tapoter doucement son épaule et la dernière option était de frotter gentiment son dos. Étonnamment je n’arrivais pas à faire aucun de ces gestes. Je m'administre une gifle mentale tandis que je penchais vers Wolf afin de le serrer dans mes bras même si dans cette position n’était pas la plus idéale. J’ignorais totalement comment il allait le prendre d’ailleurs, car rares sont les fois où j'enlace quelqu’un en général, sauf ma famille, mais ça ne compte pas vraiment.
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Ven 16 Juil - 1:19
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meJe sentis son regard se poser sur moi. Elle venait de répondre à mes dernières paroles. Pour Leo, je n’étais là que physiquement. Ma main libre, celle qui ne caressait pas mon tatouage, se referma un peu plus autour de la flasque. Si elle savait à quel point elle avait raison en cet instant… Si elle savait que, parfois, je songeais à y retourner pour m’éloigner de cet enfer… La Coalition, ce que je respectais, ce que j’adulais même autrefois, était devenue son parfait contraire… Être là, ne m’aidait pas… Même ce bureau me mettait mal à l’aise, par rapport à la cage qui m’avait retenu prisonnier au quartier général rebelle… Jamais je n’aurai pensé regretter ce long moment de détention… Alors oui, oui elle avait raison. Une part de moi était encore détenue là-bas. Et elle se portait bien mieux que moi. Merde quoi, je voulais retrouver mon ignorance ! Je voulais croire qu’Aedan était là, qu’il venait en aide aux androïdes dans le besoin, au Haven… , que Diki enchaînait les missions malgré son ventre arrondi, que Phoeni veille discrètement sur elle… J’aurais tant aimé que ce soit comme ça… Que le nom de Wolf s’efface des mémoires… Que la routine reprenne le dessus.
« Puisque je te dis que ça va… »
Articulais-je pourtant avant de reprendre quelques gorgées d’alcool fort. Cependant, rien ne collait à mes mots : mes cheveux n’étaient pas coiffés, ma chemise était froissée, mon teint était pâle, et mes yeux rougis d’avoir trop pleuré, d’avoir trop bu, d’avoir trop cogité…
Pour la seconde fois, la flasque trinqua contre mon bureau lorsque je la reposai dessus. Tout en buvant, j’étais parvenu à me concentrer suffisamment afin d’écouter ses mots.
« Je suis important pour trop de monde, Léo… Et ça n’a jamais bien fini… Tu ferais mieux de te tirer d’ici, avant qu’il t’arrive un truc à toi aussi… »
Mon regard quitta des yeux la jeune femme, pour se poser sur le paquet de cigarettes qu’il y avait au fond du tiroir toujours ouvert, de mon bureau. Depuis combien de temps elles y étaient ? Je l’ignorai. Et même si je me doutai qu’elles allaient être dégueulasses, que le tabac avait forcément du sécher, mon cerveau prit le pouvoir. Il avait besoin de nicotine. Je ne m’étais pas empoisonné avec ça au QG rebelle, et vous connaissez la rengaine : les mauvaises habitudes nous rattrapent toujours, tôt ou tard… Alors, ma main lâcha la flasque pour finalement prendre le paquet. Alors que j’allumai ma cigarette, une de mes oreilles, perçue les dires de Leo. Elle me raconta qu’elle n’était pas aussi sentimentale avec les autres… Pour lui faire comprendre que je la croyais sur parole, je hochai simplement la tête, tout en prenant une bouffée de nuage de cancer.
J’avais la tête qui tournait toujours. Une chance que j’étais assi. L’alcool dans mon sang était en train de m’apaiser, du moins pour le moment… Et cette petite voix à l’intérieur de moi, me hurlait que le retour à la réalité allait être bien plus violente. Je la fis taire en secouant brièvement la tête.
Mais alors que je me concentrai de nouveau que la jeune femme, cette dernière brisa la distance qui nous séparait. Elle avança, se pencha sur moi avant de me prendre dans ses bras. Incrédule, je n’eus aucune réaction sur le moment. Puis enfin, je voulus la repousser. Je ne voulais ni de sa pitié, ni céder sous le poids de la tristesse devant elle.
C’est alors que, avec la proximité de nos corps, l’odeur de son parfum, vint effleurer mes narines. Aidé par l’alcool, mon visage se tourna vers elle. Mes lèvres partirent à la trouvaille de leurs jumelles. Oublies… C’était ce que j’entendais dans ma tête. Oublie, passe à autre chose… Tu en as besoin… Tu te sentiras mieux… Oublie… Laisse-toi aller… J’y croyais vraiment… J’espérais que ça allait suffire… Mais, Elle, le voulait-elle vraiment ?.. ️ 2981 12289 0
Adelaide Fields
Leo
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Lun 19 Juil - 17:06
Il me disait que ça allait, tentait-il de me convaincre ou de se convaincre lui-même ? Dans les deux cas, rien ne semblait être concluant. Il bu d’autres gorgées de sa flasque. Je pouvais clairement sentir qu’il n’était pas lui, pas Wolf que j’ai connu. J’étais prête à retourner là-bas et faire payer à tous ceux et celles qui lui ont fait du mal. Je savais que Eagle serait contre, car je savais que j’allais y perdre la vie. Comment pourrais-je en sortir vivante, n’est-ce pas ? C’était une mission impossible. Je voulais qu’il le sache, qu’il était important pour moi. Je ne dirais pas plus important que ma propre famille, mais il avait une place dans mon cœur.
D’après lui, il était important pour beaucoup de gens que ça n'ait jamais fini. Il me donnait conseil de partir afin qu’il ne m’arrive quelque chose. Je fronçais les sourcils. Je ne craignais pas le danger, pas le moins du monde. Puis j’ajoutais que je n’étais pas comme ça auprès des autres membres, sentimentales. Je ne faisais pas confiance à tout le monde lorsqu’il s’agit de surveiller le derrière de l’autre durant une mission. Il hochait la tête à mes mots.
C’est là que je brisais la distance qu’il y avait entre nous afin de le serrer dans mes bras.Je m’attendais à ce qu’il me repousse, mais il n’en fit rien. Comme s’il essayait de capter ce qu’il venait de se produire. Je sentais sa tête pivoter vers la mienne. Ses lèvres qui voulaient rejoindre les miennes. Geste que je ne m’attendais pas à faire était de faire le même mouvement que lui. Je tournais mon visage vers la sienne, mon regard se posait sur ses lèvres. J’ignorais ce que je voulais réellement…
C’était tentant, comme le fruit défendu, car jamais je n’aurais vu Wolf de cette façon. Ni aucun membre de la Coalition, il fallait être honnête. Je venais glisser une main au niveau de sa joue, tandis que mes lèvres se pressaient sur les siennes. Je fermais les yeux me laissant emporter par le baiser. Il y avait un mélange d’alcool et de nicotine, en soit ça ne me répugnait pas pour autant. Qui a dit que j’étais une fille normale, hein ? Mon autre main s’était glissée sur son épaule.
Je ne croyais pas aux longues relations, ni au prince charmant comme on le voit dans les contes pour enfants. Je sais que j’étais encore jeune et que je n’avais qu’une seule relation qui avait durée trois ans, mais tout de même. Le baiser que l’on avait partagé était loin d’être comme celui que j'étais en train d’échanger entre Wolf et moi. Ce n’était pas comparable. Ma langue caressait la sienne, qu’au bout d’un moment je rompis le baiser pour seulement reprendre mon souffle.
“Wolf…” soufflais-je doucement.
Ce ne fut qu’une petite pause, car le baiser repris de plus belle, j’ignorais où que tout ça allait nous mener. C’était le seul moment où je ne parlais pas, car j’avoue que je parlais beaucoup trop pour ne rien dire. J’avais une grande gueule, merci au père pour moi. Je blaguais souvent, surtout en mission, avec Coyote c’était très amusant d’avoir une réaction de sa part lorsque je lançais une remarque. Oui, sa gueule pouvait faire fuir des androïdes, c’est même prouvé lors de notre dernière mission au parc où groupissait un petit nombre d’androïdes.
Mais bon, revenons au moment présent ! Ma main qui était sur son épaule de déplaçait ou plutôt mon bras qui s’enroulait autour de son cou sans trop serrer tandis que mon autre main sur sa joue ne bougeait pas, sauf peut-être y faire des gestes circulaire à l’aide de mon pouce. Rendu-là il pouvait faire ce qu’il voulait, sauf si quelque chose allait me ramener dans le moment présent, car j'étais prise dans une transe.
Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Lun 19 Juil - 18:00
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meLaisse-toi aller…
Cette voix continuait de tourner en boucle dans ma tête, alors que je sentais le contact des lèvres de Leo contre les miennes. Je ne sus sur le moment, si je rêvai ou si la jeune femme répondait bien à cet échange. Il me fallut une dizaine de secondes avant de me rendre à l’évidence : je ne m’imaginai pas seulement cette sensation, Leo était bel et bien devenue actrice de la scène qu’on jouait dans mon bureau.
Tandis que le baiser se poursuivait, je laissai aller ma main qui tenait toujours la cigarette, contre le bureau afin d’éteindre ce cancer que je venais à peine d’allumer. Je l’envoyai ensuite dans le coin de la pièce… En effet, je n’avais pas l’intention de blesser la jeune femme.
Une fois mes mains véritablement libres, elles s’enroulèrent autour de Leo, qui était toujours assise sur moi. La sensation était si étrange, mais je la laissai malgré tout m’envahir. Mon cœur se mit à battre plus rapidement, et mon souffle, devint plus sonore.
Il ne m’en fallut pas plus pour que ma main droite, quitte le corps de la belle, pour passer rapidement sur le bureau afin de le débarrasser d’un geste. Ma flasque, toujours ouverte, tomba parterre dans un tintement métallique. La faible quantité d’alcool qui restait à l’intérieur, s’échappa en se répandant au sol.
Le baiser était devenu plus passionné, et le fait qu’elle murmure mon pseudonyme, rajouta cette touche bestiale que seuls mes partenaires connaissaient. Mes deux mains se posèrent alors sur les hanches de Leo. Sans briser le baiser, je portai la belle, jusqu’à la faire s’asseoir sur le rebord de mon bureau. Dans un même geste, je me relevai de mon fauteuil, pour mieux me coller à elle. Je me perdais. Je ne savais plus qui j’étais. Je m’en foutais. Je voulais seulement oublier, comme cette satanée voix me le suggérait si bien, dans ma tête… Cesser de souffrir le martyr… Ma main droite, quitta la hanche de la jeune femme, pour remonter le long de son dos. Elle arrêta son trajet qu’une fois qu’elle fut posée sur la nuque de Leo. Mes doigts l’emprisonnèrent en resserrant légèrement mon emprise. Même si je ne l’obligeai en rien, je voulais qu’elle comprenne qui était le maître à ce jeu. Mes yeux se fermèrent afin que je puisse ressentir chacune des sensations…
Dans le feu de l’action, mon autre main, effleura déjà le haut de sa poitrine ainsi que son cou. Je voulais lui faire perdre la tête.
Lorsque je rouvris les yeux, j’eus un mouvement de recul. Je m’attendais à capter un regard azur… Et ce fut des yeux noisettes que je vis à la place…
Le souffle court, je secouai la tête, lentement…
« Je ne peux pas oublier… »
Murmurais-je à moi-même, à cette foutue voix en boucle dans ma tête.
Je détournai la tête, en direction de la fenêtre ouverte, qui laissait passer la lumière du lampadaire. Mon regard était redevenu vide de la moindre émotion… J’étais tel un androïde désactivé de Cyberlife, dénué de vie.
« Pardonne-moi… »
Lâchais-je sans plus d’explication, d’une voix éternellement cassée, avant de m’avancer, en titubant, vers cette même fenêtre. Je faisais à présent, dos à Leo. Ce fut à cet instant que je remarquai qu’une larme venait de glisser sur ma joue.
Les mains de Wolf s'enroulent autour de moi tandis que j’étais assise sur lui. L’un de ses mains vint balayer tout ce qu’il se trouvait sur son bureau. Quelque chose en tombait, mais tous deux n’en portent aucune attention particulière. Puis ses mains se posèrent sur mes hanches et il me portait jusqu’à son bureau pour m’y faire asseoir. Il s’était redressé afin de mieux se coller contre moi. L’une de ses mains quittèrent ma hanche pour remonter le long de mon dos jusqu’au niveau de ma nuque. J’eu un frisson qui parcourait tout mon corps. Un frisson de plaisir bien entendu. Il serrait son emprise afin de me maintenir en place, afin que je ne bouge pas. Complètement à son emprise, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Son autre main effleura le haut de ma poitrine ainsi qu'au niveau de mon cou. C’était une caresse très plaisante. Le baiser fut rompit, j’ouvrais les yeux et je croisais son regard. Il eut un mouvement de recul. Il secouait la tête, lentement en soufflant qu’il ne pouvait pas oublier. Il détournait la tête tandis que je reprenais mon souffle de mon côté. Je glissais mes doigts sur mes lèvres ne réalisant pas ce qu’il venait de se passer. Il s’excusait , mais à croire ses paroles, j’avais un doute s’il se parlait à lui-même ou à moi.
Je fronçais les sourcils me reprenant sur moi-même. Il s’avançait vers la fenêtre. Il était dos à moi. Je débarquais du bureau replaçant mes vêtements correctement ainsi que mes cheveux. Peut-être qu’il était temps que je le laisse seul afin qu’il respire. Je le regardais, m’approchant doucement, glissant une main réconfortante sur son épaule. J’étais derrière lui.
“Contacte-moi s’il y a quoique ce soit, d’accord ?”
Je n’attendais pas de réponse de sa part. Je retirais doucement ma main et je me dirigeais vers la porte, l’ouvrant tandis que je regardais Wolf du coin de l'œil. Ce n’était qu’un baiser après tout, rien ne sera bizarre après. Je sortais de son bureau la laissant entrouverte tandis que je marchais dans le long couloir m’approchant de la salle d’entraînement où que je pu entendre les voix de trois personnes, qui parlaient de Wolf. Je m’arrêtais et écoutais ce qu’ils disaient.
“Je ne comprends pas leur obsession envers Wolf. Oui, il est le bras droit de Eagle et puis quoi ?” “Allez soit gentil, il en a assez baver” “Non...S’il croit que tout va être comme avant il a tort !” “Et puis c’est le seul partenaire que Leo puisse supporter, quoi elle a un kiff dessus ou quelque chose du genre ?” “Ouais, c’est vrai, ils ont une complicité qu’elle n’a pas avec nous, avec nous elle nous insulte ouvertement et trouve ça drôle en plus !”
Je sortais de ma cachette croisant mes bras regardant les trois hommes qui se tenaient dans la salle d’entraînement. Bon, ils avaient à peu près mon âge.
“Vous savez que c’est mal de parler des gens lorsqu’ils ne sont pas là.”
“Merde” souffla l’un. “Tu crois qu’elle a tout entendu ?” ajouta-t-il.
“Ouais… Tout entendu. Vous n’êtes que des gamins, vous le savez ? Et oui, je m’entend mieux avec Wolf que vous trois et c’est vrai que ta tête fait fuir les androïdes, voit ça comme un compliment, ça aide pendant les missions.” ajoutais-je tandis que je m’approchais d’eux. “Et laissez Wolf respirer, okay ? Il en a assez bavé comme ça…”
“Pourquoi tu le défends, hein ?” demanda Coyote tandis qu’il s’approchait de moi. “Qu’est-ce qu’il a de plus que nous?”
“Un sens de l’humour déjà et meilleur combattant que vous trois réunis alors… Déjà là…”
“Je suis sûr qu’il a autre chose…” il baissait son regard vers moi pour me détailler. “Hm, je suis sûr qu’il a dû passer du bon temps en ta compagnie.”
Je fronçais les sourcils et mon poing le frappait au niveau de sa gorge. Il reculait de quelques pas, glissant une main sur son cou tandis qu’il reprenait son souffle.
“Petite garce…” souffla l’un. “Tu vas le payer." “Non, c’est entre elle et moi.” réussi à dire Coyote.
“Je t'attends tête de gland.”
J’oubliais tout ce qu’il y avait autour de moi tandis que je m'engageais dans un combat contre Coyote. J’avais le dessus sur le combat, il y avait du sang j’ignorais si c’était le mien ou si c'était de mon adversaire. On ne se gênait pas sur les coups donnés. Il savait qu’il ne pouvait pas gagner contre moi. Je glissais mes mains autour de son cou afin de serrer doucement. Tout autour de moi n’était qu’en écho. L’un des gars venait agripper mes cheveux, je lâchais un couinement alors qu’il me forçait à pencher la tête vers l’arrière donc relâcher Coyote. Puis il m'a donné un coup de poing en plein visage avant de me relâcher. Je tombais lourdement sur le sol. Je me roulais sur le ventre, lâchant un ricanement.
“Vous n’êtes que des mauviettes… Des perdants… Vous jalousez quelqu’un, quelque chose alors que vous savez que jamais vous allez vous rendre à ce stade… Pathétique…”
J’avais ce goût métallique dans la bouche, je glissais le revers de ma main au niveau de mes lèvres, du sang.
“T’a dis quoi Leo ? On a rien entendu…”
Je rampais pour sortir, rien ne servait à continuer. Mais l’un attrapait l’une de mes chevilles, me tira. Je tentais de m'agripper, mais sans succès. Ces deux "acolytes" attrapaient mes bras pour me maintenir sur mes genoux. Je regardais Coyote qui me faisait face.
“Trois contre un, ce n’est pas très fair…”
J’eu le droit à un coup de poing au niveau du ventre.
“Putain..” crachais-je à bout de souffle.
Je l’avais cherché, mais tout de même, le méritais-je vraiment. De sa main, il attrapa mon menton pour me forcer à le regarder. Je lui crachais en plein visage. J’esquissais un bref sourire, j’eu le droit à une gifle pour me faire taire. Honnêtement si quelqu’un pouvait intervenir que ça soit Fox, Eagle, n’importe qui j’étais preneuse. J’étais assez surprise qu’il n’ai personne qui n’ai rien entendu… Bordel, l’état que j’allais finir ce soir, je n'essayerais même plus de me libérer rendu-là.
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Lun 19 Juil - 20:54
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meJ’ignorai ce que pouvait bien penser Leo de moi. Et à cet instant, c’était le cadet de mes soucis. Tandis que je l’entendais s’en aller, en laissant malgré tout la porte de mon bureau ouverte, je restais là, bêtement debout face à cette fenêtre. D’une main tremblante, je vins gommer cette larme, énième preuve que mon tourment n’était pas terminé, loin de là… J’étais exténué. J’avais pensé qu’avec Leo, ce serait différent. Oui, j’avais osé pensé ça… Quel con j’étais. Jamais je ne pourrais oublier Aedan. Et cette voix dans ma tête, qui avait failli me convaincre du contraire, s’était à présent, tut. Mes mains passèrent dans mes cheveux, tandis que je prenais une grande inspiration. Mes poumons s’emplirent d’air. Mon oxygène me paraissait être glacé, si bien que je sentis l’irritation de ma gorge, me mordre littéralement.
Ma main s’engouffra dans la poche intérieure de ma veste…. Rien.
« Merde… »
Je me retournai, lascivement. Mon regard se posa sur ma flasque, parterre. Alors que je me rapprochai de mon bureau, une vague de colère monta en moi. j’avais envie… Non. J’avais besoin d’alcool ! Mes mains se posèrent sur le fauteuil, que j’envoyais plus loin, dans un excès de rage. Il roula jusqu’au mur, avant de finalement tomber sur le côté. Etant privé de boisson, je dus me rabattre sur mon second choix : le vieux paquet de cigarettes. J’en pris une, que j’allumai d’un geste vif. La première bouffée raviva la douleur de ma gorge. Au diable, je préférai souffrir physiquement. Car ce que j’endurai… Cette douleur atroce qui me tuait à petit feu, celle qui réduisait mon cœur en miette, était invisible.
Tandis que je tentai de calmer mes pics de rages, et mes violents chagrins, une voix s’envola dans le couloir…
« t’as dit quoi Léo, on n'a rien entendu… »
Intrigué, je me rapprochai de ma porte entrouverte, afin de mieux entendre l’échange qui se passait un peu plus loin…
J’entendis alors des coups. De nouveau, une rage sans nom m’envahit. Cigarette entre les doigts, le regard noir, je quittai mon bureau, d’un pas devenu soudainement plus sûr.
Les voix me conduisirent jusqu’à la salle d’entraînement. Je ne m’attendais pas à voir pareil spectacle. Leo était à terre, en sang, entourée par trois membres de la Coalition. Coyote maintenait la jeune femme par le menton.
« ASSEZ ! »
Ma voix avait repris un tant soit peu, son tranchant. Je laissai tomber la cigarette. Pour la seconde fois d’affilée, je n’avais pas pu la terminer… Ce détail, qui aussi futile était, n’arrangea pas mon cas.
« Wolf… On… On s’entraînait. Elle va bi… »
« Ferme-la ! »
Tranchais-je à nouveau de ma voix grave.
« … Relâchez-la. »
« Ou quoi, Wolf ? Tu vas le dire à Eagle ?.. »
La voix du second, était moqueuse. Voilà qu’il se mit à rire pendant que le troisième enchérissait :
« Tu n’as pas eu le temps de te remettre de tes blessures. Regarde-toi… Tu n’es que le fantôme de toi-même… Je ne sais même pas pourquoi tu es toujours le bras droit d’Eagle. Tu es faible ! »
Mon regard se porta sur celui qui parlait. « Eagle »… Ce « nom » heurta mes tympans, une nouvelle fois. Ma main effleura ma ceinture à la recherche de mon arme… Je n’avais pas encore eu le cran de la récupérer, dans le bureau du chef de la Coalition… Merde… Mon envie de meurtre avait repris le dessus… Ce n’était pas bon. Je ne devais pas m’en prendre aux nôtres… Mais ma conscience allait devoir se taire, cette fois.
Les poings serrés, je m’avançai vers celui qui parlait toujours. Il se mit même à rire en cœur avec son ami, lorsqu’il vit ma démarche hasardeuse. Une fois à sa portée, je lui donnai un coup vif, en pleine tempe. Ce geste lui coupa toute envie de rire. Il se mit à tituber en arrière, échappant de peu à la chute.
« Je suis en vie ! Je doute fort qu’aucun parmi vous ici, pourrait dire la même chose, si vous aviez été ne serait-ce qu’un seul jour ; détenu à ma place !.. »
Mon souffle venait de s’accélérer soudainement. Suite au coup, la douleur à mon torse, endroit de l’impact de la lame dans l’arène, se réveilla brusquement. Mon visage se crispa, et mon dos se voûta légèrement.
En me voyant en situation de faiblesse, le second, celui que je n’avais pas frappé, se mit de nouveau à rire, tandis que je me retournai vers l’individu qui tenait toujours Leo :
Une voix interrompit le geste de Coyote à cet instant. Cette voix, c’était Wolf. J’avais mal un peu partout et que Coyote me tienne par le menton me forçant à le regarder. Un des gars disait que l’on s'entraînait, c'était des conneries. Wolf le voyait bien, il n’était pas idiot. Il lui disait même de la fermer. Il ordonnait même de me relâcher, chose qu’il ne fit pas. L’autre lui demandait ce qu’il allait faire sinon, soit s’en plaindre à Eagle. Peut-être pas lui, mais moi oui, plus tard. Le troisième ajoutait qu’il n’avait pas eu le temps de se remettre de ses blessures, qu’il était un fantôme de lui-même, il ne savait pas pourquoi il était le bras droit de Eagle. Qu’il était faible. Je fronçais les sourcils en regardant toujours Coyote.
Je vis Wolf s’approcher des deux qui se moquaient ouvertement de lui. Puis l'un a reçu un coup de poing au niveau de la tempe. Ça ne rigolait plus. Il se mettait même à tituber vers l’arrière, ne chutant pourtant pas. Wolf disait qu’il était en vie, qu’il se doutait qu’aucun d’entre eux auraient survécu à sa place ou plutôt s’ils auraient été détenus à sa place. C’était vrai, ces idiots n’auraient pas tenu deux jours. Wolf eu un moment de faiblesse, ce qui fit rire le second. Il se tournait vers Coyote lui demandant encore une fois de me lâcher.
Il poussa un soupir tandis qu’il me regardait, il lâchait mon menton sèchement, il me poussait au sol. Il fit signe à ses copains de partir d’un coup tête. Tous les trois partent nous laissant tous les deux là. Je poussais un long soupir venant m’allonger sur le dos. Je fermais les yeux tandis que je glissais une main sur mon front.
“Putain…” lâchais-je.
Je reprends doucement mon souffle, ayant toujours ce goût métallique dans la bouche.
“Trois contre un… Ce n'est pas vraiment un combat équitable.” je me roulais sur le côté pour me relever titubant légèrement, mais je me suis repris rapidement. “Rien que des idiots… Mais j’ai quand même botter le cul de Coyote avant.” j’eu un sourire au coin de mes lèvres avant de secouer doucement la tête. “Mais merci d’être… intervenu…”
Je m’approchais du banc pour m’asseoir, je glissais mes mains sur le rebord me penchant légèrement vers l’avant. Je fermais les yeux tandis que je soufflais silencieusement.
“Ces connards disaient des choses sur toi alors qu’ils ne savent même pas de quoi ils parlent… Je ne pouvais pas, ne pas agir… Mais j’avais mes mains serrées autour de sa gorge, j’avais le combat en contrôle, mais son connard de copain me l’a fait relâcher…”
Mon regard se perdait dans le vide, puis je me redressais, restant assise sur le banc.
“Je suis loin d’en avoir fini avec lui…” soufflais-je presque à moi-même tandis que mon regard se tournait vers Wolf. “Ça...va ?”
Je glissais le revers de ma main au niveau de mon nez, du sang, encore… Pourtant je n’avais rien senti sur le coup. Avant de secouer doucement la tête.
“Question stupide… Je suis stupide… Je suis une garce… Et tous ces synonymes.”
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mar 20 Juil - 0:05
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meJ’étais loin d’être idiot. Je savais ce qu’il se disait dans les couloirs des locaux de la Coalition. J’étais devenu faible aux yeux des membres du groupuscule. Coyote et ses larbins n’étaient pas les premiers à le dire… Mon image s’était ternie depuis mon retour. J’étais incapable d’intégrer la moindre mission, si bien que j’avais dû me résoudre à me terrer dans l’infirmerie du bâtiment, le temps de ma convalescence.
Je fus donc surprit de les voir obéir à mes ordres, sans broncher. Les trois perturbateurs s’en allèrent, non sans me jeter un regard noir, avant de disparaître de la salle d’entraînement en claquant la porte derrière eux. Le regard toujours posé sur la dite porte, à présent close, j’entendais la jeune femme pester, disant que ça avait été un combat déloyale. Qu’à trois contre un, elle n’avait pas eu ses chances. Elle poursuivit en précisant que malgré ça, elle avait réussi à frapper Coyote. Je soupirai, en fermant les yeux. Elle me remercia d’être intervenu.
« Qu’est-ce que tu as fait pour finir dans cet état ?.. »
Demandais-je sans prendre la peine de la regarder. Elle répondit qu’ils avaient osé parler de moi, qu’elle n’avait pas eu le choix, que Leo s’était sentie obligée d’agir. Mes poings se serrèrent, au fur et à mesure que j’écoutais ses explications.
« Je ne te demande pas pourquoi, mais comment ! »
Ma voix était soudainement devenue sèche. J’étais en colère, et pas seulement contre les trois idiots qui avaient quitté les lieux sous mon ordre.
« … Comment tu as fini à terre ? Je te croyais plus forte que ça. Surtout face à eux ! Tu m’as habitué à mieux sur le terrain, Leo… »
J’étais déçu et en rage contre tout ce qu’il y avait sur cette foutue Terre, et la jeune femme était, hélas pour elle, la seule personne dans le secteur. J’avais ce nœud au creux de mon estomac, cet emmagasinement de colère que je n’avais pas pu manifester depuis ma libération… Ce nœud me rongeait.
« Je t’interdis de t’en prendre à l’un d’entre nous… »
Soufflais-je en me retournant enfin vers elle, dès l’instant où elle avoua qu’elle désirait se venger. Puis la question tomba. Est-ce que j’allais bien ?.. Elle répondit toute seule à son interrogation. Non, ça n’allait pas. C’était évident. Si évident que toute la Coalition avait la réponse à cette satanée question, qu’on s’entêtait malgré tout à me poser, encore et encore, inlassablement.
Je me rapprochai d’elle, avec cette même démarche. Mes mains défirent ma chemise que je laissai tomber derrière moi. j’écartai ensuite les bras sans quitter la jeune femme des yeux. On pouvait ainsi, clairement voir l’entaille de mon torse, qui se rajoutait à la vision qu’elle connaissait de moi depuis ma libération, à savoir mon doigt en moins et cette cicatrice qui barrait mon visage et qui avait failli me faire perdre la vue de mon œil droit. Je pris même la peine de tourner lentement afin qu’elle puisse voir par elle-même la cautérisation de mon ancien tatouage, aujourd’hui disparu. Ce souvenir me revint, telle une gifle : Samaël m’avait lacéré l’omoplate, à vif, avant de passer ma peau au fer rouge… S’en était suivit le tatouage sur ma nuque…
« Ne me repose plus jamais cette question. »
Fis-je les dents serrées. Si elle savait que la douleur physique n’était rien face à celle psychologique… Si seulement elle savait ce que j’endurai encore aujourd’hui…
Il me demandait qu’est-ce que j’ai fait pour finir dans un tel état. J’ai tout simplement répondu qu’il parlait de lui et que je n’avais pas eu le choix d’intervenir. Mais il ne voulait rien savoir du pourquoi, mais plutôt du comment. Ces paroles étaient sèches, que je détournais le regard. Puis il poursuivait en me demandant comment j’avais fini à terre, qu’il me croyait plus forte surtout face à eux, que je lui avais habitué à mieux sur le terrain. Je secouais doucement la tête, je fermais les yeux me forçant à ne pas verser une seule larme.
“Les deux étaient en retrait, car Coyote voulait ce combat entre moi et lui. Quand j’ai pris le dessus sur Coyote, l’un de ses potes est intervenu en me tirant par les cheveux et m’a donné un coup de poing, ça m’a déstabilisé sur le coup.” dis-je doucement. “Je n’aurais pas dû commencer le combat… Mais ils n’ont pas seulement parlé de toi, il a été irrespectueux envers moi, je lui ai juste donné le goût de sa propre médecine.”
Je regardais finalement Wolf. Je voulais me venger de Coyote et des deux autres en même temps. Il m’interdisait de m’en prendre à l’un d’entre nous.
“C’est bon, j’ai compris.” soufflais-je tandis que je détournais mon regard presque dégoûté qu’il puisse s’en sortir idem. “Par contre… S’il me cherche encore…”
Mon père m’avait appris à ne pas me faire marcher sur les pieds. Je savais nettement mieux me défendre maintenant, c’était une erreur de ma part. Je ferai mieux la prochaine fois. Wolf s’était retourné vers moi, tandis que je lui demandais s'il allait bien, mais je me doutais bien que la réponse allait être négative d’avance. Je voyais qu’il se rapprochait de moi. Il déboutonne sa chemise puis la laisse tomber au sol. Je remarquais l’entaille sur son torse, ce n’était pas juste son annulaire, mais aussi la cicatrice sur son visage. Il se mettait à tourner lentement pour me montrer autre chose, une brûlure, il y avait quelque chose là auparavant… On l' avait retiré sauvagement ? Je le détaillais tandis que ma gorge se serrait sous le coup de l’émotion.
On dirait que mes propres blessures s’étaient estompées sur le coup. Je me relevais m’approchant de Wolf alors qu’il me demandait de ne plus poser cette question. Mes doigts virent glisser au niveau de son dos. Ce n’était qu’un effleurement, rien de plus.
“Je suis désolée… C’est beaucoup plus que ce que je pensais…” disais-je doucement. “Je ne te poserais plus la question…”
Je prenais une grande inspiration tandis que mes doigts quittaient son dos et la laissaient tomber sur le long de mon corps. Je penchais légèrement la tête sur le côté.
“Tu n’es pas faible Wolf… Tu es fort, plus fort que nous tous réunis. J’admire ce côté de ta personnalité.”
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mar 20 Juil - 2:08
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meLeo m’expliqua ce qui s’était passé. Ainsi, ce qui devait être au départ, un combat loyal, s’était transformé en règlement de comptes. Restant silencieux, j’écoutai le moindre de ses mots attentivement. Alors, dès que je lui interdis de s’en prendre au petit groupe, je m’attendais à ce qu’elle refuse. Ce fus donc surprit, que je la vis obéir. Je hochai simplement la tête suite à ses mots. J’étais fière d’elle, et ce malgré sa défaite.
« S’il recommence, tâche de frapper la première. »
Répondis-je à sa suite, lorsqu’elle évoqua une éventuelle prochaine fois.
Je lui souris faiblement avant que ce semblant de joie, ne s’efface trop rapidement de mes lèvres. Ce fut à cet instant qu’elle observa chacune de mes blessures. Celles que j’avais subies chez les rebelles. Les principales étaient toujours bien visibles sur ma peau, à jamais marqué. Pour d’autres, il ne s’agissait plus que de griffures à peine visibles.
Leo était visiblement choquée par cette vision que je lui offrais. Elle était désolée. Je repoussai sa main, après qu’elle m’ait gentiment effleuré le dos. Je ne voulais pas de sa pitié.
« J’ai accepté d’être le bras droit d’… Eagle. »
J’inspirai profondément, après avoir prononcé ce dernier mot, puis, je poursuivis :
« … J’en connaissais les risques. Je ne pensais pas que North allait me garder en vie… Pas aussi longtemps du moins. Pas après ce que je lui avais fait. J’attendais mon heure. Il n’y a rien de courageux à cela. Au contraire. Je n’attendais plus rien d’autre. »
Tout en parlant, je laissai mon dos se caler contre le mur, pour me pauser, le temps que ma douleur à la poitrine, s’estompe. J’avais la sensation de lui en avoir trop dit. Je détestais me livrer pareillement.
« Vas à l’infirmerie, trouve Laora, elle te soignera. »
Wolf disait que si Coyote recommençait, il fallait que je frappe en premier. J’hochais doucement la tête, bien sûr que j’allais frapper en premier. J’espérais juste que ce moment ne vienne jamais. Je toucherais peut-être un mot à Eagle afin que Coyote et ses potes ne soient plus assignés avec moi, par précaution. Ils avaient prétendu beaucoup de choses, mais c’est vrai que je m’entendais mieux avec Wolf que les autres. Il n’avait rien entre lui et moi, sauf le baiser enflammé qui restait toujours en tête. Mais je ne trouvais pas étrange entre nous après ça. Comme si le baiser n’avait jamais eu lieu. C’est plus simple comme ça.
J’étais désolée pour Wolf, pour tout ce qu’il a dû endurer durant cette longue période. Il me disait qu’il avait accepté d’être le bras droit de Eagle. Était-ce le prix à payer lorsqu’on était second du chef ? Il ajoutait qu’il connaissait les risques, il ne pensait pas que North allait le garder en vie pas aussi longtemps. Surtout pas après ce qu’il lui a fait. Il attendait son heure…
Je fixais le vide un moment, la mort était surfait à mes yeux. On avait tous notre moment où notre lumière allait s’éteindre. Il ajoutait qu’il n’avait rien de courageux, car il n’attendait plus rien d’autre surtout pas être sauvé. Il avait posé son dos contre le mur, tandis que je restais debout en face de lui. Il me demandait à ce que j’aille à l'infirmerie pour trouver Laora afin qu’elle me soigne. Je grinçais des dents.
“Ça va… je peux supporter la douleur jusqu’à chez moi.” j’haussais doucement les épaules. “Ce n’est pas comme si j’avais quelque chose de briser, ce qui n’est pas le cas.” je relevais mon regard vers Wolf. “Je n’ai pas envie de m’expliquer sur le pourquoi c’est arrivé… Car oui c’est de ma faute, mais… Non, il a raison sur un point, je ne les aime pas, ils se défendent mal lors des patrouilles et ne comprennent pas mon sens de l’humour à la con. Je l’ai juste cherché au final.”
Je venais à ramasser la chemise de Wolf la secouant doucement avant de la lui rendre.
“Tiens…” une fois qu’il l’a saisie. “Je crois que ce que j'ai de besoin est d’un verre pour oublier tout ce combat et les coups bas.” Je me dirigeais tranquillement vers la porte puis je me tournais vers Wolf. “Tu m’accompagnes ou tu préfères être seul ? Ce n’est qu’une proposition...”
Âge : 35 Messages : 530 Date d'inscription : 13/07/2020 Localisation : Dans les emmerdes Emploi/loisirs : Armurier de Detroit / Wolf à la Coalition
Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mar 20 Juil - 12:22
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meDe mon côté, j’enverrai un message à Eagle en guise de rapport. C’était mon rôle après tout. Je devais aussi veiller à l’entente des troupes au sein de la Coalition. L’entente… La bonne blague. J’étais déjà incapable de faire par de cette altercation, de vive voix au patron. Mes poings me démangeaient déjà. Mon cœur s’emballa une énième fois. Merde à la fin. C’était comme si j’avais des signes de tachycardie lorsque je pensais ou que je croisai Eagle. Calme-toi, bordel ! Le dos toujours posé contre le mur, je passai mes mains dans mes cheveux, les plaquant en arrière. Elles glissèrent jusque sur ma nuque, pour m’assurer que mon matricule de prisonnier soit caché derrière ma crinière en bataille. C’était étrange, j’en avais à la fois honte, et je ne pouvais pas m’empêcher de l’effleurer du bout des doigts. J’en avais des frissons. Samaël me manquait, malgré le fait qu’il m’ait fait vivre un véritable enfer. Je fermai les yeux, avant de plaquer l’arrière de ma tête contre le mur. Je devenais fou… Oui, je ne voyais que cette explication.
Lorsque je conseillai à Leo, d’aller voir l’androïde qui se chargeait des soins à la Coalition, elle me répondit que ce n’était rien, qu’elle s’en chargerait chez elle. Ce n’était pas comme si elle avait quelque chose de brisé. Je rouvris les yeux en souriant sans joie. J’étais dans cet état : brisé… Le seul soucis, c’était que ce n’était pas visible, ou du moins pas suffisamment.
Tandis que j’étais perdu dans mes pensées, Leo m’avoua qu’elle avait été responsable de l’altercation qu’il y a eut entre elle et les trois autres membres de la Coalition. Je hochai la tête.
« Le boulot, c’est le boulot. Il faut que ce soit fait et ce, peu importe avec qui on est assigné. Ça n’a pas toujours été une partie de plaisir pour moi non plus… Fais-le pour toi, pour Eagle. Le reste, tu t’en fou. »
Lui répondis-je simplement tout en récupérant ma chemise que Leo venait de ramasser. Je lui souris faiblement pour la remercier. Ça ressemblait d’ailleurs plus à une grimace. Puis elle me parla de boisson… Et alors que mon envie d’entraînement se manifestait en moi, afin de me défouler, une autre tentation plus forte, me fit céder.
« Je te suis. Moi aussi, j’ai besoin d’oublier certaines choses… »
Wolf disait que le boulot c’est le boulot. Ouais, mais pas au point de devoir se taper entre nous, juste pour prouver mon point. Je l’avais peut-être commencé, mais c’était eux à vouloir à ne pas tout prendre personnel. Mais bon, il ajoutait que ça devait être fait peu importe avec qui. Ce qui n’a toujours pas été une partie de plaisir avec Wolf non plus. Il fallait que je le fasse pour moi, pour Eagle que le reste je m’en foute. J’hochais doucement la tête à ces paroles. C’était Eagle qui était venue me chercher à la base, pas les autres.
“T’as raison, c’est ce que je vais faire.”
À mes paroles j’avais redonner la chemise à mon partenaire, il me souriait, mais que faiblement ou était-ce une grimace ? Tant pis. Je m’étais rapprochée de la porte, mais lui proposait une autre activité s’il désirait me suivre. Il allait me suivre, car il avait besoin d’oublier certaines choses. J’hochais la tête et j’ouvrais la porte tandis que nous quittâmes tous les deux la salle d’entraînement. Nous marchâmes dans le long couloir jusqu’à la sortie du QG.
On venait à grimper dans ma bagnole, mon bébé si je pouvais le dire ainsi. que j’avais retapé moi-même à temps libre. Une impala 67 couleur noir. Je boucle ma ceinture et il en fait de même. Je la démarrais avant de conduire jusqu’à chez moi, pour avoir un peu de tranquillité. C’était amusant les bars, mais ce soir j’avais eu ma dose de combat. On passait le trajet un peu en mode silence radio, même s’il y avait de la musique qui jouait en background, donc ce n’était pas complètement silencieux. Quelques minutes plus tard, on arrivait devant chez moi ou plutôt devant le petit bloc d’appartement. C’était plutôt un loft. Je tournais mon regard vers Wolf.
“On y est.”
Je sortais de ma voiture en compagnie de Wolf, je verrouillais les portières. On dirigeait vers l’intérieur, prenant l'ascenseur, car j’habitais au dernier étage. Arrivée en haut, on sortait de l'ascenseur et je déverrouille la porte qui menait à mon loft. J'étais à peu près la seule sur mon étage. La joie. Je laissais Wolf entrer en premier.
“Fais comme chez toi.”
La grande pièce contenait le salon, la salle à manger ainsi que la cuisine. L’escalier menant au petit étage avait la chambre et la salle de bain.
“Je vais aller retirer tout ce sang.”
Je lui montrais mon visage vite fait avant que je monte rapidement en haut jusqu’à la salle de bain pour nettoyer mon visage. Comme de fait je n’avais rien de brisé. J’en profitais par la même occasion de changer mon haut qui avait une trace de sang. Là c’était déjà beaucoup mieux. Je redescends pour rejoindre Wolf tout en attrapant derrière mon comptoir de cuisine une bouteille de whiskey ainsi que deux verres. Je viens de le rejoindre en posant les verres sur la table basse afin d’y verser le liquide dans les deux verres. Je lui en donnais un et je déposais la bouteille, signe qu’il pouvait se resservir par la suite. Je prenais place sur le canapé buvant une gorgée.
“Tu veux qu’on parle de quelque chose ou que l’on reste silencieux ?”
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mar 20 Juil - 22:10
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meJe remis ma chemise, puis je la boutonnai avant de suivre Leo, de mon pas toujours aussi intriguant. Nous traversâmes le bâtiment jusqu’à la sortie du quartier général de la Coalition. Jusqu’à l’endroit où était garée sa voiture. Ce n’était pas la première fois que je voyais son véhicule, et je devais me rendre à l’évidence, elle ne me laissait pas indifférent. C’était rare à cette époque, d’en voir d’aussi vieille. Déjà que la mienne n’était pas récente. Que voulez-vous, j’étais un adepte de boite manuelle et les voitures commercialisées aujourd’hui étaient toutes automatiques et surtout autonomes… Une horreur ! Leo avait du goût.
Je montai côté passager, claquai la porte puis m’attachai. Et très vite, la voiture démarra. Mon oreille de perfectionniste se concentra sur le ronronnement du moteur. Une vraie horloge. Chaque rouage, chaque écrou étaient parfaitement réglés. Le chant de l’Impala était une douce mélodie sur laquelle j’aurai très bien pu m’endormir. Mais le moteur s’arrêta déjà. Nous étions arrivés. C’était étrange, comme si, l’espace du temps de trajet, j’avais eu une absence. Je dus cligner plusieurs fois des yeux avant de m’assurer que nous étions bien chez elle. La voix de Leo me confirma cette pensée. Je descendis en m’aidant de la portière. Je détestai ça, j’avais la sensation d’être vieux, que mon corps avait le double de son âge, que j’étais au bout du rouleau… Putain ! Je claquai la porte, peut-être trop fort. Il me tardait déjà de ressentir l’ivresse.
Je suivis ensuite ma partenaire jusqu’à l’ascenseur de son logement. C’était la première fois qu’elle m’y emmenait. Arrivé au dernier étage, nous sortîmes, nous prîmes la direction de sa porte n’entrée qu’elle déverrouilla puis elle m’invita à entrer. Elle rajouta que je pouvais faire comme chez moi. c’était ironique, car, en somme, je n’avais plus tellement de « chez moi », à proprement parlé…
Tandis qu’elle disparue pour se refaire une beauté, j’en profitai pour m’asseoir, non sans mal, sur le canapé du salon, une main posée sur la cicatrice de mon torse. Au fond de moi, je savais que cette douleur ne s’estomperait jamais vraiment.
Leo apparue de nouveau. La main posée sur mon ancienne blessure, tomba sur le canapé, comme si je voulais que la jeune femme ne s’inquiète pas plus de mon état. Je n’étais pas ici pour m’apitoyer sur mon sort, ni pour qu’on ait pitié de moi… J’étais là pour boire ! Par chance, Leo avait avec elle, une bouteille d’un alcool que je connaissais que trop bien. A croire qu’elle connaissait mes goûts… Mon regard s’arrêta un instant sur le verre, qui me paru si petit… Depuis ma sortie de chez les rebelles, je me contentais de boire au goulot… L’ivresse venait plus vite ainsi… Mais qu’importe, j’allais suivre ses règles. Je pris le verre qu’elle me tendit, le releva légèrement en guise de « santé » puis je le bu d’une traite. Mes yeux se plissèrent sur le moment.
« Et d’un »…
Murmurais-je à moi-même. Je savais que ce n’était que le premier d’une longue série… Mais, alors que je me redressai du canapé pour me resservir, la jeune femme me demanda de quoi on allait bien pouvoir parler.
En temps normal, j’aurais répondu du tac au tac. Mais là, il me fallut quelques secondes supplémentaires avant de trouver :
« Tu es seule dans la vie ?.. Je crois que je ne t’ai jamais posé la question… » ️ 2981 12289 0
Adelaide Fields
Leo
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mar 20 Juil - 23:03
J’eu à peine de boire une première gorgée que Wolf avait déjà descendu le sien. Ce qui me fait sourire. On était venu pour boire de toute façon. Il se redressait afin de s’en servir d’un autre. J’avais descendu le restant de mon verre, j’attendais qu’il finisse de verser le liquide ambré pour y faire de même. Bien sûr, je lui demandais s’il voulait que l’on parle ou que l’on reste silencieux. Il se mit à réfléchir avant de me poser la question. Si j’étais seule dans la vie, car il ne se souvenait pas de m’avoir posé la question.
“Ah, cette fameuse question…” je descendais mon verre et lorsque je me servais de nouveau, je lui répondais. “Non, je vis seule pour la simple et bonne raison que je ne crois pas aux longues relations.” j’haussais les épaules. “Bon, j’ai déjà été en couple, ça a duré trois ans au moins… Je ne sais pas si j’ai été heureuse dans cette relation pour être tout à fait honnête. On a rompu, je n’ai jamais su s’il a trouvé mieux.” je portais mon verre aux lèvres. “Peut-être une fille plus féminine que moi.” Je bus qu’une simple gorgée commençant à sentir doucement l’effet de l’alcool. "Qui porte des robes et tous ces trucs-là.”
Je buvais une autre gorgée en m’écrasant un peu plus sur le dossier du canapé.
“Ce n’est pas plus mal… d’être seule, je veux dire. Aucun risque d’avoir le cœur brisé ou de décevoir la personne. Bon, je sais m'amuser de temps à autre quand l’envie y est. Je ne suis pas totalement fermé à certains plaisirs.”
Je lâchais un bref ricanement en buvant une autre gorgée de mon fameux verre.
“On dirait que je suis en train d’étaler la moitié de ma vie… C’est quasiment pathétique.”
Je secouais doucement la tête me servant de nouveau. Je tournais doucement mon regard vers Wolf. Puis, je regardais le liquide ambré dans mon verre.
“Et toi ? Qu’est-ce que tu peux me dire sur toi sans que ça te rende mal à l’aise ? J’veux dire sans que ça soit indiscret, blessant ou que ça empiète trop dans ta vie personnel. Ou si tu ne veux rien me dire, c’est correct aussi, je comprendrais.”
Je fronçais les sourcils, m'adossant de nouveau, croisant ma jambe droite par-dessus celle de gauche.
“Ou tu me demandes de la fermer, c’est une option aussi. Je parle beaucoup trop pour ne rien dire, tout le temps. Ou je dis ce qu’il me passe par la tête sans trop réfléchir, m’enfin, si ça sort tout simplement de ma bouche.” Je me tus un instant. “Mais j’ai été sincère sur un truc… T’es important pour moi, Wolf.”
Je buvais tranquillement le liquide ambré, j’avais bu trop vite. Grâce à l'alcool, je ne ressentais plus la douleur des coups que m'avait donnés la troupe. C’était presque magique, meilleur que n’importe quel remède. Je devais être un peu trop sentimentale aussi. Il fallait que je me calme. Et encore, il ne savait pas tout.
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mar 20 Juil - 23:37
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meOn pouvait dire que j’avais pris de l’avance sur la boisson, notamment avec la bouteille que je m’étais descendue la veille au Haven, mais aussi grâce aux quelques gorgées de ma flasque… Mais tandis que je buvais mon second verre dans l’habitation de Leo, je m’efforçai d’écouter la réponse de cette dernière. Ainsi, elle habitait seule. C’était amusant, je me l’étais toujours imaginé au bras d’un homme… Elle ne croyait pas tellement aux histoires longues… J’avais la sensation que l’anneau qui dansait sur ma poitrine, me brûlait la peau… Forcément, un visage revint me hanter.
« Pourtant, ça existe… »
Répondis-je d’une voix un tantinet trop basse à mon goût tandis que mes mains vinrent se poser une nouvelle fois sur la bouteille d’alcool. Un troisième verre disparu à son tour. Quel con étais-je pour ramener les histoires de cœur sur le tapis. Moi qui étais justement venu pour éviter le sujet, j’y avais plongé les deux pieds en avant…
J’avais la tête qui tournait. Je ne me sentais pas vraiment bien. Mon regard se posa sur la fenêtre qui était fermée. Reposant mon verre vide, je me relevai en titubant, tandis qu’elle poursuivait ses explications concernant son ancienne relation qui avait durée trois années.
Une fois proche de la fenêtre, je l’ouvris en grand. J’avais chaud… Quelques gouttes s’étaient formées sur mon visage pâle. Mes mains se posèrent sur le rebord, tandis que je respirai l’air extérieur. Une bourrasque de vent me fit me sentir mieux durant quelques secondes.
Voilà que Leo disait qu’être seule avait été le meilleur moyen, selon elle, de se sentir bien, de ne pas avoir le cœur brisé. Je me retournai vers elle, faisant ainsi dos à la fenêtre.
« Je vis l’exact contraire… »
Avouais-je, encouragé par l’alcool.
« C’est… Parce que je suis seul en ce moment… Que j’ai l’impression de crever… »
Ma main droite saisit mon alliance, que j’emprisonnai d’un poing fermement serré.
« Je… Je suis seul et… Je ne peux rien faire pour arranger ça… »
Je me rapprochai de nouveau d’elle, pris la bouteille que je menai directement à la bouche. Voilà que mes bonnes manières s’étaient envolées. Je voulais juste oublier…
Leo rajouta ensuite que si je voulais, je pouvais lui demander de se taire. Suite à ses mots, je reposai brusquement la bouteille, avant de lui répondre, le regard vide :
« … C’est plutôt à moi, de me la boucler… »
D’un revers de manche, je vins cueillir les quelques goûtes de whisky qui tâchait mes lèvres, alors que Leo répéta ses mêmes mots, qu’elle tenait vraiment à moi. Je souris, toujours sans joie.
« … Mais arrêtez tous, à la fin ! »
M’exclamais-je alors, en écartant les bras.
« … Je suis un danger pour tout le monde… Pour toi aussi Leo… »
Je laissai mes bras se reposer le long de mon corps, alors que mon regard lui, n’avait pas quitté les yeux de la jeune femme. Wolf est un incapable qui n’est pas foutu de garder ceux qu’il aime près de lui… Tels étaient les mots que me disait la voix, dans ma tête. Je ne voulais plus d’accroches… Plus rien. Étais-je seulement encore capable d’aimer ? Même ça, je l’ignorais… ️ 2981 12289 0
Adelaide Fields
Leo
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mer 21 Juil - 0:12
Il s'était levé afin de se rapprocher de la fenêtre. Il l’ouvrit, laissant l’air pénétrer dans la pièce. Ça faisait vachement du bien pour le coup. Il se tournait vers moi pour être dos à la fenêtre. Puis, il m’avouait qu’il vivait le total contraire. Il m’expliquait qu’il était seul en ce moment, qu’il avait l’impression de mourir. Je le vis saisir quelque chose de sa main droite, je n’osais pas trop poser la question pour le coup. Il était seul et il ne pouvait rien faire pour arranger la situation. Il se rapprochait de moi, j’étais restée assise. Il prit la bouteille, qu’il menait directement vers ses lèvres.
Je lui disais qu’il pouvait me demander de me taire, mais il semblait être en désaccord puisqu’il reposait brusquement la bouteille sur la table basse. J’eu un léger sursaut. Il disait que c’était à lui de la boucler. Il s’essuyait les lèvres à l’aide de la manche de sa chemise. Puis je me laissais aller en lui disant qu’il était vraiment important pour moi. Il sourit, mais… Il disait d’arrêter, tous, en écartant les bras. Il ajoutait qu’il était un danger pour tout le monde même pour moi.
Il reposait ses bras le long de son corps ne quittant pas mon regard. Je me levais en me plaçant face à lui. Ne rompant pas mon contact. Je le pointais, mais pas vers son visage, mais au niveau de son ventre pour ne pas trop paraître impoli.
“C’est là que tu as tort… Tu es loin d’être un danger pour le monde, okay ?” Je me tus un instant. “Et si c’est le cas ? Bah, je m’en fiche ! Je ne fais pas partie de la Coalition pour montrer mes talents de combat, mais de protéger les miens, ma famille, toi.”
Je baissais ma main venant attraper la bouteille afin d’y boire une gorgée. puis je gardais la bouteille dans ma main.
“Si je peux te protéger, alors pourquoi pas…C’est ce que font les gens quand ils tiennent entre eux. Je ne te laisserais pas tomber, peu importe ce qui arrive par la suite.”
Je continuais à le regarder, mais au bout d’un moment je baissais mon regard, secouant doucement la tête.
“Je suis désolée que tu te sentes comme ça… Tu as l’impression que tout le monde tourne autour de toi et que tu es figé, incapable de suivre ce qu’il se passe. La vie est vache parfois… non… souvent plutôt.” Je me tus un instant. “Et j’aimerais pouvoir t’aider autant que je le peux.”
Je lui passais la bouteille s’il désirait boire encore, mais j’avais bu deux-trois gorgées avant de la lui passer. Étais-je aussi dévouée envers autrui ? À part ma famille proche ? Pas tant, j’avais plein d’amis, mais pas aussi proche. Donc je pouvais me dévouée sur ma famille, sur Wolf et quelques membres de la Coalition et c’est tout. Je sais que peu ferait la même chose.
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mer 21 Juil - 0:38
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meJe baissai mon regard vers le doigt qu’elle pointait en ma direction. Elle était en train de me sermonner. Tout semblait si irréaliste. J’aurai bien ris de cette scène, si seulement j’en avait était encore capable. Elle ne se rendait pas compte de ce que j’avais fait. Du pourquoi j’étais devenu un vrai danger pour les autres… Eagle ne lui avait-il donc rien dit ? Ni à elle, ni aux autres ?
Le pire fut lorsqu’elle déclara avoir rejoint la Coalition pour sauver les siens.
« Tu as tord… Une fois qu’on y entre, on ne sauve personne. Nos proches deviennent leurs cibles… A la Rébellion… Je sais de quoi je parle… »
Je lui pris la bouteille des mains, dès l’instant où je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Pourquoi est ce que mon esprit refusait-il de l’oublier ?! En guise de réponse, je portai la bouteille à mes lèvres dans l’unique but de la finir. Les gorgées s’enchaînèrent. Ma gorge m’irrita mais je continuai. Je reposai mon bras qu’une fois le flacon vide. Je déposai ce dernier sur la table basse, avant de tituber dangereusement, passant devant Leo, allant jusqu’au canapé, sur lequel je me laissai tomber.
Je l’entendais me dire qu’elle était désolée que je me sens ainsi, aussi démuni face à ce monde qui accélérait sans moi. Puis, Leo me dit vouloir m’aider. Je secouai la tête, avant de lui répondre :
« Personne… Ne… Peut… »
Je pris ma tête entre mes mains. Je sentais mes doigts trembler contre mon crâne.
« On ne peut pas aider un homme qui refuse de l’être… »
Etais-je en train d’accepter cette punition que le monde venait de m’envoyer en pleine face. Oui sans doute. Et pourquoi ? Pourquoi cette punition d’ailleurs ?! Perdre une, deux, trois puis quatre personnes… Comment pouvais-je surmonter pareil tourment ? Peut-être que c’était ça. Ne pas pouvoir aller de l’avant. Rester là, à sombrer tout seul comme un con. C’était ça mon châtiment. Assumer. Seul.
Il disait que j’avais tort, qu’une fois que l’on rejoint la Coalition, on ne sauve personne. Que nos proches deviennent leur cible à la Rébellion, qu’il savait de quoi il parlait. Je secouais doucement la tête. Si je devais mourir pour les protégés, je le ferais sans hésitation. Je donnerais ma vie pour eux. Je baissais mon regard glissant une main sur mon front. À ce même moment, il prit la bouteille de ma main. Il buvait le contenu, tout le contenu, enfin, ce qu’il restait. Il déposait la bouteille vide sur la table, woah… Il avait soif… Ma seule bouteille à l’eau, bon, j’irais m’en acheter une cette semaine c’était sur.
Il se rapprochait du canapé pour s’y laisser tomber. Je le regardais faire, restant debout. Je voulais l’aider, peu importe comment. Je voulais l’aider à s’en sortir. Il secouait la tête, il commençait sa phrase, mais ne parvenait pas à la finir. Il prit sa tête entre ses mains. Il disait que l’on pouvait pas aider un homme qui ne désirait pas être sauvé. Cette phrase serre mon cœur sur le coup. Je vais prendre place sur la table basse, face à Wolf.
“Alors quoi… Tu vas abandonner comme ça ?”
Je le regardais de haut en bas, secouant la tête presque en désaccord. Je ne pouvais pas l’accepter, mais je n’avais aucun pouvoir sur sa décision. Je continuais à le regarder, le regard triste, non ce n’était pas de la pitié. C’était l’émotion qui montait, merci l’alcool pour me rendre plus sensible.
“Ils t’ont tout pris de toi, de qui tu étais…” soufflais-je doucement. “ce n’est pas de ta faute, c’est de leur faute… On aurait dû agir plus tôt.”
Pestais-je presque à moi-même avant de me relever marchant jusqu’au comptoir de la cuisine. Je posais mes mains sur le comptoir. Je fermais les yeux poussant un soupir. Puis, une idée me vint en tête.
“Je me souviens de la map, chaque détail…” c’était du suicide, mais je m’en foutais. “On a un type en cellule... Ouais…” soufflais-je presque à moi-même, c’était presque de la démence rendue à mon stade. “Ils vont le payer, une simple mèche puis pouf plus rien…”
Je ne réalisais pas vraiment ce que je disais, mais je supposais clairement faire disparaître le QG des Rebelles. Je lâchais un ricanement, ce n’était pas amusant. Au bout d’un moment, je me calmait, je secouais doucement la tête.
“Ce que je peux être bête parfois…” je me tournais vers Wolf, m’adossant sur le comptoir grâce à mes coudes. “Mais je suis prête à tout pour t’aider, Wolf… Peu importe comment.”
Là, mon visage était de marbre, j’étais sérieuse pour le coup. Je penchais la tête sur le côté, puis mon téléphone vibra.
“Arg…”
Je prenais mon téléphone ne regardant pas qui était sur l’afficheur.
“Allô..? Hm, t’a du bol de m’appeler.” “Écoute Leo je tenais à…”
Je ne laissais pas terminer sa phrase que j’éteignais mon portable. Le posant sur le comptoir.
“Quel con… Bon…”
Je venais m’approcher de Wolf.
“Je sais ce dont tu as besoin… D’une bonne douche.”
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Sujet: Re: If you need to talk, I'm here {ft. Jake Price} Mer 21 Juil - 11:26
If you need to talk, I'm here [Jake et Adelaide] I said I'd catch you if you fall And if they laugh, then fuck 'em all (all) And then I got you off your knees Put you right back on your feet Just so you could take advantage of meAbandonner… Non. Ce n’était pas ce que j’étais en train de faire. Je ne m’étais pas jeté sous un train, ou pendu bêtement dans la chambre de l’appartement du Haven. Bien que je sois « plus que le fantôme de moi-même » comme l’avait si bien dit l’un des deux acolytes de Coyote, je n’avais pas eu la faiblesse d’esprit de mettre fin à mes jours.
« Au contraire. J’apprends à vivre avec. »
Répondis-je, peut-être trop violemment. Je relevai la tête vers elle. Mon regard était toujours vide, dénué de la moindre émotion. C’était comme s’il n’y avait plus personne. J’étais si fatigué moralement.
« … Tu crois que j’ai abandonné, alors que je ne suis toujours là. Que j’aurai pu me laisser crever là-bas si j’aurai voulu… »
L’alcool me faisait une nouvelle fois, bien trop parler… Merde !
« … Une personne m’a aidé à tenir. Une personne que je pensai retrouver un jour… »
Je me mis à rire sans joie en détournant le regard.
« … Qu’est-ce que j’ai pu être con… »
Sans que je ne m’en aperçois, Leo venait de me regarder de la tête aux pieds, avant de me répondre qu’ « ils » m’avaient tout pris de qui j’étais. La médaille s’était ternie… Mais comment lui expliquer que le moteur qui me faisait vivre depuis le début de ma vie d’adulte, avait disparu ? Qu’il était parti loin de Detroit. Qu’il ne reviendrait jamais… J’étais parvenu à sortir de l’enfer de la Rébellion, pour rejoindre celui de la solitude… Puis elle me dit que la Coalition aurait du agir plus tôt…
« C’était à moi d’agir. Je n’aurais jamais dû tomber dans ce piège… »
Je me rappelai le verre drogué au Haven, ainsi que mon réveil dans la cellule…
« Eagle n’est pas intervenu parce que c’était trop risqué pour vous… Il a eu raison. »
Je détournai le regard. Il avait eu raison, mais il est quand même venu après avoir appris « ma mort »… Eagle avait quand même mis en péril la vie de ses Hommes ! Mes poings se serrèrent. La rage était violente contre lui…
Mon dos se voûta en avant, tandis que je calmais ma respiration qui s’était soudainement faite sonore.
Puis, la voix de Leo se fit de nouveau entendre, avec un je-ne-sais-quoi de motivation retrouvée. Arquant un sourcil, je la regardai, intrigué. Elle se souvenait du plan. On avait un gars en cellule… Une mèche… Les mots se matérialisèrent en plan dans ma tête.
« N… Non… »
Fis-je pourtant, contre toute attente.
« J’ai… Un « informateur » sur les lieux. Quelqu’un qui m’a aidé… »
Même si « aidé » était un bien grand mot, il m’avait malgré tout promis de veiller sur Aedan, là ; à l’extérieur. Il m’avait aussi sauvé lors du combat où j’avais reçu le coup de couteau qui aurait du m’être fatal. Le grillage qui n’était pas en courant continu… Je savais au fond de moi qu’il en avait été à l’origine.
« Non, on ne peut pas faire sauter le bâtiment, comme ça… »
Puis elle me dit qu’elle serait prête à tout pour m’aider.
« Restes en vie… En faisant ça, tu m’aideras énormément… »
Parce que oui, l’idée qu’elle avait eue relevait d’un suicide pur. Retourner là-bas ? Le bâtiment avait dû revoir sa sécurité à la hausse… Leur nombre d’Hommes avait dû lui aussi s’être vu remanié. Pourquoi voulait-elle faire tout ça pour moi ?.. Ça n’en valait pas la peine…
J’entrouvris mes lèvres pour lui dire, mais une sonnerie de téléphone brisa notre conversation. Je laissai Leo à son interlocuteur. Je fus fort étonné de la voir raccrocher aussi vite qu’elle avait prit l’appel.
Leo se retourna ensuite vers moi… Pour m’annoncer que j’avais besoin d’une douche. Je fronçai les sourcils avant de me rendre compte que je ne m’étais pas lavé depuis au moins la veille.
« Tu as sans doute raison… »
Répondis-je en me relevant, loin d’imaginer qu’elle était en train de me proposer sa propre salle de bain. Dans ma tête, j’étais déjà prêt à rentrer au Haven…
Une fois debout, je sentis mes jambes aussi solides que du coton. C’était officiel, l’alcool faisait son office…
Wolf me disait qu’il faisait le contraire, qu’il apprenait à vivre avec. Pourquoi je sentais que c’était de la foutaise ? Je savais que plus rien ne serait comme avant. Je ne cessais pas de le regarder, je tentais de le comprendre au mieux que je pouvais. Il pouvait me répondre de n’importe quelle manière, je m’en foutais. Il fallait que ça sorte, il avait trop garder ça longtemps envers lui-même. Il disait que je croyais qu’il avait abandonné, mais il était toujours là. Qu’il aurait pu se laisser crever s’il aurait voulu. Je secouais doucement la tête. Il n’aurait pas pu, je suis sûr que North et Markus voulaient le garder en vie encore longtemps, jamais ils ne leur auraient permis une telle libération. Il ajoutait qu’une personne l’a aidé à tenir. Une personne qu’il pensait retrouver un jour. Je baissais le regard en l'écoutant parler, silencieuse. Il se mettait à rire, sans joie, se trouvant con.
“Tu avais espoir de retrouver cette personne… Cette espoir t’a garder en vie, d’une manière ou d’une autre.” soufflais-je doucement.
Ils lui avaient tout prix. Je disais que la Coalition aurait dû agir plus tôt. Il disait que c’était lui qu’il n’aurait pas dû tomber dans le piège.
“Comment l’aurais-tu évitée ? Tu l’ignorais que c’était un piège.”
Il ajoutait que si Eagle n’était pas intervenu c’était parce que c’était trop dangereux. Il avait raison. Le pire, c’était que Fox était prête à se lancer dans la recherche dans le dos de Eagle. la seule qui s’oppose à lui. Je soupçonne un truc entre les deux, mais rien n’est clair. Il fallait dire que Wolf, Tiger et Fox étaient ses préférés. Je joignais mes mains, il n’avait rien à envier, mais tout de même. Comment je connaissais le plan de Fox ? C’était si simple, je l’avais entendu murmurer quelque chose à ce sujet. Elle se pensait seule alors que j’écoutais, mais je n’ai rien dit à personne et encore aujourd’hui je le garderais rien que pour moi.
Je me suis levée en murmurant quelque chose de presque insensé. Mais Wolf semblait être en désaccord. Il ajoutait qu’il avait un informateur sur les lieux. Quelqu’un l’avait aidé. Je scrutais ce dernier, je parlais de faire exploser, mais encore une fois, il disait que l’on ne pouvait pas faire exploser le bâtiment, pas comme ça. Je voulais l’aider, peu importe comment, mais pour lui, c’était en restant en vie. Je l’aiderais énormément. On fut interrompu par mon téléphone, mais je raccrocha aussitôt. Je lui ai suggéré de prendre une douche. Il acceptait.
Il se levait et je me mettais à ses côtés m’assurant qu’il n’allait pas tomber. Je le guidais jusqu’en haut ainsi qu'à la salle de bain. J’ouvrais la porte ainsi que la lumière, je lui sortais le nécessaire. Dont une serviette, un gant de toilette et de quoi se changer, bon, c’était plutôt un t-shirt que j’avais gardé de mon ancien copain. Je ne sais pas pourquoi je l’avais gardé d’ailleurs. Je prenais une grande inspiration me tournant vers lui.
“Normalement il y a tout, je serais à côté si besoin.”
Je sortais de la pièce fermant la porte derrière moi. Je m’approchais de mon fauteuil dans ma chambre, attrapant ma guitare. Je jouais un petit air sans forcément chanter. Je fermais les yeux, laissant mes doigts caresser les cordes pour y faire la mélodie désirée, tout ça le temps que Wolf revienne de sa douche.